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Crins bruts et frisés.

Suifs et graisses..

Report.

Nerfs de bœufs, oreillons, etc., ( matière première de

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44,886,587

246,723

566,178

377,990

316,022

55,787

257,817

1,387,264

47,896,410

C'est donc une valeur de quarante-huit millions à peu près que la consommation annuelle en France réclame à la production territoriale en débris d'animaux, la plupart à l'état brut, et dont le prix peut être plus que doublé par diverses préparations. Cet aperçu démontre quelles importantes ressources sont offertes aux habitans des campagnes par la multiplication des bestiaux et le parti qu'on peut tirer des produits des animaux

morts.

Répétons avec M. Payen, que de toutes parts en France les industries manufacturières qui s'exercent sur les substances animales manquent de matière première. Le plus grand nombre en tire à grands frais de l'étranger; pour d'autres, l'impossibilité de les obtenir économiquement paralyse leurs travaux Généralement, dans nos grandes villes, ces matières productives sont encore incomplètement recueillies, et dans les petites villes, les villages, les hameaux, elles sont presque totalement perdues.

Espérons qu'à l'avenir il n'en sera plus ainsi les gens des campagnes, qui savent si bien utiliser pour les besoins de leurs familles des objets de la plus miuce valeur, ne négligeront plus des substances utiles, dont le moindre avantage est de fertiliser la terre, d'accroître ainsi le produit des récoltes, qui, contribuant à leur aisance particulière, concourt en même temps au bien-être général.

Des résultats aussi importans doivent exciter la sollicitude des administrateurs éclairés de notre département, qui sauront encourager tous les moyens de les obtenir.

FIN.

LÉGUMES.

Note sur la Pomme de terre hátive, dite d'Irlande; par M. FLEURY, propriétaire à Nissy-sur-Aisne.

Cette excellente Pomme de terre est d'un rouge pâle, et communément grosse comme celle dite jaune-gáteau, avec les mêmes yeux; elle se plante vers la fin de mars ou les premiers jours d'avril, et se recueille toujours à la fin de juin en parfaite maturité : on en peut manger dès la fin de mai, quand elle a été plantée dans un sable riche, à une exposition chaude. Elle est parfaite pour la table et ne se fend pas en cuisant; son goût est un peu sucré et sa farine excellente; le produit en est aussi abondant que celui de la jaune-gáteau; la fleur est blanche et paraît seulement un peu plus tôt que celle de toutes les autres espèces de Pommes de terre jaunes: on peut la butter alors avec succès, ses tubercules s'enfonçant peu, mais s'étendant volontiers à la surface du sol, il faut surtout, en la plantant, l'espacer d'au moins 3 pieds en tout sens, pour que le travail d'amonceler la terre à l'entour soit plus facile et la récolte plus abondante.

Du reste, il faut surveiller celles que l'on garde au cellier pour la plantation; car, étant plus précoces que toutes les Pommes de terre cornues, soit jaunes, soit rouges, blanches ou violettes, elles y poussent dès les premiers jours de février, et elles s'épuiseraient en s'étiolant.

Observations sur l'époque la plus convenable de récolter les Pommes de terre.

Il paraît qu'il y a encore quelques observations à faire sur le moment le plus favorable pour sortir les Pommes de terre du sol qui les a produites, ou que du moins les opinions ne sont pas d'accord à ce sujet, ou qu'enfin toutes les Pommes de

terre ne doivent pas être traitées de la même manière. Selon M. Sageret, qui est une autorité respectable, il faudrait arracher les Pommes de terre aussitôt qu'elles sont mûres, pour les avoir aussi bonnes que leur espèce le comporte, parce que, si la terre est humide ou qu'il survienne de la pluie, les tubercules rentrent plus ou moins en végétation, et leur qualité en est altérée. Il serait difficile, selon nous, de contester la justesse de cette conclusion; cependant, voici une autre autorité, qui semble donner à entendre que les pluies ne sont pas à craindre. On lit, dans les Annales de l'Agriculture française (septembre 1821), un extrait de l'American Farmer, dans lequel il est dit que « l'honorable O. Fiske, dans un mémoire lu devant la Société d'Agriculture de Worcester, fait observer que la nature n'a point accompli la maturité de la Pomme de terre à l'époque où sa tige commence à dépérir et où le fermier la croit mûre. » Il paraît probable que la terre, par un procédé inconnu, en perfectionne les qualités après qu'elle a atteint sa croissance. Que les Pommes de terre qui sont restées toute la saison en terre soient plus farineuses et plus délicates, c'est un fait reconnu. Un fermier de cette ville, qui était dans l'habitude d'en cultiver une grande quantité, avait pris la provision de sa famille dans un champ spacieux, dès les premiers jours d'automne. Comme les autres étaient destinées pour ses bestiaux, il en différa la récolte jusqu'au moment où on aurait le temps de s'en occuper. Quelques mois après, on servit sur la table, par erreur, des Pommes de terre qui étaient destinées aux bestiaux; elles étaient d'une qualité tellement supérieure, qu'il voulut en savoir la cause, et dès ce moment les deux provisions changèrent de destination. Un autre fait vient à l'appui de notre opinion; il m'a été communiqué par un fermier fort instruit des environs de Boston. Un agronome écossais qui avait dîné aux meilleures tables de cette ville et du voisinage, remarqua, chez la personne de laquelle je tiens ces détails, qu'il n'avait pas vu dans ce pays ce qu'on regarderait en Ecosse comme une bonne Pomme de terre. Il attribuait cette différence

aux divers modes de culture suivis dans les deux contrées et à

ce que, dans sa patrie, on plante de bonne heure et on récolte fort tard. (American Farmer.)

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Nouveau procédé pour multiplier la Pomme de terre.

Un correspondant du Journal d'agriculture des Pays-Bas écrit de Lyon à peu près ce qui suit:

Au mois de juin, je déterrai en partie un tubercule de Pomme de terre de l'espèce dite Ananas, qui avait été planté à l'époque ordinaire, et dont les tiges s'élevaient à environ un pied. Je détachai l'une de ces tiges en la coupant avec une serpette un peu au-dessus de sa naissance, en ayant soin de lui ménager ses racines, et la replantai en bonne terre elle reprit aussitôt et végéta comme la plante-mère. Buttée ensuite et arrachée en octobre, elle avait produit vingt-six tubercules, dont douze excédaient la grosseur d'un œuf de poule, et dont trois étaient d'une grosseur extraordinaire pour cette espèce. »

:

Insectes et animaux nuisibles.

M. Thillon écrit aux membres du conseil de la Société d'horticulture de Paris, le 11 mai 1832 : « Il y a trois ans, Messieurs, que j'emploi avec succès un moyen aussi simple que peu dispendieux, et par conséquent à la portée de toutes les personnes qui se livrent à la culture des arbres.

» Il consiste à tracer au pinceau, au pied de chaque arbre, une bande circulaire, haute de quelques pouces, avec le mélange dont la composition suit :

J'y emploie une demi-livre de crasse d'huile quelconque, que je fais fondre avec de la graisse, la plus mauvaise, par exemple, comme celle du suif; j'y ajoute 2 onces de goudron ou de poix de cordonnier, et quand le feu a confondu ces dro

gues, on les retire elles doivent n'avoir que la consistance d'une couleur propre à être étendue avec un pinceau, et je la termine, cette composition, en y ajoutant, à froid, 4 onces de térébenthine.

» Le sol de cette île est sec et abonde en insectes, dont il favorise la génération, et en fourmis qui attaquent tout j'en ai préservé mes arbres depuis que j'ai imaginé cette composition que j'indique, et dont je renouvelle de temps en temps l'application.

» Elle détruit la fourmi jusque dans ses trous en y en laissant couler quelques gouttes.

» Si vous jugez à propos et utile d'en rendre compte, je vous serai obligé, Messieurs, de le faire en mon nom.

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Sur l'époque de l'année la plus favorable à la coupe des bois de construction.

Peu de points de notre économie domestique et industrielle ont été traités aussi souvent que celui des moyens à employer pour prolonger la durée des bois de construction. L'influence de la lune jouit encore d'un certain crédit; on a prouvé que l'écorcement des arbres sur pied ou au moment de l'abatage était avantageux ; mais l'habitude d'abattre les arbres pendant l'hiver, quand la végétation est suspendue, ne paraît pas avoir été discutée sérieusement. Cependant on a des exemples que des arbres abattus en pleine sève se sont conservés sains pendant plus long-temps que d'autres abattus en hiver, et qu'ils n'ont jamais été attaqués des vers. Les ordonnances forestières, aussi contradictoires que nombreuses, paraissent n'avoir eu pour but que de favoriser la repousse du bois après l'abatage, et ne

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