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ment préférable à l'autre, en ce qu'ells fournit des produits plus abondans, plus nombreux et de qualité supérieure, savoir un charbon plus lourd et totalement exempt de fumerons (bois incomplètement carbonisé), de l'acide acétique, une huile analogue au goudron, et enfin du gaz hydrogène carboné, toutes substances qui peuvent être utilisées dans les arts. Voy. CHARBON DE BOIS.

gazon, pour concentrer l'action de la chaleur. C'est alors qu'on allume et que le charbonnier doit veiller plusieurs nuits, pour ouvrir et fermer, à propos, l'accès à l'air intérieur; pour garantir son fourneau des coups de vents, au moyen d'abris qu'il construit; et enfin pour étouffer le feu au moment opportun, en bouchant toutes les ouvertures, de manière à ce que le charbon soit convenablement préparé, c'est-à-dire qu'il ne soit ni trop peu ni trop consommé. Lorsque la masse est refroidie, on l'ouvre pour extraire le charbon.

Cette méthode imparfaite d'opérer, outre qu'elle donne un résultat souvent très médiocre, a, de plus, l'inconvénient de laisser perdre des produits assez importans, tels que l'acide acétique qui se dégage en grande quantité pendant l'opération. C'est pour le recueillir, en même temps que pour régulariser la combustion, qu'on avait introduit dans la pyramide, construite ainsi qu'il vient d'être dit, des tuyaux de fer ou de cuivre qui, du centre du tas de bois, se dirigeaient sur les côtés. Ces tuyaux, qu'on ouvrait et fermait à volonté, permettaient d'obte nir la parfaite carbonisation de tout le bois.

On obtenait de l'acide acétique plus pur et en plus grande quantité, en même temps qu'un charbon plus abondant et de meilleure qualité, par le procéde de M. Mollerat, qui soumettait le bois à une véritable distillation, dans de grandes cornues en fonte qu'on faisait rougir dans des fourneaux. Malheureusement, cette manutention exigeait des transports coùteux qui ont dû la faire abandonner.

Un procédé plus économique et non moins avantageux consiste à creuser en terre un trou rond, revêtu en maçonnerie, à y ranger le bois de manière à y ménager une cheminée, puis à le recouvrir d'un couvercle, du centre duquel part un tuyau pour recueillir les produits gazeux et les conduire dans des appareils réfrigérans.

Ainsi donc, la fabrication du charbon se réduit à deux méthodes: la carbonisation lente, et la carbonisation rapide et à vaisseaux clos, pour laquelle les procédés varient. Cette dernière est infini

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On appelle aussi charbonniers les hommes qui, à Paris, sont chargés de porter le charbon dans des sacs, depuis le lieu de la vente jusque chez le consommateur. Ils formaient une sorte de corporation qui, dissoute à la première révolution, avait essayé de se reconstituer sous les Bourbons de la branche ainée. Les charbonniers partageaient avec les dames de la halle le privilége d'occuper les loges d'avant scène aux représentations gratis. Depuis la révolution de juillet, plusieurs marchands se sont mis sur le pied de vendre le charbon à la fois an poids et à la mesure, comme on l'a fait pour le bois, et de le faire transporter dans des sacs fermés et plombés, ce qui garantit à l'acheteur qu'il a véritablement de la marchandise pour son argent. F. R.

CHARCUTIER (cuiseur de chair), nom donné à celui qui exerce l'art d'apprêter les chairs du cochon, du sanglier et d'autres animaux. On le donne aussi à celui qui ne fait que les vendre. Cette préparation consiste à saler, à fumer, à apprêter et à cuire les diverses parties des viandes choisies. L'art du charcutier demande encore quelques connaissances pratiques: par exemple, le choix des porcs destinés à faire de la charcuterie doit porter sur ceux qui sont jeunes et gras, et exempts de la maladie appelée ladrerie, qui, dit-on, rend indigeste et malsaine la chair de cet animal.

La salaison doit se faire en hiver et on ne doit y employer qu'un sel bien purifie et débarrassé de tous corps qui pourraient attirer l'humidité de l'air. Le cochon ou porc se sale de deux manières: dans quelques pays on le coupe en morceaux qu'on place dans un tonneau défoncé, au fond duquel on met un bon lit de sel et les pièces de chair, en slternant les couches de l'un et de l'autre.

lieu à la carrière dans laquelle s'illustrèrent Tavernier et beaucoup d'autres. Chardin fut destiné au même genre de commerce. Dès l'âge de vingt-deux ans son père l'envoya en Orient, et le jeune voyageur, après avoir visité l'Inde, se rendit en Perse, où il séjourna pendant six ans. Le titre de marchand du roi de Perse, qu'il obtint, le mit en rapport avec les seigneurs de la cour et les personnes les plus considérables du pays. Mais les

On ferme le tout hermétiquement, et au bout de six semaines toutes les parties ont été assez pénétrées par la saumure pour se conserver fort long-temps. Dans d'autres contrées on commence par enlever les quatre membres, les côtes, la hure, l'épine du dos, et l'on sale sur une table ce qui reste de l'animal en l'arrosant avec le sel fondu. Ensuite les parties suffisamment imprégnées de sel sont suspendues au plafond pour les faire sécher. Ces diverses opérations sont en géopérations commerciales n'étaient pas la néral beaucoup mieux exécutées par les habitans de la campagne que par ceux des villes, et elles le sont parfaitement dans les pays où le sel a des qualités supérieures, comme dans le Béarn et le Bigorre.

seule occupation de Chardin. Né avec un esprit observateur et porté aux choses graves, il s'attacha à étudier la nature du pays, le caractère des hommes qui l'habitaient, les croyances et les institutions qui en avaient modifié la physionomie, et les monumens qui en retraçaient l'histoire. Rappelé en France par les intérêts de son commerce, il n'y séjourna qu'une année, pendant laquelle il publia le récit du couronnement du roi de Perse Soliman III, le même qui l'avait envoyé acheter dans sa patrie ce que l'art y avait produit de plus parfait en ob

Un charcutier intelligent doit connaitre l'assaisonnement qui convient à chaque viande et la disposer chez lui de manière à ce qu'on puisse en trouver à tout instant de froide et de chaude. C'est pour Paris l'objet d'un commerce considérable, et, pour s'en faire une idée, il suffira de dire qu'en 1826 la charcuterie seule a employé 707,297 kilogram-jets de bijouterie. Muni d'amples renmes de viande.

Ce commerce ne se fait pas toujours loyalement. Il n'est que trop démontré que quelques charcutiers mêlent aux produits du cochon et du sanglier les chairs et le sang des moutons, des bœufs et même des ânes et des mulets. La police les surveille rigoureusement, mais elle ne peut pas toujours atteindre les abus. On a remarqué que les charcutiers, et ceux qui manipulent avec eux les viandes, acquéraient de l'embonpoint, mais qu'ils n'avaient pas en général la belle caruation des bouchers, qui opèrent sur des viandes fraîches et dans des locaux parfaitement aérés. V. DE M-N. CHARDIN (JEAN), voyageur célèbre, était fils d'un bijoutier et naquit à Paris l'an 1643. A cette époque l'Inde et la Perse avaient fait de grands progrès dans la culture des arts, particulièrement dans ce qui concerne les pierreries, les armes et la bijouterie, et le haut degré de prospérité auquel ces contrées étaient parvenues y faisait vivement rechercher les objets du même genre fabriqués en Europe. C'est ce qui donna

seignemens, il se remit en route en 1671. A son arrivée à Constantinople, il prit avec lui un habile dessinateur, Grelot, pour dessiner les vues et les monumens qu'il trouverait sur son passage; ensuite il s'embarqua sur la mer Noire et aborda vers l'embouchure du Phase, d'où il se rendit en Perse. Il séjourna de nouveau près de six ans dans cette belle contrée, visita encore une fois l'Inde, et ne fut de retour en Europe que vers l'an 1680. C'est ce deuxième voyage de Chardin en Perse qui a donné lieu à la relation devenue si fameuse. Chardin ne se contenta pas de retracer ce qui lui était personnel: il tira parti des observations inédites faites sur les lieux par les hommes éclairés qu'il y avait rencontrés, particulièrement par les missionnaires catholiques. Il fit plus: graces à la connaissance, à la vérité un peu superficielle, qu'il avait acquise de la langue persane, il mit à contribution les écrivains du pays. Son tableau physique, moral et politique de la Perse, malgré les erreurs de détail qui s'y trouvent et les changemens que le temps et les révolutions ont ame

nés, restera toujours la source la plus pure où pourront puiser les personnes qui veulent étudier les mœurs et les usages des peuples. Aussi est-ce à cette même source que Montesquieu et les écrivains philosophes des derniers temps ont puisé, quand ils ont voulu donner une idée de cette intéressante partie de la terre. Chardin était né dans le sein de la religion protestante. A son retour en France il vit le peu de crédit dont y❘ jouissaient ses co-religionnaires; déjà même commençait à se manifester l'esprit peu bienveillant qui devait conduire Louis XIV à la funeste révocation de l'édit de Nantes. Chardin prit le parti de s'expatrier pour toujours et se retira en Angleterre. Là, il entreprit la publication de son deuxième voyage, et il la termina (1711) en Hollande où il avait été envoyé en qualité de ministre plénipotentiaire. Il mourut en 1713. La meilleure édition de cette relation est celle qui a paru en 1812 à Paris, 10 volumes in-8°, avec des notes de Langlès et un atlas. Cette édition comprend le Couronnement de Soliman III.

R. CHARDON (carduus), nom d'un genre de la famille des composées. Il est caractérisé par l'involucre, formé d'écailles imbriquées, qu'une seule espèce termine par un réceptacle garni de soies, et par l'aigrette caduque qui couronne les fruits. Ce genre a servi de type à une des grandes divisions de la famille à laquelle il appartient, et qui pour cela a reçu le nom de carduacées. Du reste,dans le langage vulgaire on désigne sous le nom de chardon un certain nombre de plantes qui sont plus ou moins éloignées par leurs caractères de ce genre, ou même de la famille des composées.

La seule espèce du genre chardon qui ait été employée à quelques usages est le chardon Marie, que quelques auteurs désignent sous le nom de silybum marianum, en le faisant entrer dans un autre genre. On le nomme aussi chardon argenté, artichaut sauvage. Les ramifications de la tige de cette plante, qui atteint une hauteur de 3 à 4 pieds, sont terminées par des capitules fort gros; les écailles de l'involucre sont garnies d'épines, caractè

re qui a servi à séparer le genre silybuna du genre carduus. Les feuilles sont très grandes, luisantes et marquées de taches blanches. Après avoir séparé les borda qui sont hérissés de dents épineuses, om mange dans quelques pays les feuilles radicales dont la saveur se rapproche beaucoup de celle des cardons (voy.). La saveur amère des racines et des feuilles en a fait employer le suc comme tonique et fébrifuge.

On a préconisé les graines de chardon Marie comme un spécifique contre In rage: une assertion si ridicule n'a pas besoin d'être réfutée.

Le chardon étoilé (centaurea calcitrapa) appartient au genre centaurea de la famille des composées. Il est très commun sur les bords des chemins. La tige velue, rameuse, haute d'environ un pied, porte des feuilles sessiles très découpées. Les seginens sont dentés. L'involucre est épineux, et les épines sont disposées en croix avant le développement de la fleur de là lui est venu le nom de chardon étoilé; il porte aussi celui de chausse-trape.

Le chardon à foulon (dipsacus fullonum) fait partie de la famille des dipsacées. Sa racine bisannuelle supporte une tige épineuse haute d'environ 4 pieds, que termine un capitule de fleurs. Ce capitule est hérissé de pointes qui en rendent l'emploi avantageux pour peigner les draps aussi le cultive-t-on dans les pays où on le destine à cet usage. H. A.

CHARDONNERETS. Les oiseaux ainsi désignés, à cause de l'habitude qu'a l'espèce de nos contrées de choisir par préférence pour sa nourriture les graines de chardon, forment, avec les linottes, un sous-genre du genre moineau, contenu lui-même dans la troisième famille de l'ordre des passereaux, les conirostres. Ce petit sous-genre est caractérisé par un bec exactement conique, sans être bombé en aucun point. Les chardonnerets se distinguent des linottes par un ber un peu plus long et plus aigu. Le chardonneret ordinaire, l'un de nos plus jolis oiseaux, a les parties supérieures brunes, le front et la gorge cramoisis, les joues, le devant du cou et les parties inférieures d'un blanc pur; la moitié supérieure

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total est d'environ 85 lieues. Sa naviga→ tion est favorisée par 27 écluses et un grand nombre de pertuis. Le fleuve offre ainsi de faciles moyens de transport aux productions du pays. Les vaisseaux de 100 tonneaux peuvent remonter jusqu'à Tonnay-Charente, à 2 l. de Rochefort. La Charente, dont le cours reçoit plu

de l'aile est jaune, le reste noir, tacheté de blanc. C'est aussi l'un des oiseaux les plus dociles: il apprend à sitfler des airs et à faire toute sorte de tours; il ne lui manque, comme l'a dit un naturaliste distingué, que d'être plus rare et de venir de régions lointaines pour être estimé ce qu'il vaut. La femelle, comme cela se rencontre habituellement, offre des cou-sieurs alfluens et alimente un grand nombre d'usines importantes, forme un bassin secondaire qui devient, avec celui de la Sèvre niortaise, l'intermédiaire entre les grands bassins de la Loire et de la Garonne. Il embrasse à l'ouest une étendue côtière de 16 lieues. La ligne de faîte, qui le circonscrit aux trois autres côtés, présente trois divisions correspondantes aux trois bassins limitrophes. Sa circons

leurs plus sombres; elle est triste et ne fait entendre pour tout ramage qu'un petit cri répété à de courts intervalles. Cette espèce est commune dans les bois et les parcs; elle niche sur les arbres touffus, tels que les marronniers et les tilleuls. Son nid, auquel travaille le couple, comme c'est la coutume dans les petites espèces, est un chef-d'œuvre d'élégance et de propreté: placé sur une bran-cription totale est de 1 16 lieues et répond the richement feuillée, il est formé à l'extérieur de menues racines et de brins d'herbe; l'intérieur est garni d'un lit moelleux. La femelle y dépose quatre ou cinq eufs qui éclosent après 13 ou 14 jours d'incubation. Les chardonnerets pris sur le nid sont difficiles à élever; on les nourrit avec du chenevis, du jaune d'œuf mélangé avec de la mie de pain. On en a vu vivre jusqu'à l'âge de 25 ans. C. L-R.

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à peu près aux anciennes provinces d'Angoumois, de Saintonge et d'Aúnis, devenues aujourd'hui les deux départemens ci-après qui empruntent leurs noms au fleuve principal du bassin. La pente générale du sol est de l'est à l'ouest. Les affluens les plus importans sont la Boutonne, par la rive droite, et la Seugne, par la gauche. Dans la Charente viennent aussi déboucher les canaux de Charras P. A.D. et de Brouage.

CHARENTE (Département de La). Il est situé dans la région de l'ouest et formé de l'ancienne province d'Angoumois, avec quelques portions empruntées aux provinces limitrophes de la Saintonge, du Poitou et du Limousin. Ses limites sont les départemens des DeuxSèvres et de la Vienne au nord, la HauteVienne à l'est, la Dordogne à l'est et au sud, et la Charente-Inférieure au sud et à l'ouest. Le sol de ce département est en général calcaire et sec, entrecoupé de collines élevées, mais de hauteurs à peu près égales, et où le naturaliste peut faire une ample moisson de fossiles curieux. Le climat est tempéré et le ciel presque toujours serein; on n'y éprouve que rare

CHARENTE, fleuve de France dans la partie occidentale, prend sa source à de distance du village de Clapeu ronnac, département de la Haute-Vienne, par 45°47' latit. N. et 1°35′ long. O. de Paris. La Charente coule d'abord au N. O. pendant environ 17 lieues, jusqu'à Civray, où elle commence à devenir flottable; bientôt elle tourne au sud et suit cette direction jusqu'à Angoulême, mais en décrivant une foule de détours dans ce second intervalle qui est de 29 lieues; d'Angoulême à la mer, dans un cours de 38 lieues, elle coule de l'O. au N-O., en passant par Cognac, Saintes et Rochefort. C'est en face de l'ile d'Aix, après avoir formé un de nos principaux ports pour la marine militaire, qu'elle mêle ses eaux à l'Océan. Naturellement navigable jus-ment une température extrême, en hiver qu'à Saintes, où cesse à peu près de se faire sentir le flux et le reflux, elle l'est devenue jusqu'à Angoulême par des travaux d'art. La longueur de la partie flottable est de 96,000 m., et celle de la partie navigable de 191,000 m. Son cours

comme en été. Les vents dominans sont ceux d'ouest et de sud-ouest. Ils prennent quelquefois une grande violence et amènent des ouragans qui causent des ravages dans les campagnes. Le territoire est arrosé par de nombreux cours d'eau;

quer spécialement la truffe, dont la récolte annuelle peut s'évaluer à 200,000 lī vres produisant approximativement une somme de 360,000 francs. Le safran, qui etait autrefois une branche importante de culture, a été presque partout remplacé par les céréales qui occupent m tiers environ de la superficie totale du département, portée par des calculs récens à 564,476 arpens métriques; près d'un cinquième est consacré à la culture des vignes dont le produit est généralement converti en eaux-de-vie, entre lesquelles celles dites de Cognac jouissent. surtout d'un grand renom; c'est la principale richesse du département. On trouve dans les forêts, qui ne couvrent pas moins de 25,000 hectares, le chêne, l'orme, le frêne et surtout le châtaignier. L'industrie des habitans tire assez bon parti da sol qui est, sur plusieurs points, sablonneux et aride; quelques parties même, notamment dans les arrondissemens de Barbezieux et de Confolens, sont des landes coupées par des eaux qui manquent d'écoulement. On se livre activement, depuis quelques années, à des travaux de desséchement, à l'effet de ren

indépendamment du fleuve qui lui donne son nom et qui y suit son cours dans une étendue totale de 250,000 m., nous devons signaler le Bandia et la Tardouère, dont les eaux se perdent en partie dans des gouffres situés au milieu de leur lit, ce qui empêche de les rendre navigables. Un de ces gouffres, situé près du village Chez Robi, a une profondeur qui n'a pu être mesurée, et les eaux s'y précipitent avec un effroyable bruit; la Touvre, qui porte bateau dès son origine et qui a deux sources, l'une appelée le Bouillant, dont les eaux jaillissent quelquefois à 14 pieds, et l'autre le Dormant, qui présente une vaste nappe tranquille et de profondeur inconnue. Ses eaux ne gèlent jamais et elles tiennent en dissolution des substances calcaires qui recouvrent assez promptement d'incrustations les corps qu'on y plonge; enfin le Né, dont le cours entièrement compris dans le département, est d'un peu plus de 68,000. Ces rivières sont toutes très poissonneuses. L'arrondissement de Confolens présente un grand nombre d'étangs dont plusieurs sont considérables. Des trois principaux que contenait l'arrondissement de Cognac, deux ont été dessé-dre à la culture une grande partie de ces

chés; le desséchement du troisième, qui n'avait pas moins de 200 hectares, n'est pas encore achevé.

On trouve dans le département de la Charente le cuivre et l'antimoine, le plomb argentifère et le fer. Les deux mines des derniers métaux sont seules exploitées. Le sol présente aussi du plâtre, d'excellentes pierres de taille, des pierres lithographiques, des meules à aiguiser, etc. Au nombre des curiosités minéralogiques doivent figurer un grand nombre de cavités souterraines qui se trouvent à peu de distance du cours de la Tardouère et du Bandia. Les vastes et profondes grottes de Rencogne, situées à peu de distance de La Rochefoucauld et remplies de stalactites de couleurs diverses, méritent surtout d'être visitées. Le règne animal présente le loup et le renard, ainsi que quelques sangliers; le gibier y est devenu très rare; les repti- | les y sont communs, mais, en général, d'espèces peu dangereuses. Parmi les produits végétaux, nous devons remar

terrains qui offrent seulement aujourd'hui de maigres pacages; les pâturages manquent au département et l'usage des prairies artificielles ne s'y introduit qu'avec lenteur. On y élève néanmoins une assez grande quantité d'animaux de toute sorte;il renferme environ 16,000 chevaux, 65,000 bêtes à cornes (race bovine),8,000 mulets, 20,000 ânes, 235,000 moutons mérinos, métis et indigènes, qui ne preduisent pas moins de 350,000 kilog, de lame chaque année. L'éducation des abeilles est négligée ; des essais fort heareux, qui avaient été faits dans le siècle dernier, relativement à celle du ver à soie, ne paraissent pas avoir eu de suite. De grandes quantités de pores et de volailles estimées deviennent un produit important pour les habitans. La production annuelle du sol peut se répartir comme suit: céréales et parmentières, 1,500,000 hectolitres; avoine, 140,000 id.; châtaignes 90,000, id.; vins et eaux-de-vie, 900,000 id.; huile de noix et colm, 19,000 id. ; lin et chanvre, 550,000

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