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tiers.

gleterre dans les provinces de Guyenne. | bouilli, armé quelquefois, à son centre, d'un fer aigu très allongé, espèce d'arme offensive contre le cheval de l'adversaire. On en voit au Musée d'artillerie de très beaux, en acier poli, damasquinés en or. Le comte de Saint-Pol, au siége de Harfleur (1449), avait, dit une chronique du temps, à son cheval d'armes, un «< chanfrein de 30,000 escus. Destiné à préserver surtout des coups de lances, le chanfrein a cessé d'être en usage en même temps que cette arme offensive. C. N. A. CHANGE. Le change consiste à compter ou recevoir une somme en espèces d'un pays pour une somme équi

D

A la reprise des hostilités il porta ses armes dans le Languedoc, l'Auvergne et le Berry. Il fut tué dans une rencontre, au pont de Lussac, près de PoiAM. R-E. CHANFREIN ou CHAMFRAIN, mot dérivé de camus-frenum, suivant Ducange. On appelait ainsi, au moyen-âge, une portion de l'armure du cheval de guerre, qui servait à protéger le devant de la tête, depuis les oreilles jusqu'un peu au-dessus des naseaux. C'était un masque de fer ou d'acier poli, plus ou moins orné, comme le reste de l'équipement du cheval et du cavalier même. On y ménageait deux ouvertures à la partie supé-valente en espèces d'un autre pays; il rieure pour le passage des oreilles, et deux trous pour les yeux.

L'emploi du chanfrein doit remonter à la même époque que celle où l'on commença à armer ou barder les chevaux de combat; la tête était la partie qui, naturellement, dut être défendue la première. Cet emploi serait ainsi très ancien; suivant Rigord, il y avait des chevaux armés ou couverts (equi cooperti) à la bataille de Bouvines, dans l'armée de l'empereur Othon. Les chroniques de Philippe-Auguste, de Saint-Louis et d'autres du même temps, les collections de sceaux et les manuscrits du XIIIe au XVe siècle, en offrent de nombreux exemples.

consiste encore dans l'échange d'espèces du même pays contre des valeurs ou monnaies différentes. Ces opérations, en tant qu'elles se rapportent à des monnaies ou à du papier-monnaie, constituent principalement l'industrie des char geurs (voy.). La prime ou commission, résultant de ces diverses négociations, varie en plus ou en moins, en raison de l'abondance ou de la rareté du numeraire ou des valeurs demandées ou offertes; elle devient l'objet de spéculations qui procurent de grands bénéfices ou causent des pertes équivalentes. Le change proprement dit, quand il s'opère d'un lieu sur un autre, soit dans le même pays, soit à l'étranger, se constate et se contracte par un acte qu'on appelle lettre de change et dont il sera parlé plus en détail au mot LETTRE de CHANGE. Les opérations de change por tent sur la réduction des monnaies et la négociation des valeurs commerciales: elles précisent et fixent les rapports des monnaies courantes de tous les peuples;

Le chanfrein a été fort long-temps employé; on le retrouve sur les bas-reliefs du tombeau de François Ier à Saint-Denis, et dans la belle armure de ce prince au Musée d'artillerie de Paris. Une ordonnance de Henri II prescrit à l'homme d'armes d'entretenir quatre chevaux, dont l'un aura le devant de bardes avec le chanfrein et les flançois, etc. On voit par un traité de la cavalerie de Mont-elles offrent les moyens de compenser gommery-Courbeson, publié sous Henri IV, qu'à cette époque on donnait encore le chanfrein aux chevaux de bataille. Il est facile, au surplus, de comprendre l'importance qu'on y attachait: il s'agissait de conserver, non pas seulement la vie du cheval, mais celle même du cavalier, qui, revêtu d'armes pesantes, était à peu près hors d'état de se redresser dès qu'il se voyait abattu.

Le chanfrein était de métal ou de cuir

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les dettes de nation à nation comme de particuliers à particuliers; elles remedient aux inconvéniens et aux risques qu'entraîne le transport des espèces et des lingots; elles en diminuent les de penses comme elles en calment les inquiétudes. Les banquiers sont très verses dans la science de ces opérations; ils savent qu'il leur importe d'apporter de

l'habileté dans la direction de ces spectlations, comme de montrer de la sagacit

dans leurs prévisions sur le haut ou bastés. Pour qu'il y ait pair du change, riprix du change.

goureusement parlant, il faut, ou que la valeur de la monnaie d'un pays comparée à celle d'un autre, sous le rapport du titre et du poids, soit exactement la même, c'est ce qu'on désigne sous le nom du pair intrinsèque, ou que la valeur com

On appelle change intérieur l'opération qui se fait sur des places du même pays par un échange d'effets, moyen plus commode et moins embarrassant que la remise des espèces. Si cet échange porte sur des dettes réciproques et équiva-parative des monnaies des différens pays lentes, comme il y a convenance pour les réunisse entièrement les mêmes condicontractans, elles se compensent sans au- tions sous le rapport du poids, du titre cune prime ou sans remise d'espèces; si, et des métaux sur la place; c'est là le pair au contraire, les sommes sont inégales, commercial. On enseigne encore que le il y a une différence à la charge de celui change entre deux pays est au pair quand, qui doit davantage, différence qu'il est dans l'un, pour 100 onces d'argent on obligé d'acquitter par un envoi d'argent a dans l'autre également 100 onces du ou d'effets; alors il s'opère une augmenta- même titre et du même poids; mais la tion dans le prix du papier, comme s'il notion est insuffisante, en ce que ces 100 s'agissait de toute autre marchandise; onces d'argent n'ont pas complètement le chiffre de cette prime sur le papier la même valeur dans les deux pays; car s'élève ou baisse suivant la proportion ils n'obtiennent pas la même quantité de qui existe entre les demandes et les choses et ils ne se transportent pas liquantités qui se trouvent sur la place, brement au dehors. Le pair absolu est suivant encore la durée du temps qu'il une quantité inconnue; seulement il est a à courir, c'est-à-dire suivant le nombre un terme moyen qui sert de point de de jours de date ou de vue de l'échéance comparaison pour déterminer le taux du de son paiement. change au milieu des variations si diverses de son cours. Le pair des monnaies est ce qu'il y a de plus important à connaître dans les opérations du change; il est la clé de tout le système monétaire, et ce n'est que par lui qu'on peut résoudre toutes les questions de finance et de commerce qui ont pour objet l'appréciation des valeurs *. Les circonstances politiques et commerciales, la guerre, les différences entre les importations et les exportations d'un pays par rapport à un autre, les altérations ou les variations dans les monnaies réelles et courantes, sont autant d'événemens qui influent puissamment sur le cours du change, et le rendent favorable ou défavorable à tel ou tel pays.

Le change étranger ou extérieur est gouverné par les mêmes principes; toutefois le mode de payer la prime, pour les effets étrangers, offre une opération plus complexe à cause de la variation dans la valeur des monnaies; alors le prix des effets est estimé par le taux comparatif de ces monnaies, toujours avec la considération du temps qu'ils ont à courir. A l'égard du change étranger, une place donne à l'autre une somme fixe appelée le certain, pour un prix variable qu'on nomme l'incertain; ce prix incertain se cote chaque jour dans les bourses des principales villes de commerce d'Europe; il constitue le cours du change. Par exemple, si le papier sur Paris est demandé à Londres, on donne moins de francs pour la livre sterling, et réciproquement. Au contraire, si le cours du change entre Paris et Londres est de 24 francs par livre sterling, et si ce nombre de francs contient la même quantité d'argent pur que 20 shillings sterlings, le change est considéré comme étant au pair. Cette question du pair du change a soulevé une grande divergence d'opinions, et la matière n'est pas sans quelques difficul

Par l'arbitrage du change on obtient la comparaison entre les cours du change de diverses places, dans l'intention de découvrir le mode le plus avantageux de tirer ou de remettre des effets. Cet arbitrage est ou simple ou composé; il est simple lorsqu'il comprend le change de

(*) Chaque année l'Annuaire du Bureau des longuudes donne un tableau de comparaison des monnaies étrangères avec les monnaies françai ses, toutes supposées exactes de poids et de titre, d'après les lois de fabrication."

trois places, il est composé quand il opère sur celui de plus de trois places.

Les changes se calculent ou par la règle de trois ou par la règle conjointe.Dans le premier cas la somme à réduire forme le troisième terme, et la monnaie dans laquelle elle doit se convertir forme le second; le premier terme doit conséquemment être de même espèce que le troisième. Si on cherche à réduire 100 fr. en monnaies anglaises sur le pied de 25 fr. la livre sterling, on procédera ainsi : 25 fr.: 1 sterl.:: 100 fr.: 4. Dans la règle conjointe, la somme à réduire doit être le premier conséquent, et la monnaie dans laquelle on doit la réduire le dernier conséquent; l'antécédent doit donc être de la même dénomination que le premier conséquent. Ainsi en prenant les chiffres ci-dessus, on dira:

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CHANGE (AGENS DE ). Il y en a dansi toutes les villes de France qui ont une bourse de commerce. Ils sont nommes part le roi. Aux termes de l'art. 76 du Code de commerce, ils ont seuls le droit de faire les négociations des effets publics et am-i tres, susceptibles d'être cotes; de faire, pour le compte d'autrui, les négociations des lettres de change ou billets, et de tuul papiers commerçables, et d'en constate le cours. Ils peuvent faire concurremment avec les courtiers de marchandises le négociations et le courtage des ventes ud achats de matières métalliques. Its out seuls le droit d'en constater le cours. Qard que les fonctions des agens de chang soient distinctes de celles des courtiers le même individu peut, si l'acte du go vernement qui l'institue l'y autorise. muler les fonctions d'agent de chance de courtier de marchandises ou d'assi rances, et de courtier interprete et ducteur de navires.

Aucun individu en état de faillite ayant fait abandon de biens ou atermu ment, sans s'être depuis réhabilite, ou jouissant pas des droits de citoyen, peut être nommé agent de change.

Les agens de change sont assujeris un cautionnement qui ne peut être dre de 6,000 fr. ni exceder 120,000. La réunion de tous les cautionnesnes de agens de change et courtiers formaJË au 1er janvier 1833, un capital 14,058,592 fr. Ce cautionnement est fecté à la garantie des condamnations q peuvent être prononcées contre eat, lorsqu'il a été entamé, l'agent de chan doit être suspendu de ses fonctions zu qu'à ce qu'il l'ait complète entiere-nest,

Les agens de change sont civilement responsables de la vérité de la dertien signature des lettres de change on re tres effets qu'ils negocient. Lorszu”, s'agit de transferts de entes sur IE. at ils sont responsables de droit, penas: cinq ans, de l'identité du proprieta me vendeur, de la vérité de sa signature et des pièces produites.

On peut consulter sur cette matière les ouvrages suivans: Cours des changes des principales places de commerce, precedes de la theorie du change, des notions sur les calculs de changes et d'arbitrages, le commerce de l'or et de l'argent, etc., suivis du tableau général du pair des monnates, par A. Perey; et le Cambiste universel ou Traité complet des changes, monnaies, poids et mesures de toutes les nations commer- | ciales et de leurs colonies, avec un exposé Aux termes du Code de commerce, de leurs banque, fonds publics et papiers-agent de change ne peut, dans aucun ca monnaies, ouvrage redigé par ordre du et sous aucun prétexte, faire des operagouvernement anglais, par Kelly, traduit❘tions de commerce ou de banque pour en français; Paris, 1823. A. G. son compte. Il ne peut s'interesser direc

tement ni indirectement, sous son nom ou sous un nom interposé, dans aucune entreprise commerciale. Il ne peut recevoir ni payer pour le compte de ses commettans. En cas d'infraction, il y a peine de destitution et amende.

En cas de faillite, tout agent de change doit être poursuivi comme banqueroutier. Les salaires et émolumens que les agens de change ont le droit de recevoir et d'exiger pour leur ministère sont déterminés par des tarifs locaux.

Les agens de change de chaque place tomment un syndic et des adjoints, pour exercer une police intérieure, rechercher les contraventions aux lois et réglemens, et les faire connaître à l'autorité publique. Les agens de change qui veulent dispoer de leurs charges (ils les vendent à Paris ides prix exorbitans) peuvent présenter à Agrément du roi des successeurs, pourvu qu'ils réunissent les qualités exigées par

lois. La même faculté est accordée aux euves et enfans des agens de change déédés dans l'exercice de leurs fonctions. de cesse en cas de destitution. J. B-R. CHANGEUR. Les occupations du bangeur, ainsi que l'indique ce nom, posistent à changer les espèces, monnaies papier-monnaie; c'est-à-dire à doner des pièces d'or contre des pièces d'arnt, ou des pièces d'argent contre des feces d'or, ou de la menue monnaie conde la plus grosse; enfin à recevoir monnaies anciennes, étrangères, détueuses, hors de cours, en donnant à eux qui les possèdent une valeur presfite, mais qui varie cependant suivant cours de l'or et de l'argent. Pour toutes opérations le changeur prend une mmission qui n'est point fixée par une , mais qui est variable comme le cours les monnaies.

Autrefois les changeurs étaient autoés par le roi; ils étaient obligés d'enoyer aux hôtels des monnaies, les espèces décriées qu'ils avaient reçues; ils levaient en outre veiller à ce que les paráculiers ne pussent retenir entre leurs ains ces espèces de monnaies: dans ce cas ils avaient ordre de les faire saisir ; enfin, ils étaient chargés de surveiller l'état des monnaies mises en circulation. Pour être changeur il fallait, à cette épo

que, avoir de la probité et surtout quelque connaissance des monnaies.

Aujourd'hui que les changeurs ne sont plus considérés que comme des marchands d'or et d'argent, aucune loi n'en a limité le nombre; ils sont simplement assujétis à la patente, ainsi que tous les autres commerçans. Toutefois ils sont encore, comme par le passé, tenus d'envoyer à la refonte les monnaies hors de cours qu'ils peuvent avoir entre les mains. J. O.

CHANOINE, du latin canonicus, soumis à la règle, aux canons, ou bien écrit dans le canon ou catalogue de l'église. Ce nom fut donné dans le ive siècle aux cénobites qui vivaient en commun sous une règle commune. Bientôt après, et dans le même siècle, les clercs en général, quelle que fût leur manière de vivre, adoptèrent cette dénomination, qui fut néan→ moins laissée plus rationnellement à ceux qui vivaient en communauté, comme ceux de Saint-Eusèbe de Verceil, de SaintAugustin, etc. Dès 640 on voit trois chefs du clergé ou des chanoines de Rome, dont le titre existe encore dans la plupart des chapitres: un archiprêtre ou chef des prêtres, un archidiacre ou chef des diacres, un primicier ou chef des clercs inférieurs. En 666 les évêques d'Espagne, réunis en concile à Mérida, autorisèrent l'évêque à tirer des paroisses et à mettre dans sa cathédrale les prêtres et les diacres qu'il jugerait propres à le soulager dans ses fonctions, sans les priver toutefois de l'inspection de leurs paroisses et des revenus qui y étaient attachés.

Saint Chrodegang, évêque de Metz, publia en 763 sa règle des chanoines qui fut reçue depuis par tous les chanoines, comme celle de saint Benoît par tous les moines, et dont l'abbé Fleury a donné une traduction parfaite dans le XL111* livre de son Histoire ecclésiastique. Le lecteur peut avoir recours aussi àu tom. VII de la collection des conciles par Labbe, col. 1445.

Le concile d'Aix-la-Chapelle, à la poursuite de l'empereur Louis-le-Débonnaire, approuva en 816 une autre règle qui permet aux chanoines d'avoir des biens en propre, soit de leur patrimoine, soit des oblations et des autres revenus

des églises. Cette réforme fut adoptée par

plusieurs cathédrales et abbayes, mais long-temps après.

Le concile de Montpellier, tenu en 1215, canon VIII, défend aux chapitres de recevoir des laics pour chanoines ou confrères, et de leur donner la prébende ou distribution canoniale du pain et du vin; ce qui n'a pas empêché des rois, des princes, de hauts et puissans seigneurs, de devenir chanoines et de paraître au choeur, armés de pied en cap, l'aumusse sur le bras et l'oiseau au poing, comme à Auxerre, à Langeac et ailleurs.

On croit généralement que l'institution des chanoines réguliers prit naissance en 1063, au concile de Rome, sous le pape Alexandre II. Ce réglement avait été provoqué par l'opuscule XXIV de Pierre Damien, où ce saint prétend qu'un clerc qui garde son bien, ne suit pas le conseil de la perfection évangélique ; que si, après l'avoir quitté, il veut profiter du bien de l'église, ce n'est pas mépriser les richesses, mais les chercher; que les inconvéniens de la propriété sont graves, en ce qu'elle rend les clercs désobéissans à leur évê-logne, tenu en 1260; mais le dépérisseque, soumis aux séculiers, moins propres au ministère de la parole. Le concile de Poitiers, de 1100, permet aux chanoines réguliers de baptiser, de prêcher, de donner la pénitence ou la sépulture par ordre de leur évêque, fonctions qu'il interdit aux moines.

On aperçoit encore quelques restes de la vie commune des chanoines séculiers dans les canons du concile de Co

ment de la discipline, chez les chanoines réguliers, allait toujours croissant, et il fallut que le pape Benoît XII les réformât par sa bulle ou constitution du 16 mai 1339. Après le colloque de Poissy, les évêques qui y avaient assisté firent quelques réglemens de discipline; le quatrième concerne les chanoines. Il fixe leur âge à 18 ans, les oblige à la résidence, excepté ceux qui étudiaient dans les universités, et contient quelques autres dispositions très sages. Le concile de Trente ne négligea pas plus la régularité des chanoines que des autres parties de la discipline ecclésiastique; l'ennemi était en présence et le besoin se faisait vivement sentir. C'est dans la ses

Cependant la faculté laissée aux chanoines par le concile de Mérida de rester curés, leur fut enlevée en 874 par les statuts d'Hincmar, archevêque de Reims, pour des motifs qu'il déduit assez au long. Ce statut était observé avant la révolution, et on ne permettait aux chanoines de remplir les fonctions curiales que dans l'église capitulaire, et lorsque la cure était annexée au chapitre. Depuis le concordat de Napoléon, lesion xx11 et dans la xxiv qu'on s'en cechapitre des églises cathédrales est curé titulaire, collectivement; un de ses membres exerce en son nom, avec une commission révocable à volonté.

Il est bien évident qu'avant le concile général de Latran, tenu en 1139, les chanoines commençaient à s'emparer de l'élection des évêques, puisque le concile, par son canon xxvIII, leur défend, sous peine d'anathème, d'exclure de l'élection de l'évêque les hommes religieux, et veut que l'élection se fasse par leur conseil, ou du moins de leur consentement, sous peine de nullité. Les chanoines cependant finirent par l'emporter, et à l'époque du concordat de François I ils étaient en possession de ce droit, sauf l'influence royale qui était souvent toute-puissante.

cupa spécialement. Nos lois françaises s'en sont pareillement occupées à diffe rentes époques, sans pouvoir corriger les abus qui s'étaient glissés dans ces corporations. Au moment de la révolution on demanda de tous côtés, à grands cris, leur réformation. L'Assemblée constituante, qui trouvait plus facile d'abattre l'arbre que de l'émonder, supprima les chanoines, et quoique le concordat et les lois organiques les aient fait revivre, ils ne sont plus que l'ombre de ce qu'is étaient autrefois (voy. CHAPITRE). J. L

Il y avait aussi des chanoinesses réunies dans des colléges et assujéties à une règle; en Allemagne on en trouve beatcoup, même aujourd'hui, mais elles vi vent dans le monde et ne sont astreintes qu'à des devoirs faciles à remplir. S.

FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE DU TOME CINQUIÈME.

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