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était placé dans l'enceinte où l'empereur rendait la justice, derrière les barreaux (cancelli) qui séparaient cette enceinte du public.

Anciennement le titre de chancelier était commun, en France, à plusieurs dignités et offices qui avaient rapport à l'administration de la justice et à l'ordre politique. Le plus éminent en dignité de ceux qui s'en trouvaient revê tus était le chancelier de France; il était l'interprète des volontés du roi. Sa place était au pied du trône, lorsque le roi tenait son lit de justice au parlement. Il était le président-né du grand conseil; il avait aussi le droit de présider les parlemens et les autres cours du royaume. Il veillait à tout ce qui concernait l'administration de la justice en France; il dressait les ordonnances, edits, declarations et lettres-patentes qui y avaient rapport. Il nommait aux offices de judicature et de toutes les chancelleries du royaume. Il avait la garde du sceau royal. Il exerçait encore plusieurs autres droits et prérogatives qu'il serait superflu d'énumérer ici. En 1290 son traitement était de six sous par jour, et il avait bouche à la cour pour lui et les siens; il ne recevait que vingt sous par jour lorsqu'il était à Paris et qu'il mangeait chez lui.

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distraite de la charge de chancelier de France, dans laquelle on ne donna pas de successeur à M. le marquis de Pastoret, successeur de M. Dambray, gendre de celui (voy. BARENTIN) qui en avait été le premier revêtu après la Restauration. Le président de la chambre des pairs fut chargé de remplir provisoirement les fonctions d'officier de l'état civil de la maison royale.

Les insignes du chancelier de France étaient l'épitoge ou simarre de velours rouge doublée de satin, le mortier et les masses portées devant lui par quatre huissiers. On peut consulter sur ses fonctions et sur l'histoire de la charge, Miraumont, Origine de la chancellerie de France; Tessereau, Histoire de la chancellerie, oto. L'Encyclopédie de D'Alembert et Diderot a consacré aux mots CHANCELIER et CHANCELLERIE plus de 60 pages.

Ce titre, en effet, se retrouve dans presque tous les pays, avec des fonctions analogues ou différentes. En Autriche, le prince de Metternich, premier ministre, a le titre de chancelier de la maison, de la cour et de l'état, et en Prusse le prince de Hardenberg en portait un semblable. En Angleterre, le lord high chancellor est le premier officier public, auquel appartient de droit la présidence de la chambre des pairs et qui est en même temps le chef de la justice et président d'une cour particulière (court of chancery). La Suède, le Danemark, l'Es

L'office de chancelier de France fut supprimné par une loi du 27 novembre 1790; mais le titre fut recréé à la Restauration, en 1814, époque où l'on essaya de remettre à neuf les vieilleries de l'an-pagne, la Pologne, la Saxe, etc., ont eu lique monarchie française. Sous le règne de Napoléon le titre de chancelier fut aussi reproduit, mais au superlatif, pour le mettre en harmonie avec les autres titres de création nouvelle. Il y eut un archi-chancelier, qui fut l'officier de l'état civil de l'empereur et des princes et princesses de la famille impériale. Un statut impérial du 30 mars 1806 régla ses attributions. Elles furent dévolues, après la Restauration, au chancelier de France, qui fut créé président de la chambre des pairs par l'article 29 de la Charte de 1814. Cet article est devenu l'article 25 de la Charte de 1830. J. L. C.

Dans cette même année (27 août) la présidence de la chambre des pairs fut

leurs chanceliers; en Russie les ministres des affaires étrangères sont le plus souvent décorés du titre de vice-chancelier de l'empire, tandis que celui de chancelier se rapporte à une charge de cour ayant dans ses attributions les ordres de chevalerie de l'empire et la garde des insignes royaux. Il sera question de la chancellerie romaine au mot CURIE. Dans la plupart des pays du Nord, les universités ont à leur tête des chanceliers choisis le plus souvent parmi les personnages illustres: ainsi le césarévitch Alexandre Nikolaïévitch est chancelier de celle de Helsingfors et le prince Oscar de Suède est chancelier de celle d'Upsal. En Courlande, le même titre est donné au président du

consistoire provincial, et l'on sait qu'il y a en France un chancelier de l'Académie française.

Outre le chancelier de France, il y en avait dans le royaume beaucoup d'autres, chefs de la justice dans les provinces, depuis le temps où elles formaient ellesmêmes des états. Ce titre était aussi at

taché à l'Université, à l'église NotreDame, à celle de Sainte-Geneviève, etc., et il était porté par plusieurs prélats à divers titres. La charge d'archi-chancelier n'est pas, comme on pourrait le croire, de la création de Napoléon: elle exista en France sous les rois de la seconde et de la troisième race, et dans l'empire d'Allemagne, elle était commune aux trois électeurs ecclésiastiques, à celui de Mayence, à celui de Trèves et à celui de Cologne, de telle sorte toutefois que le premier en remplit seul les fonctions, et cela jusqu'à la destruction de l'empire. En France le titre de grand-chancelier de la Légion-d'Honneur a été respecté par la Restauration; une charge analogue existait sous l'ancienne monarchie, et dans presque tous les pays les ordres chevaleresques avaient leurs chanceliers.

Il serait trop long d'énumérer ici toutes les acceptions du mot à différentes époques et dans des genres différens; mais nous devons faire connaître au moins quelles sont les fonctions des chanceliers consulaires ou autres employés dans la diplomatie (voy. ci-après). S.

Dans le système consulaire français, qui sert généralement de base à celui des autres nations, les chanceliers remplissent des fonctions fort multipliées. C'est en vain qu'on a voulu, à diverses époques, circonscrire leurs attributions dans un cercle étroit, en cherchant à faire d'eux uniquement des greffiers, tant en matière civile que criminelle, des notaires et des comptables; la force des choses fait passer par leurs mains à peu près toutes les affaires consulaires, soit politiques, soit commerciales.

Ces officiers, depuis l'ordonnance du 20 août 1833, ne peuvent plus concourir aux emplois de la carrière consulaire. Cette exclusion est d'ancienne date, mais la république et l'empire l'avaient laissé tomber en désuétude et la Restauration

essaya vainement de la remettre en vigueur. Il est incontestable qu'il n'y a pas de meilleure école pour les emplois consulaires.

Les chanceliers des missions diplomatiques réunissent les attributions consulaires à celles qui leur sont propres, la partie administrative et contentieuse des légations, le dépôt et l'expédition des actes, les passeports, l'état civil des nationaux, etc. C. F-x.

CHANCELLERIE. C'est le nom qui est employé ordinairement pour désigner le lieu où on scelle certaines lettres ou certains actes pour les rendre authentiques.

Il y avait autrefois en France plasieurs sortes de chancelleries, dont la plus importante était la chancellerie de France, qu'on appelait grunde chancellerie, par opposition à celles qui étaient établies près des parlemens et des présidiaux. Les petites chancelleries furent supprimées par la loi du 7 septembre 1790 et la grande chancellerie par celle du 27 novembre suivant. La chancellerie de France fut recréée en 1814, en ce sens que l'office de chancelier fut rétabli. Voy. CHANCELier.

L'hôtel qu'habite le garde-des-sceaux, ministre de la justice, porte l'inscription de Chancellerie de France au-dessus de la principale porte d'entrée, et les arretés et décisions de ce ministre énoncent qu'ils sont donnés en chancellerie. Aujourd'hui cette dénomination est évidemment impropre pour l'un comme pour les autres. J. L. C.

Lestyle arido usité dans les actes émanés des bureaux ministériels, des grelles de justice, etc., l'habitude de farcir ces pièces, déjà assez obscures par elles-memes, de mots latins ou barbares, a donne lieu au terme de style de chancellerie. C qui est rédigé dans ce style n'est ni bien élégant ni bien facile à comprendre. S.

CHANCRE, dénomination inexacte mais consacrée par l'usage, et qui servan à désigner des ulcères de mauvais aspect et de mauvais caractère qui semblaient ronger les parties malades, tant elles les détruisaient avec rapidité. Ces ulcères de différente nature ne sauraient être ainsi rassemblés, et l'expression de chancrea

CHANDELEUR, fête célébrée dans l'église catholique le 2 février, en l'honneur de la présentation de Jésus-Christ au temple et de la purification de Marie. On lui donne ce nom parce qu'alors le cler

été réservée, sans plus de raison, pour dénommer les ulcères siphylitiques primitifs. Produit d'une inoculation virulente, le chancre se développe sur les parties qui ont été en contact immédiat avec le pus d'ulcères semblables, et d'or-gé et le peuple font dans l'église des prodinaire il ne commence à se manifester que 4 à 5 jours après que ce contact a eu lieu. On peut avoir un seul chancre ou plusieurs à la fois qui occupent toutes les parties du corps; mais cette hideuse maladie attaque de préférence les organes sexuels, les lèvres et généralement les parties du corps où la peau est recouverte d'une épiderme mince, humide; ils peuvent exister avec différentes autres affections et se confondre surtout avec une éruption vésiculeuse beaucoup moins grave, et qui affecte souvent les mêmes parties.

C'est une maladie grave que le chancre: outre le danger de la transmission d'un sujet malade aux personnes saines avec lesquelles il peut se trouver en contact, il y a encore à craindre l'infection géné rale, qui fait participer l'économie à une affection qui est primitivement locale, et qui peut rester telle lorsque des écarts de régime, des fatigues ou un traitement mal dirigé ne viennent pas la détourner de la bonne voie.

cessions durant lesquelles ils portent à
la main des cierges bénits. Quelques au-
teurs attribuent l'institution de cette fète
au pape Vigile, vers 536, d'autres au pape
Gélase, vers 472. Selon Bède-le-Véné-
rable, l'église a changé heureusement
les lustrations qu'au mois de février les
païens faisaient autour des champs, et les
a transformées en la fête de la Purifica-
tion, où l'on fait des processions avec
des chandelles allumées, symbole de la
lumière du monde, qui n'est autre que
Jésus-Christ. C'est, ajoute-t-il, le pape Gé-
lase qui créa cette solennité, après avoir
aboli les Lupercales. Voy. Lupercales
et PURIFICATION.
A. S-R.

CHANDELIER, mot qui a deux acceptions: l'une relative à un art, l'autre à un ustensile.

La première s'applique à l'art de faire ou de vendre des chandelles. C'est le chandelier qui l'exerce. Cet art a fait de notables progrès depuis quelque temps. Il y a deux manières de faire les chandelles elles sont moulées dans des moules de verre ou faites à la baguette. Ces dernières se nomment aussi chandelles plongées, parce que l'ouvrier plonge une baguette de bois dans une auge appelée atime, qui renferme du suif fondu. Cesuif provient de la graisse des moutons (réservée pour les chandelles superfines), des brebis, des boeufs ou des vaches. Toutes les autres graisses sont impropres à la fabrication des chandelles, surtout celle du porc, excepté cependant l'adipocire, substance avec laquelle on fait d'excellentes chandelles. Le travail se fait promptement en hiver, temps le plus favorable à la fabrication. Elle comprend la fonte et l'épuration du suif et la préparation des mèches. Celles-ci sont en coton dont on doit ôter avec le plus grand soin les ordures; on les trempe dans de la cire fondue ou on les enduit de blanc de baleine lorsqu'on veut qu'elles brûlent plus lentement. En Bavière on a introF. R. duit l'usage des mèches de bois entouré

Une expérience chèrement achetée a fait voir que le traitement le plus simple était celui qui convenait le mieux aux chancres primitifs, et que le mercure, si utile dans la siphylis constitutionnelle, était au moins inutile dans ces cas. On se borne donc à une médecine généralement expectante, préservant les ulcères des violences extérieures, ayant soin d'absterger les produits sécrétés afin qu'ils ne soient pas absorbés, employant suivant l'occurrence des émolliens, des narcotiques, etc., et imposant au malade le repos et un régime tempérant. La cautérisation des chancres, pratiquée au début, et lorsque l'affection est encore tout-àfait locale, est une pratique rationnelle et salutaire, mais délicate, et qui exige autant d'expérience que d'habileté. On aurait bien moins souvent à déplorer les ravages de la siphylis, si les chancres primitifs étaient traités d'après des idées plus judicieuses.

d'un tissu de coton brut. On assure que, par ce changement, les chandelles donnent une lumière aussi intense que celle d'une bougie, qu'elles ne pétillent point et ne coulent presque pas.

On trouvera dans l'article suivant quelques autres détails sur ce genre d'industrie. Ici nous dirons encore que les principales améliorations qu'on y a introduites ont porté: 1° sur le moyen de durcir le suif et la graisse animale: M. Heard, Anglais, y est parvenu en mêlant au suif une petite quantité d'acide nitrique, et il a fabriqué des chandelles qui ne coulent pas; 2o sur la purification du suif: MM. Bonmatin et Hamel ont découvert un très bon procédé; 3° sur divers mélanges à faire au suif: c'est ainsi qu'on a découvert qu'en y mêlant de la fécule de marron d'Inde on obtenait une chandelle-bougie qui produit une lumière éclatante et ne fume pas; qu'on pouvait aussi faire des chandelles avec la graisse extraite des os, mêlée avec un dixième de suif de mouton; 4° sur la faculté de faire des chandelles pleines ou creuses, sans mèches adhérentes, mais auxquelles on peut ensuite en adapter une, ce qui dispense de les moucher; 5° sur les chandelles à double courant d'air, lesquelles donnent autant de lumière que les lampes à double courant d'air ordinaires; 6° sur un appareil qui permet de faire les chandelles par compression, lesquelles donnent une plus belle lumière, ne coulent pas et durent davantage; 7° sur le blanchiment des chandelles par le moyen du chlore. Ce procédé n'est pas encore très répandu, mais l'expérience a prouvé qu'il réussissait très bien; 8° sur la confection des mèches moitié fil et moitié coton, qu'on trempe dans un mélange d'alcool tenant du camphre en dissolution et du suif.

cire qui coulent. On a imaginé plusieurs sortes de chandeliers plus ou moins commodes, plus ou moins ingénieux. Nous citerons seulement les plus récemment faits en Angleterre. C'est un cylindre, au bas duquel se trouve une spirale. La chandelle est placée dans ce cylindre et, au fur et à mesure qu'elle brûle, le ressort de la spirale agit et la pousse vers le haut. Un verre à quinquet entoure la flamme et augmente le degré de clarté. Enfin on connaît les formes de chandeltérs d'église qui supportent de longues bougies imitées en carton ou en fer-blanc peint, au bout desquelles se trouvent placées de véritables bougies poussées également par des ressorts pour les maintenir toujours de niveau. V. DE M-X.

CHANDELLE, cylindre de suif au centre duquel se trouve une mèche et dont l'usage est si vulgaire qu'on n'a pas besoin de l'indiquer. On fait des chandelles de suif et de résine dans les campagnes; mais dans les villes elles sont l'objet d'une industrie spéciale. A voir la simplicité et le bas prix de cet objet de première nécessité, on ne se douterait pas qu'il donne lieu à un commerce extrêmement considérable; qu'on a fait de grands travaux et qu'il reste beaucoup encore à faire pour perfectionner sa fabrication. On a décrit au mot CHANDELIER celle qui est le plus généralement adoptée; mais il faudrait beaucoup d'espace pour faire connaître, d'une part tout ce qui est relatif au choix et à la manipulation préalable des matériaux, et, de l'autre, les essais tentés pour obtenir des chandelles brûlant avec une belle lumière, sans fumée et assez lentement pour être peu coûteuses. Le suif manque souvent de consistance, ou bien il renferme des corps étrangers plus ou moins impropres à la combustion ou qui donnent au produit une couleur désagréable. On préfère le mélange de suif de bœuf et de mouton à parties égales; on y ajoute de l'alun pour le durcir et le blanchir tout à la fois; c'est dans la même intention qu'on

La deuxième acception du mot chandelier s'applique à un ustensile destiné à servir de support aux bougies, aux chandelles, etc., pendant leur combustion. Il se fabrique avec divers métaux, en porcelaine, en cristal, en bois, et prend toutes les formes que la mode ou le goûty mêle de la farine de marrons d'Inde, veulent lui donner. Chacun sait que le chandelier est composé de trois parties distinctes: du pied, de la tige et de la bobêche, destinée à recevoir le suif ou la

ainsi qu'on l'a dit dans l'art. précédent; et l'on explique l'action de ces substances diverses par la combinaison qu'elles forment avec la gélatine dont la présence

dans la chandelle est la cause de la plu- | à 1776, 2 vol. in-fol.) prouvent qu'il n'a part de ses défauts. Quelques fabricans été surpassé par personne dans l'art de ont atteint le même but par l'addition bien lire les anciennes inscriptions, de de l'acide nitrique, et il est probable les copier exactement et de les complé que les autres acides minéraux, et l'acide ter avec succès. Son Voyage dans l'Ahydrochlorique en particulier, amène-sie-Mineure (Oxford, 1775, voy. plus bas), dont le second volume, publié en 1776, porte le titre de Voyage en Grèce, a été en quelque sorte complété par l'Histoire de Troie (Londres, 1802). Chandler mourut, en 1810, à Tilchurst, dans le Berkshire, où il était recteur de la paroisse. C. L.

raient le même résultat; car on a employé avec succès le chlore en vapeurs pour le blanchiment de la chandelle. La fabrication des mèches ne demande pas moins d'attention; elles doivent être faites de coton soigneusement filé et tordu, quelquefois mêlé avec moitié de fil de lin, et plongé dans le vinaigre chaud, puis ensuite séché. D'autres personnes les mouillent d'une solution d'acétate de cuivre, de camphre ou même d'huile de pétrole, pour augmenter leur combustibilité.

Les Travels in Asia Minor et in Greece (2 vol. grand in-4°, fig.) ont été traduits en français, avec des notes par Servois et Barbié du Bocage (Paris, 1806, 3 vol. in-8°). L'History of Ilium or Troy, 1802, ín-4°, n'est que l'extrait d'un plus grand ouvrage que Chandler avait composé. V-VE. CHANDOS (JOHN), fameux capitaine anglais du xiv siècle, contribua puissamment aux succès d'Édouard III, dans ses guerres de France. Il commandait un des corps de l'armée anglaise à la bataille de Poitiers où il décida la victoire. « Allons, mon prince, cria-t-il au

e

Quoi qu'on ait pu faire jusqu'à présent, la chandelle ne donne encore qu'un éclairage imparfait, à cause de sa flamme vacillante et fumeuse qui ne garde jamais la même hauteur et qui nécessite à chaque instant l'emploi des mouchettes. Cela n'empêche pas qu'il ne s'en fasse encore une immense consommation. Un calcul approximatif la porte pour la France à 23 millions. Voy. Bou-jeune prince Édouard, ils branlent; la GIE, ÉCLAIRAGE, LAMPES. F. R. CHANDLER (RICHARD), célèbre helléniste anglais. Né en 1738, il fit ses études à Oxford. Après y avoir publié les Marmora oxoniensia (1763, in-fol.), magnifique édition où il ne se borna pas à relever les erreurs de ses prédécesBeurs, mais où il combla aussi avec beaucoup de bonheur plusieurs lacunes dans la chronologie des marbres de Paros, la Société des Dilettanti l'envoya en Orient avec la mission de faire des recherches et des collections d'antiquités, en commun avec les peintres Revett et Pars, et on lui confia la direction du voyage. Il parcourut, de 1764 à 1766, les îles Ioniennes, l'Attique, l'Argolide et l'Élide. Il revint en Angleterre avec une riche collection, et il publia, en 1769, le premier volume de ses Ionian Antiquities, 2 vol. grand in-fol. ; le deuxième volume ne parut qu'en 1800. Ses Ins-rant de la rançon. criptiones antiquæ pleræque nondum editæ, in Asia minori et Græcia, præsertim Athenis collectæ (Oxford, 1774

journée est à nous! Marchons au roi de France; je vous le livre prisonnier, car il est trop courageux pour fuir. » Chandos et Duguesclin étaient deux nobles adversaires, pénétrés d'estime l'un pour l'autre, rivaux en grandeur d'ame comme en talens. A la bataille d'Auray, qui donna le duché de Bretagne à la maison de Montfort, Chandos et Duguesclin, qui commandaient les deux armées ennemies,prirent des dispositions semblables, et Duguesclin ne trouva rien à dire à celles de Chandos, ni Chandos à celles de Duguesclin; mais la fortune fut aux Anglais. « Allons, messire Bertrand, rendez-vous; la journée n'est pas vôtre! » lui dit son adversaire. Duguesclin étant tombé une seconde fois aux mains des Anglais, à la bataille de Navaret (1367), Chandos sollicita vivement sa mise en liberté près d'Édouard et se porta ga

Après la paix de Brétigny, dont il avait conduit les négociations, Chandos devint lieutenant-général du roi d'An

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