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Chénieux.

CHÉNIEUX (FRANÇOIS), né le 25 janvier 1845, à Vallemont, commune de Saint-Priest-le-Betoux (près de Châteauponsac), Haute-Vienne. Interne des hôpitaux de Paris en décembre 1871. Docteur de la Faculté de Paris en août 1873; professeur suppléant de l'Ecole de médecine de Limoges le 27 février 1875 et professeur de pathologie externe le 31 décembre 1875; professeur de clinique chirurgicale le 10 octobre 1892. Directeur de l'Ecole de médecine du 16 décembre 1893 à janvier 1905.

Maire de Limoges du 15 mai 1892 au 1er août 1895 et de mai 1906 à ce jour. Il s'agit, comme l'indique cette notice, d'un médecin contemporain et le souvenir métallique qui l'appelle à ce rendez-vous de notre Société est un hommage de reconnaissance des élèves de l'Ecole de médecine de Limoges à leur professeur et directeur.

Le Limoges Illustré s'est fait le reporter de la fête qu'a créée l'offre de la grande plaquette ci-rappelée dans son numéro du 1er aout 1905 et dans des termes tels qu'il ne saurait rien être ajouté à l'expression des sentiments qui l'ont inspiré.

Une grande plaquette en bronze fondu, presque carrée, de 22 29 centimètres.

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8. Buste à gauche, tête nue, épaules recouvertes de la robe professorale avec croix de chevalier de la Légion d'honneur. Sur la plinthe inférieure, à gauche, gravé en creux, un double caducée qui a voulu évoquer le souvenir du symbole médical et n'a reproduit, en fait, que l'emblême commercial et, au milieu, en 4 lignes, l'inscription en relief: LES ÉTUDIANTS DE L'École de médecINE ET DE PHARMACIE DE LIMOGES a leur direc

TEUR, LE D' CHÉNIEUX, 1893-1905. Une branche de palmier partant de la plinthe et remontant sur l'épaule. En bas, la signature: H. Coutheillas. Dans le fond de la plaquette, dans des horizons fuyants, la ville de Limoges, caractérisée surtout par sa cathédrale et ses constructions en amphithéâtre, et tout particulièrement, au premier plan, à gauche, par le bâtiment de l'Ecole de médecine.

Gette œuvre, dont le fini et les délicatesses dénotent une véritable maîtrise de médailleur, a pour auteur, comme l'indique la signature que je viens de rappeler, un statuaire limousin, Henri Coutheillas, dont la notoriété dans ce milieu peuplé de ses œuvres et de ses amis peut se dispenser de tout nouveau commentaire.

Il me plaît néanmoins de rappeler que cette belle fonte n'a fait que confirmer dans le cercle des amateurs de médailles l'admiration qu'avait inspirée un précédent essai du jeune maître, le médaillon de Corot, fixé aux rochers de la Glane à Saint-Junien.

Majour.

La ville de Brive a élevé sur une de ses places une statue monumentale au médecin Majour en témoignage de sa reconnaissance pour des largesses dont elle avait bénéficié. Cette statue du sculpteur Lano, auteur de la statue du maréchal Brune, élevée dans la même ville, a été érigée le lendemain même de la glorification de Brune, le 4 octobre 1841. Cet acte de reconnaissance publique aurait, au dire de quelques-uns, donné lieu à des essais ou à des reproductions de tête pour quelques amis. Telle aurait été l'origine d'un petit médaillon uniface en étain qu'un habitant des environs de Limoges a trouvé dans sa famille, avec une étiquette manuscrite, assez mal écrite, portant le nom de Majour.

Il s'agit, comme vous le voyez, d'un buste de profil à droite, vêtu d'une redingote à la 1830, sans aucune indication de gravure, et reproduisant, avec assez d'exactitude, la silhouette très connue du grand chansonnier Béranger (no 9).

Cette dernière ressemblance est attestée par deux médailles que je soumets à votre examen et qui ne sont qu'une partie de la série métallique de Béranger, série que je n'ai pu avoir en entier pour y chercher plus positivement, s'il s'y trouve, le prototype de notre médaillon (n° 10) (1).

(1) La seconde médaille présentée non reproduite dans les dessins ci-après.

Si vous considérez, d'autre part, le profil de Majour tel qu'il est donné par une gravure qui a voulu glorifier à la fois les deux célébrités brivoises, commémorées par les statues de Lano (no 11), si je vous rappelle d'ailleurs que quelques plaisants racontent volontiers à Brive que le monument de Majour n'aurait été qu'un laissé pour compte d'une statue de Béranger (propos accrédités par quelques observations d'Alfred Assolant (dans la Fête de Champde-Brac), vous comprendrez la complexité du problème que soulève la considération de ce petit médaillon muet.

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Mon opinion est que si Majour a eu et a effectivement de par sa statue et sa gravure une assez grande ressemblance avec Béranger,' il y a dans le fait de l'existence au musée de Brive d'une maquette

d'un monument Majour, différente de la statue adoptée, un motif très suffisant d'admettre que le médecin brivois a eu une figuration directe et non une figuration indirecte de fortune voulue par un caprice de fondeur et que la médaille ci-rappelée a été sans lentative malicieuse d'autre attribution, une simple médaille de Béranger, mal étiquetée par son détenteur, la renommée locale de Majour ayant été et étant restée très modeste.

La limitation du sujet de cette communication aux monuments métalliques, médaille ou médaillon, me prive du grand plaisir, qu'avec un programme moins restreint, j'aurais eu à vous signaler les glorifications par le buste du baron A. Boyer (plâtre de Alègre), du professeur Boulland (marbre de H. Coutheillas), du professeur Gilbert Ballet (terre cuite de Gobert) et du professeur Gilbert Raymondaud (plâtre de Faléri). Le rappel de ces monuments, dont la présentation eut été vraiment difficile, arrivera vraisemblablement à son heure et sans doute assez tôt pour que l'omission de ce jour ne nous reste pas comme un irréparable regret.

INSTITUTIONS MÉDICALES.

1

La ville de Limoges a eu, sous l'ancien régime, un Collège de médecine, une maîtrise de chirurgie, une maîtrise des apothicaires et une Ecole médico-chirurgicale de l'Hôpital; elle a eu, après la Révolution, et a encore une Société de médecine, une Ecole préparatoire de médecine et de pharmacie, une Ecole d'accouchement et une Association régionale de médecins.

Le Collège de médecine, reconnu par lettres patentes du 13 novembre 1646, la maîtrise des chirurgiens d'origine nébuleuse et la maitrise des apothicaires, créés surtout pour la protection d'intérêts professionnels, n'ont laissé aucun document ni de leur fondation, ni de leurs gloires corporatives, ni des événements mémorables de leur existence. Cette modestie de références historiques, est rappelée avec le plus grand intérêt par M. le D'E. Raymondaud dans des notices du Limousin Médical qui expliquent et excusent à la fois cette discrétion (1). Les quatre institutions médicales originaires du XIXe siècle et encore existantes donnent seules quelques souvenirs à enregistrer.

(1) Limousin Médical, août 1900, p. 205 et suiv.; octobre 1900, p. 287

et suiv.

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A. Société de médecine et de pharmacie
de la Haute-Vienne.

Cette Société, fondée le 16 janvier 1841 par vingt-quatre médecins et pharmaciens de Limoges, réunis dans une des salles de l'Hôtel de Ville sous la présidence de leur doyen d'âge, M. Faye, s'est donnée pour nom Société médicale de la Haute-Vienne et pour but tout ce qui est relatif aux sciences médicales considérées dans leurs principes et dans leurs applications.

Vivant encore après des vicissitudes rappelées par M. le D' Raymondaud père (1), elle n'a acquis de droits à une mention spéciale dans cette étude que par sa décision du 6 juillet 1891.

A la séance de ce jour, « M. Boulland propose que la Société offre à l'Ecole de médecine un prix représenté par une médaille. Ce pourrait être un prix d'observations cliniques à attribuer à un élève de l'Ecole. »

Motion adoptée à l'unanimité.

A la séance du 3 août 1891, M. E. Raymondaud fait part de l'acceptation par l'Ecole de médecine du prix fondé par la Société. Il demande que ce prix soit décerné pour la première fois dans la prochaine séance de rentrée de l'Ecole. Cette proposition est adoptée et il est décidé qu'il en sera donné communication, par voie d'affiches, aux élèves de l'Ecole. (MM. Raymond, président, Boulland, secrétaire général, et Thouvenet sont membres du jury chargé d'attribuer ce prix).

Le type de médaille arrêté pour l'exécution de cette décision et toujours en usage est le suivant :

12. Buste d'Hippocrate de profil à droite. En légende: HIPpocrate. Sous la tranche du cou, le bâton couleuvré. En bordure, à gauche :

E. DUBOIS.

Rev. Une couronne faite de deux branches de chêne et de laurier avec un goujon central, dans un cercle perlé, portant en périgraphe : SOCIÉTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE LA HAUTE-VIENNE, inscription circonscrivant un champ lisse pour des inscriptions en creux.

Diamètre 51 millimètres. (Pl. II, no 12).

Cette médaille du graveur E. Dubois est une adaptation aux intentions de la Société fondatrice d'un coin de l'Administration des Monnaies mis à la disposition des demandes particulières.

La Société n'a pas usé de cette médaille, la seule qu'elle ait fait frapper depuis sa fondation, pour d'autres récompenses.

(1) Limousin Médical, juin 1901, p. 97 et suiv.

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