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pendant un été très chaud, les glaces dé- | tactes, mais plus souvent encore l'abat

terminer une semblable affection, d'une manière assez sérieuse et assez étendue pour éveiller l'attention de l'autorité. Il n'y avait pas d'empoisonnement.

tement ou le désespoir s'emparent des malheureux cholériques, comme s'ils voyaient la mort face à face. D'ailleurs ces divers symptômes peuvent se montrer isolés ou groupés d'une manière variable, et leur nombre, leur intensité et leur succession peuvent servir à faire apprécier les chances de salut et à indiquer le sens dans lequel on doit agir. Les diverses manières dont ces phénomènes se combinent entre eux ont donné naissance aux nombreuses variétés qui ont été décrites par les auteurs, tels que le choléra spasmodique, asphyxiant, etc.

La marche du choléra est rapide: en quelques instans on peut être foudroyé, sansque tous les symptômes que nous avons indiqués aient le temps de se développer. Au contraire, lorsqu'on réchappe, on conserve encore, pendant un temps plus ou moins long, des dérangemens divers des organes; et tel qui a survécu à une violente attaque du choléra succombe quelques semaines plus tard. Cependant, en général, la durée de la maladie est courte, et lorsqu'on a dépassé deux ou trois jours, les chances de guérison deviennent plus grandes. On sait de plus par expérience que, dans les épidémies, les premiers jours et les derniers sont en gé

Mais l'épidémie de 1832 a prouvé que cette cholérine, ainsi qu'on l'a nommée, était une affection de nature inflammatoire, et les médecins sont bien convaincus que, malgré cette analogie, ce n'est pas là le choléra - morbus asiatique qui depuis plusieurs années a promené la mort sur des contrées où il ne s'était pas montré jusque là. Cette maladie,commune dans l'Inde où elle porte le nom de mordechi et qui s'appelle en chinois oulouan, hida en arabe, oueb en persan, et en sans crit sinanga, présente des formes qui lui sont propres et que nous allons d'abord indiquer. Son invasion est subite et sans phénomènes précurseurs; et bien que dans toutes les conditions on puisse en être affecté, néanmoins les sujets délicats, et surtout ceux qui sont affaiblis par l'âge, les excès et les privations de tout genre, ainsi que par les maladies, y sont, toutes choses égales d'ailleurs, plus exposés que les autres. Tout d'un coup une vive et cruelle douleur se fait sentir vers le creux de l'estomac; des nausées se manifestent et des vomissemens surviennent, d'abord muqueux et bilieux, puis consis-éral les moins meurtriers, et que le fléau tant en une sérosité trouble, blanchâtre, dans laquelle nagent des flocons de même couleur. Bientôt paraissent des coliques, et les malades rendent à flots, et à chaque instant, un liquide analogue à celui qui est vomi presque sans intervalle; le ventre est rétracté en arrière et tendu. Dès lors et en même temps les traits se décomposent d'une manière inexprimable et présentent un aspect cadavéreux; la peau se refroidit, se glace et se colore d'une nuance bleue qui peut aller jusqu'au noir; la voix se perd, la respiration se ralentit et l'air sort froid de la poitrine; enfin la circulation s'affai-tain dans ses résultats. Il règne à ce sujet blit; le pouls devient presque insensible, de grandes dissensions parmi les médeet la sécrétion de l'urine est complète- cins, et les épidémies qui viennent d'avoir ment suspendue. Alors aussi des crampes lieu sont loin d'avoir suffisamment éclairci douloureuses tiraillent les muscles de la question. Les uns, en effet, veulent y tout le corps et font pousser aux malades voir une affection essentiellement inflamdes cris déchirans; les facultés intellec- matoire des organes digestifs et préconituelles participent plus ou moins au trou-sent exclusivement le traitement antibe général. Quelquefois elles restent in- phlogistique; d'autres, considérant l'état

semble suivre une marche ascendante pour décroître, après avoir, pendant quelque temps, exercé ses ravages d'une manière à peu près uniforme.

Le choléra-morbus est une des maladies les plus graves qu'on connaisse; elle se termine par la mort dans un trop grand nombre de cas, à moins que des secours prompts ne soient administrés; et ces secours encore sont souvent inefficaces, car on ne possède pas sur la nature et les causes du mal des données assez positives pour pouvoir établir un traitement cer

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de prostration et de refroidissement où | à la maladie, et vice versa. On peut cepensont les malades, pensent que les forces dant considérer comme des signes favovitales sont en défaut et qu'on doit s'at-rables le petit nombre et le peu d'intentacher à les rétablir par le moyen des tosité des symptômes, ainsi que la prolonniques. Les uns et les autres ont cité des gation de la maladie. guérisons à l'appui de leur opinion. La question même de savoir si le choléramorbus est ou n'est pas contagieux n'est pas nettement résolue, bien qu'on incline, en général, à croire que la maladie ne se propage pas des personnes malades à celles qui sont en santé.

La théorie la plus probable et qui réunit le plus grand nombre de médecins éclairés est que le choléra- morbus consiste dans un véritable empoisonnement produit par des miasmnes répandus dans l'atmosphère, ce qui exclut l'idée de contagion. Ces miasmes, transportés par les vents, et formant une couche susceptible de monter et de descendre, et par conséquent de passer par-dessus les cordons sanitaires, ont successivement, depuis 1817, époque où la maladie a ravagé l'Inde, parcouru diverses régions du globe, se montrant à de grandes distances dans un court espace de temps, tout en épargnant certaines contrées qui se trouvaient pourtant sur leur passage. Une fois introduits dans l'économie par la respiration, ces miasmes agissent sur le système nerveux d'une manière analogue à celle de divers poisons végétaux ou animaux, et leurs effets sont plus ou moins marqués suivant la quantité qui en est respirée et suivant les circonstances dans lesquelles se trouvent les individus qui les reçoivent. En effet, tel est frappé d'une manière irrémédiable; chez tel autre au contraire, moins profondément atteint ou mieux pourvu de moyens de résister, la réaction se manifeste, et il revient à la santé après avoir éprouvé des accidens plus ou moins graves.

Le choléra-morbus est une maladie facile à distinguer de toutes les autres, et dont les traits caractéristiques sont les vomissemens et les déjections de matières blanchâtres, le refroidissement, les crampes et la couleur bleue de la peau. Il est bien moins aisé de savoir à l'avance si un malade doit succomber ou guérir. Tel, en ef fet, est mort après n'avoir offert qu'une portion des phénomènes propres

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L'ouverture des corps a jeté peu de lumière sur la nature du cholera, et c'est une nouvelle analogie avec les empoisonnemens par les poisons tels que celui du serpent à sonnettes, l'opium, etc. Des congestions et des inflammations partielles sont des résultats et non des causes; et c'est la cause qu'il faudrait pouvoir atteindre. Voilà sans doute pourquoi tout est vague dans le traitement du choléramorbus; voilà pourquoi tant de moyens ont été vantés pour avoir réussi une fois, qui ont complètement échoué lorsqu'on y a eu de nouveau recours. Et voilà pour quoi, dans l'impossibilité où l'on est d'expulser le poison, on doit rejeter les prétendus spécifiques qui s'appliquent à tous les cas, sans distinction, et se diriger d'après les circonstances diverses où se trouve placé chaque malade.

On a essayé successivement les vomitifs, les purgatifs, les saignées, les narcotiques et les excitans, l'eau froide, l'éther, le camphre, l'huile de cayeput, les acides, etc., tant comme préservatifs que comme curatifs; et la meilleure preuve qu'aucun n'a répondu à la confiance qu'on lui avait à l'avance accordée, c'est qu'il en a fallu chercher d'autres, ainsi que cela a été bien démontré dans la grande épidémie que nous avons encore sous les yeux (septembre 1835).

Sans entrer dans le détail de ces opinions diverses sur le traitement du choléra, nous allons indiquer celui qui a réuni les suffrages des médecins les plus expérimentés et les plus consciencieux, parce qu'il est basé sur l'observation des faits. Les moyens hygiéniques connus, employés avec discernement, sont les plus sûrs agens préservatifs, tant pour les masses que pour les individus. Les probabilités étant en faveur de l'opinion qui place dans l'air la cause (poison) du choléra, tout ce qui peut agir sur la composition ou le mouvement de l'atmosphère doit être considéré comme utile. Ainsi les feux que les anciens employaient avec raison, les fumigations de

suffisent dans les cas peu graves, et qui pourraient même guérir spontanément, ainsi qu'on en a des exemples. Ils réussissent également dans les cas plus sérieux; mais alors on y joint les saignées qui favorisent le jeu de la circulation, et l'on insiste sur les moyens propres à produire les sueurs, dont l'influence salutaire a été constatée. On a beaucoup de peine à calmer les vomissemens, et les boissons diverses qu'on administre dans cette intention amènent souvent un résultat opposé. Le mieux est de s'en abstenir complètement et de calmer la soif des malades avec de la glace en petits morceaux. Plus tard, et quand la réaction s'est manifestée, le traitement doit être plus particulièrement adoucissant et calmant; il doit avoir pour objet de prévenir et de combattre les affections locales de divers organes, qui se développent et peuvent causer de grands ravages sans qu'on s'en aperçoive.

toute espèce, la ventilation sont autant de préservatifs qu'on fera bien de mettre en œuvre suivant les localités et les ressources dont on pourra disposer. On évitera de sortir la nuit, époque où le refroidissement de l'air fait descendre vers la terre les vapeurs que le soleil élève vers les régions supérieures. Le régime alimentaire mérite une attention d'autant plus sérieuse que la maladie commence presque toujours par les organes digestifs, et qu'une légère diarrhée la précède souvent de quelques jours. Cependant l'exclusion des alimens végé taux et l'usage excessif des excitans n'est rien moins qu'utile, et le meilleur conseil à donner aux personnes dont le régime est habituellement modéré serait de n'y rien changer, seulement d'être plus sobres encore que de coutume. On doit éviter les brusques alternatives de température ou les fatigues exagérées et les veilles ; mais, ce qui importe par-dessus tout, c'est de conserver la tranquillité d'ame, sans laquelle toutes les autres précautions sont insuffisantes. Aussi a-t-on vu que, toutes choses égales d'ailleurs, la populace ignorante, superstitieuse, misérable et intempérante, a partout fourni le plus grand nombre de victimes et qu'elle a toujours été frappée la première.

La maladie une fois déclarée, il faut pourvoir aux accidens qui se manifestent, d'après les principes qui dirigent le médecin dans les empoisonnemens où il n'est pas possible d'expulser le poison, cause unique des accidens, et où conséquemment il ne s'agit plus que de remédier, autant que possible, aux effets produits. Il est bien évident d'après cela que, dans un grand nombre de cas, il est de toute impossibilité de guérir, parce que le poison a été introduit en trop grande quantité. Cependant on ne doit pas négliger les secours propres à provoquer une réaction salutaire; car, on a vu des malades arrachés à une mort presque certaine, et l'on doit adapter ces secours aux formes particulières que présente la maladie, à raison du sujet qu'elle affecte et de l'époque à laquelle elle se présente. Un lit chauffé, des frictions sèches ou aromatiques sur tout le corps, un bain de vapeurs, quelques lavemens opiacés

Il faut d'ailleurs se défier des annonces trompeuses de l'ignorance et du charlatanisme, et savoir que, quant à présent au moins, il n'existe pas de spécifique contre le choléra. Il faut savoir, de plus, que de la célérité avec laquelle sont administrés les secours dépend en grande partie l'issue favorable de la maladie.

Le choléra-morbus asiatique, outre qu'il règne habituellement dans l'Inde, où il est personnifié dans le dieu Mahadera, a paru à diverses époques dans d'autres contrées sous forme d'épidémies plus ou moins meurtrières, et qui ont répandu l'effroi sur leur passage. Elles ont présenté des caractères communs : partout on a vu les populations attribuer le fléau qui les frappait à la colère divine, et souvent, dans leur égarement, s'en prendre à ceux qui les gouvernaient, et même à ceux qui leur offraient des secours".

(*) Les classes inférieures se sont obstinées, dans la plupart des pays, à attribuer le fleau a l'empoisonnement des fontaines ou des boissons et des alimens. Les médecins eux-mêmes furen! poursuivis comme empoisonneurs et coururest risque de la vie. Cette accusation odieuse, lorsqu'elle se fit entendre en Russie, sembla ne posvoir être portée que dans un pays où une grande barbarie régnait encore dans la masse de la population; mais elle s'est répétée en France et en Allemagne dans des termes à peu près semblables. L'empereur de Russie enseigna à son pes

On les a vues également, persuadées de la nature contagieuse du mal, abandonner leurs foyers ou repousser, le fer à la main, ceux qui venaient chercher dans leurs murs un asile bientôt violé par les ravages de la maladie.

On trouve dans l'antiquité des traces plus ou moins évidentes de ces épidémies; mais ce n'est qu'à partir du XVII siècle qu'elles ont été régulièrement observées et décrites. De 1669 à 1675 le choléra exerça de cruels ravages en Angleterre; puis au milieu du siècle dernier (1756), il surgit dans l'Inde avec une violence inaccoutumée et parcourut successivement les diverses parties de cette contrée jusqu'en 1781. Le Bengale et les pays situés sur les bords du Gange furent visités en 1815 par le fléau, dont les victimes se comptèrent par milliers dans quelques semaines. Une terreur bien justifiée par la marche furieuse de la maladie s'empara de toutes les populations. A partir de cette époque l'épidémie ga gna de proche en proche l'empire des Birmans, le royaume de Siam, les îles de la mer des Indes, puis la Chine, où elle sévit depuis 1820 jusqu'en 1827; sa cessation coincida avec l'apparition d'un vent du nord violent, accompagné de neiges abondantes. A l'ouest, le choléra, parti de Bombay (1821), se dirigea vers l'Europe, par l'Arabie, la Perse et l'Egypte. Sa première apparition en Europe eut lieu en 1823, époque à laquelle M. Rehmann, médecin de l'empereur de Russie, l'observa à Astrakhan; alors elle ne pénétra pas plus avant. Mais en 1830 elle franchit encore une fois le Caucase, et la Russie paya largement son tribut à la maladie qui parcourut diverses portions de son vaste territoire, en suivant une marche capricieuse et en présentant des alternatives d'augmentation et de diminution. En 1824 on la vit reparaître avec fureur au Bengale, à la Chine et en Russie, contréesqu'elle désola,soit successivement soit simultanément, jusqu'en 1830et1831, que, marchant vers le sud, elle envahit la ple à regarder le fléau comme une punition de sa révolte contre les décrets de la Providence, et la scène qui eut lieu à Saint-Pétersbourg formera une belle page dans la vie de ce souverain. Nous en tracerons l'ébauche à l'article NiJ. H. S.

COLAS.

Pologne, déjà écrasée par l'intervention étrangère. L'Allemagne, malgré la sévérité des précautions sanitaires, ne fut pas à l'abri,et les divers états qui la composent passèrent sous le niveau fatal. Dans la même année (1831) la Grande-Bretagne fut envahie par le fléau; l'Amérique elle-même ne put s'y soustraire, et en 1832, tout d'un coup, le choléra vint éclater comme la foudre à Paris, franchissant un vaste espace de pays sans s'y manifester, et de là il se répandit dans les diverses parties du royaume, semblant oublier le Midi que plus tard (1835) il devait dévaster aussi, en même temps qu'il devait pénétrer en Italie. La Hollande et les Pays-Bas furent également atteints cette année, quoique d'une manière moins funeste. Alors aussi l'épidémie frappa plusieurs localités qu'elle avait épargnées les années précédentes. Depuis cette époque, des irruptions plus ou moins considérables ont eu lieu sur plusieurs points de l'ancien et du nouveau monde, avec une intensité variable; et il semble impossible de dire où s'arrêtera ce mal, qui, depuis près de vingt ans, a supplééaux guerres qui maintenaient l'équilibre des populations.

Dans cette longue période de temps les théories et les conjectures n'ont point manqué, et au milieu des moyens d'expérimentation qui se sont présentés si nombreux et si variés, aucune lumière suffisante n'a encore surgi. Personne ne peut dire d'où est venu ce fléau, qui tantôt semble suivre les caravanes, le cours des eaux ou la direction des vents pour se propager de proche en proche en laissant de longues traces de deuil, tantôt s'élance par sauts et par bonds, franchissant les montagnes et les mers, passant à travers les cordons sanitaires qui auraient dù lui fermer passage, et courant pour ainsi dire après ceux qui cherchaient leur salut dans la fuite. Le chiffre total

des morts dans les diverses parties du globe ne saurait être encore connu, mais il a été très considérable : on l'a évalué de 15 à 20 millions d'hommes; et néanmoins la somme habituelle des morts de chaque année n'a été que médiocrement augmentée, parce que la maladie a souvent frappé des sujets déjà atteints d'affections graves et dont elle a seule

ment accéléré la fin. En général lagnement de cette belle partie de l'hisclasse pauvre a été moissonnée en plus toire naturelle. Élève et ami de Tournegrande proportion, et cependant les riches fort, il le seconda énergiquement dans ses n'ont pas été épargnés, et les plus hautes travaux, et joignant la pratique à la théosommités sociales ont dû payer aussi leur rie, il cultivait les plantes médicinales les contingent de morts. Les climats et les plus usitées dans un jardin de Paris,où desaisons les plus divers n'ont pas du tout puis s'est établi le collége de pharmacie, influencé la marche de cette affection, et il faisait des cours sur les préparaet les observations météorologiques n'ont tions et l'usage qu'on en faisait. Chomel abouti à rien de positif. Les méthodes de fut médecin du roi et doyen de la Faculté traitement diverses et même opposées, de médecine. Son fils, JEAN-BAPTISTEqui ont été tentées dans tous les pays où Louis, mort en 1745, remplit les mêmes a éclaté le choléra, ont eu peu d'influence fonctions et se livra comme lui à l'étude sur lui, et les différences qu'il a présen- et à l'enseignement de la botanique. tées n'ont jamais été assez importantes pour empêcher de méconnaître une cause unique étendant son action à une immense surface de pays, et dont la funeste puissance a été constamment supérieure à toutes les forces de l'humanité. Maintenant on s'épuise encore en conjectures non moins inutiles : le choléra reviendrat-il dans les pays qu'il a déjà dévastés? quand aura-t-il fini cette excursion qui dure maintenant depuis près de vingt ans? C'est ce que personne ne peut savoir et sur quoi il serait plus sage peut-être de garder le silence de la résignation en se tenant prêt à tout événement. F. R.

CHOLÉRIQUE, voy. CHOLERAMORBUS et TEMPERAMENT.

CHOLIAMBE, iambe boiteux ou scazon, est un terme de la métrique grecque et latine, qui désigne un vers iambique qui cloche (xwhevet), parce que le dernier pied est un spondée au lieu d'être un iambe, comme : Fülserë quondam cân|dĭdi | tibissõlēs.

CATULLE.

F. D.

A la même famille appartient AUGUSTEFRANÇOIS Chomel, né à Paris en 1788, professeur à la Faculté de médecine (1826), médecin consultant du roi et de l'hôpital de la Charité. Porté par goût à l'étude de la médecine, M. Chomel s'y livra de très bonne heure et avec un zèle assidu qui fut bientôt couronné de succès. La partie positive de l'art, l'observation directe des maladies, fut celle qui convint le mieux à son esprit grave et réfléchi: aussi, jeune encore, était-il déjà vieux par l'expérience. Il fut l'élève et l'ami de Bayle (voy.), médecin observateur aussi et dont les conseils et l'exem

ple durent confirmer le jeune Chomel dans la direction qu'il avait prise. Sa carrière a répondu à ses débuts et l'enseignement clinique auquel il s'était voué long-temps avant d'être appelé à remplir une chaire publique, a fait à M. Chomel la réputation méritée d'un des plus sages et des plus habiles praticiens de Paris. Plusieurs ouvrages sont dus à M. Chomel: outre ses Élémens de pathologie générale (1817), dont la 3e édition est CHOMAGE, voy. FÊTES. sous presse, on a de lui un Traité des fièCHOMEL. Plusieurs médecins ap-vres et des maladies pestilentielles, 1821. partenant à la même famille ont illustré Il a fait de plus presque toute la partie ce nom. Le premier, PIERRE-JEAN-BAP- médicale du Dictionnaire de médecine TISTE, né à Paris en 1671 et mort en en 21 volumes, et un grand nombre de 1740, est particulièrement connu par mémoires sur divers points de patholoson Abrégé de l'Histoire des plantes gie, lus à l'Institut ou insérés dans les usuelles, ouvrage qui, imprimé en 1712, divers journaux de médecine. M. Choeut de nombreuses éditions, dont la plus mel prit une part active à la guerre mérécente est de 1810. Chomel fut méde-dicale que suscita M. Broussais: il fut cin et jouit comme tel d'une réputation distinguée; mais la botanique fut sa science de prédilection, et sa vie presque entière fut consacrée à l'étude et à l'ensei

dans les rangs de l'opposition; la victoire resta au novateur hardi. Mais le temps a opéré une fusion, et les deux honorables rivaux siégent maintenant à

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