tions, aidaient merveilleusement à la bonne œuvre; le 5 septembre 1816 les a arrêtées en bon chemin; aussi, n'est-il pas en grande faveur auprès de ces messieurs; mais qu'importe, s'il l'est auprès de tous les Français ? La haine ou l'amour de ce salutaire 5 septembre est le point de ralliement, la ligne de démarcation entre les Français: aimer ou haïr le 5 septembre est en politique ce qui les distingue. Pour remettre quelque ordre dans la partie troublée du territoire de la république des lettres, qui est occupée par leurs journaux, nous avons souvent formé le vœu 1o de voir une plume habile, autant qu'impartiale, tracer l'histoire des journaux pendant la révolution, depuis ce Rivarol si étincelant d'esprit, si fertile en aperçus nouveaux et lumineux, si riche en comparaisons brillantes et souvent justes, si abondant en expressions pittoresques et gracieuses, en plaisanteries vives, ingénieuses, malignes sans être offensantes, demi-modèle de la gaîté française, depuis le sage et profond Mallet du Pan, jusqu'aux papiers publics de nos jours. Il ne serait point dépourvu d'utilité, pas plas que d'intérêt, de rechercher l'origine de ces écrits, les talens qu'ils ont développés, l'influence qu'ils ont exercée, le bien et le mal qu'ils ont pu faire. 2o Fixer les attributions, la compétence véritable des journaux. 3o Déterminer la nature des garanties que l'onpourrait exiger d'eux. 4° Traiter des biographies des hommes vivans, cette continuation des œuvres de l'illustre comte de Baruel Beauvert. 5o Dire ce que peuvent être dans un ordre consti4 tutionnel les censeurs des journaux; comment ils pèuvent être autorisés à arrêter dans les journaux les publications relatives à des ouvrages. que l'autorité supérieure n'a point prohibés; en un mot, comment ce qui est permis en gros peut être défendu en détail. Tout ce qui se trouve dans cet article, ne concerne que les écrivains auxquels Boileau adresse le conseil renfermé dans les deux vers suivans: C'est peu d'étre agréable et charmant dans un livre, A. EGRON, imprimeur, rue des Noyers, no 37. |