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vraiment le chant du cygne que cette
petite pièce semi-élégiaque sur sa retraite
champêtre de Fontenai, que terminait
ainsi le poète octogénaire :

Beaux arbres qui m'avez vu naître,
Bientôt vous me verrez mourir!

chaume la racine et la partie inférien du véritable chaume qui restent enco quelque temps sur pied après que blés ont été coupés. On n'est point d' cord sur l'emploi du chaume: les u l'arrachent pour le brûler dans la maiso Cependant ce ne fut pas sous leur om- les autres pour le faire pourrir dans I brage qu'il termina sa longue carrière: étables ou bergeries; quelques-uns le n il mourut à Paris en 1720, dans sa mai-duisent en cendres sur place; d'autr son du Temple, à l'âge de 81 ans; mais d'après ses dernières volontés, ses restes furent transportés à Fontenai, pour y être inhumés.

enfin l'enterrent par un coup de charru
De toutes ces méthodes, la dernière es
à notre sens, la meilleure: le chaume e
encore rempli de tous les principes con
stituans de sa végétation, les rayons d'u
soleil ardent n'ont pas encore eu le temp
de les dissiper; dans cet état il fournir
plus d'humus, et puis, c'est un moye
certain de détruire beaucoup de mauvai
ses herbes dont les graines ne sont pa
encore mûres.
A. T. D. B.

CHAUMES. Dans les Vosges on ap pelle ainsi les hautes montagnes dont o a abattu tous les arbres et dont les som mités, ordinairement un peu étendues offrent des pâturages où l'on condui durant l'été les bêtes à grosses cornes les chèvres et les moutons. C'est sur le

Deux éditions des œuvres de Chaulieu parurent quelques années après sa mort. Dans la première (1724) on joignit à ses poésies celles de son ami La Fare. La seconde (2 vol. in-8°, 1733) portait, comme la précédente, la fausse indication d'Amsterdam, concession faite aux scrupules de l'autorité, qui voulait avoir l'air de n'accorder que sa tolérance à la publication des vers assez peu religieux d'un abbé. En 1774, il en parut une édition plus soignée, cette fois avec l'annonce de l'impression à Paris; elle est augmentée d'un grand nombre de pièces, d'après les manuscrits de l'au-chaumes que l'on fabrique les fromage teur. C'était rendre un mauvais service à sa mémoire: mieux eût valu ne conserver que ce qui le méritait, et un petit volume eût amplement suffi. M. O. CHAUME (calamus). On donne vulgairement ce nom à la tige des graminées (voy.); c'est un tube allongé, creux, cylindrique, ordinairement simple, rempli d'une substance plus ou moins consistante, entremêlée de filets ligneux très fins, composés eux-mêmes de fibres encore plus délicates. On le confond souvent et très maladroitement avec le chalumeau, mot destiné à exprimer la préten- | due tige des cypéracées. Le chaume ne se divise point, il porte un seul épi; il est entrecoupé de distance en distance par des nœuds saillans et durs, d'où partent des feuilles entières, longues, étroites, terminées en pointe et engainantes à leur base. Dans le nœud s'opère en secret la séparation des filets, dont les uns sont chargés de produire la feuille et les autres d'aider au développement successif de la partie qui s'élève.

de Gerardmer, de Gruyère, de Vachelin, etc. Les chaumes ont parfois de 1,000 à 1,400 mètres d'élévation; l'herbe y est courte, abondante, de bonne qualité. presque uniquement formée de graminées, de composées et autres plantes nourrissantes et aromatiques. Ce son généralement des anabaptistes qui louent ou exploitent les chaumes. Ils y ont des huttes pour le bétail et d'autres pour la fabrication des fromages,

On monte sur les chaumes depuis le 15 mai; quelquefois plus tard, selon que les neiges fondent plus ou moins vite; et l'on en descend vers les premiers jours d'octobre, aussitôt que la neige reparait.

Quand on arrive le matin sur les chaumes, principalement avant le lever da soleil, on trouve les animaux couches: les vieux font le cercle, tenant la tête en avant; au centre sont les jeunes, les femelles pleines. Il faut bien se garder de conduire avec soi un chien: la vue de cet animal met les vaches en fureur; elles se lèvent, mugissent d'une manière ef

Dans le langage agricole on appelle frayante. Ce signal est celui du péril,

presque partout; ce serait une charité
bien entendue que d'en offrir une à cha-
que famille indigente. Quand on est as-
suré d'un lieu de repos agréable, qu'on
peut dire: Je suis ici chez moi, l'amour du
travail vient de suite, accompagné de la
santé. Les colonies agricoles de la Belgi-
que viennent à l'appui de cette réflexion;
A. T. D. B.
il en sera traité plus bas.

car on voit accourir aussitôt les bestiaux des chaumes voisines. Le chien ne tarde pas à périr, et son maître, s'il ne monte promptement sur un arbre, s'il ne se réfugie à toutes jambes vers une hutte, court les plus grands dangers. A. T. d. B. CHAUMETTE (PIERRE-GASPARD), prénoms auxquels il substitua dans la suite celui d'Anaxagoras, naquit,en 1763, d'un cordonnier de Nevers, et passa par toutes sortes d'états avant de devenir, après la journée du 10 août 1792, procureur de la commune de Paris, sur laquelle il exerça long-temps un grand ascendant. Ce conventionnel furibond prit part à toutes les mesures violentes votées par l'assemblée où il siégeait parmi les amis d'Hébert (v.). Il sera question de lui aux mots Terreur, Maximum, et à l'occasion des fêtes de la RAISON. Vaincu par Robespierre, il porta sa tête sur l'écha-77,500 habitans. Patrie du sculpteur faud le 13 avril 1794.

S.

CHAUMONT, chef-lieu de préfecture du département de la Haute-Marne (l'ancien Bassigny), à 61 lieues S.-E. de Paris, est une jolie petite ville bâtie dans un site agréable, sur une haute colline au pied de laquelle coule la Suize, à un quart de lieue du confluent de cette rivière avec la Marne. Sa population s'élève à 6,600 ames. L'arrondissement dont Chaumont est le chef-lieu comprerd 10 cantons et 198 communes avec

Bouchardon, Chaumont est généralement bien bâti; la plupart de ses rues sont larges, propres et bien percées. On y remarque un hôtel-de-ville de construction récente et d'une bonne architecture; de jolies promenades couronnent la partie haute de la ville, et une autre, sur le versant de la colline, se dessine agréablement en amphithéâtre et forme un beau point de perspective. Chaumont possède un hôpital, un cabinet de physique et une bibliothèque publique contenant 24,000 volumes. Le fer, la coutellerie, les eaux-de-vie de marc, la ganterie, les tissus et tricots de laine forment le principal objet des exploitations industrielles et du commerce de cette ville.

CHAUMIÈRE, habitation du pauvre. Elle a pris son nom de l'habitude l'on est de la couvrir de paille, de chaume ou de mousse, ce qui l'expose à de fréquens incendies Il serait à désirer qu'elle fût construite en terre argileuse sur un parallélogramme de 5 mètres de large sur 10 de long, et creusée de 30 centimètres en contre-bas du niveau du sol. L'argile doit être adhérente et compacte, bien battue, parfaitement pilonnée par couches de 5 centimètres d'épaisseur, légèrement humectée d'eau en la corroyant, afin de ne former qu'une seule masse ferme et dure. On élève ce massif d'aplomb jusqu'à 2 mètres de hauteur, et ensuite on le continue en pente de 45 degrés jusqu'au sommet, pour former le comble de la chaumière, plaçant par intervalles des crochets en bois pour arrêter les perches de la couverture, qu'on fait ensuite en chaume, roseaux, genêt, bruyères. De la sorte la chaumière est saine, à l'abri du feu; la famille du malheureux y trouve un asile❘ assuré; l'on peut y établir des divisions en planches et se procurer toutes les aises convenables, donner à chaque divi-être plus redoutables pour la France que sion une destination particulière, ce qui amène le besoin de l'ordre et de la propreté. De pareilles habitations ne sont nullement coûteuses, l'argile abondant

TRAITÉ DE CHAUMONT. Lorsqu'après la rupture du congrès de Châtillon (voy.) les plénipotentiaires des quatre grandes puissances alliées, incertaines encore de l'issue de la lutte dans laquelle elles étaient engagées contre Napoléon, voulurent prévenir la possibilité d'une dissolution de la sixième coalition, elles arrêtèrent les bases d'un traité qui fut signé à Chaumont le 1er mars 1814, acte diplomatique dont les conséquences allaient

tous les plans stratégiques des alliés. On a donc eu raison d'appeler cette quadruple alliance, remarquable dejà par l'esprit de méfiance qui y règne, un événe

ment de la plus haute importance » (His- | Chaumont, ni celui de Paris, tels qu toire abrégée des traités de paix, édition ont été publiés, ne contiennent de sti de Scholl, t. X, p. 414 et suivantes): lation semblable.

c'est à la fois une alliance offensive et
défensive avec objet défini et tout spé-
cial; c'est un traité de subsides, et encore
un pacte de concert éventuel, portant
mutualité de garanties dans une direc-
tion politique seulement indiquée. Elle
fut signée pour l'Autriche par le prince
de Metternich, pour la Grande-Bretagne
par lord Castlereagh, pour la Prusse par
le baron depuis prince de Hardenberg,
et pour la Russie
selrode.

On peut voir au XII* volume, p. 6
du Recueil de Martens, la teneur des
ticles de l'alliance de Chaumont; il s
fira de donner ici une rapide analyse
principales dispositions. Le préam?
établit les causes et la nécessité d'
poursuite vigoureuse de la guerre con
Napoléon, s'il refuse les conditions
paix proposées; l'ordre de choses
sera alors établi est placé sous la gara
le comte de Nes- des contractans.
par
-L'article 1er stip

Cette quadruple alliance n'a pas été consignée dans un instrument unique que toutes les parties aient approuvé: il y eut traité spécial de chacune d'elles | avec les trois autres, ce qui donna six instrumens conformes d'ailleurs, à la seule différence de l'indication des parties contractantes. La cause de cette singularité est sans doute que des clauses secrètes devaient être ajoutées aux articles patens, et que l'existence de ces clauses devait rester ignorée de l'une des parties. En effet, pour entraîner le concours des masses à cette guerre, présentée comme une lutte de l'esprit d'affranchissement et de liberté, deux des gouvernemens du Nord avaient dû exalter l'élan des idées libérales dans leurs populations, et l'on se proposait de refréner ce mouvement au plus tôt, dès qu'on l'aurait exploité au profit du pouvoir souverain. Or cette partie secrète de l'alliance de Chaumont, qui peut-être a servi plus tard de base à la sainte-alliance (voy.), ne pouvait convenir aux vues du cabinet de Saint-James, quelle que fùt alors sa politique. Aussi voit-on que c'est en dehors des communications des alliés avec l'Angleterre que se révèle l'existence des clauses secrètes de l'alliance de Chaumont; car nous n'en trouvons d'autre indication que celle qui résulte d'une note confidentielle remise à Vienne, le 11 novembre 1814, par le comte de Nesselrode aux plénipotentiaires d'Autriche et de Prusse dans laquelle il est dit que : « Le traité d'alliance de Chaumont et la paix de Paris stipulèrent que l'Allemagne serait un état fédératif. » Or, ni le traité de

qu'un contingent de 150,000 hom sera tenu en campagne contre l'enne commun par chaque allié.-Chaque a s'oblige à ne pas traiter séparément av lui (art. 2). - Un subside de 5 millio de livres sterling, fourni par l'Angleter pour le service de l'année 1814, st réparti par parties égales et en teru mensuels entre les trois autres puissa ces. Les secours à fournir ultérieureme par l'Angleterre seront convenus le 1 janvier de chaque année, et elle dev payer encore, après la conclusion de paix, au prorata du subside conven deux mois à l'Autriche et à la Prusse, quatre mois à la Russie, pour le reto des troupes (art. 3 et 4). — Si l'une d puissances est menacée de quelque at: que de la part de la France, chacune de autres enverra immédiatement à son se cours un corps de 60,000 hommes dont 10,000 de cavalerie (art. 5-8). Tout contingent dû par l'Angleterr pourra être fourni en troupes étrangère à sa solde, si mieux elle n'aime le re présenter par un subside, au taux ac nuel de 20 livres sterling par fantassi: et de 30 livres sterling par cavalier Enfin l'article 16 étend à vingt années ! durée de cette alliance.

C'est encore à Chaumont que fut signé, le 3 mars 1814, entre le prince de Metternich, le duc de Campochiaro et le prince Cariati, l'article additionnel au traité de Naples modifié, qui devai maintenir le prince Murat dans la possession des biens de la famille Farnèse a Rome, ainsi que d'autres biens allodiaux situés dans le royaume de Naples. P. C. CHAUSSARD (PIERRE-JEAN-BAP

TISTE) dit PUBLICOLA, naquit à Paris | et des Mémoires historiques et politiques sur la révolution de la Belgique et du de Liége, 1793, in-8°.

en 1766, et mourut dans cette ville en 1823. Il avait fait ses études au collége de Saint-Jean-de-Beauvais sous la direction du savant auteur de l'Origine des cultes, qui devint son ami. A peine âgé de 21 ans, Chaussard fit imprimer une ode, qui concourut pour le prix de l'Académie française, sur le dévouement du duc de Brunswick (1787). Il se fit recevoir avocat au Parlement, et, criminaliste imberbe, il publia en 1789, une Théorie des lois criminelles, qu'il adressa à l'assemblée nationale. Il avait embrassé la révolution avec ardeur, et à l'instar de Paris, depuis greffier en chef du tribunal révolutionnaire, qui avait quitté son nom pour prendre celui de Fabricius, Chaussard échangea le sien contre celui de Publicola. En 1791, il fit paraître sa Lettre d'un homme libre à l'esclave Raynal, et la France régénérée, pièce en vers et à spectacle. En 1792, parut son livre De l'Allemagne et de la maison | d'Autriche, ouvrage acheté et distribué par le gouvernement, réimprimé avec des changemens, même dans le titre, en 1799 et en 1800.

Vers la fin de 1792, Chaussard fut chargé par le ministre Le Brun, d'aller révolutionner la Belgique. Il partit pour Bruxelles, avec le titre de commissaire du conseil exécutif. Tandis qu'il travaillait à amener l'acte de réunion à la France, il se trouva plusieurs fois en présence de Dumouriez, qui ne l'a pas épargné dans ses mémoires. Ce général rapporte que, le 11 février 1793, il trouva la ville d'Anvers dans la consternation; que le commissaire Chaussard venait de casser tous les magistrats, d'ordonner leur arrestation, et aussi celle de 67 notables de la ville; que le général Marassé, refusant d'exécuter cet ordre, répondit gaîment au commissaire, qui lui reprochait de se conduire en visir: « Allez, M. Chaussard, je ne suis pas plus visir, que vous n'êtes Publicola!» et Marassé le fit partir sur-lechamp.

Après son retour à Paris, Chaussard fut nommé secrétaire de la mairie, et bientôt après secrétaire-général de l'instruction publique. Il avait publié un traité de l'Éducation des peuples (1793),

pays

Lorsque le directeur La Revellière voulut fonder une religion nouvelle, Chaussard s'en déclara l'apôtre, et, oubliant qu'il avait proclamé, dans une pièce de vers, que le peuple seul est Dieu, il monta en chaire, dans l'église SaintGermain-l'Auxerrois, et prêcha le nouveau dieu des théophilanthropes.

Il fit successivement imprimer l'Esprit de Mirabeau, 1797, 2 vol. in-8°; un Essai philosophique sur la dignité des arts (1798); son Coup d'œil sur l'intérieur de la république française, ou Esquisse des principes d'une révolution morale (1799); Le nouveau diable boiteux, ou tableau philosophique et moral de Paris (1799, 2 vol. in-8°); les Fétes des courtisanes de la Grèce, annoncées par l'auteur, comme Supplément aux Voyages d'Anacharsis et d'Antenor (trois éditions, 1801, 1803, 1820,4 vol. in-8°), ouvrage assez superficiel et souvent licencieux; Héliogabale, ou Esquisse morale de la dissolution romaine sous les empereurs (1803, in-8°). Ce ne fut pas, sans doute, pour la publication de ces deux derniers ouvrages (l'auteur avait gardé prudemment l'anonyme) que, cette même année 1803, il fut nommé professeur de belles-lettres au lycée de Rouen, d'où il passa bientôt à celui d'Orléans. Il avait des titres plus honorables dans des odes patriotiques Sur la paix, Sur le combat d'Algésiras, etc., et surtout dans sa traduction de l'Histoire des expéditions d'Alexandre, par Arrien (1802, 3 vol. in-8°, et atlas in-4°).

Chaussard avait été reçu membre de la Société philotechnique en 1811. Il venait alors de publier, sous le titre d'Épître sur quelques genres dont Boileau n'a point fait mention dans son Art poétique, son meilleur ouvrage, qu'il retravailla depuis, et dont il fit un poème en quatre chants, sous le titre de Poétique secondaire, ou Essai didactique sur les genres dont il n'est point fait mention etc., 1817, in-12.

A l'époque de la Restauration, il était titulaire de la chaire de poésie latine à Nimes, et il en touchait les appointe

mens, quoiqu'il eût obtenu de résider à Paris comine chargé de travaux classiques pour l'Université. Il fut bientôt écarté du corps enseignant, sans pension, et dès lors il ne s'occupa plus que de littérature. On peut citer encore, parmi les nombreux ouvrages de Chaussard, son traité Sur les monumens publics et la magistrature des Édiles (1800 in-8°); Jeanne-d'Arc (1806, 2 vol. in-8°); Heur et malheur, ou Trois mois de la vie d'un fou et d'un sage (1806, 2 vol. in-12); Le Pausanias français, état des arts en France à l'ouverture du XIXe siècle (1807, in-8°); et les Anténors modernes, ou Voyage de Christine et de Casimir en France, etc. (1807, 3 vol. in-8°). Chaussard était occupé, quand la mort le surprit, d'une traduction en vers des Odes d'Horace, et de celle d'un Choix de poésies lyriques de Schiller.

des Porcherons, où les ouvriers allaient s'enivrer avec du vin à 4 sous le pot. Ou y voyait encore un cimetière, une voirie, deux chapelles, dites de Sainte-Anne et de Notre-Dame de Lorette, et enfin une ferme appelée la Grange-Batelière, qui existait depuis le x11 siècle. Lorsque Louis XV, pendant sa minorité, fixa son séjour à Paris, le chiffre de la population augmentant en raison des courtisans nombreux qu'il amenait à sa suite, il tallut songer à les loger tous, et, à cet effet, la ville demanda et obtint l'autorisation, en 1720, de construire un nouveau quartier sur l'emplacement compris entre le boulevard et la rue Saint-Lazare, à la condition de prolonger et surtout de faire voûter le grand égout. On se mit aussitôt à l'œuvre: plusieurs rues furent percées, et des hôtels superbes s'éleverent comme par enchantement. Mais ce fu surtout sous le règne de Louis XVI et pendant la révolution que la Chaussee

Comme poète, Chaussard suivait les traces de Le Brun, dont il était admira-d'Antin prit l'aspect qu'elle a aujourd'h teur enthousiaste. Mais, avec l'énergie du Pindare français, il n'avait ni sa verve dithyrambique, ni ses fougueux écarts; et quoique, dans ses odes, la force remplace la grace, elles ont eu un légitime succès. Celle qui est intitulée L'industrie et les arts a été trois fois réimprimée in-8° et in-4°.

V-VE.

CHAUSSÉE, voy. La Chaussée.
CHAUSSÉE, voy. ROUTES et VIA-

BILITÉ.

et détròna le faubourg Saint-Germain qui jusqu'alors, avait été le quartier le plus riche de la capitale. Au commencement du XVIIIe siècle, tout l'espace destine devenir le rival du noble faubourg, le jour où la noblesse d'argent pendrait place auprès de la noblesse par droit de naissance, on ne comptait encore qu'une seule rue, la rue Grange-Batelière, dont is partie qui donne sur le boulevard date de 1704; l'autre avait été construite auparavant. Quinze ans plus tard, à l'époque l'autorisation de bâtir un quarte nouveau fut accordée aux magistrats de la ville, une rue fut percée sur l'ancie chemin des Porcherons, et en face la porte Gaillon, d'où le quartier reçut d'abordie nom de Quartier Gaillon. Alors cette re fut appelée d'abord rue de l'Égout-Gail

CHAUSSÉE-D'ANTIN. C'est le nom affecté à l'un des quartiers du deuxième arrondissement de Paris, et qui, partant de la barrière de Clichy, en suivant à droite les murs de la ville jusqu'à la barrière des Martyrs, continue à droite par les rues des Martyrs et du FaubourgMontmartre, les boulevards Montmartre et des Italiens, et les rues de la Chaus-lon, puis de la Chaussée-Gaillon, et esée-d'Antin et de Clichy jusqu'à la barrière. Sous le règne de Louis XIV, ce quartier, aujourd'hui l'un des plus beaux et des plus élégans de la capitale, était couvert de terrains incultes, de marais, de jardins et de maisons en petit nombre. Un chemin, le long duquel coulait un égout à découvert, conduisait de la porte Gaillon, située sur le boulevard uprès des bains Chinois, jusqu'au village

fin de la Chaussée-d'Antin, parce qu'elit commençait en face d'un hôtel appar tenant au duc d'Antin, surintendant des bâtimens. En 1720, elle quitta le nom ét chemin de la Grand'Pinte, qu'elle tenni de l'enseigne d'un cabaret, pour prendr celui de rue de l'Hôtel-Dieu, à cause d'une ferme appartenant à cet hospice, et qu était en face de la rue Saint-Lazare. Cr tait déjà la plus belle et la plus large r

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