Page images
PDF
EPUB

ferme d'un bout à l'autre. » Car, que faut-il pour qu'u soit protégée solennellement par un gouvernement? C vernement reconnaisse ses ministres, les nomme, les donne des églises, des séminaires pour former des chapitres pour perpétuer la juridiction, et les autoris naitre un chef indépendant, qui leur donne l'institu cela peut-il se faire sans un culte libre, protégé, soute et civilement reconnu? Tout cela néanmoins apparti sence du nouveau concordat, et tout cela dit plus que sions exigées pour le premier article.

Le gouvernement ne les refuse pas, ces expres défaut de volonté, mais par prudence. Il vous dit : « pas pouvoir les employer sagement. Elles sont dans m elles se retraceront dans toutes mes actions. Si vous dez quelle garantie je vous en donne, je vous répo demandé au Souverain Pontife de ne pas reconnaitre ques titulaires ceux que j'aurais exclus : il me l'a pro déclarant que sa parole suffisait. Je lui donne la mi l'objet dont il s'agit pourquoi s'en méfier, quand je sienne? >>

Telles sont, Mgr, les réflexions que j'ai l'ordre expr transmettre ce soir. Puissent-elles produire l'effet que nement en attend! Nos maux seraient à leur terme et rions plus d'une manière précaire, une religion aussi divine, longtemps méconnue.

(Arch. du Vatican, Esame, P. III, no 11.)

(T. III, p. 74.)

[blocks in formation]

Paris, le 28 prairial [an IX] (17 j

Je vous supplie de vouloir bien me renvoyer le proj vention et la lettre du ministre '. J'en ai un besoin pr vous en délivrerai copie certifiée, si vous le désirez.

Le projet VI, et la lettre de Talleyrand du 14 juin (pièce 563 bis). Bernier n'en avait pas gardé copie, comme il le dit da mencement de sa première lettre du 15 juin (pièce n° 564 bi croyons qu'en demandant ces pièces, Bernier voulait s'en servi parer le projet de convertion que nous publions à la suite de so

J'attends sous peu de jours, ainsi que le Consul, le cardinal

secrétaire.

J'espère vous voir ce soir.

(Arch. du Vatican. Congr. des aff. extr.)

Projet préparé par Bernier '.

Titre I

Art. 1. Le gouvernement de la République française, reconnaissant que la religion catholique, apostolique et romaine est la religion de la grande majorité des citoyens français, déclare qu'il la met, comme telle, sous sa protection spéciale. Toute disposition contraire à celle-ci est réputée nulle et non avenue.

:

En marge Point de protection spéciale. » Il faut dire « reconnaissant que la religion catholique est la religion de..., révoque et annule tous actes contraires à son libre exercice. »

Art. 2. Il sera fait, de concert avec le gouvernement, par le Saint-Siège, une nouvelle circonscription des diocèses catholiques français.

[ocr errors]

Art. 3. Sa Sainteté déclarera à tous les titulaires des évêchés français qu'elle attend d'eux avec confiance, et qu'ils doivent faire pour le bien de la paix, toute espèce de sacrifices, meme celui de leurs sièges; et, d'après cette exhortation, elle

En mentionnant ce projet (t. III, p. 130 note), nous avons expliqué que nous jugions inutile de le reproduire, parce que c'était une simple ébauche, dont ni Spina ni Consalvi n'avaient eu connaissance. Depuis, nous avons entendu regretter que ce texte ne fût pas livré à l'étude : nous le soumettons donc au lecteur.

Les observations marginales sont très probablement de d'llauterive, qui les avait écrites au crayon: elles ont été rétablies à l'encre par une autre main.

En tête du projet on lit : « Joint à la lettre de M. Bernier du 27 prairial [an]9 (16 juin) ». En recourant à cette lettre (pièce no 566), il paraît évident que le projet n'y a pas été annexé par Bernier lui-même, mais par un commis d'ordre du ministère, et qu'ainsi rien n'empêche d'attribuer à ce projet la date du 17 ou du 18, qui est la plus vraisemblable. En effet, dès le 19 juin, Spina et le gouvernement ayant été avertis que Consalvi allait arriver à Paris d'un jour à l'autre, il convenait d'attendre que les pouvoirs et les intentions du cardinal fussent connus, avant de continuer la négociation.

[graphic]

pourvoira de suite au gouvernement des diocèses de cription nouvelle, de la manière indiquée dans le titre En marge Ce mot [gouvernement des diocèses] laiss sion sur la vacance, qui doit être nettement exprimée.

Titre II

Art. 1. Le Premier Consul Bonaparte, profess gion catholique, nommera, dans les trois mois qui publication de la bulle de Sa Sainteté, aux archevê chés de la circonscription nouvelle. Sa Sainteté s'eng férer l'institution canonique dans les formes usitées, a les nominations lui seront notifiées.

[ocr errors]

En marge Le général Bonaparte professe la r veut; le Premier Consul n'en professe point. [L'art. 2 du titre II, et le titre III en entier sont empru lement au projet VI].

[ocr errors]

Titre IV

Art. 1. Les évêques, de concert avec le gouv feront une nouvelle circonscription des paroisses de cèses respectifs.

En marge

[ocr errors]

Avec l'approbation du... [gouvernement].

Art. 2. Ils nommeront à toutes les cures, et leu pourra tomber que sur des ministres qui méritent la co gouvernement.

En marge approuvés du gouvernement. »

[Le titre V en entier est emprunté textuellement au proj

[ocr errors]

Titre VI

Art. 1. Sa Sainteté prendra les mesures conven que les ecclésiastiques qui sont entrés depuis leur co dans les liens du mariage, ou qui, par d'autres actes, rement renoncé à leur état, puissent être admis à la co laïque.

En marge Rien d'éventuel sur ce point: les huit premi cet article doivent être supprimés, et, à la place de puiss

il faut seront. »

[ocr errors]

L'art. 2 de ce titre est emprunté textuellement au projet (Aff. étr., Rome, vol. 931.)

596bis.

Caselli à Di Pietro.

Parigi, 22 giugno 1801.

(T. III, p. 410.)

Ho ricevuto il pregiatissimo suo foglio delli 5 corrente, col mezzo dell' Emo segretario di stato, giunto qui la sera delli 20. Ancora non posso darle nessuna buona nuova. Posso dirle soltanto, che ieri sera 21, il detto Emo, accompagnato da Mgor Spina e Mr Bernier, in abito corto di cardinale, con calze e berrettino rosso, è stato ricevuto dal Primo Console, ed oggi passerà, nell' abito medesimo, alla visita dei ministri. Come sia stato ricevuto e trattato ancora non lo sò, come non sò precisamente quali presagi possano farsi sul grande affare. Teme, e temo assai, perchè qui sempre s' incomincia con patti larghi, e si termina poi con un qualche nuovo progetto, che niente ha di comune con il preventivo trattato che il titolo. Così avvenne nel trattato su cui ha ella cotanto lavorato. Avrà ella veduto che progressi si sono fatti nei cinque progetti, che rincariti e resi ogn' ora più inammissibili, ci sono stati presentati. Il penultimo di essi', come Mgor non voleva nè sottoscriverlo nè approvarlo, gli fu intimato che se ne andasse. Chiese egli allora un passaporto per spedire un corriere, che non si volle dal ministro accordare, e non si ottenne poi, che a grande stento, dal Primo Console istesso, forse dell' altro un poco più pieghevole. In questo incontro, forse avrà detto Mgor Spina, che non poteva egli far altro che spedire e raccomandare il progetto a Sua Santità, perchè fosse, s'era possibile, adottato; e quindi forse nata sarà costì la supposizione che il detto progetto siasi qui in voce, se non altro, approvato.

Tanto io posso dire sopra questo proposito, e nulla più, per la ragione che non sono io mai intervenuto a verun congresso, nè per conseguenza ho mai potuto nè approvare nè disapprovare ciò che si trattava. L'abbate Bernier si mostrò da principio riservatissimo, e qualora veniva da Mgor, pareva che amasse che l'aria perfino (tanto era geloso) esclusa fosse dall' ascoltare i di lui discorsi. Ecco però che il P. Caselli s' allontanò, nè più ha

Le projet IV (pièce no 181; t. I, p. 279. Cf., p. 283, etc.).

saputo se non ciò che gli si è fatto sapere da Mgor Spina, che sempre ha avuti per lui i maggiori riguardi '.

Sul rimanente della sua lettera risponderò quando l'avrò comunicata con Mgor, anche rapporto ad Evreux', ciò finora non essendosi potuto fare, per esser egli continuamente impiegato con S. Em.

Di salute di corpo, seguito, grazie a Dio, a star bene; ma di spirito, sto malissimo, di maniera che sospiro il momento di ritornarmene dove ella sa quanto mal volentieri ne sia partito. Mi stomaca assolutamente la condotta che si tiene con tutti, non solamente con noi, che abbiamo molti nemici e sopra tutti uno implacabile e potentissimo in Autun. Scrivo con un poco di libertà, perchè credo di potermi fidare dell' occasione per cui spedisco la lettera. Sò però a chi scrivo. Mi conservi il suo amore, che tanto apprezzo, e mi creda sempre attaccatissimo alla sua degna persona, cui bacio, ecc.

(Arch. du Vatican, Congr. des Aff. extr.)

(T. III, p. 132.)

[blocks in formation]

Paris, le 6 messidor [an IX] (25 juin 1801).

Le gouvernement français ne peut qu'entrevoir avec satisfaction, dans la démarche de Sa Sainteté et la vôtre, dans la mission et les pouvoirs dont elle vous a chargé, un gage assuré de la paix et de l'heureuse harmonie qui va bientôt régner entre le Saint-Siège et la France.

Déjà depuis longtemps il nourrit cet espoir: il lui tarde qu'il soit réalisé. Il voit avec peine les obstacles et les lenteurs se prolonger. Plus nous tardons à rendre à la France la religion de ses pères, et plus nous préparons d'obstacles à son rétablissement. Terminons donc d'inutiles débats. D'accord sur le fond,

Dans sa dépêche n° 90, du 16 juin 1801 (t. III, p. 70), Spina dit que Caselli divide le mie pene. » — Pendant le séjour du cardinal Consalvi à Paris, Caselli paraît avoir été tenu un peu moins à l'écart de la négociation (t. III, p. 183. etc.).

Voir t. IV, p. 520, note.

3 L'ancien évêque d'Autun, Talleyrand.

Cette note et le projet VII qui l'accompagnait (pièce no 610) n'ont été remis par Bernier à Consalvi que le 26 juin (t. III, p. 143).

« PreviousContinue »