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poindre au commencement du xe siècle, | ne tarda pas à y étendre son influence, et l'usage s'établit d'accompagner le chant d'église par une sorte d'harmonie qui, d'abord grossière et dure (ne consistant qu'en des suites de quartes, de quintes et d'octaves), devint peu à peu plus douce par l'admission d'autres intervalles. Cette harmonie, appelée déchant ou discant, suivait d'abord le chant note pour note; plus tard, les déchanteurs substituèrent plusieurs notes de valeur moindre à une note d'une valeur plus grande. Mais ils finirent par abuser de leur talent d'improvisation en introduisant dans le chant d'église des ornemens qui, à plusieurs reprises, éveillèrent la sollicitude des conciles et firent, en 1322, lancer une bulle du pape contre cet abus.

Les progrès de l'harmonie et du contrepoint, dans les xiv et xv siècles, firent naître un nouveau genre de musique. Alors des compositions artificielles, des messes, des motets, etc., vinrent se placer à côté de l'ancien chant, et l'art du chanteur, en suivant les progrès de l'art en général, devint un art nouveau qui ne rentre point dans les bornes de cet article (voy. MUSIQUE D'ÉGLISE).

Dans ce que nous venons de traiter il n'est question que de l'église catholique. Il nous reste à dire quelques mots sur le chant de l'église protestante.

compositeurs célèbres se joignirent à lui,
et en 1524 Jean Walther publia le premier
livre de cantiques allemands. Le nombre
de ces chants chorals (choral-gesænge,
composés depuis, et celui des recueils
qu'on en a publiés, est prodigieux. Ces cho-
rals, chantés à l'unisson par une masse
de voix, et accompagnés, à quatre par-
ties par l'orgue, sont d'un effet imposant.
Aussi, dans plusieurs contrées de l'Alle-
magne, les églises catholiques ont-elles
adopté un chant pareil. M. Choron ayant
publié une édition française d'un des
meilleurs recueils de ce genre, il serait
à désirer qu'on en fit l'essai dans nos
églises. Cela vaudrait mieux que les can-
tiques sur des airs de vaudeville, que l'on
chantait au siècle passé, ou que ceux sur
des motifs de la Gazza, qu'on chante
aujourd'hui.
G. E. A.

CHANTELAUZE (JEAN-CLAUDE-BALthazar-Victor DE), l'un des quatre prisonniers de Ham, est né à Montbrison (Loire) en 1787. Il suivit la carrière du barreau et son avancement fut rapide. Substitut du procureur du roi dans sa ville natale, en 1814, il fut nommé en 1815 avocat-général à la cour royale de Lyon et en 1826 procureur-général à celle de Douai, d'où il fut transféré quelques mois après, en la même qualité, à Riom. Le 26 août 1829 il fut appelé aux fonctions de premier président à la cour royale de Grenoble.

Son début dans la carrière politique ne fit point présager le rôle qu'il jona seize ans plus tard. Une brochure (Essai sur la constitution, par V. C., 40 pp., in-8°) publiée par lui en 1814, fut remarquée par les principes libéraux qu'il y développait; et après l'entrée de M. de Chantelauze dans la chambre des dépu

Luther, en faisant la réforme, se fit en même temps le réformateur du chant appliqué au culte. Dans l'église catholique le chant grégorien excluait la participation du peuple, n'étant chanté que par les ecclésiastiques ou des chantres institués ad hoc. Luther, au contraire, voulut que ce fut la communauté qui chantat; non qu'avant lui il n'y eût chez les catho-tés où l'avait envoyé le grand college de liques aucun cantique pour le peuple même en langue vulgaire, mais ces cantiques n'étaient qu'une chose accessoire et se chantaient seulement par exception aux jours de fête, tandis que dans l'église luthérienne ils devaient être une partie essentielle du culte. Luther composa donc des cantiques dans cette intention, en y adaptant des mélodies existantes ou en faisant lui-même de nou

Montbrison (élections de 1827), il manifesta plus d'une fois son attachement aux libertés nationales. Rapporteur de la commission chargée de l'examen de la proposition de M. de Conny, tendant à soumettre à une nouvelle élection les députés qui accepteraient du gouvernement une place rétribuée, il se montra favorable au projet et combattit l'amen(*) Chants chorals en usage dans les eglues velles mélodies (voy. CANTIQUES). Des d'Allemagne; Paris, 1824, 1 vol. grand in-8°.

dement par lequel on prétendait établir | grand événement auquel nous aurons à

une exception en faveur des ministres.

Cependant les idées monarchiques prirent bientôt le dessus dans les convictions de M. de Chantelauze, et peut-être les paroles suivantes extraites d'un de ses discours prononcés en 1829 expliquentelles la part qu'on lui a vu prendre aux fatales ordonnances de juillet 1830. « Au milieu de la paix la plus profonde, disait-il, il y a une sorte de maladie et de fermentation qui mine les bases de la tranquillité publique.... Chacun est tourmenté par une inquiétude sans objet, par un sentiment vague d'instabilité. Le pouvoir, considéré d'une manière absolue, abstraction faite des hommes qui l'exercent ou l'ont exercé, s'affaiblit et décline de plus en plus. >>

Par cette manière d'envisager les choses, par son habitude de la parole, par la considération dont il jouissait dans la chambre, M. de Chantelauze était d'avance désigné au roi pour les hautes fonctions administratives. Aussi, dès la première formation du ministère du 8 août 1829, lui fut-il présenté pour le département de l'instruction publique et des affaires ecclésiastiques, ou, suivant d'autres, pour la préfecture de police. M. de Chantelauze n'accepta pas alors, mais il soutint le nouveau cabinet et en fut récompensé par sa nomination aux fonctions de premier président à la cour royale de Grenoble. A l'ouverture de la session de 1830, les ministériels le portèrent ca didat pour la présidence de la chambre: il obtint dans deux scrutins successifs 116 voix. Sollicité par M. de Polignac et par M. le Dauphin lui-même, il consentit le 19 mai 1830 à se charger des sceaux du royaume que M. de Courvoisier venait de résigner entre les mains du roi, et à s'associer à la politique du cabinet présidé par le prince Jules de Polignac. Soumis à la réélection en conséquence de cette nomination, il réunit encore une fois les suffrages du grand college de Montbrison.

can

M. de Chantelauze signa avec ses collègues les ordonnances de juillet et rédigea seul le rapport au roi qui parut en même temps qu'elles. Mais ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans les détails de ce

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consacrer un article particulier, indépendamment de ce qui en sera dit à l'occasion de CHARLES X et du prince de POLIGNAC. Le 28, le ministre de la justice notifia au procureur-général près la cour royale de Paris l'ordonnance par laquelle la capitale était mise en état de siége, en lui prescrivant de se conformer aux conséquences légales qui dérivaient de cette mesure. Le 29, il se rendit à SaintCloud et de là il suivit le roi à Rambouillet. Après l'abdication de Charles X, il partit avec MM. de Peyronnet et de Guernon-Ranville dans la direction de Tours, se sépara d'eux, et fut arrêté non loin de cette ville. La même prison réunit bientôt les trois voyageurs, et le 26 août ils en furent extraits ensemble pour être conduits au donjon de Vincennes. Nous parlerons ailleurs du procès qui fut instruit et jugé par la chambre des pairs; ici nous nous bornerons à dire que M. de Chantelauze montra dans son interrogatoire et pendant les débats le plus grand calme, et que sa fermeté ne l'abandonna pas un instant. M. Sauzet, aujourd'hui député, qui le défendit avec un talent auquel tout le monde a rendu hommage, ne fut démenti par personne lorsqu'il fit l'éloge de son client comme magistrat et comme homme privé. Le 22 décembre fut prononcé le jugement qui condamna M. de Chantelauze à la prison perpétuelle et à l'interdiction légale. Il subit sa peine au château de Ham. J. H. S.

CHANTERELLE. On appelle ainsi la corde la plus mince du violon et de la guitare, et qui produit dès lors les sons les plus aigus de ces instrumens. Il est probable qu'on lui a donné ce nom parce que c'est ordinairement sur cette corde que l'on exécutait autrefois la partie du chant. F. ST-L..

CHANTEUR. On appelle généralemeut ainsi tout individu qui chante; mais on désigne plus particulièrement par ce mot celui qui a appris par principes l'art du chant et qui, par une exécution conforme aux règles, sait à la fois exprimer et communiquer les sentimens et les impressions qu'il est chargé de rendre. Le chanteur ou la, chanteuse doit être en état de produire le nombre nécessaire

de tons d'un beau timbre; il doit être | guère usité : on emploie de préférence familiarisé avec l'écriture musicale (voy. | les mots soprano, tenore ou basse-taille; NOTATION), qui sert à indiquer la durée au lieu de chanteuse on dit plus commudes tons et leurs divers degrés du grave nément cantatrice. Dans plusieurs pays à l'aigu; il faut qu'il comprenne le sens on appelle chanteur ou chantre (voy.) et la portée poétique des paroles adap- (en italien cantore) le premier chanteur tées à la musique, qu'il soit lui-même des églises (precantore) ou le directeur profondément pénétré des sentimens des musiques d'église. L'histoire de la et des passions dont il se fait l'inter- poésie et de la musique offre des notions prète, et qu'il les rende avec assez de cha- intéressantes sur plusieurs classes de chanleur et de vérité pour les réveiller dans teurs qui existaient en France et en All'ame de ses auditeurs. Beaucoup de chan- lemagne dans le moyen-âge, et, avant co teurs possèdent les premières de ces temps, en Angleterre, ainsi que parmi qualités; mais il en est peu qui y réunis- les peuplades du Nord, antérieurement sent les dernières, et ceux-là sont dès à leur conversion au christianisme. Ce lors dans l'impuissance de produire ces sont les bardes, les minne-sænger et grands effets qui, depuis des milliers de les meister - sænger (en italien cantor siècles, ont illustré l'art de la musique. erotici et mæstri cantori),qui portaient en Il est aussi des chanteurs qui, doués de France les noms de trouvères et de troula plus belle voix et joignant une grande badours (voy. tous ces mots et l'article habileté pratique à beaucoup d'expres- CHANT). F. ST-L. sion, sont absolument dépourvus de con- CHANTIER. Ce mot a diverses acnaissances musicales: ces chanteurs sont ceptions et on l'a souvent confondu avec des machines intelligentes qui appren-atelier, parce que l'un et l'autre indinent par cœur les morceaux qu'ils exécutent, et leur mérite se réduit à un talent d'imitation. Il est en effet incontestable que, nonobstant l'effet qu'ils peuvent produire, ils sont privés de la connaissance d'une partie essentielle de l'art, connaissance qui leur permettrait de donner à leur chant encore plus de charme et une expression encore plus puissante. Nous pourrions nommer plus d'un artiste célèbre de notre époque, qui ap-trefois composée d'une espèce de grillage partiennent à cette catégorie et qui, pour ainsi dire, ne sont chanteurs que par hasard et par instinct.

Les artistes des deux sexes les plus célèbres de notre temps, et dont quelques-uns n'existent plus, sont, parmi les Français, Garat, Martin, Ponchard, Adolphe Nourrit, Levasseur, etc., et les dames Damoreau-Cinti, Dorus, Falcon, etc.; parmi les Italiens, David, Tachinardi, Rubini, Tamburini, Lablache,etc., et les dames Campi, Sessi, Barilli, Pasta, Catalani, Malibran-Garcia, Pisaroni et Julia Grisi, etc.; en Allemagne, Bader, Wild, Haitzinger, Pellegrini, Fischer, Dobler, etc., et les dames Milder-Hauptmann, Sonntag, Schroeter-Devrient, Schechner, etc., etc.

En France le mot chanteur n'est plus

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quent le dépôt de matériaux à ouvrer et la réunion de travailleurs. Cependant le mot chantier s'applique plus spécialement aux lieux où l'on dépose des pieces de bois ou des pierres pour les travailler.

Afin de donner une idée exacte de ce que l'on appelle dans la marine chantier de construction, nous devons dire quelques mots des cales sur lesquelles sont placés ces chantiers. Une cale était au

en bois, placé sur un terrain solide et uni, et ayant une pente d'un pouce par pied. Ce grillage se formait en établissant, sur une largeur de 15 à 16 pieds,plusieurs longuerines ou files de bois composées chacune d'autant de pièces de chêne qu'il en fallait pour fournir la longueur de la cale; des traversins de mêmes bois et échantillon croisaient ces longuerines et formaient avec elles des angles droits; ces bois s'entaillaient d'abord à quelques pouces, et au grillage supérieur ils étaient entaillés moitié pour moitié; on laissait entre ces pièces de bois un carré vide égal au carré plein. Aujourd'hui tout ce grillage est remplacé par une forte bitisse en pierre de taille et maçonnerie. Les cales sont de diverses longueurs, suivant la force du navire qui doit être mis

que

Dans les corderies le chantier de

ces de bois dressées perpendiculairement à 6 pieds de distance l'une de l'autre, qui servent pour la confection des gros câbles.

en construction sur elles; elles entrent la chaloupe en grand. On met un chandans la mer jusqu'à la profondeur né-tier sous chaque extrémité et un au micessaire pour le flottage du bâtiment. lieu. Chaque chantier a un arganeau en Les chantiers ou tins sont des billots fer pour le saisir à ceux du pont; on y l'on met, à 5 ou 6 pieds de distance place de plus un taquet pour le retenir les uns des autres, sur le milieu du gril- contre les plus forts roulis. lage des cales de construction, pour porter la quille du navire dans toute sa lon-commétage consiste en deux grosses piègueur; on les appelle aussi chantiers espacés. Ils ne s'élèvent guère au-dessus de la cale que de 12 à 15 pouces; leur longueur est ordinairement de 6 à 8 pouces plus considérable que la largeur de la quille. Le chantier a, comme la cale, de la déclivité vers la mer; le talus des tins et la plate-forme du chantier accélèrent la vitesse du vaisseau qu'on lance à l'eau. Ainsi le chantier de construction est exactement l'endroit où l'on pose la quille du vaisseau qu'on veut construire et les tins qui la soutiennent. Quelques chantiers principaux ont une toiture; ce sont les cales couvertes, beaux édifices que l'on remarque à Toulon, à Brest, à Lorient.

Dans les ports militaires il y a d'immenses chantiers où la marine fait entasser les bois de construction. Daus ceux de la France il doit y avoir dans ce moment des matériaux pour plus de 100 vaisseaux de ligne.

Les marchands de bois de chauffage ont à Paris des chantiers où ils empilent le bois qui leur arrive par eau. Čes établissemens sont régis par des réglemens qui fixent la distance des habitations à laquelle ils peuvent être formés et les précautions à prendre pour prévenir les incendies et assurer le service. T. L.

CHANTILLY, joli bourg de France (Oise), à 2 lieues de Senlis et à 10 lieues nord de Paris. Il est situé dans un vallon et sur la lisière de la forêt du même nom, près de celle du Lys, et sur les bords de la Nonette, petite rivière qui se jette à 1 lieue de là dans l'Oise. On y remarque le petit château, le château d'Enghien, pavillon y attenant, les magnifiques écu

Autour des cales, un assez grand espace est réservé pour le dépôt des matériaux, et cet espace est aussi appelé chantier; c'est là qu'on rassemble les couples, qu'on étend les pièces de bois. L'entassement des matériaux serait nuisible à l'économie; car, dans la recherche des pièces, il faudrait faire un sacrifice, ou de bois, en prenant les premières pièces venues qui conviennent aux gaba-ries avec la vaste pelouse qui sert mainris et que l'on pourrait mieux employer, ou de temps, en remuant sans cesse les pièces pour trouver celle qui convient

exactement.

On appelle chantier plein, ou faux chantier, la plate-forme en bois installée au fond d'un bassin de radoub. Cette plate-forme est nécessaire pour recevoir les taquets qui doivent fixer les époutilles qu'on place sous les vaisseaux.

Les chantiers des navires du commerce sont placés tout simplement sur des traversins enterrés à la manière des lambourdes. Cet appareil est suffisant pour construire le navire et le lancer à l'eau.

A bord des vaisseaux, on nomme chantier de chaloupe un assemblage de fortes pièces de bois gabariées qui supportent

tenant pour les courses de chevaux, les parcs, les jardins, les canaux, les bassins, les cascades, etc. Le bourg, qui a 2,524 habitans, possède aussi une manufacture de porcelaine, des fabriques de blondes et de dentelles renommées pour la supériorité et la bonté de leurs produits. L'ancien château, où l'art et la nature semblaient avoir associé tous leurs efforts pour en faire un séjour enchanté, a été détruit au commencement de notre première révolution. Le domaine de Chantilly, qui fut long-temps la propriété de l'illustre famille des princes de Condé, est devenu, par le testament du duc de Bourbon, dernier prince de cette famille, l'héritage du duc d'Aumale, quatrième fils du roi Louis-Philippe. J. M. C.

CHANTRE, chanteur appointé par

un chapitre pour chanter dans les offices, les récits, ou les chœurs de musique. Les chantres chantent toujours de la musique d'église, les motets, le plainchant, etc. Ils sont ou clercs ou séculiers, mais, dans ce dernier cas comme dans l'autre, ils portent l'habit ecclésiastique.

la nuit, la plaque de l'ordre que Nelson portait sur la poitrine, étaient trop gigantesques pour pouvoir être réalisées. En 1814, Chantrey fit un voyage en France et en Italie; il admira les chefsd'œuvre de l'art dans les deux pays, mais ne changea rien pour cela à son style, copié pour ainsi dire sur la nature.

Le groupe des deux Sœurs endormies se tenant embrassées, dans la cathédrale de Lichfield, la Femme à genoux, lady Saint-Vincent et la Jeune fille caressant une colombe et s'élevant sur la pointe des pieds, qu'on voit à Woburn-Abbey, auprès des Graces de Canova, ont fondé la célébrité de Chan

nous citerons encore, outre quelques
monumens placés dans l'église de Saint-
Paul et ailleurs, les bustes de Play-
fair, de Walter Scott, de Benjamin
West, de Wordsworth et autres. Sa sta-
tue en bronze du roi George IV, haute
de 9 pieds et élevée sur un piédestal de
10 pieds, fut érigée à Brighton en 1829
et réunit tous les suffrages. « L'art de
Chantrey, dit un critique anglais, est
le vrai fils du génie anglais : point d'imi
tation dans son style, car il ne ressemble
pas plus aux produits de l'antiquité que
les pièces sauvages et romantiques de
Shakspeare ne ressemblent aux tragédies
d'Euripide.
C. L.
CHANTS NATIONAUX, voy. AIB
et MARSEILLAISE, PARISIENNE, BRABAN-
ÇONNE, chant du DÉPART, ÇA IRA, GOD

On appelait aussi chantre le maître du chœur dans ce sens c'était un office ou bénéfice, et l'une des premières dignités d'un chapitre. X. CHANTREY (FRANÇOIS), sculpteur anglais qui, formé à l'école de la nature, s'est frayé, par l'énergie de son talent, une route nouvelle, et qui a exercé une influence très favorable sur le perfectionnement de l'art plastique en Angle-trey. Parmi ses ouvrages plus récens terre. Francis Chantrey est né en 1782 à Morton, village situé sur les frontières du comté de Derby. Sa mère, veuve d'un honnête cultivateur, l'avait destiné à la carrière du droit; mais le jour même de son arrivée à Sheffield, où il devait commencer ses études, il aperçut, sous la fenêtre du sculpteur et doreur Ramsay, quelques figures qu'on y exposait. Ce moment décida de son avenir. Pressentant sa vocation, il prit aussitôt la résolution inébranlable de se faire artiste. Ramsay devint son maitre; sous sa direction, le jeune homme travailla d'une mauière infatigable pendant trois années, profitant de tous les momens dont il pouvait disposer pour dessiner ou pour modeler des figures. Il aimait surtout à travailler d'après nature, mais il était obligé de le faire en secret, Ramsay désapprouvant cette méthode. A Londres, où Chantrey se rendit en 1802, il sut se faire en peu de temps un grand nom par le buste très bien exécuté et très ressemblant de Horne-Tooke, connu par son esprit. La ville de Londres le chargea de l'exécution de la statue de George III, et, quand il eut terminé cet ouvrage, il s'occupa du dessin pour le monument qui devait être élevé à Nelson, sur la côte de l'Angleterre, près de Yarmouth. Mais l'idée de poser la statue du célèbre marin, haute de 130 pieds, sur une digue qui s'avançat dans la mer et sur un pié-enfant, le fils sur le tombeau de son père, destal formé des proues des vaisseaux la jeune fille séparée de celui qu'elle aipris à l'ennemi, et celle non moins sin- me, les convives au festin de noces, le règulière de faire servir de phare, pendant veur dans la solitude ou sous le ciel étoilé,

D

SAVE THE KING, etc.

CHANTS POPULAIRES. Sur toute la terre habitée, à toutes les époques, en toute langue, le cri de joie ou de douleur s'est transformé en chant (voy.). Les penplades les plus sauvages, aussi bien que les nations civilisées, aiment ou haissent, formulent des prières ou des malédictions, souffrent ou sont exaltés par le bonheur. Les chants populaires sont aussi vieux que le monde et ne mourront qu'avec lui. Le chasseur au fond des bois, le pêcheur dans sa barque, le guerrier dans la mêlée, la mère sur le berceau de son

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