Branche collatérale de Bourbon. vernoient secrétement à la Cour, et par les promesses de l'Espagne qui le flattoit du don de la Sardaigne; mais il n'obtint rien. Etant allé au siège de Rouen qui étoit au pouvoir desCalvinistes, il y fut Ajoutons à ce morceau un jugement de lettres royaux, du 23 janvier 1318, par lesquelles Philippe le Long confirme celles de Louis X pour l'affranchissement des serfs de ses domaines. « Nous considérant que nostre royaume est dict et nomé le royaume des Francs, et veuillans la chose en vérité soit accorque dante au nom et que la condition des gens amende de nous en la venue de nostre nouvel gouvernement..... ordonnons que généralement partout nostre royaume, de tout comme il puet appartenir à nous et à nos successeurs, teles servitutes soient rémanées à franchise à tous ceulx qui de orine ou ancienneté, ou de nouvel par mariage ou par résidence des lieux de la serve condition, sont incheus ou pouraient in- novembre suicheir en lieu de servitutes, et diverses conditions, franchises soient données o (à) bonnes conditions. >> CHARLES IV, dit LE BEL. 1322-1328. 52. Roi de France, 15.e de la 3. race, 15.e de la branche capétienne. CHARLES IV, dit le Bel troisième fils de Philippe le Bel et de Jeanne de Navarre, frère de Louis X et de Philippe V, né en 1295; Comte de Lámarche et de Bi gorre, le 3 juin 1313. blessé mortellement en octobre 1562, et mourut le 17 vant. Ce prince avoit beaucoup de magnificence; il eut de son mariage avec Jeanne d'Albret, morte en 1572, 1.0 Un fils " mort fort jeu fut tué. 4.0 HENRI DE BOURBON, si connu sous le nom de Hen Pair de France en mars 1316 ri IV. (1317). 5.o Catherine, femme de Hen Sacré à Reims par l'archevê Branche collatérale de Bourbon. que de Courtenai, le 21 février ri, duc de Bar. 1322. (Charles le Bel prit le titre de roi de Navarre, ainsi que Philippe le Long son prédécesseur l'avoit pris, tous deux en qualité de tuteurs de Jeanne leur nièce, fille de Louis X, à qui le royaume appartenoit du chef de sa mère). Marié, 1. avant 1307, à BLANCHE, fille d'Otton IV comte de Bourgogne; enfermée au château-gaillard d'Andeli vers 1315; séparée pour cause de parenté, par sentence du pape Jean XXII, du 19 mai 1322, morte religieuse à Maubuisson en 1326. Marié, 2.o le 21 septembre 1322, à MARIE DE LUXEMBOURG, fille de l'empereur Henri VII, morte à Issoudun, en février 1324, des suites d'une fausse couche. Marié, 3.o le 5 juillet 1324, à JEANNE, fille de Louis de France, comte d'Evreux, morte à Brie-comte-Robert, le 4 mars 1371. Charles IVmeurt à Vincennes, 1.er février. Antoine de Bourbon eut encore de Louise de Rouet de la Béraudière un fils naturel nommé Charles de Bour bon, qui ayant été légitimé, fut évêque de Cominges, de Lectoure et enfin archevê que de Rouen; il se démit de cet archevêché en 1604, et mouruten 1610. Louise de Rouet, sa mère, étoit une re, éto la Cour de Ca dicis. Elle épousa, en 1573, Robert de Gombatet, sieur d'Arcis-sur-Aube maitre d'hôtel du roi. Ici se termi ne la généalogie de Henri , quatrième fils d'Antoine de Bourbon 9 des dixième cendant direct cousin de Henri III, dernier des Valois, au dixième degré, et cependant alors premier de Saint-Louis, 1328. prince du sang, a eus de Les enfans qu'il sont : 1.o Philippe, né en 1313, mort jeune. 2.o Jeanne, morte également jeune, le 18 mai 1321. nées de la mai son royale. I avoit donc les droits les plus Les enfans qu'il qu'il a eus de incontestables JEANNE sa troisième femme, sont : au tròne de France qui lui est échu par la mort de son Henri III, arrivée le 1.er août 1589. Nous retrou 3.o Jeanne, née en 1326, cousin morte en 1327. 4.o Marie, décédée en 1341, sans alliance. 5.o Blanche, née posthume, verons ce grand prince, à son rang dans la sé. que des rois de France. le 1er avril 1328, mariée à Phi- rie chronologilippe de France, duc d'Orléans, le 18 janvier 1345, morte le 8 février suivant: TROISIÈME APPLICATION DE LA LOI SALIQUE. Blanche, dont nous venons de parler, est exclue du trône. Elle épouse Philippe, duc d'Orléans, dernier fils de Philippe de Valois, lequel meurt en 1375. Nous allons ajouter à cette notice sur la branche collatérale de Bourbon, la liste des princes qui ont occupé le duché de Vendôme jusqu'à sa réu nion à la couronne, en 1712. Henri de en 1553; c'est Henri IV connu duc de re Bourbon, à la mort de son pè Philippe VI de Valois, aussitôt après la mort de son cousin Charles IV, avoit Bourbon, né été déclaré régent du royaume, en attendant les couches de la reine, à l'exclusion d'Edouard III, roi d'Angleterre, qui prétendoit à cet honneur en qualité de neveu du roi défunt. En effet il étoit né d'Isabelle, fille de Philippe-le-Bel, mariée à Edouard II. Il s'appuyoit, pour prétendre à la couronne, sur ce faux raisonnement: la loi salique exclut Gabriële d'Es re , en 1562. Il meurt assassi né en 1610. César de Bour. bon fils de Henri IV et de bien les filles, mais elle n'exclut pas les mâles descendus de ces filles. Au bout de deux mois, la reine Jeanne, veuve de Charles IV, étant accouchée de la princesse Blanche, Philippe de Valois monta sur le trône, comme nous le verrons bientôt. Sous le règne de Charles-le-Bel, la coëffure des femmes étoit en pain de sucre d'une hauteur prodigieuse, et de la partie supérieure pendoit un voile très fin. Quelques-unes avoient simplement des bonnets pointus, ornés de panaches de plumes, attachés sous le menton; et d'autres des bonnets en forme de boisseaux plus ou moins élevés; on laissoit paroître une partie des cheveux. Cette mode a duré pendant tout le 14. siècle. Penthièvre,duc de Vendôme à la mort de son père, en 1665. Devenu veufen 1657, il embrassa l'état ec clésiastique et Les jeux floraux sont institués à Toulouse, en 1323, par sept des prin ́cipaux habitans de cette ville, qui sans doute peuvent être mis au rang des troubadours. Clémence Isaure fait en 1343 une fondation à ce sujet, de sorte qu'elle est regardée comme l'institutrice de cette société littéraire qui fut érigée en académie de belles lettres, par lettres-patentes de 1694; de nouvelles lettres-patentes augmentèrent le nombre, de ses membres en 1725. Cet établissement est tout ce qui nous est resté de ces anciens troubadours qui, selon l'expression du président Henault étoient les chevaliers errans de la galanterie et qui alloient chantant et fai- de 9 sant l'amour de château en château. La monnoie d'or frappée sous Charles-le-Bel, en 1325, fut le Royaldouble, au titre de 22 karats. Valeur actuelle, 12 fr. 40 cent. mourut le 6 août 1669. Louis-Joseph de Bourbon né en 1654 de Louis II de Laure ManciBourbon, et de ni, nièce du cardinal Maza. rin, fut duc de Vendôme, à la mort de son père en 1669. Il s'appeloit, avant cette époPenthièvre et que duc de Mercœur. Ce fut un grand général, qui rendit des ser vices impor tans à Louis Charles IV acheta des seigneurs le droit qu'ils avoient de frapper monnoie, droit déjà bien restreint par ses prédécesseurs; il acheta également leurs ateliers. Dèslors la monnoie seigneuriale disparut petit-à-petit, et l'on n'eut plus que de la monnoie royale. -Le peu de durée qu'ont eue les derniers règues, ne permet pas d'apercevoir un changement notable dans la langue française. Depuis Philippe IV, dit le-Bel, jusqu'à Charles IV, dit aussi le-Bel, il ne s'est écoulé que quatorze ans. On va voir par le fragment suivant que le langage du règne de Charles est semblable à celui du règne précédent. Ce fragment est tiré d'un roman dont le manuscrit est du 14.° siècle; il a dû être composé sous le règne de Charles; il a pour titre : Histoire de Guillaume de Palerme et de la belle Melior sa mie. Branche collatérale de Bourbon. Comme il ne d'enfans de son laissa point mariage avec Marie-Anne fille de Henri Jules de Bourbon, prince de Condé, morte le 11 avril 1718, le duché de Vendôme fut réuni à la cou ronne en 1712, suivant la con dition à laquel le il avoit été donné à César de Vendôme par Henri IV. « Li roi d'Espaigne ung bel enfant avoit dont la mère estoit trespassée. Si fut li roi par ses barons incité à se remarier, et lui fut donné à femme dame de grand renom qui moult fut subtile et cauteleuse : De leur mariage issit ung filz; et véant ladicte dame que le filz de la première femme succéderoit à la couronne et non le sien, fut esmue et irritée : pourquoi une nuit que elle fut couchiée avecque son mari, lui dict telle parole: Sire, avez ung filz de votre première femme qui succéderoit à la couronne si Diex faisoit de vouz commandement; de manière que mon filz et le vostre seroit en grant dangier de mendier sa vie, qui vous tourneroit et à moi aussi à grant vitupere, scandale et ennui; mais s'il vous plaisoit me permettre d'y remédier, etc., etc. » Le roi dame print l'enfant et en chambre secrette l'emmena. Là fut par elle despouillé et enoingt d'un oignement que magicienne avoit fait par subtilité et que la royne avoit chèrement acquis et gardé, et fut l'oignement de y consentit. cc..... La |