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BAVIÈRE. L'armée bavaroise, aux ordres du prince de Wrede, fut placée à Oberwesel, Kreusnach, Biberac et Waldsee; elle avait encore des garnisons dans les villes de Nuremberg, Bamberg, Anspach et Fortzeim.

WURTEMBERG. L'armée du roi de Wurtemberg rentra dans les états de ce prince, et une division de douze mille hommes tint garnison à Coppinghen.

Les troupes hollandaises et anglaises occupèrent les provinces entre la mer du Nord et la Meuse.

Les armées autrichiennes et prussiennes étaient renforcées par les contingens des princes de l'ancienne confédération du Rhin, qu'il faut évaluer dans la proportion suivante :

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L'évaluation approximative donnait les résul

tats ci-après:

Armée d'Autriche en Allemagne, Italic, etc., etc. 350,000

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Toutes ces forces militaires restèrent à peu près dans les positions que je viens de faire connaître..., même les landwerhs, qui, par leur formation temporaire, auraient dû être licenciées et rendues à leurs foyers.

La circonvallation stratégique de la France fut complète; un gouvernement mixte fut même établi à Kreusnach, non loin des frontières: il était composé d'un commissaire autrichien, d'un prussien et d'un bavarois. L'avant-garde politique fut confiée au baron de Stein, qui s'installa à Francfort avec sa chancellerie.

J'ai cru nécessaire d'entrer dans ces détails militaires, parce que rien ne paraissait motiver TOME III.

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le maintien d'un appareil si formidable. La France, rentrée sous les lois de ses anciennes dynasties, était dans un état de calme que rien ne semblait devoir troubler. Les souverains étaient d'accord sur les grandes indemnités qui étaient à leur convenance nouvelle, ou qu'ils réclamaient à titre d'anciennes possessions; leurs troupes occupaient déjà les pays qu'ils s'étaient attribués..... Pourquoi donc assembler un congrès de têtes couronnées, lorsque tous ces grands partages étaient réglés d'avance? De simples traités entre des plénipotentiaires auraient suffi pour liquider les prétentions des petits états. J'ai long-temps cherché à deviner quels avaient pu être les motifs d'un si grand état de guerre, dont on était d'autant plus étonné que l'on s'attendait à un désarmement général. Dans l'ignorance des causes, j'ai cru qu'il me scrait permis de chercher à expliquer cette interruption du mouvement rétrograde, et d'en tirer des conséquences dont l'importance se fera mieux sentir dans la suite de ces notes. Nous retrouverons cet appareil immense dans les mêmes cantonnemens au moment du départ de l'ile d'Elbe, c'est-à-dire sept mois plus tard.

Le retour de François II dans sa capitale, après avoir un moment excité l'intérêt et même l'enthousiasme de ses sujets, fit place à des réflexions plus sérieuses sur l'état des choses. Les

gens les plus raisonnables étaient effrayés de cette introduction forcée de la Russie dans l'Europe civilisée, et paraissaient plus occupés de la prépondérance de ce gouvernement que des avantages qui pouvaient être départis à l'Autriche: on fut même jusqu'à dire qu'en restant fidèle à la France le calcul aurait été meilleur, puisque la Pologne serait devenue une barrière formidable, et que la neutralité de l'Autriche lui aurait acquis, sans combat, la Silésie, l'Illyrie, partie de l'Italic, et ses provinces de l'Adriatique. Cette répartition était inévitable. Ces réflexions critiques ne s'appliquaient point à la personne de l'empereur d'Autriche ce prince, à l'exemple de Léopold, son père se fit toujours remarquer par la bonté de son caractère; mais une défiance de lui-même, portée à l'excès, le livrait sans volonté à la direction et aux conseils de son cabinet. Son premier désir est de rendre heureux ses sujets, et il veut qu'ils le soient à leur manière bien différent à cet égard de Joseph II, qui, avec les meilleures intentions, provoqua sans nécessité des troubles dans ses états du Brabant, en voulant y dompter l'esprit dogmatique et superstitieux. La roideur scolastique lui créa de grands obstacles, et jeta les premiers germes d'une grande désaffection. Tant il est vrai de dire que, même pour opérer le bien, il ne faut pas user d'un pouvoir arbitraire, toujours opposé à la nature et au bon sens. François II, sans avoir les grandes qualités de

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