Page images
PDF
EPUB

Herr Forstinspektor Zarro hat es nun übernommen, die Metamorphose des Insektes und der Lebensweise der Raupe an dieser Stelle genau beobachten zu lassen und zugleich energische Massnahmen gegen diesen Forstfeind zu ergreifen.

Da ich von meinem Freund, alt Forstinspektor Davall in Vevey ganz gelegentlich vernommen, dass er an sehr heftigen, durch Raupenhaare hervorgerufenen Entzündungen litt, ersuchte ich ihn, mir hierüber Näheres mitzutheilen, worauf ich folgendes höchst interessante, verdankenswerthe Schreiben erhielt:

C'est bien avec le poil de la Gastropacha pityocampa que j'ai de nouveau été infesté; il n'y a pas, pour moi, à s'y méprendre car c'est la 4 ou 5e fois que j'en suis plus ou moins atteint. Les symptômes sont des plus caractéristiques, on ne peut pas s'y tromper et ils sont en outre des plus faciles à diagnostiquer.

Vous verrez d'après l'article du Dr. Keller de Zurich, page 117 du Journal Suisse d'économie forestière, année 1883, que l'on peut impunément avoir sur la peau du poil de cette infernale bête pourvu que l'on ne soit pas en transpiration (ce dont je me permets de douter). Bref, c'est dans l'après-midi de la course de forêts que j'ai faite avec le nouvel inspecteur de l'arrondissement que j'ai commencé à avoir des démangeaisons au visage et aux mains; la course m'avait amené quelque moiteur à la peau, mais je ne pensais nullement que ce serait dû à des poils de la chenille en question. Cependant, dans la soirée et le lendemain matin surtout, l'intensité des démangeaisons, qui allait en augmentant, la formation de petites vessies pleines d'eau et l'enflure du front et des yeux ne me permit plus d'avoir des doutes à cet endroit. La chaleur du lit fait gonfler la peau qui devient turgide et fortement tendue et si on a le malheur de se gratter on ne fait qu'augmenter le mal grandement. Le Dr. Keller dit que ces poils renferment, dans une vessie particulière, de l'acide formique concentré; je crus bien faire en me lavant avec une forte solution de carbonate de soude, et il me sembla un moment obtenir quelque soulagement, mais ce fut de courte durée; j'essayai alors d'un onguent gras, composé de cire de moëlle de bœuf etc., qui m'avait fait du bien lors d'un précédent empoisonnement. Cet onguent colle le poil, l'empêche d'aller plus loin et adoucit la peau, il fait aussi couler la lymphe des petites vessies sans les crever. L'enflure des yeux devint telle que pendant tout un jour je ne pus pas même lire, je dus faire venir le médecin et médicamenter ma figure pendant 24 heures. Il parait

que je m'étais mis de ce poil un peu partout avec les mains, peut être avec ma serviette, mon essuie- mains, mon éponge à laver et que sais je quoi encore, j'en avais aux mains, à mes vêtements apparamment et de là je m'en étais mis à divers endroits, même aux jambes.

Ces poils munis de crochets latéraux se plantent facilement dans l'épiderme et une fois qu'ils adhèrent il vient une petite vessie de la grosseur d'une tête d'épingle; en grattant la vessie grandit et finit par atteindre les voisines, se joint à elles et toutes ensemble finissent par n'en plus former qu'une. La démangeaison devient atroce et il faut une résolution à toute épreuve pour résister à l'envie de se gratter, autrement le mal empire extraordinairement.

En 1858, alors que j'observai les évolutions de la chenille pour le Professeur Ratzeburg, je fus atteint beaucoup plus gravement et j'appris à mes dépens qu'il ne faut absolument pas se gratter. Cette dernière fois j'ai résisté, je n'ai pas gratté et je m'en suis bien trouvé en étant plus vite quitte. De même j'ai reconnu qu'il faut s'abstenir de percer les vessies quelque grosses qu'elles deviennent, on ne fait par là qu'empirer le mal. Bref pendant 3 ou 4 jours

on a beaucoup à souffrir, il faut user de patience; c'est la période aiguë qui va en augmentant; depuis là commence la période de décroissance. Les vessies disparaissent peu à peu, l'inflammation et la turegidité diminue, mais la peau, ou l'épiderme plutôt, est morte, après 12 ou 15 jours, celle-ci commence à se détacher et à tomber par grands lambeaux qui restent à l'essuie- mains après qu'on s'est lavé. Voilà comment la chose se passe avec le poil de la pityocampa et pour moi il n'y a aucun doute que c'est à cette espèce que j'ai eu affaire, bien que je n'ai pas vu les bêtes. Une fois j'eus l'occasion de trouver sur le tronc d'un chêne une place pas plus grande que la main où une colonie de la processionea (du chêne) avait changé de peau peu de temps auparavant. Je n'avais encore jamais eu l'occasion de voir cette espèce; trop heureux de cette rencontre, je pris un bout de branche, trop court peut-être, et je défis en l'ouvrant ce paquet de peaux vides superposées parallèlement, pour me rendre compte du nombre et de l'arrangement de cette espèce de nid. En ce faisant je fis probablement voler du poil, qui s'attacha à ma main et j'en souffris pendant 3 jours environ, toutefois pas aussi affreusement qu'avec la première espèce, je n'eus 1 e vessies à la peau, celle-ci ne mourut point et ne tomba pas, j'en fus quitte avec de

fortes démangeaisons. Je puis donc dire en toute connaissance de cause que, l'empoisonnement par ces deux espèces diffère sensiblement dans ses effets; celui de la pityocampa est bien plus terrible et plus douloureux, l'autre est un badinage en comparaison.

Maintenant, où étaient les chenilles de mon dernier empoisonnement? Je n'en sais absolument rien, je n'ai rien vu. Dans mon jardin j'ai un pin d'Autriche sur lequel il y a quelquefois un ou deux nids, je n'en ai pas vu cette année, mais comme l'arbre est gros et touffu le nid peut être caché dans le branchage. Quoiqu'il en soit, je puis parfaitement avoir touché, sans m'en douter, une branche, des feuilles, du bois, ou que sais-je? sur lequel une procession avait passé; c'est du 20 au 30 Mai que les chenilles descendent des arbres en longues files pour se transformer; en cheminant et en rampant elles perdent de leur poil qui se casse facilement, se répand dans l'air et se pose sur les objets environnants.

A ce moment il faisait très sec la bise qui a duré plusieurs semaines a pu transporter des poils dans le jardin et je puis en avoir reçu de cette manière sur les mains, sur mes vêtements et de là l'avoir transporté sur toutes les parties découvertes et enfin la transpiration lors de ma course en forêt a provoqué ou aidé l'empoisonnement, ce qui expliquerait pourquoi les autres personnes qui, comme moi, ont été dans le jardin n'auraient rien eu. Il est peu probable que les pins de montagne de la forêt où nous avons été, à 3500 pieds d'altitude, aient eu des chenilles de pityocampa; cependant vers midi j'ai traversé un bouquet de ces pins et c'est dans l'après-midi que les démangeaisons ont commencé.

Je remarque une chose que le Professeur Ratzeburg m'avait dite 1858, c'est qu'une personne qui a été empoisonnée est plus facilement atteinte qu'une autre; c'est comme si l'inoculation du venin vous rendait plus sensible. Quant à moi, je pense que ce n'est pas seulement de l'acide formique concentré, comme le disent les savants, mais qu'il y a autre chose puisque chaque espèce de chenille vous affecte différemment.

Il y a 3 ans, c'est à dire en Mars 1881 j'étais à Cannes (dans tout le littoral méditerranéen la pityocampa est abondante) et sans m'en douter j'en ai attrapé à la main, les symptômes ont été parfaitement identique, la peau, couverte d'abord de petites vessies douloureuses, est morte, s'est séchée et puis est tombée. Dans ce pays j'ai vu des pins maritimes (elle attaque tous les pins en général) de

15 à 20 pieds de haut couverts de chenilles qui rongeaient les derniers vestiges des aiguilles. L'administration ne fait absolument rien pour les détruire, ce qui cependant serait extrêmement facile par la raison que la petite chenille sort de l'œuf dans le courant de l'automne et les nids composés des résidus de leur digestion et de filasse blanchâtre sont apparents dès le mois d'octobre ou de novembre; la chenille mange de nuit pendant tout l'hiver et se cache dans le nid pendant le jour; on pourrait ainsi facilement couper les nids et les jeter au feu. Au bord de la mer elle processionne dès le 20 mars, chez nous et en Valais c'est vers le 20 mai qu'elle descend des arbres et commence ses pérégrinations; en Corse où je l'ai retrouvée elle s'élève jusques à des altitudes de 4000 pieds et plus et dans ces régions élevées c'est au milieu de juin que la transformation en cocons a lieu.

A cet effet elle processionne en longues files l'une derrière l'autre, chacune appuyant sa tête à la queue de la précédente et en balançant la tête d'un côté à l'autre, pour chercher un endroit propice pour la transformation qui a lieu dans la terre. Elle paraît chercher un endroit où celle-ci est un peu ameublie, elle continue la procession jusque dans le sol, où elle enlace tous les brins de terre avec des fils que chaque chenille dépose derrière elle tout le long de la procession, et chaque fois qu'elle change de place; puis toute la colonie se réunit en un paquet entre les fragments de terre et là elles se filent des cocons bruns, durs, tenaces, garnis extérieurement de leurs poils dangereux; malheur à l'imprudent qui essaierait d'en toucher. Dans le courant de l'été le papillon sort du cocon (chez nous en Juillet) et ce malheureux transporte encore du poil qui s'attache à lui à sa sortie du cocon; témoin l'empoisonnement que j'ai eu en 1860 je crois par le fait d'un papillon de l'espèce, qui s'est jeté contre mon oreille tandis que j'étais à ma fenêtre. En 3 ou 4 heures mon oreille avait enflé et était devenue grosse comme un œuf puis démangeait atrocement.

J'ai dit que la chenille dépose un fil derrière elle dès quelle est en marche; pendant l'hiver elle mange la nuit, comme nous l'avons dit, après être sortie du nid où elle rentre avant le jour, ainsi que je l'ai constaté sur une colonie que j'avais placée entre mes doubles fenêtres. C'est le fil d'Ariane qui lui sert à regagner son domicile dans l'obscurité. Dans les processions qu'elle fait sur terre on peut écarter une certaine quantité de chenilles en les projetant en dehors avec une baguette, la colonne est ainsi interrompue et celle qui se trouve alors en face de la lacune accélère sa marche et rattrape la queue

Schweiz. Zeitschr. f. d. Forstwesen IX.

15

des premières en suivant le fil déposé par celles-ci. Il faut qu'elles aient ainsi une provision considérable de matière à filer; j'ai trouvé sur l'île St. Honorat, qui est très nue, une procession longue de 3 à 4 mètres à 100 pas de distance du pin le plus voisin; chacune d'elles avait ainsi déposé un fil de 100 pas de longueur au moins.

Vereinsangelegenheiten.

Sitzung des ständigen Komite am 20. Juli in Solothurn.

Bei Anwesenheit aller drei Mitglieder wurde:

1. Die vom Kassier, Herrn Roulet, pro 1883/84 gestellte Vereinsrechnung geprüft und genehmigt und beschlossen, dieselbe den Rechnungsrevisoren zur Prüfung und Antragstellung an die Vereinsversammlung in Frauenfeld zu überweisen.

2. Der vom Präsidenten vorgelegte Entwurf zum Jahresbericht an die Vereinsversammlung durchberathen, ergänzt und gutgeheissen.

3. Das von demselben entworfene Programm zu der vom Verein beschlossenen Schrift über die Verbauung der Wildbäche, Schneelawinen etc. besprochen, in seinen Hauptzügen gebilligt und beschlossen, dem Verein zu beantragen, derselbe möchte das Komite ermächtigen:

a) Ueber die Abfassung dieser Schrift mit einem oder zwei zusammenwirkenden Sachverständigen einen Vertrag in dem Sinne abzuschliessen, dass das höchstens zehn Druckbogen umfassende Manuskript bis 1. Mai 1885 an das Komite abzuliefern sei.

b) Das Programm für die Schrift und das fertige Manuskript in Verbindung mit den beiden Rechnungsrevisoren zu prüfen und nöthig erscheinende Abänderungen anzuordnen. c) Nach Gutheissung des Manuskripts mit einem Verleger einen Vertrag über Druck und Verlag der Schrift abzuschliessen und dabei die Erzielung eines mässigen Laden

« PreviousContinue »