DE FRANCHE-COMTÉ & BELFORT

BULLETINS TRIMESTRIELS

Nos à 8

ANNÉES 1899 & 1900

TOME V

BESANCON

IMPRIMERIE DE PAUL JACQUIN

1900

BULLETIN

DE LA SOCIÉTÉ FORESTIÈRE

DE FRANCHE-COMTÉ & BELFORT

COMITÉ EXÉCUTIF

Séance du 3 mars 1899, à Besançon

Présidence de M. Armand VIELLARD

Présents: MM. BOURDIN, BOUVET, BRETILLOT, CLERC, CRÉBELY, DUBOURG, DUFAY, DE FALLETANS, GÉRARDIN, SAGLIO, VIELLARD et MILLISCHER.

Ont envoyé leurs pouvoirs MM. BROILLIARD, JOBEZ, JOURDAN et DE RAINCOURT.

RÉÉLECTION D'UN VICE-PRÉSIDENT ET DU secrétaire. M. le Président rappelle l'article 4 des statuts, concernant la formation du Comité exécutif, dont le paragraphe 2 stipule que les pouvoirs des viceprésidents, secrétaire, etc., expirent avec leur mandat de commissaire.

Les pouvoirs de vice-président pour M. Clerc et de secrétaire pour M. Maurice Bouvet sont expirés; ces messieurs ont été réélus commissaires par l'Assemblée générale à Saint-Claude, mais il incombe au Comité de renouveler leurs pouvoirs dans leurs fonctions spéciales ou de leur choisir des successeurs.

Le Comité décide leur réélection. En conséquence, M. Clerc restera vice-président, et M. Maurice Bouvet, secrétaire pour une nouvelle période de trois ans.

DEMANDE DE SUBVENTION POUR REBOISEMENT. La commune de Grammont (Haute-Saône) a entrepris de reboiser un coteau dénudé, dit la Motte de Grammont, d'une superficie de onze hectares; les deux tiers du

AVRIL 1899.

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travail sont déjà effectués. Sans ressources aucunes, cette commune n'a atteint ce résultat que par le zèle opiniâtre du maire et des habitants; l'État, le département, des particuliers, lui sont venus en aide par des subsides; le maire de Grammont sollicite à cet égard la Société forestière pour l'aider à terminer le reboisement du surplus.

Le Trésorier fait observer que les ressources limitées de la Société lui interdisent absolument d'entrer dans la voie de subventionner les travaux de reboisement, bien que ce soit très désirable.

M. Bouvet reconnaît qu'en effet les ressources ne le permettent pas, et que c'est fort regrettable. Il déclare toutefois que c'est la première demande de ce genre qui soit adressée à la Société, et qu'en raison de ce fait, on pourrait peut-être déroger tout à fait exceptionnellement à une règle dont il ne faudra plus se départir. Cette exception est d'ailleurs justifiée par le mérite tout à fait réel de cette commune qui, sans ressources, a, par sa ténacité et par son ardeur au travail, obtenu un résultat digne d'éloges.

MM. Bretillot, Clerc, Dubourg et Saglio appuient cette opinion.

Le Comité vote, à titre tout à fait exceptionnel, une subvention de 40 francs pour reboisement en faveur de la commune de Grammont.

EXPOSITION DE 1900.

M. l'ingénieur en chef des ponts et chaussées de Besançon propose à la Société forestière de grouper les expositions comtoises se rapportant aux forêts et aux industries du bois, et d'en faire l'objet d'une exposition collective.

Plusieurs membres font observer que les industries forestières se prêtent peu à une exposition; exhiber des poutres ou poutrelles, des planches, des traverses, du charbon, des écorces, n'a rien d'attrayant pour les visiteurs. L'administration forestière installe chaque fois un chalet qui réalise aussi bien qu'il soit possible ce qu'on peut faire de mieux dans ce genre: installer à côté une exposition forestière comtoise serait faire double emploi et s'exposer sûrement à faire moins bien.

Le Comité décide en conséquence qu'il s'en tiendra à son premier projet de n'exposer que le Bulletin et les publications de la Société.

MÉMOIRES DE MM. MAIRE ET DEVARENNE.-M. Bouvet rappelle que le Comité, dans sa dernière séance, a exprimé le désir de publier des extraits de ces mémoires, avec l'autorisation des auteurs; ceux-ci, consultés, ont donné leur pleine adhésion.

Le Comité décide en conséquence que le prochain Bulletin donnera les extraits du mémoire de M. Maire, et le suivant ceux du mémoire de M. Devarenne. M. Bourdin veut bien accepter de rechercher dans ces deux mémoires les passages qui méritent le plus d'être publiés.

REMISE DE CLICHÉS A D'AUTRES PUBLICATIONS. M. le Président a reçu de M. Bouquet de la Grye une demande tendant à remettre divers clichés au Bulletin de la Société des études maritimes et coloniales, qui désire reproduire l'article de notre dernier Bulletin sur Madagascar, avec les photographies qu'il contient. Les clichés ont été envoyés.

Le Comité approuve cet envoi, en autorise de semblables en principe pour l'avenir et décide que, comme rétribution, la publication demanderesse devra rembourser à notre Société la moitié des frais faits par elle pour la confection des clichés.

DEMANDE DE BULLETINS ANCIENS. M. Bouvet a reçu de l'administration centrale des forêts la demande d'envoi des quatre premières années de notre Bulletin; l'envoi de cette collection a été fait.

Divers membres font observer que les Bulletins anciens ont une valeur réelle, et que s'il convient de les offrir gracieusement à l'administration forestière, il serait à souhaiter que notre Société soit traitée par elle au moins aussi bien que la Société des Amis des arbres, qui a reçu de l'État en 1897 une subvention de 300 francs.

M. Clerc craint que l'acceptation d'un subside de l'État ne compromette l'indépendance de notre Société.

M. Bourdin La plupart de nos Sociétés scientifiques, littéraires, etc., reçoivent de l'État, des départements, des municipalités, des syndicats, etc., et souvent aussi des particuliers, des encouragements sous forme de subventions.

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Sans multiplier les citations, regardons ce qui se passe pour la Société des Amis des arbres.

En 1897, elle a obtenu de l'État une subvention de 300 francs, du conseil général des Alpes-Maritimes une de 200, pareille somme de la ville de Nice, etc.; en totalité, en y joignant celles de diverses communes, une somme de 810 francs.

Pourquoi notre Société ne suivrait-elle pas cet exemple ?

Le passé justifie cette proposition.

Deux fois, les Comités locaux ont sollicité et obtenu du ministre de l'agriculture des médailles à distribuer en faveur de l'œuvre du reboisement.