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sur 15 ha. 17, dont il faut déduire 1 ha. oo de pépinière et 5 ha. coupés à blanc suivant les indications de l'aménagement Il a été réservé sur 9 ha. 17,

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au total 2.633 réserves, soit 287 à l'hectare dont 210 baliveaux, 66 modernes et 11 anciens.

Dans ces deux parcelles la futaie, quoique encore un peu claire, est parfaitement constituée. Dès 1910, l'agent aménagiste chargé de réviser l'aménagement de la section de taillis, M. l'Inspecteur Emery, aujourd'hui Conservateur à l'Administration centrale, a très heureusement décidé que ces parcelles, ainsi que quelques autres, ne seraient plus parcourues que par des éclaircies de futaie.

Comme j'avais conduit en 1918 les élèves de l'Ecole de Nancy dans 'ces parcelles et que, leur demandant l'âge de cette futaie, ils hésitaient entre 60 et 90 ans, selon la dimension des arbres, il était saisissant de leur répondre qu'ils étaient dans un taillis vendu 36 et 37 ans avant au prix de 750 fr. l'hectare, ce qui, vers 1880 et dans ce massif d'Ecouves, était un fort beau prix. En fait le peuplement est aujourd'hui très comparable et même sensiblemant supérieur à celui des parcelles voisines B et C de la 4° série constituées par un bon perchis sur souches âgé de 69 ans en 1918.

Cet exemple montre de façon frappante les avantages que l'on peut tirer d'une conversion pratiquée par une simple coupe de taillis à balivage intensif. Avec une perte très faible sur cette coupe on économise toute une révolution de taillis, et à l'expiration de celle-ci on se trouve en possession d'une futaie déjà âgée de deux à trois âges de taillis. On a donc évité toute une période d'attente trentenaire pendant laquelle les produits des éclaircies dans le taillis vieillissant eussent été très faibles.

Les mêmes résultats s'observent en des points très divers de la forêt. Les coupes nos 28 et 29 de la 13a série (canton des Souvagères) ont été également exploitées en taillis sous futaie en 1881. Leur contenance est de 20 ha. 60, dont il faut déduire 6 ha.50 de perchis de pins sylvestre et 4 hectares de perchis d'épicéas avec de rares réserves disséminées ; sur le surplus, 10 ha. 10, le balivage a donné 2.747 réserves,

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soit 273 réserves à l'hectare. Dans les parcelles voisines, 26 et 27 du même canton, le chiffre de la réserve a été plus élevé on a gardé sur 12 ha. 14

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soit 3.561 réserves, soit 3.561 arbres de futaie ou 293 réserves à l'hectare. Là encore la futaie est constituée, bien que trop claire et avec une proportion insuffisante de hêtres. Les coupes de taillis ont été également suspendues dans ces parcelles, qui se trouvent rattachées en fait à la série voisine de futaie, dont rien ne les distingue plus aujourd'hui. Mais le résultat le plus frappant que l'on peut constater depuis quel ques années est celui obtenu dans la coupe n° 9 de la ga série, canton de l'Aune sèche. Dans cette parcelle de 14 ha. 35 M. l'Inspecteur Greff, forestier prudent et avisé, dont le nom mérite de rester attaché à cette transformation, a réservé en 1901 dans un taillis de 30 ans :

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soit 305 réserves à l'hectare, dont plus d'un tiers de hêtre, exactement 37 0/0. La coupe, située à 18 kilomètres d'Alençon et de tout autre gare, a néanmoins trouvé preneur à 9.300 fr., soit 650 fr. l'hec

tare.

Par suite de la proportion plus élevée et très heureuse de hêtre, la végétation de la réserve a été très rapide et très vigoureuse, les cimes ont pris un beau développement tout on conservant une croissance en hauteur marquée. Il y a sept ou huit ans l'aspect du peuplement était de tout point comparable, sauf pour la dimension des tiges, à la parcelle voisine de futaie, C, de la 1re série, perchis sur souches âgé de 100 à 130 ans, qui se trouvait alors en coupe d'ensemencement.

Aujourd'hui, à la place du taillis de 19 ans qu'indiquaient l'âge de la coupe et les prévisions de l'aménagement, on se trouve en présence d'une jeune futaie bien homogène, peu dense et tout à fait comparable

à un perchis de semence d'une soixantaine d'années, quelque temps après une bonne éclaircie Tous les arbres proviennent de sujets d'élite, balivés individuellement, bien étoffés et âgés de 49 à 79 ans. Sous ce peuplement complet le taillis ne représente déjà plus qu'un sous-étage insignifiant, appelé à disparaître bientôt.

Il faut remarquer que, lors de tous ces balivages, les agents opérateurs se sont principalement attachés à suivre les prescriptions de l'aménagement. Ils ont eu en vue la constitution d'une réserve serrée mais non la transformation directe du taillis en futaie, transformation dont la méthode ne se dégageait pas encore. Bien plutôt, la directive donnée aux agents locaux était de ne pas trop accumuler la réserve de manière à permettre le maintien du régime du taillis tout en enrichissant la forêt et à laisser l'aménagiste, qui devra en 1922 réviser l'aménagement de la forêt maître de déterminer le régime à suivre.

Peu à peu, à mesure que le résultat des premières coupes à balivage serré faites depuis 1880 apparaissait plus net, on osa réserver davantage encore. En 1913, dans la coupe no 9 de la 17a série, canton de Bellefontaine, dans un taillis de 31 ans, sur 11 ha. 38, M. l'Inspecteur Reyniers marque 3.927 réserves, soit 345 à l'hectare, savoir :

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En 1917, j'ai moi-même réservé dans la coupe no 1 de la 15° série, canton de Bellefontaine, sur 13 ha.41 de taillis de 33 ans, 5.286 réserves, soit 426 réserves à l'hectare, dont :

3.953 baliveaux :

3.232 chênes.

689 hêtres.

32 divers.

1 239 modernes :

94 anciens :

1.055 chênes.
184 hêtres.

53 chênes.
41 hêtres.

La coupe de taillis a été, malgré cette réserve intense, vendue 6.750 fr.. soit 503 francs l'hectare.

Discussion des résultats. Le lecteur me pardonnera de m'être étendu quelque peu longuement sur les seules forêts de Bourse et d'Ecouves, massifs domaniaux qui lui sont sans doute inconnus et indifférents. Ce n'est pas là res inter alios acta. En foresterie l'expérimentation est difficile ; c'est une heureuse chance, sur une question complexe et délicate comme celle de la conversion des taillis eu futaie, de pou

voir étudier et discuter les résultats d'un aménagement scrupuleusement appliqué depuis 40 ans : les constatations faites ainsi peuven ensuite profiter à tous.

Les exemples de balivages serrés et intensifs que j'ai cités et que j'ai intentionnellement choisis dans des séries différentes et dans des situations diverses démontrent nettement la possibilité de passer directement du taillis à la futaie par une seule coupe.

Mais ce procédé n'élargit pas le champ de la conversion; il n'a nullement la prétention de rendre convertibles des taillis impropres à la conversion par vieillissement; il n'est applicable qu'aux taillis en bon état qui, par la nature du sol, par la qualité des essences, chêne et hêtre en nombre suffisant, et par une végétation vigoureuse ou au moins satisfaisante, se prêtent au traitement en futaie. Pour les taillis qui remplissent ces conditions La méthode de conversion par une dernière coupe de taillis à balivage intense qui mérite bien de porter le nom de coupe de conversion permet de réaliser une économie considérable de temps et d'argent. De temps, parce qu'elle nous donne d'un coup des peuplements de futaie âgés d'une à deux révolutions de taillis, et qu'elle supprime la longue durée des périodes préparatoires; d'argent, parce que, au lieu du vieillissement qui ajourne pendant longtemps toute coupe importante, la coupe de conversion fournit immédiatement un revenu qui, bien qu'inférieur à celui d'une coupe de taillis, est encore intéressant et qu'ensuite commenceront les éclaircies du peuplement de futaie à régler tous les 10, 12 ou 15 ans, suivant la vẻgétation.

Il convient de remarquer que les prix de vente de taillis d'une tren taine d'années, que j'ai cités pour des coupes à balivages serrés, ne sont donnés qu'à titre indicatif ; d'une part, ils se rapportent à des époques où la mévente des taillis n'existait pas ; d'autre part la méthode étant aujourd'hui bien fixée, il est désirable généralement de conserver une réserve plus serrée encore, ainsi que j'en donnerai plus loin les raisons.

(à suivre).

C.-G. AUBERT, Inspecteur des Eaux et Forêts,

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L'épuration des eaux provenant du « tout à l'égout » des grandes agglomératious urbaines est un problème dont la solution a été poursuivie déjà par bien des méthodes. Cette épuration peut, sans doute, être effectuée par des procédés industriels, mais c'est un moyen dispendieux et l'on a tout intérêt à obtenir une épuration naturelle des eaux polluées : l'idéal est même d'employer une méthode qui permette de récupérer ou d'utiliser l'énorme quantité de matières organiques dont ces eaux sont chargées et dont la valeur n'est pas négligeable.

Un système est de conduire les eaux sur un champ d'épandage à travers lequel elles filtrent en abandonnant leurs matières organiques celles-ci constituent un engrais de première valeur et les maratchers se chargent de le transformer en salades ou en petit pois...

La ville de Strasbourg utilise depuis quelques années un système tout différent, bien qu'il aboutisse encore à transformer en aliments appétissants les plus immondes souillures sortants des égouts.

Il consiste dans la création d'étangs dans lesquels on nourrit des carpes. La chose intéresse donc la pisciculture, et c'est le motif pour lequel j'ai cru pouvoir en entretenir les lecteurs de cette Revue.

M. le général de Morlaincourt, président du jeune Syndicat des Propriétaires et Exploitants d'étangs de la région de l'Est, dont j'ai l'honneur d'être le secrétaire général, a bien voulu me communiquer trois études sur les travaux entrepris à Strasbourg :

1. Gutachten aber die Abwasserbeseitigung von Strassburg 1. 2. Die Versuchsanlagen für maschinelle Abwasserreinigung in Strassburg ".

3. Die Entwasserungs-Anlagen der Stadt Strassburg und die Versuchsanlagen für Abwasserreinigung auf dem Wacken 3.

Mes petites, hélas ! bien petites, connaissances de la langue

1.- Brochure renfermant les opinions de plusieurs personnalités scientifiques Strasbourg, 1912, Paul Singer, édit.

2.

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Par MM. Strohl et Clodot. Leipzig, 1919, F. Leineweber, édit.
Par M. le Conseiller Strohl. Strasbourg, 1915, Imprimerie Alsacienne.

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