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avoit là. Jefus le trouva depuis dans le Temple, & lui dit vous voilà guéri : gardez-vous bien deformais de pecher; de peur qu'il ne vous arrive quelque chofe de pis. Cet homme s'en alla, & apprit aux Juifs que c'étoit Jefus qui l'avoit gueri.

PRATIQUES DE PIETE'.
Econnoiffant la foibleffe, la

1o.R caducité, le faux de tous les appuis humains, concluez que c'eft une étrange folie de compter fur le pouvoir, & fur la bienveillance des hommes; & que toute notre confiance doit être en Dieu feul. Ne comptez que fur lui, & ranimez tous les jours votre confiance en fa bonté, & en fa toutepuiffance. On peut bien ne pas negliger les fecours des amis, des Grands; mais n'y comptez point, votre efperance feroit vaine. Ne vous affligez point fi les hommes vous oublient, ou vous méprifent. Ayez fouvent prefent dans votre efprit ces belles paroles du Roi Prophete: Mes plus proches parens m'ont délaiffé, mais Dieu a bien voulu fe charger de moi; qu'ai-je à craindre ?

2o. Mettez toute votre confiance en

Dieu, fur tout dans les adverfitez. Soyez fidéle à fon fervice, foyez avec lui, il fera avec vous; avec un tel appui les vents les plus furicux ne fçauroient vous nuire. Ranimez votre confiance tous les matins, & plufieurs fois durant le jour; & lorfque la prudence chrétienne vous permettra de vous. fervir du crédit, & de la bienveillance de vos protecteurs, dites à Dieu que ce n'eft cependant que fur lui que vous mettez toute votre confiance. Ayez-en une finguliere en la protection de la fainte Vierge, c'eft fe confier en Dieu, que de fe confier en elle. La confiance en notre Ange Gardien & aux Saints eft très-utile; ce font des protecteurs feurs, & des amis fur qui nous pouvons feurement compter.

LE SAMEDI DE LA PREMIERE SEMAINE DE CAREME.

L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Seigneur, regardez favorablement votre peuple, & détournez par votre bonté de deffus fa tête les fleaux de votre colere. Par Notre-Seigneur,, &c.

L'EPITRE. Leçon tirée de la premiere Epitre de l'Apôtre faint Paul aux Theffaloniciens. Chap. 5.

M prions

Es Freres, voici dequoi nous vous reprenez les efprits brouillons; confolez les pufillanimes; foûtenez les foibles; ayez de la patience avec tout le monde; prenez garde que perfonne ne rende à un autre mal pour mal: mais cherchez toujours à vous faire du bien les uns aux autres, & à en faire à toutes fortes de gens. Ayez toujours de la joye; ne ceffez point de prier; rendez à Dieu des ac tions de graces en toutes rencontres. Car c'eft-là ce que Dieu defire de vous tous en Jefus-Chrift. Gardez-vous d'éteindre l'efprit. Ne méprifez point les. propheties. Du refte examinez toutes chofes : tenez-vous-en à ce qu'elles ont de bon. Abftenez-vous de tout ce qui a l'apparence de mal. Que cependant le Dieu de la paix vous fanctifie en toutes chofes; afin que tout votre efprit, que votre ame, & votre corps fe maintiennent fans aucun blâme, pour le jour que viendra Jefus-Chrift Notre-Sei-gneur..

Comme au Dimanche

VEVANGILE.
fuivant, page 142.

LE SECOND DIMANCHE DE CAREME.

L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Dieu, qui voyez que nous n'avons aucune force de nous-mêmes; gardez-nous interieurement & exterieurement, afin que nous foyons preservez de toutes les adverfitez qui peuvent affliger le corps, & de toutes les mauvaises penfées qui peuvent foüiller l'ame. Par Notre-Seigneur, &c. L'EPITRE. Leçon tirée de la premiere Epitre de l'Apôtre faint Paul aux Theffaloniciens. Chap. 4.

MEs Freres, nous vous prions, &

nous vous conjurons par le Sei

gneur Jefus, de vous conduire d'une maniere à vous rendre agreables à Dieu, comme vous avez appris de nous qu'il le falloit faire en forte que vous profitiez de plus en plus : puifque vous Içavez bien quels preceptes je vous ai donnez au nom du Seigneur Jefus ; car voici quelle eft la volonté de Dieu :

que vous deveniez faints; que vous évitiez la fornication; que chacun de vous fçache ufer de fon corps faintement & avec refpect; non pas fuivane les déreglemens de la convoitife, ainfi que font les Gentils qui ne connoiffent point Dieu; & que perfonne n'ufe de violence ni de fupercherie à l'égard de fon frere, en quelque affaire que ce foit; parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces chofes, comme nous l'avons déja dit, & que nous en avons rendu témoignage. Auffi Dieu ne nous a pas appellez pour être des impudiques, mais pour devenir des faints. En Jefus-Chrift Notre-Seigneur.

L'EVANGILE. La fuite du faint Evangile felon faint Matthieu. Chap. 17.

EN

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N ce tems-là, Jefus prenant avec lui Pierre, Jacques & Jean fon frere les mena à l'écart fur une haute montagne, & il fe transfigura en leur prefence. Son vifage parut refplendisfant comme le foleil; & fes habits devinrent blancs comme la neige. Tout à coup Moïfe & Elie leur aparurent s'entretenant avec lui; & Pierre prenant la parole dit à Jefus: Seigneur, il

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