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sieur Albert, pendant que sa femme partait pour la Hollande.

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«Sa Majesté l'empereur, écrit Talleyrand à M. Schimmelpenninck (Turin, 2 floréal an XIII), a été instruite qu'une femme, nommée Paterson a suivi M. Jérôme «Bonaparte des États-Unis en Europe et a débarqué avec « cet officier à Lisbonne. Elle a appris en même temps que « cette femme qui prend le nom de madame Jérôme Bonaparte s'est embarquée immédiatement après son arrivée << dans cette ville sur un bâtiment qui faisait voile pour la « Hollande... Cette femme ne pourra y résider... »

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PIÈCE N° IV.

ARTAUD A M. DE TALLEYRAND.

Rome, le 30 ventose an XIII (20 mars 1805).

«MONSEIGNEUR,

Baptiste Barrier, premier cocher de M. le sénateur <«<Lucien Bonaparte, est venu hier me demander un passe«port pour se rendre à Pesaro. Il part avec six domestiques, « deux voitures et seize chevaux.

« Il ne reste plus au palais Lancellotti, qu'habitait «M. le sénateur Lucien, qu'un intendant et un portier...

«ARTAUD. >>>

PIECE N° V.

ÉTAT DES SERVICES DU CHEF DE BRIGADE,
DU 5 RÉGIMENT DE DRAGONS, LOUIS BONAPARTE.

Campagnes.

LOUIS BONAPARTE a fait, étant attaché d'artillerie :

1o La campagne de l'an II à l'armée d'Italie et s'est

trouvé aux affaires de Oneille, Loano, Garesio, Ormea, Saorgio, etc...

2o S'est trouvé au commencement de l'an III à l'expédition de Dégo, s'est embarqué dans la même année à Toulon pour l'expédition maritime.

3o Comme aide de camp du général en chef de l'armée d'Italie, a fait la campagne de l'an IV en Italie.

4o La première campagne de l'an V.

5o La deuxième campagne de l'an V jusqu'à la paix de Campo-Formio, s'est trouvé à toutes les principales affaires qui ont eu lieu pendant ces campagnes, notamment au passage du Pô, à la prise de Pizzighitone, la révolte de Pavie, le siège de Mantoue, les batailles de Rivoli, de la Trenta, de Caldero, d'Arcole, de la Favorite, etc.

6o Comme aide de camp du général en chef de l'armée d'Égypte a fait la campagne maritime et la prise de Malte.

7° A fait la première campagne d'Égypte, s'est trouvé à l'assaut d'Alexandrie, etc.

Services.

Aspirant d'artillerie, le 45 janvier 1790.

Nommé adjudant au 4° régiment d'artillerie, le 28 frimaire an II (18 décembre 1793).

Nommé second lieutenant à la 9e compagnie d'artillerie sédentaire, le 25 thermidor an II (12 août 1794).

Nommé lieutenant au 4o régiment, le 4 brumaire an III (25 octobre 1794).

Aide de camp du général en chef Bonaparte, le 22 brumaire an IV (12 novembre 1795).

Capitaine au 5 régiment de hussards, le 4 fructidor an IV (21 août 1796).

Attaché dans son grade au 3e dragons, le 26 prairial an VII (14 juin 1799).

Chef d'escadrons au même régiment, le 12 thermidor an VII (30 juillet 1799).

Chef de brigade, le 21 nivôse an VIII (10 janvier 1800).

S'est généralement, dans toutes ses campagnes, distingué

par ses talents, sa bravoure et son dévouement sans bornes.

Général de brigade, le 3 germinal an XI (23 mars 1803). Général de division, le 20 germinal an XII (9 avril 1804). Connétable, le 28 floréal an XII (17 mai 1804).

Roi de Hollande, le 24 mai 1806.

(Archives de la guerre.)

PIÈCE N° VI.

JOACHIM MURAT A L'EMPEREUR.

28 mars 1806.

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« Le général Dupont aura l'honneur de remettre à Votre Majesté une lame de Solingen, qui a été faite en 24 heures. << Elle vous donnera une idée de cette fabrique, la seule de « ce genre qui existe en Europe. Je regrette beaucoup de << ne pas avoir eu le temps de la faire monter afin qu'elle << pût vous être offerte d'une manière digne de vous. Sire, « voilà déjà bien du temps que je suis éloigné de vous, le << temps me parait bien long, et je sais que je ne pourrais << jamais m'accoutumer a vivre loin de vous. Votre Majesté << me dit en partant: vous ne voudrez plus revenir, le droit a de gouverner a tant d'attraits. Sire, je puis vous jurer sur «< mon honneur, que je suis prêt et bien disposé à tout « quitter, et a quitter sans aucun regret, tout poste qui me << tiendra éloigné de Votre Majesté.

« Votre Majesté m'a fait franchir le Rhin, ou pour mieux « m'expliquer, vous l'avez franchi vous-même; car il « n'existe plus d'Aipes en Italie, je puis vous assurer qu'il • n'existe plus déja de Rhinen Allemagne, tant Votre Majesté « y a d'admirateurs et de gens qui ne demanderaient pas « mieux que de faire partie directe de votre empire.

« Sire, j'espere être assez instruit sur l'administration da - pays que vous m'avez donné, et avoir avez rég... - ment organisé dans huit jours, et je m'empresarai ba

«< vite d'aller porter aux pieds de Votre Majesté, aux pieds << de mon bienfaiteur, de mon père, le tribut de reconnais«sance que je lui dois à tant de titres.

« J'ai l'honneur d'être, Sire, «de Votre Majesté, le très humble <«<et très obéissant serviteur et sujet,

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<«< Tous les jours quand je suis rendue à moi-même, je <«< pense à vous, à l'impératrice, à tout ce que j'ai de plus «<cher. Je me transporte en France, je me crois près de «vous et je trouve du plaisir encore à m'occuper de mon chagrin. Votre Majesté me pardonnera la liberté que je << prends de lui dire toutes mes pensées, mais elle me l'a (( permis; sa bonté me rassure et me fait compter sur son <<< indulgence.

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« Daignez agréer l'hommage du plus profond respect «de votre tendre fille.

« STÉPHANIE NAPOLÉON. >>

PIÈCE N° VIII.

NOTE DE LUCIEN SUR LA FAMILLE TASCHER ET SUR

LA FAMILLE BEAUHARNAIS.

L'impératrice Joséphine avait quatre neveux et une nièce, du nom de Tascher.

Cette nièce épousa un prince d'A., Belge.

Le premier des neveux vint momentanément en France, se dégoûta de la vie de la cour et retourna à la Martinique.

Le second suivit Joseph, épousa une demoiselle Clary et fut tué en 1814.

Le troisième épousa la princesse de La Laysen et se retira en Allemagne.

Le quatrième était infirme.

Le comte de Beauharnais, fils de la tante Fanny, avait épousé une demoiselle de Lezay-Marnesia, d'où une fille qui fut ramenée par M. de Lezav-Marnesia et que l'empereur adopta après 1806 (la princesse Stéphanie). « Elle avait dix« sept ans, une figure agréable, de l'esprit naturel, de la «gaieté, même un peu d'enfantillage qui lui allait bien, un «son de voix charmant, un joli teint, des yeux bleus ani«més et des cheveux d'un beau blond. »

PIÈCE No IX.

LE ROI JOSEPH A TALLEYRAND.

Portici, le 4 novembre 1806.

« J'ai reçue la lettre de Votre Altesse, du 26, et le 14° bulletin; je la remercie de nouveau; le plus redoutable « des chefs de bande du royaume vient d'être pris; il s'ap«pelle Fra-Diavolo.

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Agrées, mon cher Talleyrand, mon sincère attache

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