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me un homme qui eft penetré de la majefté, & de la fainteté du lieu faint.

2o. Faites-vous une loi inviolable 1o. de n'y jamais parler, 2°. de n'y être que dans une pofture réligieufe, chrétienne: 3°. de n'y paroître que dans toute la décence que demande la grandeur de Dieu qui y fait fon féjour. N'y paroiffez jamais avec ces robes flottantes, l'opprobre de notre fiécle, & la mode du libertinage le plus effronté; 4°. & ne fouffrez jamais que vos enfans, quelque jeunes qu'ils foient, y foient fans retenue, & fans refpect.

LE MARDI DE LA QUATRIE'ME SEMAINE DE CAREME.

F

L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour. Aites, Seigneur, que ces jeûnes que nous obfervons dans ce facré tems de Carême, fervent à nous faire avancer de plus en plus dans la pieté, & nous procurent continuellement l'affiftance de votre miféricorde. Par notre Seigneur, &c.

L'EPITRE. Leçon tirée de l'Exode. Chap. 32.

E

N ces jours là, le Seigneur parla à Moïfe, & lui dit : defcendez de la montagne, parce que votre peuple que vous avez tiré de l'Egypte, a peché. Ils ont bien-tôt quitté la voye que vous leur aviez montrée. Ils fe font fait un veau jetté en fonte, & l'ont adoré; & en lui immolant des hofties, ils ont dit: ô Ifraël, voilà les Dieux qui vous ont fait fortir de l'Egypte. Le Seigneur dir encore à Moïfe: je vois que ce peuple a la tête dure: laiffez-moi faire; afin que ma colere s'allume contre eux, & que je les extermine; & je vous rendrai Chef d'une grande Nation. Mais Moïfe prioit le Seigneur fon Dieu, & lui difoit Seigneur, pourquoi votre indignation s'allume-t-elle contre votre peuple que vous avez tiré de l'Egypte avec une grande force, & une main puiffante? Ne donnez pas, je vous prie, occafion aux Egyptiens de dire il les a tirez adroitement de l'Egypte, pour les faire perir dans les montagnes, & pour les exterminer de la terre. Que votre colere s'appaife; & laissez-vous fléchir pour pardonner la

malice de votre peuple. Souvenez-vous d'Abraham, d'Ifaac, & d'Ifraël vos ferviteurs, auxquels vous avez dit, en jurant par vous-même : je multiplierai Votre race, comme les. Etoiles du Ciel, je donnerai à votre pofterité, toute cette terre que je vous ai promife, & que vous poffederez à jamais. Alors le Seigneur s'appaifa; & ne fit point à fon peuple le mal dont il l'avoit mena cé. Le Seigneur notre Dieu eut compaflion de fon peuple.

L'EVANGILE. La fuite du faint Evangile felon Saint Jean. Chap. 7.

N ce tems-là, on étoit déja au mi

E lieu de la Fête, lorfque Jefus alla

au.Temple : & il y enfeignoit. Les Juifs en étoient tout étonnez, & difoient : comment cet homme a-t-il du favoir n'ayant point étudié? Jesus leur répondit ma doctrine n'est point de moi, mais de celui qui m'a envoyé. Ceux qui voudront faire fa volonté, connoîtront fi cette doctrine eft de Dieu, ou fi je parle de mon chef. Celui qui parle de fon chef, a en vûe fa propre gloire: mais quiconque a en vûe la gloire de celui qui l'a envoyé, dit toujours la

verité, & il n'y a point en lui d'injustice. Moïfe ne vous a-t-il pas donné la Loi, & cependant nul de vous ne met la Loi en pratique. Pourquoi cherchezvous à me faire mourir? les gens qui étoient là lui répondirent: vous êtes poffedé du Demon : qui eft-ce qui cherche à vous faire mourir? j'ai fait feulement une chofe, leur dit Jefus, & elle vous furprend tous. Avec cela, parce que Moïfe vous a ordonné la Circoncision, vous la faites même le jour de Sabbat, quoique ce ne foit pas de Moïfe qu'elle

'elle vienne, mais de nos Peres. Que fi pour ne pas violer la loi de Moïfe, on circoncit un homme le jour de Sabbat: pourquoi me voulez-vous du mal, de ce que j'ai guéri tout un homme le jour du Sabbat. Ne jugez point fur les dehors, mais jugez felon l'équité. Quelques-uns de Jérufalem dirent là-dessus : n'eft-ce pas là celui qu'ils cherchent à faire mourir? le voilà, qu'il parle devant tout le monde, & ils ne lui difent rien. Les chefs de la Nation, n'ont-ils point reconnu effectivement que c'eft le Chrift? mais nous fçavons d'où eft cet homme-ci au contraire quand le Christ sera venu, perfonne ne fçaura

d'où il eft. C'est pour cela que Jefus enfeignant dans le Temple difoit à haute voix vous fçavez qui je fuis, & d'où je fuis. Ce n'eft pas de moi-même que je fuis venu, mais celui qui m'a envoyé eft veritable, & vous ne le connoiffez pas. Pour moi je le connois parce que je viens de lui, & que c'eft lui qui m'a envoyé. Ils cherchoient donc à l'arrêter, mais perfonne ne mit la main fur lui; parce que fon heure n'étoit pas encore venue.

PRATIQUES DE PIETE’.

Fdit le Sage, car fi vous vous en approchez, il vous piquera. N'ayez de l'horreur deformais que pour le peché. Les maladies, la perte des biens, les adverfitez, & les plus fâcheux accidens de la vie meritent peu le nom de mal puifque tout cela peut être utile: Ne defirez rien, n'entreprenez rien qu'avec cette falutaire crainte ; & faites plufieurs fois le jour, du moins tous les matins cette belle priere de l'Eglife: Seigneur, Dieu tout-puiffant, daignez me conferver ce jour par votre grace, afin que je ne commette aucun peché ; mais que toutes mes pensées, mes pa

Uyez le peché comme un ferpent,

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