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condamnation, faute de difcerner le corps du Seigneur.

L'EVANGILE. La fuite du faint Evangile felon Saint Jean. Chap. 10.

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N ce tems-là, Jefus dit à la troupe des Juifs ma chair eft veritablement une nourriture; & mon fang eft veritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair, & boit mon fang, demeure en moi, & moi en lui. Comme le Pere qui eft vivant, m'a envoyé, & que je vis pour le Pere : de même celui qui me mange, vivra auffi pour moi. C'eft ici le pain qui eft venu du Ciel. Il n'en eft pas comme de vos peres qui ont mangé la manne, & qui font morts celui qui mange de ce pain-ci, vivra éternellement.

PRATIQUES DE PIETE'. 1o. Na vû quel eft le motif de O cette Fête folemnelle, & la fin que l'Eglife fe propofe dans cette augufte folemnité. Entrez dans fon ef

prit

& contribuez autant que vous pourrez à la folemnité de cette Fête. Communiez aujourd'hui, & le plus fouvent qu'il vous fera permis durant l'Octave, & toujours avec une devotion plus

tendre; & avec une nouvelle ferveur. Affiftez à la proceffion, pour contribuer au triomphe de Jefus-Christ, & dans la penfée de reparer autant qu'il fe peut par votre modeftie, & par votre pieté, les outrages que Jefus Chrife a foufferts dans cet adorable Myftere.. Affiftez tous les jours au Salut, & foyez empreffé pour recevoir plufieurs fois chaque jour, la benediction du trèsfaint Sacrement. On n'en reçoit point dans les difpofitions qu'il faut avoir fans qu'on reçoive de grands tréfors de grâces. Affiftez tous les jours à la Meffe avec cet efprit de religion que demande ce grand facrifice; plufieurs fe font une loi durant cette Octave, d'affifter chaque jour à l'Office Divin.

2o. C'est une pratique de pieté trèsutile, de faire chaque jour de l'O&ave plufieurs vifites à Jefus-Chrift dans le Saint Sacrement; le moins c'est deux par jour. Plufieurs perfonnes en font davantage, & le moins qu'en doivent faire les perfonnes Religieufes, c'est cinq chaque jour. Mais ayez foin de les faire pour reparer celles que vous avez faites autrefois avec fi peu de refpect, avec tant d'indevotion. Rien n'eft plus

édifiant, rien n'eft plus chrétien, que d'accompagner le Saint Sacrement quand on le porte aux malades. Les Princes ne fortent jamais de leurs Palais; qu'ils n'ayent une fuite, & une cour nombreufe.. Helas Jefus - Chrift fort de fon Temple, pour aller chez les malades; qui s'empreffe de l'y accompagner? & quelle cour fait-on à Jefus-Chrift, & dans nos Eglifes? & quand il fort reglez déformais quelle fera fur ce point.votre pratique. Si vous êtes dans le monde, dites tous les jours de l'Octave le petit Office du Saint Sacrement, & dites-le déformais le Jeudi de chaque femaine..

LE DIMANCHE DANS L'OCTAVE DU SAINT SACREMENT,

ET LE SECOND

D'APRE'S LA PENTECOTE. L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour.. Eigneur, faites-nous avoir fans ceffe une crainte refpectueufe, & un amour ardent de votre faint nom: puifque vous n'abandonnez jamais ceux

que vous avez établis en la folidité de votre amour. Par notre Seigneur, &c. L'EPITRE. Leçon tirée de la premiere Epître de l'Apôtre Saint Jean. Chap. 3.

Es bien-aimez ne foyez pas furMpris que le monde vous haiffe nous fçavons que nous avons paffé de la mort à la vie, en ce que nous aimons nos freres; celui qui n'aime point, demeure dans un état de mort. Quiconque haït fon frere, eft un homicide: & vous fçavez que nul homicide n'a en foi la vie éternelle; ce qui nous a fait connoître Dieu, c'est qu'il a donné fa vie pour nous, nous auffi nous devons donner notre vie pour nos freres. Tout homme qui ayant des biens de ce monde, verra fon frere dans la neceffité & aura le coeur fermé pour lui comment a-t-il en lui l'amour de Dieu ? mes chers enfans, que notre amour ne foit pas en paroles, ni fur la langue, mais qu'il foit effectif & veritable.

L'EVANGILE. La fuite du faint Evangile felon Saint Luc. Chap. 28.

N ce tems-là, Jefus dit aux Phari

E fiens cette parabole, un homme fit

un grand fouper, & invita beaucoup de gens. Quand il fut tems de fouper, il envoya fon ferviteur dire aux Ĉonviez, qu'ils vinffent, parce que tout étoit prêt. Au même tems ils commencerent tous à s'excufer.. Le premier lui dit : j'ai acheté une maison à la campagne, il faut neceffairement que j'aille la voir excufez-moi, je vous prie. L'autre dit j'ai acheté cinq paires de boeufs, & j'en vais faire l'effai: excufez-moi, je vous prie. Je me fuis marié, dit un autre & ainfi je ne fçaurois y aller. Le ferviteur étant revenu, rendit compte de cela à son Maître. Alors

le

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pere de famille tout en colere, dir à fon ferviteur: allez promptement dans les places, & dans les rues de la ville, & amenez ici les pauvres, les gens perclus de leurs membres, les aveugles, & les boiteux,; Seigneur, dit le ferviteur, voilà votre ordre executé, & il y a encore de la place. Le Maître dit au ferviteur: allez dans les chemins, & le long des hayes, & pref

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