Lucien Bonaparte et ses memoires, 1775-1840: d'après les papiers deposés aux archives étrangères et d'autres documents inédits, Volume 1

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G. Charpentier, 1882 - France, 1775-1840

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Popular passages

Page 243 - Général, et vous, soldats, et vous tous, citoyens , vous ne reconnaîtrez pour législateurs de la France que ceux qui vont se rendre auprès de moi ! Quant à ceux qui resteraient dans l'Orangerie, que la force les expulse... Ces brigands ne sont plus représentants du- peuple , mais les représentants du poignard] que ce titre leur reste ! qu'il les suive partout!
Page 276 - Je me présente au conseil des Cinq-Cents, seul, sans armes, la tête découverte, tel que les Anciens m'avaient reçu et applaudi ; je venais rappeler à la majorité ses volontés et l'assurer de son pouvoir. « Les stylets qui menaçaient les députés sont aussitôt...
Page 233 - Qu'avez-vous fait de cette France que je vous ai laissée si « brillante? Je vous ai laissé la paix, j'ai retrouvé la guerre; « je vous ai laissé des victoires , j'ai retrouvé des revers; je vous « ai laissé les millions de l'Italie, et j'ai trouvé partout des lois « spoliatrices et de la misère. Qu'avez-vous fait de cent mille « Français que je connaissais tous, mes compagnons de gloire?
Page 233 - A entendre quelques factieux, bientôt nous serions tous des ennemis de la République , nous qui l'avons affermie par nos travaux et notre courage! Nous ne voulons pas de gens plus patriotes que les braves qui sont mutilés au service de la République.
Page 243 - ... pour faire tomber les têtes les plus chères à la patrie. Je vous déclare que ce petit nombre de furieux se sont mis euxmêmes hors la loi par leurs attentats contre la liberté de ce Conseil. Au nom de ce...
Page 273 - Représentants du peuple , la liberté française est née dans le Jeu de Paume de Versailles. Depuis l'immortelle séance du Jeu de Paume elle s'est traînée jusqu'à vous en proie tour à tour à l'inconséquence , à la faiblesse , et aux maladies convulsées de l'enfance.
Page 127 - Dites à ceux qui veulent voir Rome, qu'ils se hâtent, car chaque jour le fer du soldat et la serre des agents français flétrissent ses beautés naturelles et la dépouillent de sa parure. Permis à vous Monsieur, qui êtes accoutumé au langage naturel et noble de l'antiquité, de trouver ces expressions trop fleuries ou même trop fardées, mais je n'en sais...
Page 127 - ... pauvre Rome que vous avez vue si pompeuse, et de laquelle à présent on détruit jusqu'aux ruines. On s'y rendait autrefois, comme vous savez, de tous les pays du monde. Combien d'étrangers qui n'y étaient venus que pour un hiver y ont passé toute leur vie ! Maintenant il n'y reste que ceux qui n'ont pu fuir, ou qui, le poignard à la main, cherchent encore dans les haillons d'un peuple mourant de faim quelque pièce échappée à tant d'extorsions et de rapines. Les...
Page 243 - Cromwel ; on répand que je veux établir un gouvernement militaire ! Représentants du peuple, si j'avais voulu opprimer la liberté de mon pays, si j'avais voulu usurper l'autorité suprême je ne me serais pas rendu aux ordres que vous m'avez donnés ; je n'aurais pas eu besoin de recevoir cette autorité du Sénat. Plus d'une fois, et dans des circonstances extrêmement favorables, j'ai été appelé à la prendre.
Page 243 - Conseil est dans ce moment sous la terreur de quelques représentants à stylets, qui assiègent la tribune, présentent la mort à leurs collègues, et enlèvent les délibérations les plus affreuses. » Je vous déclare que ces audacieux brigands, sans doute soldés par l'Angleterre...

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