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Proposition de loi tendant à autoriser le vote par correspondance, p. 533, annexe no 472.

23. Proposition de loi Lepelletier tendant à l'abrogation de l'art. 815 du Code civil, p. 654, annexe no 630.

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SÉNAT

Proposition de loi tendant à modifier l'art. 34 de la loi du 5 avril 1884 sur l'organisation municipale, p. 533, annexe no 354.

Rapport sommaire sur une proposition de loi relative au complément de l'art. 434 du Code pénal, p. 539, annexe no 369.

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RENSEIGNEMENTS DIVERS

Situation agricole de la France, p. 783.

Caisses d'épargne, rapports au Président de la Ré-
publique sur leurs opérations en 1901, pp. 836 et 856.
Académie des sciences morales et politiques,
analyse du projet du colonel Toutée, relatif à l'ac-
croissement de la natalité française, p. 863.

Commerce de la France en janvier 1903, p. 918.
Accidents du travail: statistique de 1902, p. 1105.
Société nationale d'agriculture: discussion sur les
Chambres consultatives d'agriculture, et résumé des
travaux de la société, p. 1114.

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Décret relatif au commandement des places fortes: p. 1830.

Décret réorganisant le conseil supérieur du travail : p. 1902.

Loi portant ouverture de crédits sur l'exercice 1902: p. 1973.

Loi fixant le budget général de 1903: p. 1989.

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Rapport fait au nom de la commission du budget des cultes: annexe no 607, p. 734.

Rapport fait au nom de la commission du budget de l'instruction publique et des beaux-arts annexe n° 613, p. 849.

Rapport fait au nom de la commission du budget du commerce et de l'industrie: annexe n° 614, p. 867.

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SÉNAT

Rapport fait au nom de la commission du budget chargée d'examiner le projet de loi de la Chambre sur le réglement définitif de 1897: annexe no 348, p. 559.

Projets de loi sur les Missionnaires d'Afrique et les Missions Africaines de Lyon: annexe no 364, p. 591. Rapport sur une proposition de loi tendant à l'abrogation du 1o de l'art. 634 du Code de commerce: annexe no 371, p. 596.

Rapport sur une proposition de loi relative aux Conseils de prud'hommes: annexe no 372, p. 597.

Projet de loi, adopté par la Chambre, relatif au régime des sucres: annexe no 390, p. 632.

Rapport supplémentaire sur la proposition de loi relative à la réduction du service militaire: annexe n° 393, p. 633.

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RENSEIGNEMENTS DIVERS

Renseignements du ministère de l'agriculture sur la situation agricole comparée: p. 1325.

Discours du ministre de l'instruction publique au centenaire d'Edgar-Quinet: p. 1333.

Renseignements du ministère de l'agriculture sur la situation agricole comparée : p. 1494.

Rapport sur le fonctionnement du Conservatoire national des Arts et Métiers: p. 1485.

Rapport au Président de la République sur l'administration de la justice civile et commerciale de 1881 à 1900: p. 1569.

Académie de médecine: communication relative aux Assurances sur les décès des enfants: p. 1610. Caisse des dépôts et consignations, bilan au 31 décembre 1902: p. 1806.

Caisse nationale des retraites pour la vieillesse: état de développement au 31 décembre 1902: p. 1806.

Banque de France : situation: p. 1932.

Ministère de l'agriculture: renseignements sur la situation agricole comparée : p. 1983.

BIBLIOGRAPHIE

La vraie Jeanne d'Arc, tome V et dernier, La Martyre, par le P. J.-B.-J. AYROLES, de la Compagnie de Jésus; 1. vol. in-4o. Librairie Em. Vitte, Lyon et Paris, rue de l'Abbaye, 14; 1902. La dernière table générale analytique et alphabétique de l'ouvrage entier. Réponse à quelques critiques de la vraie Jeanne d'Arc.

Nous avons parlé (V. le n° de mai 1902) du tome V et dernier de ce grand ouvrage. Mais ce volume avait un complément annoncé, et qui vient de paraîttre à la fin de décembre. Ce complément est une table analytique et alphabétique des cinq volumes. Nous n'en parlerions pas si cette table n'était à elle seule un ouvrage considérable de 101 pages. C'est un programme assez détaillé de tout ce que contiennent les cinq volumes, pour qu'en y cherchant un mot, on y trouve l'indication complète de tous les volumes, chapitres et pages où il est question de ce qui concerne le point spécial dont on s'occupe. Pour un ouvrage aussi considérable, une table s'imposait, afin d'y faciliter les recherches. L'auteur, par son travail final, non seulement rend ces recherches fort aisées, mais donne même un résumé, au moins un programme de ce que les 5 volumes contiennent sur le sujet qu'on étudie. C'est vaiment un livre, bien plus qu'une table. Rien ne manque plus à l'œuvre du P. Ayroles qui est à la fois une histoire et une somme historique et théologique relative à la Libératrice. Cet ouvrage, ainsi parachevé, est un des grands monuments littéraires de notre temps. Il fixe, on peut dire d'une façon définitive, l'histoire d'une des époques les plus critiques de la France.

L'auteur a ajouté, après cette table, une réponse assez détaillée (16 pages) à quelques critiques de son œuvre. Cette réponse est pleine d'intérêt parce qu'elle démontre les erreurs de quelques publicistes qui ont attaqué l'ouvrage sans le connaître suffisamment ou sous l'empire de certains mauvais courants contemporains. Aujourd'hui l'on n'aime pas la vérité intégrale, et une école nombreuse et accréditée ne l'admet que très voilée et entourée de doutes et de contradictions. La « science moderne », c'est surtout le scepticisme et la négation de ce qu'on a cru au temps passé. Enfin les savants officiels et à succès n'admettent pas de contradiction à leurs théories et à leurs opinions. Ce sont toujours les « gens en ce connaissant >> de l'Université de 1430. Malheur à qui les accuse d'erreur et surtout à qui leur démontre qu'ils se trompent.

Le très réellement savant P. Ayroles l'a éprouvé mieux que beaucoup d'autres. Il nous rappelle un jurisconsulte très connu

il y quelque cinquante ans et qui avait procédé comme lui. Marcadé avait adopté pour son traité du Code civil une épigraphe caractéristique de son enseignement : « La science du droit consiste autant dans la réfutation des faux principes que dans la connaissance des véritables ». C'est précisément ce qu'a pensé et dit le P. Ayroles au sujet de l'histoire de Jeanne d'Arc. Suivant sa méthode, Marcadé signalait et combattait avec ardeur, presque à chaque page, tout ce qui lui paraissait faux dans les livres de droit.

Un grand nombre de ses chapitres portent en tête de leurs résumés Erreurs étranges de Toullier, ou de Delvincourt, Demante, Grenier, Duranton, Ortolan, Valette, Zachariæ, Malleville, Dalloz, etc, etc. Malgré sa science incontestable, Marcadé, dit-on, ne put jamais se faire recevoir docteur en droit. Les savants » professeurs ne lui pardonnaient pas ses critiques indépendantes et un peu vives, et il paraît qu'il est resté doctus non doctor », victime de certains dont on pourrait dire « doctor non doctus ».

C'est bien le fait du très savant auteur de « la vraie Jeanne d'Arc. Ila le tort de trop aimer la vérité intégrale et évidente, et de critiquer avec trop de raison certains qui ne l'aiment pas ou lui préfèrent des hypothèses plus que risquées. Il a eu contre lui soit la conspiration du silence, soit des critiques qui n'ont même pas lu son ouvrage. Ce sont les héritiers des « gens en ce connaissant de 1430. Ceux-ci ont condamné Jeanne d'Arc. Ceux-là peuvent bien condammer l'écrivain qui a montré Jeanne telle qu'elle a été, qui a proclamé la vérité complète et a glorifié la victime des Anglais, la plus grande des Françaises.

La fausse science n'a qu'un temps. La vérité se dégagera de tous les voiles dont on la veut obscurcir. De plus en plus Jeanne sera non seulement la Libératrice, mais la sainte envoyée, sans laquelle la France aurait été effacée en 1430 du livre des nations. Et de plus en plus l'ouvrage du P. Ayroles sera pour les vrais savants un témoignage irrécusable de l'époque où eut lieu cette crise nationale, une histoire fidèle de la Vierge qui a sauvé la France par l'ordre de Dieu.

A. DESPLAGNES,
Ancien magistrat.

L'Ecole économique française, par A. BÉCHAUX, correspondant de l'Institut, professeur d'économie politique à la faculté libre de droit de Lille. in 8°, 152 pages. Paris, Guillaumin, 1902.

Existe-t-il une école économique française? On l'a parfois contesté, on le conteste encore tous les jours, et il faut bien convenir qu'à considérer de loin l'inextricable complexité des

opinions et des systèmes autour desquels se disputent nos économistes, on ne peut guère soupçonner l'existence d'une tendance commune qui les rapproche et les identifie, en les distinguant à la fois de leurs collègues d'outre-Rhin et de leurs rivaux d'au-delà de la Manche. Pourtant, si l'on y regarde de plus près, on n'éprouve pas grande difficulté à découvrir, au milieu des divergences et des controverses, une direction uniforme, un mouvement convergent vers une doctrine unique, faite d'éclectisme et de conciliation, qui rallie les suffrages de la majorité des savants économistes français, en cherchant à rapprocher les extrêmes et à concilier les bienfaits de la liberté avec la nécessité d'une réglementation étatiste suffisante pour corriger les abus et les défectuosités du régime de la liberté sans limites. C'est ce qu'à fort bien montré notre éminent collègue M. Béchaux, dans l'intéressant ouvrage que nous signalons et qui n'est heureusement que le prélude d'une série destinée à préciser les caractères distinctifs de toutes les grandes écoles économiques contemporaines. Etudiant successivement la méthode, l'enseignement et l'action de l'école qui semble avoir chez nous la prépondérance et dont il est luimême l'un des plus brillants représentants, il s'est attaché à montrer et il a, à notre avis, très heureusement prouvé que sa doctrine est aussi éloignée de l'utilitarisme anglais pour qui l'Etat n'est rien que de l'autoritarisme allemand pour qui l'Etat est tout; qu'elle ne sacrifie ni le producteur au produit comme le premier, ni le produit au producteur comme le second, que pour elle enfin les lois économiques démontrées par l'observation ne peuvent être mises en doute, mais que néanmoins elle accepte comme nécessaire l'intervention de l'Etat toutes les fois que l'initiative privée se déclare ou se montre incapable d'agir: « Scientifique dans ses procédés « d'observation, humanitaire dans son enseignement, décena tralisatrice et libérale par l'action qu'elle exerce et la poli<< tique qu'elle inspire » telle apparaît à M. Béchaux, l'école française contemporaine dont cette formule excellente résume à merveille les caractères distinctifs. Telle aussi il nous la montre avec une abondance d'arguments et de faits qui ne peut manquer de convaincre les esprits les moins disposés à accepter sans réserves l'idée maîtresse de son livre. Sans doute, son œuvre sera particulièrement appréciée de l'historien des doctrines économiques, qui ne trouvera nulle part ailleurs une synthèse aussi lumineuse de la pensée contemporaine mais elle ne sera pas moins goûtée du public de lettrés et de savants qui, sans faire de l'étude des sciences économiques l'objet exclusif de leurs méditations, prennent plaisir néanmoins à en suivre méthodiquement les progrès. Une fois de plus, M. Béchaux a donc rendu service à cette science qu'il aime et à laquelle il fait honneur, et nous espé

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