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1814.

des chevau-légers, composée de 256 hommes; M. le comte Charles de Damas en est nommé capitaine-lieutenant.

Les deux compagnies des mousquetaires de la garde, (de chacune 256 hommes), sont rétablies. M. le comte Nansouty commande la première, et M. le marquis de la Grange, la seconde.

La compagnie des gendarmes de la garde (de 256 hommes), est rétablie; M. le comte de Durfort la commande.

Deux ordonnances du 15 juillet rétablissent la compagnie des gardes de la porté et celle des cent-suisses, composées chacune de 100 hommes, etc. M. le comte de Vergennes est capitaine-colonel des gardes de la porte, et M. le duc de Mortemart, capitaine-colonel des cent-suisses.

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Nota. Cette maison militaire du Roi reçoit une autre organisation par l'ordonnance royale du 1.er septembre 1815. ( Voyez cette date.)

Le 24 mai. S. S. Pie VII fait son entrée à Rome. Le 25 mai. Antoine Cournand, homme de lettres auteur de plusieurs ouvrages de prose et de poésie meurt à Paris.

Le 27 mai. S. A. R. Mg'. le duc d'Angoulême arrive

à Paris.

Le 29 mai. Joséphine, première femme de Buonaparte, meurt à Malmaison près Paris. Elle étoit née le 24 juin 1768, à Saint-Pierre de la Martinique, et se nommoit Marie-Françoise-Joséphine Tascher de la Pagerie; son père, riche colon de la Martinique, la donna en mariage au vicomte de Beauharnais, avant la révolution. Celui-ci fut nommé général en chef de l'armée du Rhin le 29 mai 1792, et condamné à mort le 23 juillet 1794, âgé de 34 ans, laissant un fils (Eugène, qui a été vice-roi d'Italie, et a épousé, le 14 janvier 1806, la princesse Auguste-Amélie de Bavière); et une fille, Hortense-Eugénie, (qui a épousé Louis Buonaparte). La veuve Joséphine s'est mariée à Buonaparte le 8 mars 1796. Son mariage a été dissous par le sénat, le 16 décembre 1809. Et Buonaparte a épousé l'archiduchesse Marie-Louise, le 1. avril 1810. Lou Malkamer

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Le 30 mai. Traité de paix entre S. M. le Roi de France, d'une part, et S. M. l'empereur d'Autriche, etc. (Nous avons donné l'analyse de ce Traité dans notre Précis de la MAISON ROYALE DE FRANCE, et de la Ré volution française, pag. 391 393.

Le 4 juin. Le Roi nomme à vie 154 pairs, pour composer la chambre des pairs.

Ce même jour, a lieu l'installation de la chambre des pairs et des députés.

Le Roi, en installant les deux chambres, leur présente la charte constitutionnelle. (Nous avons consigné l'analyse de cette charte dans notre Traité DE LA MAISON ROYALE DE FRANCE, pag. 393 — 395).

(Le Roi, par une ordonnance du 13 juillet 1815, a décidé que les articles 15, 25, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45 et 46 de la charte, seroient soumis à la révision du pouvoir législatif).

Le 6 juin. LL. MM. l'empereur Alexandre et le roi de Prusse qui étoient en France ainsi que S. M. l'Empereur d'Autriche, depuis le 17 janvier précédent, s'embarquent à Boulogne pour aller visiter l'Angleterre; ils restent à Londres jusqu'au 21, et retournent dans leurs Etats. L'empereur d'Autriche se rend directement de Paris à Vienne. Quelque temps après, les troupes alliées évacuent entièrement le territoire français.

Le 6 juin. Philippe-Xavier Leschevin, homme de lettres, né à Versailles en 1771, meurt à Dijon. M. Amanton son confrère à l'académie de Dijon, a fait son éloge.

Le 14 juin. Ordonnance royale qui réunit au domaine de la couronne la dotation des sénatoreries.

Le 15 juin. Charles Palissot, homme de lettres, si connu par sa Dunciade, ses Mémoires, etc. meurt à Paris, à 84 ans; il étoit né à Nancy le 3 janvier 1730. Le 15 juin. Joseph Despaze, homme de lettres, né à Bordeaux, et connu par ses quatre satyres, meurt à Cussac en Médoc, âgé de 45 ans.

Le 21 juin, Ordonnance du Roi, qui change la décoration de la légion d'honneur d'un côté sera l'effigie de Henri IV, avec son nom; et de l'autre côté, trois

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fleurs de lys avec cet exergue: HONNEUR ET PATRIE. La plaque des grands-croix aura trois fleurs de lys surmontées de la couronne royale, avec le même exergue.

Le 21 juin. Ordonnance du Roi, qui règle l'organi sation des corps royaux de cuirassiers, dragons, chasseurs à cheval et chevau-légers lanciers de France. Chaque régiment est fort de 644 hommes.

Le 29 juin. M. Dubois-Crancé, député à la convention, meurt à Rhetel.

Le 1.

er

juillet. Ordonnance du Roi, portant réglement sur la composition du corps de la marine et sur le service, l'avancement, les appointemens et le rang des officiers. Le corps royal des officiers de la marine est ainsi composé :

10 Vice-amiraux.

20 Contre amiraux.

40 Capitaines de vaisseaux de première classe. 60 Capitaines de vaisseaux de seconde classe, 100 Capitaines de frégates.

400 Lieutenans de vaisseaux,

500 Enseignes.

Le 5 juillet. Ordonnance du Roi, qui nomme les membres du conseil d'état. Il y a, 1.° conseillers d'état ordinaires; 2.° conseillers d'état en service extraordinaire; 3.° conseillers d'état honoraires.

Ensuite, 1. maîtres des requêtes ordinaires; 2.° maîtres des requêtes surnuméraires; 3.o maîtres des requêtes honoraires.

M. Locré a été nommé le 6 secrétaire général du conseil d'état ; et M. Hochet, secrétaire-greffier du

contentieux.

:

Le conseil d'état est composé de cinq sections ou comités; savoir le comité de législation, le comité du contentieux, le comité des finances, le comité de l'intérieur et le comité du commerce. Cinq conseillers d'état et dix maîtres des requêtes sont attachés à chacun de ces comités. (Voy, le 23 août 1815.)

Le 11 juillet. Ordonnance du Roi, qui règle l'organisation de la gendarmerie royale. Elle est divisée en huit inspections générales, et forme vingt-quatre lé

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gions et quatre-vingt-quinze compagnies. Chaque brigade est composée d'un maréchal-des-logis ou brigadier et de cinq gendarmes.

Les huit inspecteurs-généraux de la gendarmerie, nommés par ordonnance du 18 juillet, sont: MM. les lieutenans-généraux Lagrange, Merle, Margaron et Preval; MM. les maréchaux-de-camp, Noirot, Bonnemain, Penne et Saunier. (Voyez, au 10 septembre 1815, l'ordonnance pour la réorganisation de la gendarmerie).

et

Le 12 juillet. M. l'abbé de Montesquiou, ministre de l'intérieur, présente à la chambre des députés l'exposé de la situation du royaume. Il étoit impossible > d'après les désastres que la France venoit d'éprouver, que son état de situation fût bien brillant: mais il restoit encore de grandes ressources; et ces ressources dans les mains d'un Roi aussi sage, aussi éclairé dont toutes les vues tendoient au soulagement et au bonheur du peuple, n'auroient pas tardé à rendre à la France son ancienne splendeur. Mais un événement aussi inconcevable que terrible, a replongé l'Etat au fond de l'abîme d'où il commençoit à sortir, et le bien que l'on pouvoit espérer en trois ans ne pourra peutêtre plus s'effectuer en dix.

Le 13 juillet. M. Chedeville, plus connu sous le nom de Morel, auteur de plusieurs opéras très connus, tels que la Caravane, les Mystères d'Isis, Panurge dans l'île des Lanternes, etc., meurt à Paris.

Le 16 juillet. Les fêtes de Saint-Napoléon et durétablissement du culte, de l'anniversaire du couronnement et de la bataille d'Austerlitz, établies par un décret du 19 février 1806, et qui se célébroient le 15 août, sont supprimées par ordonnance du Roi. Le 20 juillet. Rosière, acteur du vaudeville teur, gendre d'Anseaume, meurt à Paris; il étoit né en 1739.

et au

Le 22 juillet. M. le baron Louis, ministre des fi nances, présente à la chambre des députés, un projet de loi sur les finances. Voici le résultat des recettes et dépenses pour le budjet de 1815,

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RECETTES.

1.0 Contributions directes

2.0 Enregistrement, domaines et bois
3.0 Direction des contributions indirectes
4.o Recettes diverses, postes, loteries, etc.

DÉPENSES.

1.o Maison du Roi. { Liste civile.

Famille royale.

2.° Sénat et chambre des pairs.

3.o Corps législatif et chambre des députés.

4.° Chancellerie .

3.o Affaires étrangères

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Excédent des recettes affecté au paiement de l'arriéré.

Somme pareille aux recettes précédentes.

547,700,000

70,300,000

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618,000,000

et

Le 30 juillet. Ordonnance du Roi, qui supprime les écoles militaires de Saint-Cyr, de Saint-Germain du Prytanée militaire de la Flèche, et rétablit l'école militaire de Paris, créée en 1751. L'école royale et militaire de la Flèche sera rétablie sur l'ancien pied, sauf les changemens nécessaires. Elle servira d'école préparatoire à l'école militaire de Paris.

M. le lieutenant-général Dupont-de-Chaumont est nommé gouverneur de l'école royale militaire, et inspecteur de l'école militaire de la Flèche, par ordonnance du 30 juillet.

M. le maréchal-de-camp De Richemont est nommé commandant de l'école royale militaire, sous les ordres de M. Dupont-de-Chaumont. Une ordonnance du 18 novembre suivant, contient un réglement pour l'admission d'élèves pensionnaires dans les écoles royales militaires.

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