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sous. Il n'y a pas eu de refonte jusqu'en 1785 sous Louis XVI.

De février 1726 à novembre 1785, on a fondu en pour la somme de

pièces d'or

Et en pièces d'argent pour la

somme de

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986,643,888 1.

1,917,637,989 1. 16 s.

2,904,281,877 l. 16 s.

En 1793, la monnoie, par suite des troubles poli tiques, n'a plus porté l'effigie du roi, mais l'emblême de la république; un peu avant, c'est-à-dire depuis 1791, il avoit paru des monnoies royales dites constitutionnelles; elles portoient l'effigie de Louis XVI, avec le titre de Rot DES FRANÇAIS. Outre des louis et des écus de six livres, on avoit frappé des pièces de trente sous et de quinze sous. Depuis l'établissement du gouvernement républicain, on a adopté dans les monnoies le systême décimal; les pièces d'or étoient de 40 francs et de 20 fr. ; celles d'argent de 5 francs, de 2 fr., d'un franc, de 50 centimes et de 25 cent. Celles de billon, d'un décime (ou 2 s.), de 5 cent. (ou 1 s.) et d'un centime.

En 1800, la monnoie a porté l'effigie de BONAPARTE, PREMIER CONSUL sur le revers, RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, et sur la tranche, DIEU PROTÈGE LA FRANCE.

En 1804, la monnoie portoit l'effigie de NAPOLÉON, EMPEREUR, et au revers, RÉPUBLIQUE FRANÇAISE; ensuite le revers a porté; EMPIRE FRANÇAIS.

En 1814, au mois de mai, la monnoie porte l'effigie de LOUIS XVIII, Ror de FRANCE; au revers les armes de France; à l'exergue, la valeur de la pièce et le millésime; puis sur la tranche, DOMINE SALVUM FAC REGEM. On suit toujours le systême décimal. Il seroit peut-être à propos, pour la commodité du commerce de détail, d'avoir quelques sous-divisions duo-décimales dans les monnoies d'argent au-dessous de 5 fr. et dans celles de billon.

-Plusieurs auteurs se sont occupés de l'histoire de Louis XV, et cependant il n'existe pas une seule vie de ce prince écrite avec l'impartialité et les détails qu'exige son règne ou ce sont des ouvrages super

ficiels et incomplets; ou ce sont des écrits dictés par la passion, qui répugnent autant au bon goût qu'à la morale. Nous nous dispenserons donc d'en citer aucun; car ils sont ou inutiles ou mauvais, et dans l'un ou l'autre cas, ce seroit une chose inconvenant que d'en rappeler même les titres.

LOUIS XVI. 1774-1793.

70. Roi de France, 33.o de la 3.o race, 5.o de la branche de Bourbon.

LOUIS XVI (que l'on peut appeler à juste titre LOUIS LE VERTUEUX), troisième fils de Louis, dauphin de France, et de MarieJosephine de Saxe, né à Versailles le 23 août.

1754. Dauphin de France, à la mort de son père, le 20 décembre 1765.

Roi de France et de Navarre le 10 mai 1774. Sacré à Reims, le 11 juin 1775, par le cardinal de la Roche-Aimon, archevêque de cette ville.

Marié le 16 mai 1770 à MARIE-ANTOINETTEJOSEPHE-JEANNE DELORRAINE, archiduchesse d'Autriche, sœur de l'empereur Joseph II, fille de Marie-Thérèse, impératrice-reine de Hongrie et de Bohême, morte en 1780, et de François I de Lorraine, empereur d'Allemagne, mort en 1765. Marie-Antoinette née à Vienne le 2 novembre 1755, périt, victime de la révolution, le 16 octobre 1793. Louis XVI, le meilleur, le plus humain et le plus vertueux des princes, périt....!!! le 21 janvier 1793.

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Ses enfans sont :

1.° Marie-Thérèse-Charlotte de France, Madame Royale, née le 19 décembre 1778; tette princesse partage la dure captivité de ses augustes parens depuis le 14 août 1792. Elle recouvre sa liberté en vertu d'un décret du 11 messidor an III ( 30 juin 1795), qui porte qu'elle sera échangée contre les députés, les ambassadeurs et les ministres français détenus en Autriche. Cet échange a lieu 27 décembre 1795.

le

Mariée le 10 juin 1799 à Monseigneur le duc d'Angoulême, fils aîné de Mg". le comte d'Artois, Frère du Roi, né le 6 août 1775. 2. Louis-Joseph-Xavier-François, dauphin de France, né à Versailles le 22 octobre 1781, mort le 4 juin 1789.

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3. Louis - Charles, duc de Normandie devenu dauphin en 1789, enfermé au temple, et reconnu par les Princes Français, roi de France et de Navarre, sous le titre de Louis XVII, après la mort de Louis XVI.

4.° Sophie-Hélène-Béatrix, née le 9 juillet 1786, morte le 19 juin 1787.

-Le parlement de Nancy est établi par Louis XVI en 1777 il étoit auparavant cour souveraine.

-Les états généraux ont lieu sous ce prince, qui en espéroit le soulagement de ses peuples et la restauration des finances; mais ils ont les plus funestes résultats pour lui, pour une partie de sa famille et pour son royaume. Une constitution qu'il accepte le 14 septembre 1791 (et qu'il ne pouvoit plus s'empêcher d'accepter) prépare la chute du trône dont on avoit déjà ébranlé les fondemens par un grand nombre de lois rendues précédemment. (Voyez les détails à la suite du précis généalogique de la maison royale de France),

par

Louis XVI signale son avènement au trône par un acte de bienfaisance. Il rend en juin 1774 un édit lequel il fait remise à ses peuples du droit de joyeux avénement mais ce qui est plus précieux encore que cette libéralité, c'est le préambule de l'édit; il décèle en peu de mots toutes les vertus, toute la bonté paternelle dont ce prince étoit animé; elles ont constamment formé la base de sa conduite pendant son règne, et se retrouvent encore énoncées dans le dernier acte qu'il a rédigé avant de mourir, dans ce testament qu'on ne peut lire sans la plus vive émotion.

Le préambule de l'édit en question est un monument si digne de passer à la postérité que nous ne pouvons nous refuser au plaisir de le consigner ici : Louis XVI avoit alors vingt ans.

ver

« Assis sur le trône où il a plu à Dieu de nous élenous espérons que sa bonté soutiendra notre jeunesse et nous guidera dans les moyens qui pourront rendre nos peuples heureux; c'est notre premier desir. Connoissant que cette félicité dépend principalement d'une sage administration des finances, parce que c'est elle qui détermine un des rapports les plus essentiels entre le souverain et ses sujets, c'est vers cette administration que se tourneront nos premiers soins et notre première étude. Nous étant fait rendre compte de l'état actuel des recettes et des dépenses, nous avons vu avec plaisir qu'il y avoit des fonds certains pour le paiement exact des arrérages et intérêts promis, et des remboursemens annoncés. Considérant ces engagemens comme une dette de l'état, et les créances qui les représentent comme une propriété au rang de toutes celles qui sont confiées à notre protection, nous croyons de notre premier devoir d'en assurer le paiement. Après avoir ainsi pourvu à la sureté des créanciers de l'état, et consacré les principes de justice qui feront la base de notre règne, nous devons nous occuper de soulager nos peuples du poids des impositions; nous ne pouvons y parvenir que par l'ordre et l'économie : les fruits qui doivent en résulter ne sont pas l'ouvrage d'un moment, et nous aimons mieux jouir plus tard de la satisfaction de nos sujets, que de les éblouir par des soulagemens

dont nous n'aurions pas assuré la stabilité. Il est des dépenses nécessaires qu'il faut concilier avec la sureté de nos états; il en est qui dérivent des libéralités peutêtre susceptibles de modération, mais qui ont acquis des droits dans l'ordre de la justice par une longue possession, et qui dès-lors ne présentent que des économies graduelles ; il est enfin des dépenses qui tiennent à notre personne et au faste de notre cour : sur celles-là nous pourrons suivre plus promptement les mouvemens de notre cœur, et nous nous occupons déjà des de les réduire à des bornes convemoyens nables de tels sacrifices ne nous coûteront rien, dès qu'ils pourront tourner au soulagement de nos sujets; leur bonheur fera notre gloire, et le bien que nous pourrons leur faire sera la plus douce récompense de nos travaux. Voulant que cet édit, le premier émané de notre autorité, porte l'empreinte de ces dispositions et soit comme le gage de nos intentions, nous nous proposons de dispenser nos sujets du droit qui nous est dû à cause de notre avénement à la couronne. » Et c'est un Prince dont toute la conduite a répondu à ces sublimes paroles, que l'on a immolé !!!

:

- Un édit du roi, enrégistré au parlement de Paris, le 10 août 1779, supprime le droit de mainmorte et de servitude dans les domaines royaux, et dans ceux tenus par engagement, ainsi que l'abolition du

droit de suite sur les serfs et main-mortables.

4

-Le 20 février 1778, le parlement de Paris a enrégistré des lettres-patentes, confirmatives d'un mandement de l'archevêque de Paris, portant suppression des fêtes de S. Mathias, S. Jacques et S. Philippe, S. Jacques le majeur, S. Laurent, S. Barthelemi, S. Mathieu, S. Michel, S. Simon et S. Jude, S. Marcel, S. Martin, S. André, S. Thomas et des Innocens.

Par le concordat du 15 juillet 1801, les fêtes conservées en France sont Pâques, l'Ascension, la Pentecôte, l'Assomption, la Toussaint et Noël; toutes les autres ont été ou supprimées ou transférées au Dimanche le plus voisin du jour où elles tomboient.

La vaccine a été découverte en Angletetre vers 1776, par le docteur Edward Jenner, médecin an

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