PHILIPPE III, dit LE HARDI. . 1270-1285. 47. Roi de France, 10. de la 3. race, 10. de la branche capétienne. PHILIPPE III, dit LE HARDI, 1245; fils de S. Louis et de la reine Marguerite, né en mai. Proclamé roi, dans le camp BRANCHE collatérale de Bourbon. 1.o ROBERT devant Tunis, le 25 août. 1270; De retourà Paris, le 31 mai 1271. comt.deClerSacré à Reims, par Miles de Bazoches, évêque de Soissons, le siége de Reims étant vacant, le 15 ou le 31 août... 1271. Marié, 1.o le 28 mai 1262, dans la ville de Clermont en Au vergne, à ISABELLE d'Arragon, fille de Jacques, I, roi d'Arragon; morte d'une chûte de cheval à Cosence en Calabre, au retour d'Afrique, le 28 janvier 1271, à l'âge de 24 ans. Marié, 2.° au mois d'août mont, 6.e fils de St. Louis, frère de Philippe-le-Hardi, est né vers 1256.Ilépousa en 1272 BEATRIX, fille de Jean. de Bourgog seigneur de d'Agnès, daCharolais, et me de Bourbon.(1) C'est (1) La généalogie de Béatrix remonte très haut: cette princesse descend de Aimar ou Ademar, petit-fils, par Nivelon II, son père, de Childebrand II, qui vivoit en 814. Ademar existoit en 921. Il est la tige des seigneurs de Bourbon. Gui son frère, lui succéda; mais Aimon I, son fils aìné, succéda à Gui dans la scigneurie de Bourbon. Archambaud I, second fils d'Aimon I, et son principal héritier, transmit son nom à ses successeurs et l'attacha au château de Bourbon, chef-lieu pour lors du Bourbonnois, qui fut nommé depuis Bourbon-l'Archam baud, pour le distinguer des deux autres lieux du même 1274, à MARIE de Brabant, fille de Henri III, duc de Brabant; morte à Murel près de Meulent, le 12 janvier 1321. Le roi meurt à Perpignan, le 5 octobre.. 1285. Les enfans qu'il a eus d'ISA- 1.° Louis, mort empoisonné, en 1276. 2.o PHILIPPE LE BEL, qui succède à la couronne. Branche collatérale de Bourbon en 1283 que Robert succéda avec sa feinme, à sa belle-mère Agnès, dans la terre de Bourbondont il prit alors le nom, mais en retenant tou Archambaud II, fils ou petit-fils du précédent. Il vivoit encore en 1018. Archambaud III, fils du précédent, qui meurt vers 1064. Archambaud IV, dit le Fort, fils du précédent, qui meurt en 1078. Archambaud V, fils du précédent, qui meurt en 1096. Archambaud VI, fils du précédent, frustré pendant quelque temps de la succession de son père, par Aimon II son oncle. On croit qu'il est rentré dans ses biens, par jugement de Louis le Gros. Il meurt vers 1116; on doute qu'il ait été marié. Archambaud VII, fils d'Aimon II, mort en 1171. Il étoit allié à la maison de Savoie et à celle de France par son mariage avec Agnès de Savoie, sœur d'Adelaïde, femme de Louis le Gros. Archambaud VIII, fils du précédent, mort en 1200. Mathilde ou Mahaut, fille unique du précédent, mariée d'abord à Gautier de Vienne, sire de Salins, puis à Gui II, seigneur de Dampierre, qui mourut en 1215. Mahaut meurt en 1218. Archambaut IX, fils de Dampierre et de Mahaut; il meurt en 1238. T Archambaut X, fils aîné du précédent; il meurt à Chypre, dans la première croisade de Saint Louis, en 1249. Mahaut, fille aînée du précédent; elle épouse Eudes de Bourgogne, et meurt en 1262. Agnès, soeur de Mahaut, lui succède dans la seigneurie de Bourbon. Elle épouse Jean de Bourgogne, qui meurt en 1268. Agnès devenue veuve, se remarie en secondes noces avec Robert II, comte d'Artois et meurt en 1283. Enfin Béatrix, fille d'Agnès et de Jean de Bourgogne, épouse Robert, comte de Clermont, fils de Saint Louis. collatérale de Bourbon. 3.o Charles, comte de Valois Branche et d'Alençon, par qui la race de Valois monte sur le trône. Il est investi des comtés de Valois et Alençon, le 28 février 1285; puis comte d'Anjou et du Maine, le 16 août 1290 (par mariage avec Marguerite, fille aînée de Charles II, roi de Sicile), et fait pair en septembre 1297. Il est père du roi Philippe de Valois, et meurt en 1325. 4.° Robert, comte d'Artois, mort en bas âge. mes de Fran jours les arce, précauti on quia beau coup servi à ses descen dans, pour se maintenir dans le rang des princes du sang. La branche des Courtenai n' Les enfans qu'il a eus de Marie eut pas, ditde Brabant sont: 7 octo 5.° Louis, comte d'Evreux, souche des comtes d'Evreux rois de Navarre. Il fut investi du comté d'Evreux, le bre 1298, puis du comté de Longueville et autres, et fait pair en 1317. Il est mort en 1319. (Son fils nommé Philippe devint roi de Navarre par sa femme, Jeanne de France, fille unique de Louis Hutin, roi de France et de Navarre; ils eurent pour fils Charles le Mauvais, etc.) on, perdu ce rang, si elle en eût ainsi usé. ( Voy. Louis VI et Pierre son 6.e fils.) Beatrix de Bourgofemme gne, de Robert ? mourut 1310, et son marien i en 1318. Leurs en fans furent: 1.o LOUIS qui succéda à son père dans le com té de Cler→ 6. Marguerite de France, mariée à Edouard I, roi d'Angle-mont, et à sa terre, morte en 1317. mère dans 7. Blanche, mariée à Rodol- l'héritage de phe III, duc d'Autriche, proclamé depuis roi de Bohême; il étoit fils aîné de l'empereur Albert I. Blanche meurt à Vienne en Autriche, en 1305. Il n'y a point eu de minorité ni de régence à l'avénement de Philippe le Hardi, puisqu'il avoit alors vingt-cinq ans; mais il existe un trait qui a rapport à une espèce de régence que la mère du roi vouloit exercer, et qui mérite d'être cité. La reine Marguerite, dévorée de la passion de régner, avoit fait faire un serment singulier à son fils Philippe, lorsqu'il étoit encore mineur. Elle lui avoit fait jurer, 1.° d'être sous le bail et tutelle de sa mère jusqu'à l'âge de trente ans ; 2.o de ne point prendre de conseillers confidens contre la volonté de sa mère; 3.o de révéler les desseins qu'il sauroit être contre elle; 4.° de ne faire aucun traité avec Charles, comte de Provence, son oncle; 5.o de ne donner que jusqu'à une certaine somme; et 6. de ne découvrir jamais le présent serment. Aussitôt que le jeune prince sentit quelles seroient les conséquences d'un tel serment, il s'adressa au pape Urbain IV, qui l'en délia, et le dégagea de toutes ses promesses par une bulle donnée en 1263. Sous le règne de ce roi l'on voit trois fleurs-de-lys seules sur les armes de France; mais l'écu en fut encore parsemé par la suite. Les premières lettres d'anoblisse- ment Béatrix II, gieuse à Poissi en 1372. rite, femme de Jean,comte de Namur empereurs romains en anoblissant per codicilos honorarios, par des brevets d'honneur. Avant Philippe, il n'y avoit que deux moyens de se procurer la noblesse c'étoit l'acquisition d'un fief, ou le mariage avec une femme noble. Ce n'est qu'en 1579 que la possession d'un fief a cessé d'être un titre de noblesse. : Branche collatérale de Bourbon. II.o LOUIS I DE BOURBON, fils de Robert et de Béatrix de Bourgogne, vit le jour en 1279; il fut appelé Louis Monsieur du vivant de devint sire de son père. Bourbon en 1310 Il , par la mort de sa mè Clermont en 1318 ; par la On croit que le papier de chiffon a commencé à paroître sous le règne de Philippe le Hardi. M. Schwandner, prétend même qu'il existe un diplôme de l'empereur Frédéric II, de l'an 1243, écrit sur papier de linge. Un auteur Arabe cité par Casiri dans sa Biblio- re, et comte de theca arabico-hispana, tom. 2, P. 9, avance que le papier a été inventé à la Mecque, par Joseph Amru, vers l'an 88 de l'hégire (706 de J. C.) Selon Abulfeda, les Arabes trouvèrent une belle fabrique de papier à Samarcande en Bucharie, l'an 704 de J. C. Mais il n'y a pas de doute que ces papiers étoient de coton et non de chiffons. Quant au papier de soie, il fut inventé à la Chine l'an 180 avant J. C. La plus ancienne fabrique de papier de linge que l'on connoisse en Europe, est celle de Nuremberg, en 1390 ; il en existoit sans doute précédemment. Sous le règne de Philippe le Hardi, il se passa en Sicile un événement horrible, connu sous le nom de Vêpres siciliennes. Le jour de Pâques 1282, l'oncle de Philippe, Charles d'Anjou étant roi de Naples, on massacra 8000 Français, dans toute l'île de Sicile, et en moins de deux heures. Le signal fut le premier coup de vêpres, il n'y eut que deux gentilshommes français d'é mort de son père. Il passa p2. l'homme le plus sage du royau me, et joignit à une longue expérience des affaires, de grands talens militaires. Aussi son excellente con duite sous les rois Philippele-Bel, Louisle-Hutin, Philippe-le-Long et Charles-leBel lui valut de la part de ce dernier roi, l'érection de la terre de Bourbon en duché-pairie. Les lettres que Charles IV lui délivra à ce sujet le 27 décembre 1327 renfermentune |