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point ici une simple priere de devotion, c'eft une priere de devoir; c'eft pour cela que par toute la Chrétienté, l'Eglife en fait avertir chaque fois les Fidéles. Quelle faute pour ceux qui s'en difpenfent; combien de gens femblent aujourd'hui avoir honte de s'acquiter de cet acte de religion? cela prouve combien il y a peu de religion parmi les gens du monde : faites-vous une loi dès ce jour de ne point manquer à un devoir fi jufte. Que votre priere du matin finiffe toujours par l'Angelus. Dites l'Angelus à midi, quelque part que vous vous trouviez; & fi vous n'entendez pas les coups de la cloche qui en avertissent, fixez cette fainte priere, ou au commencement, ou à la fin de votre dîné. Enfin, fi vous n'êtes pas averti le foir par les coups cloche, commencez toujours la priere du foir par l'Angelus. On appelle cette priere le pardon, parce qu'on gagne dés indulgences en la recitant. Les Souverains Pontifes fçachant combien cette priere eft agréable au Seigneur, & avantageufe aux Fideles, ont répandu abondamment les tréfors de l'Eglife en faveur de tous ceux qui la feroient

de là

affiduement avec devotion, & avec refpect. Le Pape Urbain II. comme on a déja dit, étant au Concile de Clermont, auquel il préfidoit en perfonne Fan. 1095. ordonna qu'on fonnât l'Angelus chaque jour. Le Pape Jean XXII. étant à Avignon, accorda vingt jours d'indulgence à tous ceux qui feroient cette fainte priere. Le Pape Calixte eir augmenta le nombre, pour augmenter la devotion. Le Pape Paul III. accorda des indulgences encore plus amples. Le Pape Alexandre VII. accorda même une indulgence pleniere aux Missionnaires de la Compagnie de Jefus, & le Pape Clement X. étant prié par lo Roi très-Chrétien de rendre cette grace commune à toute l'Eglife, accorda. 1o. Dix ans d'indulgence toutes les fois qu'on diroit l'Angelus. 2°. Une Indulgence pléniere à ceux qui n'ayant pas manqué de le dire trois fois le jour durant un mois, fe confefferoient & communieroient le jour qu'il leur plairoit du mois fuivant. 3°. Le même Pape accorda la même indulgence pléniere pour l'heure de la mort, à ceux qui auront affidûment pratiqué cet exercice de pieté durant leur vie. Avez-vous,

befoin d'autres motifs pour être exact déformais à garder regulierement cette pieufe pratique. Gardez-vous bien de vous en acquitter avec nonchalance; ne recitez jamais l'Angelus avec précipitation; dites-le toujours avec refpect; & qu'un ridicule refpect humain, une fotte honte ne vous empêche jamais d'être & de paroître Chrétien.

SAINT MARC EVANGELISTE. Le 25. Avril.

L'Oraifon qu'on dit à la Meffe de ce jour, Ieu, qui avez élevé faint Marc

Dvotre Evangeliste, par la grace de la prédication de l'Evangile : faites que nous profitions toujours de fes faintes inftructions, & que nous foyons protegez par fes prières: Par Notre Seigneur, &c.

L'EPITRE. Leçon tirée du second Livre d'Ezechiel. Chap. 1.

Voici la forme qui paroissoit dans

ces quatre, animaux ; ils avoient tous quatre une face d'homme; tous quatre à droite une face de lion; tous quatre à gauche une face de boeuf ;

& tous quatre au-deffus une face d'aigle. Leurs faces, & leurs ailes s'étendoient en haut, ils. fe tenoient l'uu l'autre par deux de leurs ailes, & ils couvroient leur corps par les deux autres. Chacun d'eux marchoit devant foi; ils alloient où les emportoit l'impetuofité de l'efprit, & ils ne retournoient point lorfqu'ils marchoient; & les animaux paroiffoient à les võir comme des cliarbons de feu brûlans, & comme des lampes ardentes. On' voyoit courir au milieu des animaux. des flames de feu, & des éclairs qui fortoient du feu ; & les animaux alloient, & revenoient comme des éclairs qui brillent..

L'EPANGILE. La fuite du faint Evangile felon Saint Luc. Chap. 10.

N ce tems-là: le Seigneur en homma encore foixante & douze autres, & les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes, & dans tous les lieux où lui-même devoit aller. Il leur difoit à la verité la moiffon eft grande, mais le nombre des ouvriers eft petit. Priez donc le maître de la maifon, d'envoyer des ouvriers à fa moif

fon. Allez, voici que je vous envoye comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez avec vous ni bourse, ni facs, ni fouliers, & fur le chemin ne faluez perfonne. En quelque maison que vous entriez, commencez par dire: la paix foit fur cette maifon ; & s'il y a là un enfant de paix, votre paix s'arrêtera fur lui, finon elle reviendra à vous. Demeurez au refte dans la même maison, bûvant & mangeant de ce qui fe trouve chez ces gens-là : car l'ouvrier merite fa recompenfe. Ne paffez point d'une maison à une autre; & en quelque ville que vous entriez, fi on vous y reçoit, mangez dle ce qu'on vous fervira. Guériffez les malades qui feront là & dites-leur : le Royaume de Dieu eft proche de vous. PRATIQUES DE PIETE'.

A parole de Dieu est toute puif

fante. Dieu a parlé, & tout a obéï. Le néant même, pour ainfi dire, a entendu fa voix, & n'a pas pû refifter à fes ordres; quelle vertu n'a pas cette divine parole, dans la bouche même des hommes; elle durcit les flots fous les pieds; elle fait couler l'eau des plus durs rochers, elle tire les morts

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