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P. S. L'ami' de qui je tiens les notions sur la convention conclue entre les plénipotentiaires de Sa Sainteté et le gouvernement français, m'a très instamment prié de ne point les divulguer, d'autant plus qu'on en tient ici le plus grand secret vis-àvis du corps diplomatique. Je supplie done V. Exc. de veiller à ce que, suivant l'engagement formel que j'ai contracté à cet égard, ces notions, que j'ai l'honneur de lui transmettre, ne soient connues de personne avant la publication de la dite convention. (Arch. de Vienne.)

(T. III, p. 311.)

684 bis Bernier à Consalvi.

Paris, 28 juillet 1801.

Je profite d'un courrier qui porte au général Murat le brevet de général en chef de l'armée d'Italie, pour vous exprimer la vive reconnaissance dont votre lettre d'adieu et le cadeau qui y était joint, m'ont pénétré. Soyez certain, Eminence, que tous les jours de ma vie je me rappellerai les instants heureux que j'ai passés avec vous, et qu'ils seront éternellement présents à ma mémoire.

Le gouvernement désire que vous accélériez autant que possible l'échange des ratifications. L'Assomption est, depuis le vœu de Louis XIII, la fête des Français: il convient que, ce jour-là, la France soit déclarée catholique. Tel est le vœu du Consul: faites l'impossible pour le seconder. Je lui ai parlé de nouveau du légat. Il incline toujours pour Caprara.

Le duc Braschi a ce qu'il désire je le présente demain au Consul.

Souvenez-vous des prètres constitutionnels; adoucissez leur sort le plus possible. Il n'y a que ce moyen d'éteindre un schisme dangereux. Ce moyen est dans le coeur de Sa Sainteté et dans le vôtre je n'ai pas le besoin de vous le suggérer. Je ferai, de mon côté, tout ce qui sera en moi.

Je souhaite à V. Em. le plus heureux voyage. Puisse-t-elle recueillir à Rome les bénédictions que Paris lui donne en ce

Probablement Joseph Bonaparte.

Voir t. III, p. 309.

3 Voir la pièce no 672 (t. III, p. 300), qui parle aussi du due Braschi et du paquet venu de Londres.

moment! Agréez, Éminence, l'expression de ma reconnaissance. et celle de mon profond respect'.

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P.-S. — Je vous adresse un paquet que j'ai reçu de Londres pour vous, par la voie du cit. Otto.

(Arch. du Vatican, Cong. des Aff. extr.)

687 bis

(T. III. p. 318.)

Rapport de Bernier.

Paris, le 13 thermidor an IX (1o août 1801).

Rapport au ministre des relations extérieures sur la nouvelle circonscription des évèchés et archevéchés à conserver en France.

Votre désir était qu'il n'existat en France que cinquante, tant évéchés qu'archevêchés. Cette base de la division a servi de principe à la commission.

Mais, sur d'autres objets, les sentiments ont été différents. J'avais pris, dans mon premier travail, pour base de distribution, les départements réunis en divisions militaires : on a jugé que cette règle était vicieuse; que les divisions militaires étaient inégales, proportionnées aux temps, susceptibles d'une grande réforme et n'ayant rien de commun avec la distribution ecclésiastique. On a pensé qu'il valait mieux suivre la division des tribunaux d'appel, parce qu'elle était plus législative et plus parfaite que l'autre ; qu'elle était fondée sur les relations de commerce et la facilité des communications, et qu'enfin l'Église rentrant dans l'État, ce serait plutôt les tribunaux que les militaires qui prendraient connaissance des querelles élevées à son occasion. On a ajouté, de plus, que la distribution des justices de paix servirait de règle à celle des paroisses, et qu'ainsi tout dépendrait des mêmes tribunaux et suivrait la même jurisprudence.

La lettre de Bernier a été reçue par Consalvi à Florence, le 4 août (t. III, p. 355).

* Ce rapport, qui est l'original écrit de la main de Bern'er, n'était pas destiné à la cour de Rome Il a été remis hâtivement au courrier parti de Paris le 3 août, sans que Talleyrand ait pris le temps de faire donner à cette pièce une autre forme, ni mème de la faire recopier (voir t. III. p. 326 note, et p. 499-500).

celles

Cette base une fois adoptée, la France a été divisée en dix archevêchés ou métropoles dont une pour les neuf Départements Réunis, à Malines; la seconde pour la rive du Rhin à Besançon; la troisième à Lyon; la quatrième à Aix pour les côtes de la Méditerranée; la cinquième à Toulouse pour d'Espagne; la sixième à Bordeaux pour les côtes de l'Océan ; la septième pour les départements de l'ouest à Tours, où elle était précédemment; la huitième pour les côtes de la Manche, à Rouen. Les deux autres sont dans l'intérieur, savoir Paris et Bourges. Quarante évéchés dépendront de ces métropoles. Nous les avons placés dans les endroits les plus centraux, les plus peuplés, les plus favorisés par d'autres établissements, et les plus fréquentés.

Aucun tribunal d'appel ne sera partagé, d'une métropole à l'autre, et tout ce qui sera soumis à cette même métropole ressortira des mêmes tribunaux.

Nous avons désigné moins d'évèchés dans certaines parties moins peuplées de l'intérieur, et dans celles du midi où la diversité des opinions diminue le nombre des catholiques. Nous les avons au contraire multipliés dans l'ouest et la ci-devant Normandie, parce que la population y est très nombreuse, les sen'iments y sont uniformes, et que c'est là surtout que la religion. doit agir avec plus de force pour réunir tous les esprits.

Chaque évéché est désigné par un cercle, autour de la ville où il est placé, et chaque métropole par un cercle double. L'arrondissement, tant des uns que des autres, est désigné par des bandes de même couleur sur la carte qui le représente.

Tels sont, cit. ministre, les travaux de la commission et les motifs qui l'ont dirigée. Si vous jugez que quelques changements soient indispensables, je vous prie de les indiquer; je les ferai rétablir sur la carte, pour l'adresser à Rome avec célérité. (Arch. du Vatican, App., vol. 25).

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Di casa, 28 1

(T. III, p. 342.) Un corriere straordinario proveniente da Parigi, e la sera de 25 corrente, recò dispacci dell' Emo sig Consalvi col risultato della trattativa ecclesiastica fra e il governo francese. Nel termine di quaranta g seguire il cambio delle ratifiche del trattato, ed è q spensabile, che il corriere parta di quà al più tardi del prossimo agosto. Non avendo avuto effetto il convenzione spedito da Roma, è necessario di esami ramente quello combinato a Parigi, e sottoscritto da plenipotenziari. Vuole quindi il S. Padre, che per l'esame medesimo, lo prendano frattanto in conside Emi sig. cardinali, cioè l' Em. V., e gli Emi Gerdil e e che il patriarca di Gerusalemme adempia all' inco segretario di questa ristretta congregazione ', la quale per la prima volta la sera di giovedì prossimo alle or camere del sig. cardinal Gerdil, dandosene fin da or V. Em., senza che abbia a spedirsi altro intimo. Do varsi, come si fece in addietro, il segreto del S. U essendo la mente espressa di Sua Santità 3.....

(Arch. du Vatican, Congr. des aff. extr.)

2

En marge Decano [Albani] e Giuseppe Doria furono a quieto vivere. » (Cf. t. III, p. 343 et 349.) La congrégation restrei de préparer le travail, a donc été composée de cinq cardinaux tonelli, Carandini, G. Doria, Gerdil). Cf. t. III, p. 406. — Si ces noms à ceux de la congrégation restreinte qui avait travail (picce n° 390 ter), on voit que G. Doria avait remplacé tout na Consalvi absent, et qu'Antonelli avait été substitué à Carafa. 2 Le 30 juillet.

3 En transmettant cette lettre, Mgor Di Pietro ajoutait : «

(T. III, p. 358.)

720 bis Consalvi à Caleppi

Roma, 7 agosto 1801.

La ringrazio della sua lettera, inviatami con un corriere francese. Circa le mie nuove, che con tanta bontà mi dimanda, sappia che sono assai cattive le gambe mi si sono gonfiate all' estremo, ed è effetto del viaggio, non della stancatura.

Mi sono adoprato al possibile per la spedizione della ratifica a Parigi pei 15 di agosto; ma siccome il sig. cardinal Doria aveva creduto utile all' affare di aspettarmi, perchè la cosa seguisse più corrente, così si trovano ora i votanti ancora a digiuno della cosa, onde il Papa ha giudicato essere impossibile, e poco prudente di fare una stretta, che sarebbe assai censurata, e molti si asterrebbero dal votare, dicendo che non hanno il tempo sufficiente. Lo dica al sig. general Murat, aggiungendo che fra sei o sette giorni tutto sarà pronto. Addio.

(Arch. du Vatican)

722 bis Di Pietro au Pape

(T. III, p. 360.) Li 9 agosto 1801. Domando umilmente perdono alla Santità Vostra se mi avvanzo ad infastidirla con questo mio rispettosissimo foglio. Il grande affare, di cui deve trattarsi martedì prossimo' innanzi a Vostra Santità, forma da più giorni l' oggetto delle mie assidue meditazioni. Vede il mio corto intendimento de' pericolosissimi scogli tanto per l'affermativa della ratifica, quanto per la negativa. Ho messo quindi il mio cervello alla tortura, per cercare un mezzo di plausibile conciliazione. Se non m' inganno, parmi di averlo

scrivente acchiude all' Em. V. le copie, non meno della convenzione firmata a Parigi, che dei progetti spediti precedentemente di quà a Mgor arcivescovo di Corinto come l' ultimato per parte della S. Sede, e vi aggiunge un foglio di notizie istruttive. Dentro il giorno di domani, farà tenere a V. Em. la copia degli Schiarimenti trasmessi dal sig. cardinal Consalvi sul progetto da lui sottoscritto. »

'Le 11 août. — Lorsque Di Pietro écrivait cette lettre, Consalvi était de retour, et il avait été convenu avec lui que la question de la ratification serait soumise, non à une congrégation particulière, même nombreuse, mais à tous ceux des membres du S. Collège qui étaient présents à Rome.

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