Page images
PDF
EPUB

3.° Henri, chanoine de Notre-Dame de Paris, moine de Clervaux, puis archevêque de Reims.

4.o Robert, chef de la branche royale de Dreux, mort en 1188; il est également la tige de la maison de Bretagne.

5. Pierre, qui épousa Isabelle, fille et héritière de Renaud, seigneur de Courtenai. Ce Pierre de Courtenai a eu des descendans mâles jusqu'à notre temps.

[ocr errors]

6.° Philippe d'abord marié à une des filles de Thibaut IV comte de Champagne, dont il se sépara vers 1140; ensuite archidiacre de l'église de Paris, puis nommé à l'évêché de cette ville, qu'il céda à Pierre Lombard, le maître des sentences. Il mourut en 1161,

Hugues, dont l'histoire ne dit rien. 7 8.° Constance, mariée 1.o en 1140, à Eustache, comte de Boulogne, fils d'Etienne, roi d'Angleterre, et lui-même roi de ce royaume en 1152, du vivant de son père; 2.o à Raimond V, comte de Toulouse, duc de Narbonne; elle vivoit encore en 1179.

9.o Isabelle, mariée, dès l'an 1119, Guillaume, seigneur de Chaumont-en-Vexin. On ne sait pas qui a été la mère d'Isabelle. Ce ne peut être Adélaïde qui épousa Louis VI en 1115, ni Lucienne de Rochefort, qui en 1104 n'étoit pas encore nubile.

On rapporte à Louis VI l'établissement des communes, c'est-à-dire des associations de bourgeois d'une même ville en corps de communauté, sous un maire et des échevins et l'affranchissement des serfs. Ce fut, comme nous l'avons dit plus haut, le premier coup

porté au gouvernement féodal. Il procura au peuple une liberté inconnue jusqu'alors; car dans ces anciens temps il n'y avoit de personnes libres que les ecclésiastiques et les gens d'épée. Les autres habitans des villes, bourgs ou villages étoient tous esclaves plus ou moins. Les uns appelés serfs étoient attachés à la glebe, c'està-dire à l'héritage. On les vendoit avec le fonds; ils ne pouvoient ni se marier, ni changer de demeure ni de profession, sans l'agrément du maître, ni acquérir qu'à son profit. Les autres nommés hommes de poueste, devoient seulement payer au seigneur un certain droit, et faire des corvées pour lui; mais il n'étoit maître ni de leur vie ni de leurs biens.

[ocr errors]

Sous le règne de Louis le Gros, on portoit des habits traînans, serrés par le corps, avec de larges manches qui couvroient les mains. Les souliers nommés pigaces, et depuis, souliers à la poulaine, finissoient en pointes tantôt droites tantôt recourbées dont la longueur étoit de deux pieds pour les princes et les grands seigneurs, d'un pied pour les riches et d'un demi-pied pour les gens du commun. Delà le proverbe se mettre sur un bon pied; sur quel pied est-il? Cette mode inventée par Foulques le Rechin, comte d'Anjou, subsista jusqu'à Charles V. Les laïcs portoient les cheveux longs.

Au commencement du règne de Louis le Gros, l'abstinence du samedi n'étoit pas encore de précepte en France; on ne faisoit maigre que le mercredi.

Les horloges à roue étoient encore très imparfaites sous Louis VI. Le rouage du mouvement et celui de la sonnerie n'avoient l'un et l'autre que deux roues au lieu de cinq qu'ils ont maintenant. Les deux roues leur suffisoient, mais il falloit remonter les horloges quatre fois par jour.

Gros

Bataille de Brenneville, en Normandie; Louis le y est défait par Henri I, roi d'Angleterre.

La congrégation des chanoines réguliers de SaintVictor, est établie à Paris en 1110.

L'ordre des Prémontrés est institué en 1120, par S. Norbert, sous la règle de S. Augustin.

L'ordre des Templiers est institué en 1118, et aboli comme on le veira sous le règne de Philippe le Bel, en 1311.

On connoît une lettre de Louis le Gros, qui accorde aux religieux de Saint-Maur-des-Fossés le droit d'ordonner le duel entre leurs serfs et des personnes franches.

-Les progrès de la langue française sous le règne de Louis VI, ne furent pas très marqués; cependant on va voir que depuis les ordonnances de Guillaume le Conquérant, de 1067 jusqu'à 1133, date d'une charte de l'abbaye de Honnecourt, dont nous allons citer le commencement, il y a eu quelque amélioration, mais peu sensible. Voici cette charte.

«

« Jou Renaut, seigneur de Haukourt kievaliers et Jou << Eve del Eries Kuidant ke on jor ki sera no armes << (ames) kieteront no kors, por si trair a Dius no seigneurs et ke no poieons rackater no fourfet en <«enmonant as iglises de Dius et as povre, por chous <<< desorendroit avons de no kemun assent fach no titau<<< mente derains vouletet, en kil foermanth. Primes, « etc. etc. 9

Loisel, dans ses mémoires de Beauvais, a donné deux chartes de Louis le Gros, dont l'une datée de 1122, en faveur de l'église de Beauvais, commence ainsi : « Ou nom de Saincte Trinité. Amen. Loeys, « par la grace de Dieu, roi de France. Je veuil faire « à savoir, etc..... » Mabillon, dans sa diplomatique 1. 11, ch. 1, regardoit cette charte comme la plus ancienne en français, mais il s'est trompé. Ce n'est qu'une traduction postérieure à sa date; l'original en Latin a été retrouvé. L'autre charte est de 1147.

LOUIS VII. 1137-1180.

43. roi de France, 6.o de la 3. race, 6.o de la branche capétienne.

LOUIS VII, dit LE JEUNE, fils de Louis le Gros et d'Adélaïde, né en . . . 1120;

le par pape Innocent II,

Sacré à Reims le 25 octobre 1131;

Succède à son père le 1er août.. 1137; On prétend qu'il a encore été sacré et couronné trois fois : l'une à Bordeaux, lors de son mariage avec Éléonore en 1137; la seconde comme roi de France, la même année; et la troisième à Orléans, lors de son mariage avec Constance en 1154.

Marié 1.0, en juillet 1137, (peu de jours avant la mort de son père) à ELÉONORE OU ALIENORE, duchesse de Guienne et comtesse de Poitou, fille et héritière de Guillaume X. duc d'Aquitaine. Le 18 mars 1153, mariage est dissous par un décret rendu au concile de Beaugenci, quoiqu'il y ait deux filles de ce mariage. La conduite licencieuse d'Éléonore fut la cause de cette séparation, et la parenté en fut le prétexte. Le 18 mai 1153, Eléonore épousa Henri duc de Normandie, comte d'Anjou, qui devint par la suite roi d'Angleterre, sous le nom de Henri II. Elle mourut en 1160.

Marié 2.o, en 1154, à CONSTANCE, fille aînée d'Alphonse VIII, roi de Castille. Elle mourut en couche le 4 octobre 1160.

Marié 3.o, le 13 novembre 1160, à ALIX de Champagne, fille de Thibaud le Grand, comte de Champagne, morte le 4 juin 1206. Louis VII meurt le 18 septembre. 1180. Les enfans qu'il eut d'ÉLÉONORE, sont, 1.o Marie, qui épousa Henri I, comte de Champagne, morte en 1198, à l'âge de soixante ans, de chagrin de la perte fils aîné.

de son

3

2.o Alix, mariée en 1174 à Thibaut le Bon, comte de Blois, sénéchal de France; elle existoit encore en 1183.

Les enfans qu'il eut de CONSTANCE, sont,

3.o Marguerite, comtesse du Vexin, mariée, 1.o au jeune Henri, dit au CourtMantel, fils de Henri II, roi d'Angleterre, et sacré lui-même en cette qualité; 2.° à Bela III, roi de Hongrie. Elle mourut en

1197.

4. Alix, accordée à Richard, roi d'Angleterre, puis mariée, en 1195, à Guillaume III, comte de Ponthieu. (Quelques auteurs modernes prétendent que cette Alix est fille d'Alix, troisième femme de Louis; mais les contemporains l'accordent à Constance. >

Les enfans qu'il eut d'ALIx sont,

5. PHILIPPE AUGUSTE, Son successeur. 6.o Agnès, qui épousa 1.° Alix Comnene, fils d'Emmanuel, empereur de Constantinople; 2.0 Andronic, meurtrier d'Alix Comnene son mari, qu'il détrôna; 3.o un seigneur d'Andrinople, nommé Théodore Branas, qui en eut, dit-on, une fille, mariée à Nargeaud de Tocy, régent de l'empire de Constantinople.

— Louis le Jeune est le premier de nos rois, qualifié du titre de Ror DE FRANCE; ses prédécesseurs se qualifioient de ROIS DES FRANÇAIS. Il est aussi le premier sur le sceau duquel on voit une véritable fleur de lys. Il n'avoit que dix-sept ans quand il monta sur le trône, mais l'histoire ne fait mention ni de tutelle ni de régence à son égard.

« PreviousContinue »