eft fi neceffaire. Enfin déterminez quelque acte de vertu, ne fût-ce qu'une priere, qu'une legere aumône, pour donner une preuve aujourd'hui de la fincere volonté que vous avez de fairevotre falut, & d'en prendre tous les moyens. O LA CIRCONCISION DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST. L'Oraison qu'on dit à la Messe de ce jour, Dieu, qui avez fait tout part à le genre humain du falut éternel, par la virginité féconde de la bien-heureux Marie, faites, s'il vous plaît, que nous éprouvions dans nos befoins combien eft puiffante auprès de vous l'interceffion de celle par laquelle nous avons reçû l'Auteur de la vie NotreSeigneur Jefus-Chrift votre Fils, qui étant Dieu, vit & regne avec l'unité du Saint-Efprit, dans tous les fiécles des fiécles. Ainfi soit-il. L'EPITRE. Leçon tirée de la Lettre du Mont afin que renonçant à l'impieté & aux convoitifes du fiécle nous vivions dans ce fiécle felon les loix de la temperance, de la justice, & de la pieté, attendant le bonheur qui eft le but de nos efpérances, & le glorieux avénement de Jefus-Chrift le grand Dieu & notre Sauveur, qui s'eft donné foi-même pour nous, afin de nous affranchir de toute forte d'iniquité, & de fe faire au peuple pur, agréable, & addonné aux bonnes œuvres. Prêchez ces choses, exhortez, reprenez en Jefus-Chrift Notre Seigneur. L'EVANGILE. La fuite du Saint Evangile felon Saint Luc. Chap. 11. N ce tems-là: les huit jours qu'il falloit circoncire l'enfant étant expirés, on lui donna le Nom de JESUS ; ce Nom qui avoit été marqué par l'Ange, avant que fa Mere fut enceinte de lui. PRATIQUES DE PIETE'. IT Left bien jufte d'employer tout ce prémier jour au fervice de Dieu. Ce font les prémices de la nouvelle année; elles lui font dûës. Ne manquez pas de vous confeffer, & de communier 1. avec une nouvelle ferveur dans un jour fifolemnel. Affiftez à l'Office divin, vifitez Jefus-Chrift dans les hôpitaux, & n'oubliez pas de donner vos êtrennes aux pauvres. Choififfez aujourd'hui un Saint pour votre protecteur particulier durant l'année; déterminez la prière que vous lui ferez chaque jour ; & pasfez le refte de ce prémier jour dans les exercices de pieté, & dans les bonnes œuvres. 2. C'eft une pratique de devotion très-utile & fort en ufage aujourd'hui parmi plufieurs perfonnes de pieté, de confacrer à Dieu la derniere, & la premiére heure de chaque année, en pasfant en prieres depuis onze heures jusqu'à minuit, & depuis ce minuit jusqu'à une heure repaffant, felon le confeil du Prophete Ifaïe, dans l'amertume de notre cœur, toutes les années qu'on a déja paffées, & qu'on a prefque toutes perdues; priant inftamment le Seigneur de nous rendre plus utile celle qu'on commence. Une fin & un commencement d'année fi faintement paffé, ne £çauroit manquer d'être fuivi de beaucoup de benédictions. Ceux qui ne peuvent pas vacquer à ces. pieux exercices de la nuit, doivent du moins fe lever aujourd'hui plus matin qu'à l'ordinaire, & fe hâter de benir, & de prier le Seigneur avec beaucoup de ferveur dès la pointe d'un jour qui doit être plus particulierement, tout confacré à Dieu. * Recitez les Litanies du faint nom de Jefus, & celles de la fainte Vierge, le matin à la fin de la Meffe, & le foir dans la vifite que vous devez faire à JefusChrift dans le faint Sacremént. Dès que vous vous éveillerez, dites avec le Prophete: Mon Seigneur & mon Dieu, c'eft pour vous aimer, & pour vous fervir avec une nouvelle ferveur que je m'éveille de fi bonne heure. C'eft une fainte pratique de réciter ce Pfeaume tous les matins en s'habillant, & c'est ce qui a déterminé à le mettre ici tout au long. PSEAUME LXII. Mon On Seigneur & mon Dieu, c'est pour vous aimer, & pour vous fervir avec une nouvelle ferveur que je m'éveille de fi bonne heure. Mon ame ne foûpire plus qu'après vous, ô le Dieu de mon coeur ! & tout ce que je fuis, vous rend hommage. Dans cette vallée de larmes, dans ce triffe lieu de mon exil, je me prefente par tout devant vous, ô mon Dieu, comme je ferois dans votre tabernacle, & par tout j'admire, & j'adore votre puiffance; par tout j'expérimente les doux effets de votre bonté infinie. Certainement la confolation que je trouve dans vos mifericordes,paffe toutes les douceurs de la vie : auffi ne cefferai-fe jamais de chanter vos louanges, & de vous remercier de vos bienfaits. C'est ainsi que je vous benirai tous les jours de ma vie ; ainfi leverai-je jour & nuit les mains vers vous, pour invoquer votre nom. Que mon ame foit nourrie aujourd'hui, & comme engraiffée par les confolations que vous verferez fur elles, & ma joye éclatera par les louanges que je vous donnerai. Si j'ai dû penfer à vous dans le tems même de mon repos, ne dois-je pas å mon réveil vous donner ma premiere penfée, & commencer ce jour par me rappeller avec des fentimens d'une vive reconnoiffance, toutes les occasions où vous m'avez fecouru ? |