UNIVERSEL DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS CONTENANT POUR LES SCIENCES: 1. Les SCIENCES METAPHYSIQUES et MORALES: Religion et Théologie naturelle; Psychologie, Logique, 11. Les SCIENCES MATHEMATIQUES: Mathématiques pures. Arithmétique, Algèbre, Géométrie ; - - Mathématiques appliquées, Mécanique, Astronomie. Génie, Art militaire, Marine; POUR LES LETTRES : I. La GRAMMAIRE: Grammaire générale. Linguistique, Philologie; Figures, Tropes. II. La RHETORIQUE: Genre oratoire, genres didactique, épistolaire, etc.; -- POUR LES ARTS: 1. Les BEAUX-ARTS et les ARTS D'AGRÉMENT: Dessin. Peinture, Gravure. Lithographie, Photographie - Avec l'Explication et l'Etymologie de tous les termes techniques. RÉDIGÉ, AVEC LA COLLABORATION D'AUTEURS SPÉCIAUX. PAR M.-N. BOUILLET, CONSEILLER Honoraire de l'université, INSPECTEUR DE L'ACADÉMIE DE PARIS, AUG 12 1904 DES SCIENCES, DES IAMB I 1, la 3 de nos voyelles, est la 9 lettre des alpha- | bets grec, latin, français, anglais, russe, etc. L'I fait souvent fonction de consonne dans les livres et les manuscrits un peu anciens; dans ce cas, il s'écrit j, comme dans jus (Voy. J). Employé comme signe abréviatif, I, dans le latin, se prend parfois pour imperator; V.I., pour vir illustris; I.N., pour inferis diis; I.Q., pour jure Quiritium; ICTUS, pour jure consultus; 1.0.M., pour Jovi optimo maximo; INRI, pour Jesus Nazarenus, rex Judæorum. Chez les modernes, S. M. I. se lit Sa Majesté impériale; S. I., Societatis Jesu. Comme chiffre, I, i ou j, vaut un chez les Romains; placé après une lettre numé rale, il s'y additionne (VI=6); placé devant, il s'en retranche (IV=4). Chez les Grecs, vaut 10; dix mille. Dans la théorie du syllogisme, I désignait une proposition affirmative particulière. Sur les Monnaies, I indiquait la fabrique de LimoEn Chimie, I est la formule de l'iode.. IAMBE, IAMBIQUE (VERS). Dans la Poésie ancienne, liambe est un pied de vers composé d'une brève of d'une longue : potēns. Horace le définit ainsi : ges. Syllaba longa brevi subjecta vocatur iambus. IBER syllabe: le premier pied est un ïambe ou un spondée, quelquefois un anapeste; les deux autres des iambes: Adés, Pater suprẽ ¡ me, Quem němo vidit un quam. 50 l'I. tétramètre, de 8 pieds: il admet tous les pieds du trimètre libre; le dernier est un ïambo: Namque Escula | pī līîběrō | rūm saucli õp | plēnt porticus. Chez les Grecs, le vers ïambique est éminemment le vers de la satire, comme le témoigne Horace : Archilochum proprio rabies armavit iambo. (Art. poét., v. 79.) C'est aussi le vers le plus fréquemment employé par les tragiques et les comiques, tant grecs que latins. Parmi les plus célèbres iambographes latins, on cite surtout Catulle, Horace et Martial. Les Allemands et les Anglais donnent à un de leurs vers le nom d'iambique: l'accent y remplace les longues. Du reste, le nombre des syllabes de leurs vers ïambiques est très-variable: le plus souvent il y en a 10; il peut y en avoir jusqu'à 12. L'ïambique allemand de 10 syllabes est le vers tragique; l'iambique anglais est le vers héroïque et le vers usuel. André Chénier a donné le nom d'Iambes à quelques pièces où alternent continuellement le vers de 12 syllabes et celui de 8, à l'imitation des Épodes ïam-d'Horace; un poëte contemporain, M. Aug. Barbier, a suivi cet exemple, et aujourd'hui les iambes sont devenus une variété de la satire : c'est la satire lyrique. IAMBOGRAPHES. Voy. IAMBE. On appelle vers iambique tout vers où l'iambe domine. Chez Archiloque, qui passe pour être l'inventeur de l'iambe, et chez Simonide, le vers bique est presque toujours pur, c.-à-d. uniquement composé d'iambes; dans la suite on toléra le spondée aux pieds impairs; enfin on substitua à l'iambe et au spondée des équivalents, par exemple, on mit le tribraque à la place de l'iambe; l'anapeste, le dactyle ou le procéleusmatique, à la place du spondée. Levers iambique se scande par mètres de deux pieds. On compte 5 espèces principales de vers ïambiques: 10 Vlambique pur (trimètre), composé de 3 mètres ou 6 pieds, tous iambes : Säfs et Tp | s Rōmă vi | rībūs rült. 20 II. tragique ou libre (trimètre), dont les pieds Quicumque regno fidft, et magna potens 301'1. dimètre, de 2 mètres seulement, les pieds im- Ut priscă gēns | mōrtällům. 4 I. dimètre catalectique ou vers anacréontique, de 2 mètres moins une syllabe ou de 3 pieds plus une et IATRALEPTIQUE (du grec iatros, médecin, aleiphein, frotter), méthode de Thérapeutique qui consiste à traiter les maladies par frictions ou par onetions, au moyen de fomentations, de liniments, etc. IATRIQUE (d'iatros, médecin), syn. de Médecine. JATROCHIMIE (du grec iatros, médecin, et du français chimie), art de guérir par des remèdes chimiques. Voy. CHIMIATRIE. IATROMATHEMATICIENS (du grec iatros, médecin, et de mathématicien), médecins qui cherchaient à rendre compte de tous les phénomènes de l'écono mie, dans l'état de santé comme dans l'état de maladie, par les principes de la mécanique, et qui expliquaient par des calculs mathématiques les lois d'après lesquelles ces phénomènes ont lieu. Cette secte prit naissance en Italie vers le milieu du XVIIe siècle. IATROPHA OU JATROPHA, plante. l'oy. MEDICINIER. IBÉRIDE (du grec ibéris, nom d'une sorte de cresson), genre de la famille des Crucifères, renferme des plantes herbacées ou sous-frutescentes, à feuilles alternes, et à fleurs blanches ou purpuri 53. |