Étude sur la condamnation du livre des Maximes des Saints: dans ses rapports avec la situation de l'Église de France et du Saint-Siége à la fin du XVIIe siècle, d'après la correspondance de Bossuet et de Fénelon, Volume 1

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Poussielgue, 1878 - France
 

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Page 8 - Ni la crainte des châtiments , ni le désir des récompenses , n'ont plus de part à cet amour. On n'aime plus Dieu, ni pour le mérite, ni pour la perfection , ni pour le bonheur qu'on doit trouver en l'aimant.
Page 39 - ... aux yeux, et avec cela des subtilités fort nouvelles et fort difficiles à se laisser entendre et bien plus à pratiquer. Je rapporte non pas mon jugement , comme on peut croire, de ce qui me passe de si loin , mais ce qui s'en dit alors partout ; et on ne...
Page 607 - Pour moi , j'avoue que je ne comprends rien à la conduite de M. de Meaux. D'un côté, il s'enflamme avec indignation, si peu qu'on révoque en doute l'évidence de ce système impie de...
Page 330 - Il fit un livre inintelligible à qui n'est pas théologien versé dans le plus mystique qu'il intitula Maximes des saints et le mit en deux colonnes : la première contenait les maximes qu'il donne pour orthodoxes et pour celles des saints, l'autre les maximes dangereuses, suspectes ou erronées, qui est l'abus qu'on a fait ou qu'on peut faire de la bonne et saine mysticité, avec une précision qu'il donne pour exacte de part et d'autre et qu'il propose d'un ton de maître à suivre ou à éviter....
Page 579 - Madame, que je reconnois sincèrement qu'il ya eu de l'illusion, de l'erreur et du péché dans certaines choses qui sont arrivées avec trop de liberté entre nous, et...
Page 294 - Encore après les corrections, M. de Cambray ne laissa-t-il pas de trouver à reprendre à l'Instruction de M. de Chartres sur ce point, comme je l'ai aussi remarqué ailleurs. M. de Meaux est aussi convenu que ce fut une indigne cachoterie à ces prélats de lui avoir laissé ignorer le mémoire de M.
Page 222 - qu'on attribue à la charité tant de la béatitude que « des autres bienfaits de Dieu, loin de les exclure, « les laisse , dans la pratique , un des motifs les plus « pressants, quoique secondaire et moins principal, « de cette reine des vertus. » | Toutes ces expressions ne signifient rien de précis.
Page 93 - ... dans laquelle je suis prêtre, un mot sans raisonnement me suffira. Je ne tiens qu'à une seule chose qui est l'obéissance simple. Ma conscience est donc dans la vôtre. Si je manque , c'est vous qui me faites manquer faute de m'avertir. C'est à vous à répondre de moi , si je suis un moment dans l'erreur. Je suis prêt à me taire , à me rétracter, à m'accuser, et même à me retirer, si j'ai manqué à ce que je dois à l'Eglise.
Page 194 - Fénelon représentait donc quelle serait, en cas de condamnation, l'opinion du public. Rome serait déshonorée, toute l'Europe scandalisée. La fécondité de ses raisonnements làdessus était extrême, et plus la décision était retardée, plus, il faut bien le dire, sa soumission était mêlée de chagrin. « En » cas de mezzo termine, mes parties diront que le Pape qui a » tant voulu me sauver à cause que je suis dévoué aux maximes » ultramontaines contre celles de France, n'a pu s'empêcher...
Page 45 - prélat eût cherché la paix, il n'avait qu'à dire à Sa Majesté: « Je crois voir dans le livre de M. de Cambrai des choses où » il se trompe dangereusement et auxquelles je crois qu'il n'a » pas fait assez d'attention. Mais il attend des remarques que » je lui ai promises ; nous éclaircirons avec une amitié cor» diale ce qui pourrait nous diviser ; et on ne doit pas crain» dre qu'il refuse d'avoir égard à mes remarques si elles sont

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