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compliquées, soit de les rendre inutiles; ce qui ne sera pas le moindre de ces bienfaits. C. DE B. CHIRURGIEN MILITAIRE, voy. SERVICE DE SANTÉ.

CHIRVAN, province russe transcaucasienne, autrefois persane, et qui paraît avoir dépendu anciennement de ce qu'on appelait l'Atropatène (voy.). Le nom de Chirvan, que d'autres, par imitation de l'étranger, écrivent Schirvan et Szirvan, est d'origine persane et signifie Marche ou frontière; un chirván-khán ( marchio) était jadis préposé au gouvernement de la province. Déjà conquise par Pierrele-Grand, elle fut ensuite rétrocédée à la Perse, et n'appartient définitivement à la Russie que depuis la paix de Gulistan (1813). Elle s'étend entre le Kour au sud et le Caucase au nord, formant une espèce de terrasse de cette chaine de montagnes qui s'aplatit vers le sud et du côté de la mer Caspienne. Les pays qui bornent le Chirvan (situé entre 38° 40 et 41′ 38′′ de lat. S., et entre 65° 23' et 67° 39 de long. O.) sont : au nord la région des montagnes occupée par les Lesghis encore indomptés et le Daghestan; à l'est la mer Caspienne, au sud les khanats de Karabakh et de Talychine; à l'ouest la Géorgie. On évalue la superficie du Chirvan à 1221 lieues car. et à 445 milles carrés géographiques. Le Chalavat-dagh et le Baba-dagh sont des ramifications du Caucase qui ont des cimes très élevées. Peuplé autrefois d'habitans industrieux, le Chirvan formait une province florissante; son sol, quoique montagneux d'une part et de l'autre partageant la nature des steppes, serait très susceptible de culture. Mais après avoir été long-temps ravagé par les Mongols et les Tatars, et disputé ensuite entre deux peuples voisins qui l'out successivement possédé, le Chirvan est encore à moitié désert et ne compte pas, dit-on, 120,000 habitans. Cette population, en partie nomade, se compose de Turkomans, d'Arméniens, de Géorgiens, de quelques Arabes, Tadjiks, et Ghèbres. Elle se nourrit surtout des produits du bétail et de la pêche, mais elle tire aussi de l'agriculture une partie de sa subsistance. Le Chirvan se divise en khanats qui sont

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ceux de Chéki, de Bakou, de Chemakha (Chamachie). Le premier, qui est le plus occidental, a pour chef- lieu Noukha, le second, dont nous avons parlé au mot BAKOU, forme la presqu'ile d'Apchéron, fameuse par un sol ardoisé et bitumineux; le troisième est aussi appelé khanat de Chirvan. Son khan actuel est Moustapha, lieutenant-général au service de Russie, dont le fils, par une faveur spéciale, a été admis en 1834 dans le demi-escadron des montagnards caucasiens, comme cornette, à cause du dévouement de son père pour la Russie. Ce khan réside à Chemakha ou Chamakha, ville enceinte d'un mur, et qu'il ne faut pas confondre avec le vieux Chemakha. La partie la plus occidentale du Chirvan est occupée par les Lesghis que la Russie a pu soumettre à sa domination. Muller (Sammlung russ. Geschichte, t. IV, p. 89-142) et quelques géographes comprennent dans le Chirvan Derbent, Kouba et Nisabat, villes qui appartiennent au Daghestan (v. ce mot). Hassel, confondant avec la même provinceles khanats de Karabakh et de Talychine, la fait confiner avec la Perse. J. H. S.

CHISCHKOF (Alexandre SÉMÉNOVITCH), amiral, président de l'académie russe, ancien ministre de l'instruction publique et des cultes étrangers, est né en 1754 au sein d'une famille noble et ancienne. Après avoir reçu son éducation a Corps des cadets de la marine, il fit de nombreux voyages comme officier de cette arme, et bientôt se développa en lui un goût décidé pour les lettres et pour l'étude de la langue nationale. Jeune encore, il donna une traduction russe de la Bibliothèque des enfans de Campé, des idylles de Gessner, et composa un grand nombre de poésies fugitives, un drame intitulé Névolnitchestvo (l'Esclavage), etc. Mais il ne perdit pas de vue sa carrière spéciale: en 1795 il publia en russe l'Art nautique de Romme (Saint-Pétersb., 2 v.) et un Dictionnaire maritime trilingue, en anglais, français et russe (ibid, 2 vol.); en 1800 une Collection de journaux de marine (2 vol.) et une Notice historique sur les vaisseaux. Revenant ensuite à ses loisirs chéris, M. Chischkof fit paraître en 1802, toujours dans la langue de son pays, le Traité sur l'ancien et le nouveau

style russe, ouvrage classique destiné à défendre l'idiome national contre l'invasion étrangère, à le rappeler à son étymologie, à le développer suivant son esprit et sa base naturelle, et qui, après avoir eu trois éditions en russe, a été traduit en allemand (2 vol. in-8°, Saint-Pétersb, 1826 et 27); quelques additions à cet ouvrage furent publiées en 1804. M. Chischkof fit imprimer de plus la traduction de quelques chapitres duLycée de La Harpe, des Dialogues sur la littérature et une traduction en prose de la Jérusalem délivrée (Saint-Pétersb., 1818,2 vol. in8°). Nommé président de l'Académie russe en 1806, il rédigea depuis les Nouvelles de cette compagnie et les enrichit d'excellens mémoires philologiques.

ce, d'abord dans sa ville natale, puis à Leipzig, où il prit le titre de docteur en philosophie et en droit. Après la mort de son père, il suivit le penchant qui l'entraînait vers les sciences naturelles, auxquelles jusque la il avait donné tous ses loisirs. A l'âge de 19 ans, ayant étudié la musique comme art d'agrément, il remarqua que la théorie du son était fort peu avancée relativement aux autres parties de la physique, et il résolut de combler cette lacune. La physique et les mathématiques appliquées spécialement à la musique le mirent en état d'ouvrir de nouvelles voies à la théorie et à la pratique de cet art. A partir de 1787 il se fit une grande réputation par ses travaux sur le son, l'écho et le ton, et c'est de cette époque que datent ses Découvertes sur la théorie da son, et son Essai d'une meilleure exposition de la science des tons, mémoire adressé à la Société des Curieux de la Dature, de Berlin. Ses principaux écrits sont le Traité d'acoustique (Leipzig 1802, in-4°, planch.), dont il publia lui-même une traduction française refondue (Paris, 1809), et dans lequel il a présenté avec détail l'histoire de ses découvertes en acoustique. Plus tard parurent ses Youveaux essais sur l'acoustique (Leipzig, 1817) et ses Essais sur l'acoustique pra

En même temps que,dans la marine, M. Chischkofavançait de grade en grade jusqu'à celui d'amiral, il parcourut rapidement la carrière administrative pour y occuper un des postes les plus élevés. Nommé en 1812 secrétaire d'état, c'est-à-dire secrétaire du conseil de l'empire, il fut admis comme membre dans ce conseil en 1820, et en 1824 il succéda au prince Alexandre Galytsine dans la direction de l'instruction publique et des cultes étrangers; car les affaires du culte orthodoxe et national furent alors rendues au saint-synode. On a reproché au nouveau ministre une tendance rétrograde, maistique et sur la construction des instrucela ne doit pas s'entendre dans un sens absolu: M. Chischkof contestait seulement l'utilité d'une instruction trop avancée offerte aux basses classes dans la condition sociale où elles se trouvent encore, et celle d'une imitation précipitée de tout ce qui se faisait à l'étranger; cependant le discours qu'il prononça sur cette matière le 23 septembre 1824 fit une sensation pénible en France et dans d'autres pays. Il quitta le ministère en 1828, sans doute à raison de son grand âge, et honoré des marques de reconnaissance de son souverain. J. H. S.

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mens (ibid., 1822). Chladni est l'inventeur de l'euphone et du clavicylindre (voy.), instrumens curieux, qui lui ont mérité les suffrages des connaisseurs dans les dix ans de voyages qu'il fit en Hollande, en France, en Italie, en Russie et en Danemark, après avoir en outre parcouru les capitales de l'Allemagne. Ces voyages scientifiques valurent à la Gazette musicale plusieurs articles pleins d'intérêt sur la musique et les musiciens. En 1812 Chladni revint dans sa ville natale, où il se consacra à de nouvelles études. Il a aussi présenté des recherches sur les aérolithes ou météores ignés dont les phénomènes, tels que la flamme, la fumée, le bruit, etc., n'ont que peu de rapport aux phénomènes électriques avec lesquels on les confond fréquemment. S'étant convaincu que ces météores ne sont point telluriques, mais cosmiques, il s'efforça

des Césars si ce prince n'eût pas donné au monde d'autres sujets de scandale! Commode renchérit sur ce luxe : sa chlamyde, tissue d'or et de soie, était enrichie de pierres précieuses.

d'établir cette opinion dans deux traités classiques Sur l'origine de la masse de fer trouvée par Pallas et d'autres masses analogues, Riga, 1794, et Sur les météores ignés, Vienne, 1819; il fait voir que les relations de chutes de masses de pierre ou de fer ne sont pas des mensonges, mais bien des observations d'un phénomène véritable, et que ces masses météoriques n'appartiennent point à la terre, mais nous viennent d'une atmosphère différente de la nôtre.

Chladni a terminé sa carrière en 1827 à Breslau. Il fut un des savans les plus laborieux et l'un de ceux qui ont rendu à la science le plus de services réels par des recherches exactes et ingénieuses et par un esprit d'application plus pré

cieux encore.

C. L. CHLAMYDE, ɣlapis (paludamentum, sugum). Il n'est aucune explication qui puisse équivaloir à la représentation même de l'objet proposé. Nous rappellerons en conséquence que la chla. myde est ce léger manteau qui tombe avec tant de grace sur les épaules et le bras droit de la plus connue de toutes les statues anciennes et modernes, l'Apollon du Belvédère.

La chlamyde, en usage d'abord chez les Grecs, affectait diverses formes: tantôt elle était ovale et tantôt ronde; mais le plus souvent c'était un carré long, agrafé sur la poitrine à l'aide d'un bouton. Ce chale-manteau se portait également pardessus la cuirasse ou l'habit civil. Roulé autour du bras droit, il pouvait servir d'arme défensive en cas de surprise.

La Grèce transmit ce vêtement à Rome où les dames elles-mêmes en adoptèrent l'usage (Enéide, 1v, 137). On a dit que Numa Pompilius fut le premier Romain qui s'en servit; il était roi, donc il eut de nombreux imitateurs.

Le sagum, d'une étoffe plus grossière, était la chlamyde des soldats et du peuple.

La chlaina (χλαίνα, dérivé de χλιαίνω, j'échauffe) était une sorte de chlamyde fourrée à poil, en usage seulement pour C. F-N.

l'hiver.

CHLAPOWSKI (DÉSIRÉ), général de l'armée polonaise, naquit en 1788 dans le palatinat de Poznân. Lors de la première entrée des Français en Pologne il s'enrôla dans l'armée nationale. Nommé officier d'ordonnance de l'empereur Napoléon, il assista en cette qualité à l'affaire de Burgos en Espagne, et à celles de Ratisbonne, de Wagram et de Znaïm en Autriche. En 1812 il était déjà lieutenant-colonel, et ce fut lui qui, à la bataille de Krasnoi, commanda, sous les yeux mêmes de l'empereur, les escadrons de service. En 1813, il se distingua encore au combat de Reichenbach; mais voyant enfin que Napoléon, malgré tout le sang que les Polonais avaient versé pour lui, ne songeait nullement à leur patrie, il donna sa démission et se retira à Paris.

Après les événemens de 1814, la partie de la Pologne où se trouvait le patrimoine de Chłapowski ayant été dévolue au roi de Prusse, il renonça à tout service public pour se livrer exclusivement à l'agriculture.

La révolution du 29 novembre 1830 l'arracha à ces paisibles travaux. Dès le commencement de l'année 1831, il partit pour Varsovie, où on lui confia d'abord le commandement d'une brigade de cavalerie, à la tête de laquelle il remporta quelques succès sur l'ennemi, principalement à Rozan, sur le Narew. A cette époque, l'insurrection de la Lithuanie, long-temps négligée par le dictateur, le gouvernement national et les La chlamyde appelée paludamentum, généraux en chef, parut offrir quelques de pourpre ou d'une étoffe légère et pré- nouvelles chances à une révolution plus cieuse, était réservée aux empereurs, aux que hasardée dans son principe; et Skrzychevaliers et aux nobles. Caligula le pre-necki pensa enfin, quoique tard, à cette mier en eut une en soie; heureuse la ville malheureuse province qu'on avait aban

Il résulte de l'inspection des monumens anciens que, chez les Grecs, ce manteau descendait jusqu'à mi-jambe, tandis qu'il était beaucoup plus court chez les Romains.

rable dirigé sur Slonim, où se trouvait alors Constantin, et qu'il serait pen be pour lui de voir le prince son prisonnier. Ce stratagème lui réussit. Constantin se tint renfermé dans la ville, prét a tout événement, et donna au general polouris le temps de s'éloigner et de se jeter de l'autre côté sur Lida. Là, Chlapowski surprit encore tout un bataillon auquel

canon. Ainsi il avait déjà plus que d'ablé son artillerie; en outre il vit sa per te troupe s'augmenter d'un detachement des chasseurs de Bialowiez. Partout sa il passait les Lithuaniens le receva.end comme un libérateur; cependant ils me purent lui fournir d'abord qu'on la zle secours, leurs principales forces s'etang portées du côté de la Samogitie. A Gabrielow il fut enfin rejoint par Oginski et Matuszewicz, qui les premiers saluerent le drapeau national arrivé des bords de la Vistule. Ce fut une fête patriot ¡ze dont Chlapowski était le héros. Son n. a sortait de toutes les bouches; toure la Lithuanie remettait son sort entre ses mains...

donnée à elle-même, et à laquelle Chlopicki n'avait pas même promis une pierre à fusil! Une expédition se préparait, expédition qui devait illustrer à jamais le nom de Chlapowski, récemment porté au grade de général. Il s'agissait d'envoyer aux Lithuaniens des armes et des officiers capables de diriger les levées nouvelles, étrangères à toute discipline et qui n'apportaient que leur dé-il enleva son drapeau et deux pieces de vouement et le courage du désespoir. Cent instructeurs de toutes armes avec une faible escorte, voila tout ce que l'on crut pouvoir risquer pour seconder leurs efforts, qui cependant pouvaient décider du sort de la Pologne entière. Quelque périlleuse que fût une expédition ainsi organisée, Chlapowski sollicita et obtint l'honneur de la commander. Il ne demanda au généralissime, avec ses cent instructeurs, que 500 chevaux et quelques dizaines de fantassins, pensant qu'avec si peu de monde il lui serait plus facile d'échapper à l'ennemi. Deux canons seulement furent mis à la disposition de sa petite troupe, à laquelle on adjoignit encore dix sapeurs du génie. Mais que ne peuvent le courage et le patriotisme? Cependant, après la bataille d'Ostron Les exploits de cette poignée de braves lenka, Gielgud se vit obligé de passer en ont retenti partout et fourniront à l'his- Lithuanie la supériorité de son grade toire de la révolution de Pologne une de et le nombre considerable de troupes ses pages les plus brillantes. D'abord nous qu'il avait sous ses ordres fui donna ent les voyons, Chlapowski toujours à leur de droit le commandement suprême de tête,surprendre à Bielsk 600 hommesd'in- l'expédition dans ce pays, commande fanterie russe qu'ils forcent à mettre bas ment que Chlapowski avait sent exercé les armes. Plus tard, ayant rencontré le gé jusqu'alors. Il rejoignit Gielgud a Zevay néral Linden qui, avec un corps de 900 et eut le chagrin de devoir se ranger se2T fantassins, quelques centaines de cavaliers les ordres d'un homme incapable de et deux pièces de canon se preparait à faire agir un corps d'armée. Leur tenfondre sur les insurgés de la grande fo- tative sur Vilna échoua. L'arrivee rêt de Bialowiez, ils tombent sur lui et corps de réserve de Tolstoi, anquet les le culbutent ; trois cents prisonniers et un généraux polonais laissèrent le temps de canon furent le fruit de ce hardi coup de venir renforcer ceux de Sacken et de K-omain. Dans l'une et l'autre de ces ren- routa, donna aux Russes une mment contres, Chlapowski se distingua par sa supériorité. L'armée polonaise, focree a bravoure et son sang froid; bientôt après la retraite et désorganisée par Finez 4 il eut occasion de prouver aussi son cité de son général en chef, que C-laadresse et sa presence d'esprit. Un corps | powski, son chef d'etat-major, de 3,000 hommes, commandé par le remplacer ni aider de ses conseils, se ea grand duc Constantin en personne, le vers la Samogitie. Repoussee de Szame menaçait de pres. Il écrit à l'épouse duelle fut partagée à Kurszany, et lancea grand-due, la princesse Lowicz, sœur de détachement de Chlapowski se retrousa sa femme, une lettre où il annonce qu'il de nouveau sous les ordres immed conduit l'avant-garde d'un corps considé de ce général que l'armee lithuaniense

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tout entière gémissait de ne plus avoir pour chef. Mais accablé de fatigues, dégoûté du rôle secondaire auquel on l'avait réduit, il préféra conduire ses soldats en Prusse, où il espérait trouver du repos. Pour la première fois ils suivirent malgré eux leur général qui, se croyant poursuivi de près par l'ennemi, se hata de gagner la frontière. Les Prussiens, ne voyant point de Russes derrière lui, témoignèrent hautement leur surprise et leur indignation, et exigèrent, avant de lui permettre l'entrée de leur territoire, qu'il rendit compte de son étrange conduite. Les Cosaks se montrèrent enfin derrière Robland; Chlapowski jeta son sabre aux landwehrs, et engagea son détachement à suivre son exemple...

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un canon seulement, du côté d'Epila, il dispersa le corps de Palafox, lui prit quatre canons, et fit une foule de prisonniers. Au siége de Saragosse il s'emle 2 juillet, du couvent de SaintJoseph, et y fut grièvement blessé, le 4 août. Après la prise de Saragosse, Chlopicki prit une part active aux campagnes d'Aragon, de Valence et de Catalogne, sous les ordres du maréchal duc d'Albufera, et fut nommé général de brigade dans la division Laval. En 1810, il vengea, sur le général espagnol Villacampa, la destruction d'un détachement français, et, après l'avoir complètement battu, il s'empara de Campilla et de Molina. Bientôt après, envoyé par Suchet pour comprimer l'insurrection que les généraux Carabajol et Villacampa or

tille, Chlopicki, avec sept bataillons et 400 chevaux, remporta une victoire complète, le 31 octobre, près d'Alventoso; et quelques jours après il chassa les Espagnols de leurs positions sur les hauteurs de FuerteSanta. Après cette expédition, il rejoignit sa brigade dans l'Aragon, fut de nouveau envoyé contre le célèbre Mina, l'atteignit près de Biola, le poursuivit jusqu'à Coseda, et le força d'évacuer la province d'Aragon. Obligé de marcher sur Saragosse, Suchet laissa le général Chlopicki, dont l'activité, la fermeté et la capacité lui inspiraient une grande confiance (Mém. de Suchet), pour surveiller la rive droite de l'Ebre et pour empêcher que Mina ne lui coupât sa ligne de communication avec la France. Enfin, au siége de Sagonte, Chlopicki contribua beaucoup au gain de la bataille livrée sous les murs de cette ville au général anglais Blake.

Chlapowski, forcé d'abandonner le camp avant la fin même de la quaran-ganisaient sur les frontières de la Castaine, se rendit à Berlin pour obtenir son pardon du roi de Prusse. Il lui fut accordé; mais plus tard il n'en fut pas moins condamné, comme tous les autres, à une amende pécuniaire. A. R-SKI. CHLOPICKI (JOSEPH) naquit à Varsovie, en 1772, d'une famille noble, mais pauvre. Il embrassa dès sa jeunesse la carrière des armes, et il fut porte-enseigne en 1792, comme le prouve sa signature apposée au bas de l'acte de remerciment adressé, à cette époque, au princeJoseph Poniatowski, par l'armée polonaise. En 1794, il se battit avec tant de valeur dans l'affairede Raclawice queKos ciuszko l'embrassa à la vue de l'armée. Après le partage définitif de sa patrie, ne voulant point fléchir sous le joug, Chlopicki passa en France, s'enrôla dans les lé gions polonaises et fut nommé adjudant major du 2 bataillon de la 1 légion. La campagne d'Italie, en 1799, lui valut le grade de chef de bataillon. En 1807, Napoléon le nomma commandant du 1er régiment de la Vistule, qui, l'année sui vante, fut envoyé en Espagne. La guerre de la Péninsule servit à développer les talens militaires de Chlopicki. Le 24 juin 1808, envoyé, avec 1000 hommes et

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(*) Il faut prononcer le e devant le k comme ts, et lire en conséquence Khiopitski et non pas Khlopiki. Prononcez de même Raizlavitsé et non Raklavice; Droutaki - Loubetzki et non DroukiLoubeki, etc. J. H. S.

La campagne de 1812 rappela vers le nord les régimens polonais : Chłopicki partit et son départ, dit Suchet, priva l'armée d'Espagne d'un officier de mé rite fait pour s'élever au premier rang. Pendant la désastreuse guerre contre la Russie, Chlopicki commandait les quatre régimens de la Vistule, faisant partie de la division Claparède, et il fut blessé à la bataille de Smolensk. Après la chute de Napoléon, l'empereur Alexandre, nouveau roi de Pologne, le nomma, en

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