Musée des familles: lectures du soir, Volume 38

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Bureaux du Musée des Familles, 1871
 

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Page 93 - A nous deux, dis? — Chacun pour soi. — Adieu, Guillaume! — Bonne chance, voisin! Et le voisin, en s'en allant, vit Guillaume mettre sa double charge de poudre dans son fusil de munition, y glisser ses trois lingots et poser l'arme dans un coin de sa boutique. Le soir, en repassant devant la maison, il aperçut, sur le banc qui était près de la porte, Guillaume assis et fumant tranquillement sa pipe. Il vint à lui de nouveau. — Tiens, lui dit-il, je n'ai pas de rancune.
Page 93 - J'aime mieux tout, dit Guillaume. — Mais tu ne peux pas m'empêcher de chercher la trace de l'ours dans la montagne, et si je la trouve, de me mettre à l'affût sur son passage. — Tu es libre.
Page 34 - ... pour être jugés militairement, sans espoir de pardon, tous les membres de l'Assemblée nationale, du département, du district, de la municipalité et de la garde nationale de Paris...
Page 94 - ... qui se mouvait dans l'ombre foulant aux pieds le corps de Guillaume, et le déchirant par lambeaux. François était à quatre pas d'eux, et l'ours était si acharné à sa proie qu'il n'avait pas paru l'apercevoir. Il n'osait tirer, de peur de tuer Guillaume, s'il n'était pas mort, car il tremblait tellement qu'il n'était plus sûr de son coup. Il ramassa une pierre et la jeta à l'ours. L'animal se retourna furieux contre son nouvel ennemi ; ils étaient si près l'un de l'autre que l'ours...
Page 210 - La mer! partout la mer! des flots, des flots encor. L'oiseau fatigue en vain son inégal essor. Ici les flots, là-bas les ondes ; Toujours des flots sans fin par des flots repoussés; L'œil ne voit que des flots dans l'abîme entassés Rouler sous les vagues profondes.
Page 93 - ... chiffons de fer sont destinés à percer une peau plus dure que celle d'un chamois. — Peut-être, répondit Guillaume. — Tu sais que je suis bon enfant, reprit François (c'était le nom du voisin). Eh bien! si tu veux, à nous deux l'ours; deux hommes valent mieux qu'un. — C'est selon, dit Guillaume. Et il continua de scier son troisième lingot. — Tiens...
Page 346 - Fait vrai, sûr et certain, que le gouvernement de la Défense nationale retient par devers lui, comme un secret d'état et que nous dénonçons à l'indignation de la France comme une haute trahison. Le maréchal Bazaine a envoyé un colonel au camp du roi de Prusse pour traiter de la reddition de Metz et de la paix au nom de Sa Majesté l'Empereur Napoléon III.
Page 94 - Il n'avait pas fait dix pas qu'il entendit un cri. Celui-là, c'était un cri humain, un cri de terreur et d'agonie tout à la fois, un cri dans lequel celui qui le poussait avait...
Page 94 - Guillaume s'avança jusqu'au pied d'un rocher grisâtre qui avait roulé de la montagne jusqu'au milieu de son clos, et qui se trouvait à vingt pas tout au plus du poirier, s'y arrêta, regarda autour de lui si personne ne l'épiait, déroula son sac, entra dedans, ne laissant sortir par l'ouverture que sa tête et ses deux bras, et, s'appuyant contre le roc, se confondit bientôt tellement avec la pierre par la couleur de son sac et l'immobilité de sa personne, que le voisin, qui savait qu'il...
Page 103 - II n'ya qu'un moyen de sauver la patrie, c'est «de rétablir la constitution de 1791 et un roi. « — Y songez-vous , général ? lui dit Dubuisson : « les Français ont en horreur la royauté et le « seul nom de Louis. — Eh qu'importé que ce roi « s'appelle Louis , Jacques ou Philippe ? — Et vos « moyens, quels sont-ils? — Mon armée... oui, « mon armée ; elle le fera , et de mon camp , ou « du sein d'une place forte , elle dira qu'elle veut « un roi. — Mais votre projet compromet...

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