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Expériences de M. GAY-LUSSAC.

M. Gay-Lussac a observé que la température de l'ébullition de l'eau, ou de tout autre liquide, dépend de la nature du vase qui contient ce liquide. Faisant bouillir de l'eau dans un matras de verre, et l'éloignant du feu, l'ébullition, après quelques instans, cesse; mais en projetant dans le matras quelques limailles métalliques, l'ébullition recommence. La température de l'ébullition d'un liquide dans deux vases, l'un de verre et l'autre de métal, peut différer de plusieurs degrés. Cette différence est pour l'acide sulfurique de quelques degrés; et pour l'eau, d'un degré

environ.

Cette expérience fait connoître la cause d'un accident, autrefois très-fréquent dans la distillation des acides: la formation spontanée d'une grande quantité de vapeurs acides soulevoit la masse liquide, et cette masse, en tombant, cassoit les cornues. On évite les soubresauts en mettant dans les cornues quelques fils de platine, qui favorisent le dégagement des vapeurs, aut minimum de température nécessaire pour la formation de ces

vapeurs.

Expériences de M. DULONG (1).

De toutes les substances détonnantes, la plus remarquable par la rapidité de l'explosion, et la violence des percussions qui en résultent, est un liquide que M. Dulong a découvert en octobre 1811, et qu'on nomme acide oxi-muriatique azoté. Ce liquide, qu'on obtient en faisant passer un courant de gaz oximuriatique dans une dissolution de sel ammoniacal, à la température d'environ 7 à 8°, se présente sous la forme d'une huile. Sa pesanteur spécifique est plus grande que celle de l'eau ; il est très - volatil, exposé à l'air, il s'évapore sans résidu. Mis en contact avec le phosphore, il produit une violente détonation. M. Dulong pense que dans la détonation, tous les élémens de cette substance sont séparés et ne forment aucune nouvelle combinaison. Il auroit poursuivi ce genre de recherches s'il n'exposoit pas aux plus grands dangers; après avoir perdu un œil, il faillit encore être victime d'un accident très-grave. Le courage et la sagacité honorent le savant, à qui l'on doit de pareilles découvertes.

(1) Admis élève à l'Ecole Polytechnique, en l'an 10 (1801).

S. III. - ANNONCES.

Journal de l'Ecole Polytechnique, publié par le conseil d'instruction, I vol. in-4°., cahiers 7 et 8, contenant les leçons données, en 1795, à l'ancienne école Normale, par MM. LAGRANGE et LAPLACE. On a joint à ce cahier le mémoire de Fermat, sur le contact des sphères, traduit par M. HACHETTE. M. Lagrange a donné cinq leçons; la 1. sur l'arithmétique, les fractions et les logarithmes; la 2°. sur les opérations de l'arithmétique; la 3°. sur la résolution des équations du troisième et du quatrième degré; la 4°. sur les équations numériques; la 5o. sur l'usage des courbes dans la solution des problêmes.

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Les leçons de M. Laplace sont au nombre de dix.

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1. Leçon. Programme. De la numération et des opérations de l'arithmétique.

2o. Leçon. Sur les fractions, les puissances et l'extraction des racines; les proportions, les progressions et les logarithmes.

3. Leçon. Des premières opérations de l'algèbre; des puissances et des exposans.

4., 5. et 6°. Leçons. Sur la Théorie des Equations.

7. Leçon. Sur la géométrie élémentaire. Notions sur les limites. Principes de trigonométries rectiligne etsphérique. 8. Leçon. Sur l'application de l'algèbre à la géométrie. 9. Leçon. Sur le nouveau systême des poids et mesures. 10. Leçon. Sur les probabilités. La théorie analytique des probabilités est l'objet d'un ouvrage que M. Laplace a publié l'année dernière (1812).

On se rappellera que c'est pour la même Ecole Normale que M. Monge a écrit la Géométrie descriptive; ce traité est le complément des leçons de mathématiques données à cette école.

Théorie des fonctions analytiques, par J.-L. LAGRANGE, 2o. édition, 1813, revue et augmentée par l'auteur.

Cet ouvrage, 1. édition, 1797, forme le 9o. cahier du Journal de l'Ecole Polytechnique. Il a été suivi de leçons données à la même école en 1799. Ces leçons, sur le calcul des fonctions, forment le 12o. cahier et le supplément de ce cahier.

Elémens de Géométrie, 9°. édition, 1812, in-8°.

Exercices de Calcul integral, in-4°, 1811.

Par M.

Essai sur la Théorie des Nombres, 2°. édit., 1808. LEGENDRE.

Cours de Mathématiques, par M. LACROIX.

Arithmétique, 11°. édition, 1811; Algèbre, 10. édition, 1812; Géométrie, 9. édition, 1811; Complément d'Algèbre, 3°. édi tion, 1804; Complément de Géométrie, 3. edition, 1808; Calcul différentiel et intégral, in-4°., 2. édition, 1. volume, 1812; Abrégé de ce Calcul, in-8°., 2o. édition, 1806.

Bror.

Essai de Géométrie analytique, 5o. édition, 1813, par M. BIOT.

De la Richesse Minérale, par M. HERON-DE-VILLEFOSSE, Ingénieur des Mines, in-4., 1". volume, division économique.

De la Défense des Places fortes; ouvrage composé pour l'instruction des Elèves du Corps du Génie, par M. CARNOT, 3e: édition, in-4°., 1812.

Mémoire sur la Guerre souterraine, par M. COUTÈLE, Officier du Génie, in-4°. Savone, 1812.

Exposé de la situation de l'Empire, présenté au Corps Législatif, dans sa séance du 25 février 1813, par S. Exc. M. le Comte de Montalivet, Ministre de l'Intérieur.

EXTRAIT. ·

En 1809, le nombre des élèves des Lycées n'étoit que de 9500, dont 2700 externes, et 6800 pensionnaires;

Aujourd'hui, le nombre des élèves est de 18000, dont 10000 ex. ternes, et 8000 pensionnaires.

Cinq cent dix colleges donnent l'instruction à 50000 élèves, dont 12000 pensionnaires.

Dix-huit cent soixante-dix-sept pensions ou institutions particulières sont fréquentées par 47000 élèves.

Trente-un mille écoles primaires donnent l'instruction du pre mier degré à 920000 jeunes garçons. Ainsi un million de jeunes français reçoit le bienfait de l'instruction publique.

L'école normale de l'Université forme des sujets distingués dans les sciences, dans les lettres, dans la manière de les enseigner. Ils portent chaque année dans les lycées les bonnes traditions, les méthodes perfectionnées.

Les 35 académies de l'Université ont 9000 auditeurs; les deux tiers de ces élèves suivent les cours de droit et de médecine.

L'école Polytechnique donne tous les ans aux écoles spéciales du génie, de l'artillerie, des ponts-et-chaussées et des mines, 150 sujets déjà recommandables par leurs connoissances.

Les écoles de Saint-Cyr, de Saint-Germain, de la Flèche fournissent tous les ans 1500 jeunes gens pour la carrière militaire.

ÉVÉNEMENS PARTICULIERS.
Ecole impériale des Ponts-et-Chaussées.

Son Exc. le Ministre de l'Intérieur a fait, le 31 décembre, à l'Ecole impériale des Ponts-et-Chaussées, la distribution solen-. nelle des prix du cours de 1812.

Les pièces de concours avoient été jugées, suivant l'usage par un Jury composé d'une commission de membres de la première Classe de l'Institut impérial de France, et des InspecteursGénéraux des Ponts-et-Chaussées.

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Son Exc. le Ministre de l'Intérieur; M. le Comte Molé, Conseiller-d'Etat, Directeur-Général des Ponts-et-Chaussées, et M. Prony, Inspecteur Général, Directeur de l'Ecole, ont successivement adressé la parole aux Elèves.

Voici le tableau des prix décernés d'après le jugement du Jury.

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Ecole impériale Polytechnique.

Le corps enseignant de l'Ecole Polytechnique et les Elèves ont offert à Sa Majesté huit chevaux d'artillerie légère équipés.

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Promotions des anciens Elèves de l'Ecole Polytechnique à des grades supérieurs. (Voyez les promotions précédentes, pag. 297 et 370 de ce volume.)

ARTILLERIE DE

M. Allix, cité page 127, tomé 1

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TERRE.

comme ayant été autorisé à suivre l'instruction de l'Ecole Polytechnique, est général de division.

Majors.MM. Bernard, Lallemand, Brechtel.

Chefs de Bataillon.-MM. Paulin, Failly, Richard, Pache, Evain, Forceville, Duchand (nommé en 1809).

GÉNIE MARITIME.

Ingénieur de Marine, Chef de Bataillon.

M. Moreau, membre de la Légion-d'Honneur et du conseil des constructions navales près de S. Exc. le Ministre de la Marine. Sous-Ingénieur, Chef de Bataillon. M. Gilbert.

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GENIL MILITAIRE.

Colonels. MM. Daullé, Prevost-Vernois.

Chefs de Bataillon. - MM. Teissier, Finot, Girardin, Christin, Saint-Hillier.

PONTS-ET-CHAUSSÉES.

Ingénieurs en chef. MM. Blanchard (Jean-Louis), Robiquet (François).

UNIVERSITÉ.

Inspecteurs généraux. MM. Rendu (Ambroise), Gueneau (Philibert).

Notaire.-M. Rendu (Athanase).

Sous-Chef du bureau des académies. M. Douyau.

MAISON DE L'EMPEREUR.

M. Bernard, colonel du génie, aide-de-camp de S. M. Officiers d'ordonnance. MM. Gourgaud, d'Hautpoul, Delaplace, Lamezan, Pretet.

Nominations à des places dans l'Ecole Polytechnique. M. Becquerel (Antoine-César), capitaine du génie, ex-élève de l'Ecole Polytechnique, a été désigné par S. Exc. le Ministre

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