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1815.

et ont souscrit à une pacification, qui a été signée à Chollet le 26 juin.

Le 23 juin. Proclamation du maréchal prince de Schwartzemberg aux Français; elle est datée du quartier général de Heidelberg.

-La proclamation de M. le comte Barclai de Tolly, général en chef des armées est sous la même

date, signée à Oppenheim.

russes

Le 23 juin. La commission exécutive de gouvernement, composée de

MM. Le duc d'Otrante,

Le comte Carnot,

Le général Grenier,

Caulaincourt, duc de Vicence,
Le baron Quinette,

Se constitue au palais des Tuileries, sous la présidence de M. Fouché, duc d'Otrante.

Le comte Berlier est nommé secrétaire adjoint au ministre secrétaire-d'état.

Le baron Bignon est chargé provisoirement du portefeuille des affaires étrangères.

Le général Carnot de Feulins est chargé de celui de l'intérieur, et le comte Pelet (de la Lozère) de celui de la police générale.

Le prince d'Essling (Masséna) est nommé commandant en chef de la garde nationale de Paris. Le général Durosnel conserve le commandement en second.

Le lieutenant général Andréossy est nommé commandant de la première division militaire.

Et le lieutenant général Drouot, commandant de la garde dite impériale.

La commission de gouvernement fait une proclamation au peuple français; elle annonce que Buonaparte a abdiqué, que c'est le terme de sa vie politique, et que son fils est proclamé ; elle invite les Français à l'union; compte sur d'heureuses négociations pour la paix avec les puissances alliées, et finit par dire que Buonaparte s'est offert en sacrifice en abdiquant, et qu'elle (la commission) se dévoue en acceptant des représentans les rênes de l'état.

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Le 24 juin. Le Roi de France passe la frontière rentre dans ses états, arrive à Bavay, où il est reçu aux acclamations du peuple, et complimenté par les autorités.

Le 24 juin. M. Otto part pour Londres, en qualité d'envoyé du gouvernement.

MM. d'Argenson, Sébastiani, Lafayette, Laforêt et Pontécoulant, nommés commissaires pour aller faire aux Souverains alliés des propositions relatives à la paix, partent pour le quartier général qui est à Manheim. Le sieur Benjamin Constant leur est adjoint comme secrétaire rédacteur. Ils se rendent d'abord le 25 près du duc de Vellington et du prince Blücher pour prendre des passe-ports; on les leur délivre. Dela ils partent pour aller trouver à Haguenau les puissances alliées, qui nommèrent une commission pour recevoir leur demande. Le 1.er juillet, les envoyés français furent congédiés à neuf heures du matin. avec une réponse, par écrit, portant qu'on ne peut traiter de paix dans ce moment, et que préalablement les puissances exigent que la personne de Napoléon soit remise à leur garde.

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Le 24, même jour. M. de Vitrolles, qui avoit été arrêté à Toulouse le 4 avril, amené à Paris, et enfermé à Vincennes, est mis en liberté.

Le 24, même jour. Buonaparte quitte Paris, et se retire provisoirement à Malmaison.

Le 24, même jour. Le maréchal Jourdan est nommé général en chef de l'armée du Rhin.

Le 25 juin. Le comte Boulay est chargé du portefeuille de la justice par la commission de gouver

nement.

Le 25, même jour. Les élèves de l'école polytechnique, au nombre de 225, font une adresse au gouvernement pour lui demander à servir la cause nationale, et à marcher les premiers à la rencontre de l'ennemi, pour venger nos braves, ou mourir comme eux sous les drapeaux de l'indépendance.

Le 25, même jour. Les chambres rendent une loi sur les mesures de sureté générale; cette loi a excité

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de vives discussions dans les deux chambres; plusieurs membres se sont distingués par la modération de leurs principes.

Le 25 juin. Proclamation du Roi, datée de CateauCambresis.

Le 26 juin. La loi sur les réquisitions est adoptée à la chambre des représentans.

Le 26, même jour. Le général Grouchy est nommé général en chef de l'armée du Nord.

Le général Solignac est adjoint au commandant de

Paris.

Le général Bucquet est premier inspecteur de la gendarmerie, en remplacement du duc de Rovigo (Savary), démissionnaire.

Le 26, même jour. Un arrêté de la commission de gouvernement porte que tous les arrêts, jugemens actes de notaires, seront provisoirement intitulés : Au nom du peuple français.

Le 26, même jour. Les maréchaux Macdonald et Gouvion-Saint-Cyr sont envoyés au quartier général des alliés pour traiter des intérêts de l'armée.

ren

Le 26, même jour. Pacification de la Vendée fermée dans un traité signé à Chollet par le général Sapineau, et plusieurs chefs Vendéens.

Le 26, même jour. Les Autrichiens et les Badois débouchent par Bâle.

Le 26, même jour. Proclamation de Mad." la duchesse d'Angoulême, aux Français, datée de Londres.

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Le 27 juin. Lucien Buonaparte retiré à Neuilly dans la maison de campagne de Pauline sa sœur femme du prince Borghese, part pour l'Italie; par la suite, il est arrêté à Turin.

Le 27 juin. Les journaux de Paris annoncent qu'un FRANÇAIS QUI EST A GAND a envoyé 400,000 francs à Bruxelles pour le soulagement des Français blessés à la bataille de Mont-Saint-Jean. Prodiguer ainsi des secours à ses plus cruels ennemis, n'est-ce pas le triomphe de la vertu ! Jusqu'à quand des ingrats méconnoîtront-ils le cœur de leur Roi! qui quider befor Le 27 juin, même jour. M. le duc d'Otrante écrit

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une lettre au duc de Wellington, dans laquelle, après avoir fait un grand éloge de ce général, et lui avoir dit que la France veut vivre sous un monarque sou mis aux lois, il finit par ces mots : « Nul homme plus que vous, milord, n'est en état de remettre l'Europe sous un meilleur génie et dans une plus belle posi

tion. >>

Le 27, même jour. MM. Andréossy, Boissy d'Anglas, Valence, Flaugergues et la Besnardière, sont nommés commissaires par le pour aller gouvernement un armistice à lord Wellington.

proposer

Le 27, même jour. Les troupes alliées sont à Compiègne. Elles occupent Pont-Saint-Maxence. Leurs colonnes se dirigent sur Creil et Senlis.

Le 27, même jour. M. Maleville fils, député de la Dordogne, fait imprimer et adresser au gouvernement et aux chambres son opinion relative aux circonstances présentes. Il dit qu'il ne reste plus d'autre ressource pour sauver la France, que de reconnoître Louis XVIII. Cet écrit fait la plus vive sensation à Paris, et attire à M. de Maleville des injures grossières de la part de quelques-uns de ses confrères, surtout de M. Gareau.

Le 27 juin, même jour. Jérôme Buonaparte sort de Paris clandestinement.

Le 28 juin. Loi contenant des mesures pour assurer la tranquillité publique.

Le 28 idem. Proclamation du Roi, datée de Cambrai. Le 28, même jour. Le président de la commission de gouvernement, le duc d'Otrante, écrit aux deux chambres , que les bulletins de l'armée sont peu satisfaisans, mais quel que soit l'événement, dit-il, la commission ne proposera rien de pusillanime, et elle défendra jusqu'à la dernière extrémité l'indépendance de la nation, l'inviolabilité des chambres et la liberté des citoyens.

Le 28 , même jour. A la séance de la chambre des pairs, M. Thibaudeau, dans un grand mouvement oratoire, s'écrie : « . . . . . nous ne sommes envoyés qu'en vertu d'une constitution qui rejette les Bourbons;

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je déclare que je ne consentirai jamais à les reconnoître; je le dirois à la face de l'ennemi; je le dirois à la face des Bourbons eux-mêmes..... » Dans la même séance, MM. le duc de Dantzick et M. le comte Gazan sont nommés commissaires pour aller porter à l'armée l'adresse que lui ont faite les deux chambres. Les commissaires de la chambre des députés sont MM. Garat, Arnault, Gareau, Bori de Saint-Vincent, etc.

Le 29 juin. Un message du gouvernement provisoire annonce à la chambre des représentans que le gouvernement avoit demandé des passe-ports pour l'ex-empereur à lord Vellington, qui ne s'est pas cru suffisamment autorisé pour les délivrer. En conséquence, le gouvernement a pressé le départ de Buonaparte, qui est parti le même jour 29, à quatre heures du soir, sous la conduite du général Becker (pour se rendre à Rochefort.) Le gouvernement a fait armer deux frégates pour le conduire aux Etats-Unis.

Le 29 juin. Valenciennes est bombardé; le 1.er et le 5 juillet le bombardement continue.

Le 29 juin. Vingt-sept mille hommes de troupes autrichiennes passent à Versoix, et se dirigent sur Dôle en Franche-Comté.

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Le 30 juin. Adresse de l'armée aux chambres, datée du camp de la Villette, à trois heures après midi; elle est signée du prince d'Eckmühl et des généraux Pajol, Fressinet, d'Erlon, Roguet, Harlet, Petit, Christiani, Henrion, Brunet, Guillemain, Lorcet, Ambert, Marius-Clary, Chartrain, Cambriel, Jeannet et Vandamme. Cette adresse très violente a fait un tel effet sur la chambre des représentans, que dans son enthousiasme un certain membre est allé jusqu'à demander l'impression à vingt mille exemplaires. (Par la suite, M. le prince d'Eckmühl (Davoust) a désavoué sa signature apposée au bas de cette adresse.)

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Le 1er juillet. Adresse de la Chambre des représentans au peuple français. Elle est adoptée par la Chambre des pairs le lendemain 2.

1.

Le 1er juillet, même jour. Convention militaire signée au château de Coulans, entre M. le maréchal

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