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à dire ceux qui usinent les grumes résineuses à l'exclusion de tous les intermédiaires.

>> Pour la constitution de ce groupement vous voudrez bien réunir votre Syndicat en faisant appel non seulement aux membres de votre Syndicat, mais même aux scieries non syndiquées notablement connues dans votre région.

>> Cette réunion devra avoir pour but de provoquer des suggestions sur la constitution, le fonctionnement de la Société à intervenir et de réunir les demandes des différentes scieries.

» A l'issue de cette réunion, vous voudrez bien m'en adresser immédiatement le compte rendu accompagné d'un état nominatif et quantitatif donnant le nom des demandeurs, l'emplacement de leurs usines, leur consommation moyenne et mensuelle en résineux, la quantité réclamée par mois pour ses usines et la date à partir de laquelle il pourra les recevoir. Cet état sera signé par chacun des intéressés, cette signature étant considérée comme un engagement de sa part.

» Il devra être entendu qu'il sera imposé à chacun d'eux le versement dans la caisse de la Société à intervenir d'un cautionnement qui sera fixé ultérieurement par le Conseil d'administration au prorata de la quantité qui lui sera attribuée. Le cautionnement sera une garantie du marché et viendra en déduction de la dernière facture de sa livraison. »

A propos de la Manne de Briançon.

Les sylviculteurs des Alpes liront sûrement avec intérêt un article sur ce sujet paru dans le Journal forestier suisse (octobre 1920). Le professeur Keller, de l'Ecole forestière fédérale de Zurich, a étudié en 1919 dans les Alpes valaisannes un phénomène singulier, connu jus. qu'ici, aussi bien en Suisse qu'en France, et dont la cause était demeurée ignorée. Il s'agit d'une sécrétion en masse de sucre sur les rameaux du Mélèze. M. Keller a prouvé que ce miellat était produit par un pou, le Lachnus laricis Koch, qui suce la sève du mélèze pour la transformer en cette matière visqueuse et blanchâtre qu'il agglutine aux rameaux.

Dans le même fascicule, le professeur Badoux, directeur de l'Ecole forestière fédérale, démontre combien la littérature forestière et dendrologique de France a reproduit de fois des suggestions erronées ou vagues touchant l'origine de la'« manne de Briançon ». Les recherches et conclusions de notre compatriote ne permettront plus dorénavant

cette erreur.

Montcherand (Vaud), Suisse. Nov. 1920.

Nécrologie.

A. BARBEY.

M. Emile Théodore Armand, inspecteur principal des Eaux et Forêts, est décédé à Saint-Jean-de-Maurienne, le 9 novembre 1920, dans sa 63e année. Contraint par son état de santé d'interrompre son service

le 15 avril dernier, M. Armand venait d'être admis, le 16 octobre, à faire valoir ses droits à la retraite.

:

Aux obsèques qui ont eu lieu le 12 novembre, en l'église cathédrale de Saint Jean-de-Maurienne, assistaient la plupart des préposés de l'inspection de Saint-Jean-de-Maurienne M. Bizalion, garde général ; MM. Brogès et Tardy, inspecteurs adjoints; MM. Alteirac et Lefranc, inspecteurs; et M. Jolly, conservateur à Chambéry. Le deuil était conduit par M. C. Armand, inspecteur des Eaux et Forêts à Gap, cousin germain du défunt.

Le corps a été transporté à Privas, où devait avoir lieu l'inhumation. A la gare de Saint-Jean-de-Maurienne, M. le Conservateur Jolly a retracé dans l'allocution reproduite ci-après la carrière administrative de son collaborateur, et a exprimé à la famille les regrets émus du Corps forestier.

Je m'acquitte d'un bien triste devoir, en apportant à M. l'Inspecteur principal Armand, au nom de l'Administration des Eaux et Forêts, le suprême adieu. Né à Treschenu, dans le département de la Drôme, le 21 mai 1858, M. EmileThéodore Armand, après avoir suivi les cours de l'Ecole des Barres, entra, en 1880, dans le service spécial du reboisement, à Gap, en qualité de garde auxiliaire. Il fut successivement nommé sur place brigadier en 1884, garde général stagiaire en 1887. En 1888, il prend une première fois contact avec la Savoie, à Albertville. En 1890, avec le grade de garde général, il part pour l'Algérie, où il occupe, dans la province d'Oran, les postes d'Ammi-Moussa, puis de Triavet. Après dix ans d'Afrique, il revient, en 1900, à Albertville. L'année suivante, il est nommé inspecteur adjoint à Saint-Laurent-du-Pont. En 1906, il passe au service du reboisement à Grenoble. Enfin, en décembre 1908, il est appelé à Saint-Jean-de-Maurienne, avec le grade d'inspecteur..

Au moment où il va prendre ses nouvelles fonctions, son chef de service à Grenoble le signale, dans ses notes, comme un agent constamment soucieux de très bien faire; comme s'acquittant des moindres obligations de son emploi avec une conscience scrupuleuse, qui fait honneur à son caractère; comme dirigeant sa section avec un zèle diligent et entendu. Il aime à dire combien sa collaboration aussi dévouée qu'intelligente lui a été précieuse,

C'est alors, pendant près de douze ans, qu'au prix d'un travail incessant M. Armand va diriger l'inspection de Saint-Jean-de-Maurienne, où le service, s'il est important et intéressant, est par contre sévère et pénible. La gestion de M. Armand ne donne lieu qu'à des éloges. Très modeste, timide même, c'est surtout en leur prêchant d'exemple que M. Armand obtient beaucoup de ses subordonnés. Il force ainsi leur respectueuse déférence, de même qu'il a conquis partout où il a passé l'affectueuse estime de ses chefs.

La guerre, en 1914, le prive de la plus grande partie de son personnel. Elle alourdit d'autant sa tâche, sans lasser son activité. Depuis la mobilisation jusqu'en juin 1915, il cumule avec son propre service l'intérim de l'inspection de Chambéry. Décimé par la guerre, le personnel ne pourra que

lentement se reconstituer. En attendant, M. l'inspecteur Armand est réduit à un collaborateur unique au lieu de trois, dont il disposait en 1914. Il lui faut ainsi suppléer à la disparition des jeunes, alors qu'il a lui-même atteint l'âge de la retraite. Ne comptant pas avec ses forces, il s'y épuise, et au printemps dernier, il lui faut s'arrêter.

Il y a deux mois, bien que le voyant encore fatigué, nous pouvions cependant espérer que le repos complet et sa vigoureuse constitution lui feraient reprendre le dessus. Le Ciel en a décidé autrement, et lui a dès maintenant donné la récompense de sa vie toute de devoir et de dévouement absolu à ses fonctions. Puisse cette dernière pensée; puissent aussi les regrets de nous tous, forestiers, apporter à Mme Armand et à toute sa famille un peu de consolation dans leur douleur devant laquelle je m'incline très respectueusement.

Mutations.

Par arrêté en date du 10 novembre 1920, M. Théron (Auguste-Albert), inspecteur principal des Eaux et Forêts, chef de la 2o section du 2e bureau de la direction générale à Paris, est admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite, par application des dispositions des lois des 6 juin 1853 et 30 décembre 1913 sur les pensions civiles, et la loi du 25 juin 1914 sur les pensions des agents et préposés du service actif des douanes et de l'administration des Eaux et Forêts. L'état des services de M. Theron sera arrêté, pour la liquidation de sa pension, au 15 novembre 1920.

M. Bolle (Alfred-Louis-Maurice), inspecteur rédacteur à la direction générale des Eaux et Forêts à Paris, est nommé chef de la 2o section du 2 bureau de la direction générale, en remplacement de M. Théron, admis à faire valoir ses droits à la retraite.

M. de Veyssière (Jean-François-Gustave), inspecteur des Eaux et Forêts au service de la reconstitution forestière des régions libérées, avec résidence à Paris, est détaché comme inspecteur rédacteur au 20 burcau de la direction générale, en remplacement de M. Bolle, nommé chef de section.

M. Trutat (Henri-Jacques-Marie), inspecteur des Eaux et Forêts à Rouen (Seine-Inférieure), non encore installé, est maintenu à la résidence de Paris et chargé de représenter le ministère de l'Agriculture au comité exécutif de réception et de répartition des bois allemands.

M. Allotte (Alfred Edmond), inspecteur des Eaux et Forêts, chargé, à la résidence de Bayeux, du service de la chefferie de Caen, est appelé, sur sa demande et en la même qualité, à l'inspection de Rouen-Sud, en remplacement de M. Trutat, qui reçoit une autre destination.

M. Massias (Joseph), inspecteur des Eaux et Forêts, au service de la reconstitution forestière des régions libérées, à Paris, est appelé, sur sa demande et en la même qualité, à Caen (Calvados), en remplacement de M. Alotte, qui reçoit une autre destination,

M. Mareschal (Marie-Joseph-Gabriel), inspecteur des Eaux et Forêts, en disponibilité, est réintégré dans les cadres avec la 2e classe de son grade et affecté au service de la reconstitution forestière des régions libérées, à Paris, en remplacement de M. Massias, qui reçoit une autre destination.

TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LE CINQUANTE-HUITIÈME VOLUME (ANNÉE 1920)

DE LA REVUE DES EAUX ET FORÊTS

A

BANQUET forestier (Le), par E. C., p. 76,
BASSINS D'ÉPURATION (Les) du Wacken

à Strasbourg, par A. Jolyet, p. 195.
BENARDEAU et LAFOSSE (MM.), par J. Ma-
delin, p. 15.

BIBLIOGRAPHIE (Voir Livres fores-

tiers).

Bois (Un nouveau), p. 17.

CHRONIQUE Suisse par A. Barbey, p. 136.
(Le parc national suisse),
par A. Barbey, p. 353.

CIRCULAIRE du 24 avril 1920 relative à

la police de la chasse et à la des-

truction des animaux nuisibles,

P. 179.

COMITÉ DES FORÊTS (Discours de M. Ni-

colay), p. 299.

CONSEIL SUPÉRIEUR des Colonies, p. 332.

CONVERSION (La) de la forêt domaniale

de Montiers-sur-Saulx, par L. Kreit-

mann, p. 93.

CONVERSION (La) des Taillis en futaie

dans l'Ouest de la France, par C. J.

Aubert, pp. 124, 153, 189, 227.

CRISE du bois (La) p. 243.

CRISE du papier (La), par E. C., p. 210.
CRISE du papier (Au sujet de la), par P.
B., p. 277.

CROISSANCE en contact d'un chêne et
d'un hêtre, p. 340.

DÉCRET du 13 mars 1920 portant relè-
vement des traitements des Agents

des Eaux et Forêts, p. 110.

DECRET du 25 février 1920 concernant

les Réserves de pêche, p. 112.

DÉCRET du 31 mars 1920 interdisant

l'exportation des merrins et du bois

de chauffage, p. 143.

DECRETS du 14 et 27 mai 1920 prohibant

la sortie des bois d'essences rési-

neuses et des charbons de bois,

P. 178.

DÉCRET du 22 juillet 1920 modifiant

les cadres du personnel des Eaux et

Forêts, p. 299.

DÉCRET du 6 août 1920 réglant l'avan-

cement dans le personnel des Agents

et des préposés domaniaux, p. 300.

DÉCRET du 6 août 1920 accordant des
bonifications d'ancienneté de grade
et de classe aux Elèves de l'Ecole
Nationale des Eaux et Forêts, prove-
nant du recrutement exceptionnel
institué par le décret du 18 septem-

bre 1918, p. 301.

DECRET du 12 août 1920 fixant les salai-

res des Auxiliaires temporaires des

Eaux et Forêts, p. 302.

DÉCRET interdisant l'exportation du

bois de chêne et de noyer, p. 303.
DÉCRET du 25 septembre 1920 fixant le
traitement des Adjudants de Sur-
veillance des Ecoles forestières,

p. 333.

DÉCRET du 22 octobre 1920 prohibant

la sortie de l'essence de térébenthine

et des bois communs (poteaux de

mines), p. 333.

DÉCRET rattachant à la 14a Conservation

les territoires des Communes de la

Grave et de Villard d'Arène, p. 360.

DÉCRET et ARRÊTÉ déléguant aux Con-

servateurs le droit de nomination

aux emplois de gardes forestiers

auxiliaires, p. 361.

DECRET concernant les préposés séden-

taires des Eaux et Forêts, p. 362.

DOUGLAS (Le) en France, par Hickel,

p. 5.

DOUGLAS (Le), par D. Cannon, p. 80.

E

ECOLE nationale des Eaux et Forêts.
Liste d'admission complémentaire,
p. 343.

ECOLE nationale des Eaux et Forêts.
(Pour la personnalité civile de l')
par Ch. Guyot. p. 351.

ECOLE nationale des Eaux et Forêts.
Une remise de décorations, p. 364.
ECOLE Secondaire des Barres: Liste
d'admission, p. 344.

ECOLE nationale d'Osiériculture et de
Vannerie de Fayi-Billot (Décret pla-
çant cette Ecole sous l'autorité
unique du ministre de l'Agriculture,
p. 333).

ESSENCES de bois (La rareté de cer-
taines, p. 306.

EXCURSION à la Grande-Chartreuse du
Congrès des Syndicats d'initiative,
p. 336.

EVOLUTION forestière L'), par Pierre
Buffault. p 57.

EXPERIENCES (Résultats des) faites le

9 juin 1920 dans la forêt domania-
le de la Motte-Beuvron (Loir-et-Cher),
p. 268.
EXPLOITATION (L') des coupes en Alsace-
Lorraine, par J. Jagerschmidt, p. 29.

F

FORÊT (La) de Fontainebleau de 1789 à
1794, par Sinturel, pp. 218, 255, 281.
FORETS Les) dans la discussion du
budget de 1920 à la Chambre des
Députés et au Sénat, par E. C.,
pp. 272, 298

FORÊT (La) domaniale d'Abrechwiller
au cours du XIXe siècle, par Marc.
pp. 317, 345.

FORESTIERS de Compiègne morts pour
la France (En l'honneur des), p. 363.
FOURNITURE de bois par l'Allemagne,
p. 365.

G.

GRÈVE (Une) à l'Ecole forestière de
Steinbruck (Allemagne), p. 145.
GUI (Le) utilisé comme fourrage,
P. 17.

1

INCENDIE en forêt (Une cause possible,
d'), p. 244.

INCENDIES en Vaucluse (Contre les), par
H. de Brun, p. 264.

INCENDIE (Un) de forêts monstre dans le
Nord de la Russie, par Ch. Rabot,
p. 338.

INDUSTRIE laitière (Pour l') p. 305.
INSTITUT national agronomique: Arrêté
concernant le concours d'admission
en 1920, p. 143.

INSTITUT national agronomique. (Créa-
tion de 4 sections d'application,
p. 332.

INVASION (Une) de pyrales vertes dans
la forêt centrale de Genevreuille,
P. 245.

J

JARDIN botanique de Saïgon, p. 113.
JURISPRUDENCE par Ch. Guyot, pp. 9,
40, 107, 141, 167, 203, 330, 357.

L

LEGENDE (La) du Dévoluy, par L. B.,
p. 66.
LÉGION D'HONNEUR, Officiers: MM. de
Lapasse, p. 293. Mathey, p. 359.

Chevaliers MM. Schaeffer, Théron,
p. 46. Buffault Duplaquet, Grenier,
Jacquot Lombard. Mongin, Reuss,
Rouleau de la Roussière, Dusautoy,
Lilette, p 298 Lescuyer (Pierre)Hen-
riquet, Viney, Evrard, Martin Léon),
Léger, Badré (J. P. A.), Badré (L H.
J., Jolly, Boulhac de Rochebrune,
de Lapasse (G. M. L.), Hubault (I)
Bonnet (A. J), Anboin (M. J.), Gou-
rier (Jean), Larrieu (J M. A. Y L..
Gazin M. C. J, Le Harivel de Gonne.
ville. Le Bourdellès, p. 359. Cheva-
liers à titre posthume: MM. Cathalan
Chalot, p. 45. Ethys de Corny, Au-
gier, des Vosseaux, p. 46. Henri
(Jean François), p 272.
LITTÉRATURE forestière (Notre) appré

ciée en Suisse. par E. C., p. 304.
LIVRES FORESTIERS (Les) P. Bizot de
Fonteny: Pratique raisonnée de la
Sylviculture par E. Cardot, p. 42. —
G. Huffel: Economie forestière, Tome
II, par A. S, p. 69. Comte Felix
Goblet d'Alviella: Eléments de Syl-
viculture, par E. Cardot, p. 70.
A. Berlin Mission forestière colo-
nial, par L. Pardé, p. 72. Lucien
Chancerel : Précis de botanique
forestière. Flore forestière générale
du globe. Traité pratique de Sylvi-
culture, par E. Cardot, p. 103. A
propos du Précis de botanique fores-
tière: Une mise au point, par E.
Vivier, p. 139.

G. Huffel. La forêt sainte de Haguenan
en Alsace, par Ch. Guyot, p. 167.-
Ch. Guyot. Le reboisement et la
conservation des forêts privées ; —
Ch. Flahault. La mise en valeur des
terres pauvres par le boisement.
Ch. Watier. La pêche de l'Alose au
Maroc. Louis Lavauden. La chasse
et la Faune cynégétique en Tunisie,
par E. C. p. 237.-G. Huffel. co-
nomie forestière, tome ler, 2 vol.,
par Edouard Vivier, p. 289. - - A. Ser-
pieri et A. Vitale. I boschi e gli or-
dinamenti forestali nelle nuore pro-
vincie, par E. Cardot, p. 293.
Lor concernant les décorations sans
traitement. p. 208.

Loi sur le crédit mutuel et la coopéra-
tion agricole. Son application aux
travaux forestiers et pastoraux, par
E. C., p. 241.

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