Memoires De Joseph Fouché, Duc D'Otrante, Ministre De La Police Générale

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Le Rouge, 1824 - France - 384 pages

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Page 228 - Rastadt par la députation de l'empire et approuvé par l'empereur, le thalweg du Rhin soit désormais la limite entre la République française et l'empire germanique, savoir depuis l'endroit où le Rhin quitte le territoire helvétique jusqu'à celui où il entre dans le territoire batave.
Page 390 - Prouvons à l'Europe que si le génie » de Napoléon peut donner de l'éclat à la » France , sa présence n'est pas nécessaire pour
Page 267 - L'intérêt de ma gloire et celui de mon bonheur sembleraient avoir marqué le terme de ma vie publique , au moment où la paix du monde est proclamée.
Page 310 - L'indignation que j'avais prévue éclata de la manière la plus sanglante. Je ne fus pas celui qui osa s'exprimer avec le moins de ménagement sur cet attentat contre le droit des nations et de l'humanité. « C'est plus qu'un » crime, dis-je, c'est une faute!
Page 361 - Napoléon s'abandonner à de plus violents transports. Ce qui le frappa le plus dans ce vigoureux coup de main, ce fut la promptitude de la résolution du ministère anglais. Il soupçonna une nouvelle infidélité dans le secret de son cabinet, et me chargea de vérifier si cela tenait au dépit d'une récente disgrâce. Je lui représentai de nouveau combien il était difficile, dans un si ténébreux dédale, de rien pénétrer autrement que par instinct et par conjecture : « II faudrait, lui...
Page 305 - J'ignore quels sont les desseins de Dieu sur ma race et sur moi ; mais je connais les obligations qu'il m'a imposées par le rang où il lui a plu de me faire naître. Chrétien, je remplirai ces obligations jusqu'à mon dernier soupir; fils de saint Louis, je saurai, à son exemple, me respecter jusque dans les fers; successeur de François Ier, je veux du moins pouvoir dire comme lui : « Nous » avons tout perdu, fors l'honneur.
Page 78 - Je me trouvai dans le premier cas, avec la double mission d'éclairer et de dissoudre les coalitions et les oppositions légales contre le pouvoir établi, de même que les complots ténébreux des royalistes et des agents de l'étranger. Ici le danger était bien moins immédiat. « Je m'élevai par la pensée au-dessus de mes fonctions, et je ne m'en épouvantai pas. En deux heures, je fus au fait de mes attributions administratives ; mais je n'eus garde de me fatiguer à considérer le ministère,...
Page 79 - ... pas. En deux heures, je fus au fait de mes attributions administratives; mais je n'eus garde de me fatiguer à considérer le ministère qui m'était confié sous le point de vue réglementaire. Dans la situation des choses, je sentis que tout le nerf, toute l'habileté d'un ministre, homme d'état, devait s'absorber dans la haute police, le reste pouvant être livré sans inconvénient à des chefs de bureau.
Page 336 - ... ravissement de quitter un séjour d'inaction et d'ennui, pour marcher vers le Rhin. La ligue européenne avait pour objet de réunir contre la France cinq cent mille hommes , ou au moins quatre cent mille; savoir : deux cent cinquante mille Autrichiens, cent quinze mille Russes et trente-cinq mille soldats de la Grande-Bretagne. C'est avec ces forces réunies que les cabinets se flattaient d'obtenir l'évacuation du pays d'Hanovre et du nord de l'Allemagne, l'indépendance de la Hollande et de...
Page 413 - ... sur elle, ou du moins sur le préfet de police, que vint éclater la colère de l'empereur. Il destitua Dubois, et malheureusement il fallut un désastre public pour être débarrassé de cet homme qui avait tant de fois dénaturé le but moral de la police. A la cour et à la ville, le mot d'ordre fut désormais de complaire à la jeune impératrice qui, sans aucun partage, captivait Napoléon : c'était même de sa part une sorte d'enfantillage. ' Je savais qu'on épiait l'occasion de prendre...

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