l'or, ou des perles, ou des habits] 6. Qu'il ne foit point nouvellefomptueux; ment converti; de peur qu'étant 10. Mais qu'elles se parent de enflé d'orgueil, il ne tombe dans bonnes œuvres, comme il eft la condamnation du diable. féant à des femmes qui font pro- 7. Il faut aussi qu'il ait bon téfession de fervir Dieu. moignage de ceux qui sont hors 11. Que la femme écoute l'inftruc- de l'Eglife; de peur qu'il ne tombe tion, avec silence & une entière dans l'opprobre & dans le piége foumission; du diable. 12. Car je ne permets pas à la 8. De même il faut que les diafemme d'enfeigner, ni de prendre cres foient graves, qu'ils ne soient aucune autorité fur fon mari,ni doubles en paroles, ni adonmais il faut qu'elle demeure dans nés aux excès du vin, ni portés le silence. au gain déshonnête; 13. Car Adam fut formé le pre- 9. Mais qu'ils confervent le myfmier, & Eve enfuite. tère de la foi, avec une confcience 14. Ét ce ne fut pas Adam qui fut pure; féduit; mais la femme ayant été fe- 10. Et que ceux-ci foient aussi duite, fut caufe de la tranfgression. premièrement éprouvés ; qu'en 15. Cependant la femme fera fuite ils fervent, s'ils font troufauvée, quoi qu'elle enfante avec vés fans reproche. douleur, si elle demeure dans la 11. Il faut de même que leurs foi, dans la charité, dans la fain-femmes foient graves, qu'elles ne teté, & dans la modeftie. soient point médifantes, qu'elles foient fobres, & fidèles en toutes chofes. CHAPITRE III. Qualités de l'évêque, des diacres, et de l'Eglise. 12. Que les diacres foient maris ette parole eft certaine : Si quel-d'une feule femme, gouvernant Cette 'qu'un desire d'être évêque, il bien leurs enfans, & leurs prodesire une œuvre excellente. pres familles. 2. Mais il faut que l'évêque foit 13. Car ceux qui auront bien irrépréhensible, mari d'une feule fervi s'acquièrent un degré honofemme, fobre, prudent, grave,rable, & une grande liberté dans hofpitalier, propre à enfeigner; la foi qui est en Jéfus-Chrift. 3. Qu'il ne foit pas adonné au 14. Je t'écris ceci, espérant d'alvin, ni violent, ni porté au gain ler te voir bientôt; déshonnête, mais qu'il soit mo- 15. Afin que, si je tarde, tu fadéré, éloigné des querelles,ches comment il faut fe conduire exempt d'avarice; dans la maifon de Dieu, qui est 4 Qu'il gouverne bien fa propre l'Eglife du Dieu vivant, la cofamille, tenant fes enfans dans lonne & l'appui de la vérité. la foumission, & dans toute sorte 16. Et certainement le mystère d'honnêteté. de piété eft grand; Dieu a été 5. Car, si quelqu'un ne fait pas manifefté en chair, juftifié par conduire fa propre famille, com-l'Efprit, vu des anges, prêché ment pourra-t-il gouverner l'E-aux Gentils, cru dans le monde, glife de Dieu ? & élevé dans la gloire. CHAPITRE IV. L 12. Ne donne sujet à perfonne Prédiction d'une grande aposta-le modèle des fidèles, par tes pade méprifer ta jeuneffe; mais fois sie, et exhortation à la piété. roles, par ta conduite, par ta cha'Efprit dit expreffément que rité, par l'efprit qui t'anime, par dans les derniers tems quel-ta foi, par ta pureté. ques-uns fe révolteront de la foi, 13. Applique-toi à la lecture, à s'attachant à des efprits féducteurs, l'exhortation, & à l'instruction, & aux doctrines des démons; en attendant que je vienne. 2. Enfeignant des menfonges 14. Ne néglige point le don qui par hypocrisie, étant cautérifes est en toi, qui t'a été donné par dans leur propre confcience; prophétie, par l'imposition des 3. Défendant de fe marier, com- mains de l'affemblée des pafteurs. mandant de s'abftenir des vian- 15. Penfe à ces chofes, & fois-en des que Dieu a créées, afin que toujours occupé ; afin que tout le les fidèles & ceux qui ont connu monde voie les progrès que tu la vérité en ufent avec actions fais. . de graces. 16. Prends garde à toi & à l'in4. Car tout ce que Dieu a créé ftruction; perfévère dans ces choest bon, & rien n'est à rejeter, fes; car en faifant cela tu te faupourvu qu'on le prenne avec ac- veras toi-même, & ceux qui t'étions de graces. coutent. CHAPITRE V. 5. Parcequ'il eft fanctifié par la parole de Dieu, & par la prière. 6. Si tu repréfentes ces chofes Avis aux pasteurs sur leur conaux frères, tu feras un bon mi- duite envers les autres et envers niftre de Jésus-Chrift, nourri dans eux-mêmes. les paroles la foi, & de la reprends rudement un avec foin. bonne doctrine que tu as fuivie Nvieillard; mais exhorte-le comme un père; les jeunes gens 7. Mais rejette les fables profa- comme des frères; nes, & femblables à celles des 2. Les femmes âgées comme des vieilles, & exerce-toi à la piété. mères; les jeunes comme des 8. Car l'exercice corporel eft utile foeurs, avec une entière pureté. à peu de chofe; mais la piété eft 3. Honore les veuves qui font véutile à toutes chofes, ayant la pro-ritablement veuves. meffe de la vie préfente, & de celle 4. Mais si quelque veuve a des qui eft à venir. enfans, ou des enfans de fes en9. Cette parole est certaine, & fans, qu'ils apprennent avant toudigne d'être reçue avec une en-tes chofes à exercer leur piété tière croyance. envers leur propre famille, & à " 10. C'eft à caufe de cela que rendre la pareille à ceux qui leur nous endurons des travaux & des ont donné la vie; car cela eft bon opprobres; parceque nous efpé-& agréable à Dieu. rons au Dieu vivant, qui eft le Sau- 5. Or la veuve qui eft véritableveur de tous les hommes, & prin- ment veuve, & qui eft demeurée cipalement des fidèles. feule, efpère en Dieu, & perfé11. Annonce ces chofes & les vère nuit & jour en prières & en enfeigne. oraifon. 6. Mais celle qui vit dans les plai-] 17. Que les pafteurs qui s'acquitsirs, eft morte en vivant. tent bien de leurs fonctions, foient 7. Avertis-les donc de ces chofes, jugés dignes d'un double honafin qu'elles foient fans reproche. [neur principalement ceux qui 8. Que si quelqu'un n'a pas foin travaillent à la prédication de la des siens, & principalement de parole & à l'inftruction. ceux de fa famille, il a renié la foi, 18. Car l'Ecriture dit: Tu ne lie& il eft pire qu'un infidèle. ras point la bouche au bœuf qui foule le grain: Et, l'ouvrier est digne de fon falaire. 9. Que celle qui fera mife fur le rôle des veuves, n'ait pas moins de foixante ans, & qu'elle ait été 19. Ne reçois aucune accufation femme d'un feul mari. contre un pafteur, que fur la dépo10. Et qu'elle ait le témoignage sition de deux ou de trois témoins. d'avoir fait de bonnes œuvres, d'a- 20. Reprends publiquement ceux voir bien élevé fes propres enfans,qui péchent, afin de donner de la d'avoir exercé l'hofpitalité, lavé crainte aux autres. les pieds des Saints, fecouru les 21. Je te conjure devant Dieu, affligés, & de s'être appliquée à devant le Seigneur Jéfus-Chrift, & toutes les bonnes œuvres. devant les anges élus, d'obferver 11. Mais n'admets pas les veuves ces chofes fans aucune prévenqui font plus jeunes; car quand le tion, & fans rien faire par des libertinage leur a fait fecouer le affections particulières. joug de Chrift, elles veulent fe 22. N'impofe les mains à perfonne remarier; avec précipitation, & ne participe 12. Ce qu'elles font à leur con-point aux péchés d'autrui; condamnation, parcequ'elles ont violé lerve-toi pur toi-même. leur premier engagement. 23. Ne continue pas à ne boire 13. Et avec cela elles font oisi-que de l'eau; mais ufe d'un peu ves; elles s'accoutument à aller de vin, à caufe de ton eftomac & de maison en maifon ; & non-feu- de tes fréquentes indifpositions. lement elles vivent dans l'oisiveté, 24. Il y a des perfonnes dont les mais elles font aussi caufeufes & péchés font manifeftes, & précècurieufes, & parlent de chofes qui dent leur condamnation; mais il ne font pas bienféantes. y en a d'autres dont les péchés ne 14. Je veux donc que ces jeunes fe découvrent que dans la suite. veuves fe marient, qu'elles aient 25. De même il y a des bonnes des enfans, qu'elles gouvernent oeuvres qui font manifeftes; & si leur ménage, qu'elles ne donnent elles ne le font pas d'abord, elles aucune occasion à l'adverfaire de ne fauroient demeurer toujours médire. cachées. CHAPITRE VI. 15. Car il y en a quelques-unes qui fe font déja égarées pour fui-Avis aux pasteurs, serviteurs, ́riches avares. vre Satan. ou femme, à des veuves dans sa Qlous le joug de la servitude, famille, qu'il les assifte, & que l'E-regardent leurs maîtres comme glife n'en foit point chargée; afin dignes de toute forte d'honneur; qu'elle ait de quoi entretenir celles afin que le nom de Dieu & sa docqui font véritablement veuves. trine ne soient point blâmés. 2. Et que ceux qui ont des fidèles tice, la piété, la foi, la charité, pour maîtres, ne les méprifent la patience, la douceur. point, fous prétexte qu'ils font 12. Combats dans le combat de leurs frères; mais qu'ils les fer-la foi, remporte la vie éternelle, à vent d'autant mieux, par cela mê-laquelle tu as été appelé, & dont me qu'ils font fidèles, chéris de tu as fait une si belle profession en Dieu, & qu'ils ont foin de leur faire présence de plusieurs témoins. du bien. Enseigne-leur ces devoirs 13. Je te fomme devant Dieu, qui & les y exhorte. donne la vie à toutes chofes, & de3. Si quelqu'un enfeigne autre-vant Jéfus-Chrift, qui fit cette belle ment, & n'acquiefce pas aux falu-confession devant Ponce Pilate, taires inftructions de notre Sei- 14. De garder ces commandegneur Jésus-Chrift, & à la doctrine mens, étant fans tache & fans requi eft felon la piété, proche, jufqu'à l'avénement de 4. Il eft enflé, il ne fait rien, mais notre Seigneur Jésus-Chrift; il a la maladie des queftions & des 15. Qui fera manifefté en fon difputes de mots; d'où naiffent propre tems, par le bienheureux l'envie, les querelles, les médifan- & feul Prince, le Roi des rois, & ces, & les mauvais foupçons; le Seigneur des feigneurs ; 5. Les vaines difputes de gens qui 16. Qui feul possède l'immortaont l'efprit corrompu, qui font pri-lité, & qui habite une lumière inacvés de la vérité, & qui regardent la cessible; que nul homme n'a vu, ni piété comme un moyen de gagner ne peut voir; à qui appartiennent du bien: Sépare-toi de ces gens-là. l'honneur & la puiffance éternelle. 6. Or la piété avec le contente- Amen. ment d'efprit eft un grand gain; 17. Recommande aux riches de 7. Car nous n'avons rien apporté ce monde, de n'être point orgueildans le monde, & il eft évident que leux; de ne point mettre leur connous n'en pouvons rien emporter. fiance dans l'inftabilité des richef8. Ainsi, pourvu que nous ayons fes, mais de la mettre dans le Dieu la nourriture, & de quoi nous vê-vivant, qui nous donne toutes chotir, cela nous fuffira. fes abondamment pour en jouir; 9. Mais ceux qui veulent devenir 18. De faire du bien, d'être riches riches, tombent dans la tentation en bonnes oeuvres, prompts à don& dans le piége, & en plusieurs de-ner, & à faire part de leurs biens. sirs infenfés & pernicieux, qui 19. S'amaffant ainsi pour l'avenir plongent les hommes dans la ruine un tréfor placé fur un bon fonds, & dans la perdition. afin d'obtenir la vie éternelle. 10. Car l'amour des richeffes eft 20. O Timothée! garde le dépôt la racine de toutes fortes de qui t'a été confié, fuyant les difmaux ; & quelques-uns les ayant cours vains & profanes, & tout ce recherchées avec ardeur fe font qu'oppofe une fcience fauffement détournés de la foi, & fe font eux-ainsi nommée; mêmes embarraffés dans bien du 21. De laquelle quelques-uns faitourment. fant profession, fe font détournés 11. Mais toi, ô homme de Dieu, de la foi. La grace foit avec toi! fuis ces chofes, & recherche la juf- Amen. La première épître à Timothée a été écrite de Laodicée, qui est la Métropolitaine de la Phrygie Pacalienne. SECONDE ÉPITRE DE S. PAUL APOTRE A TIMOTHÉ E. ARGUMENT. L'apôtre S. Paul écrivit cette épitre environ l'an 66 de JésusChrist, étant prisonnier à Rome pour la seconde fois, un peu avant que de souffrir le martyre. Il y réitère les exhortations qu'il avoit déja adressées auparavant à Timothée, et il lui recommande de s'acquitter fidelement et avec un nouveau zèle des devoirs de sa charge. CHAPITRE I. en toi et que tu as reçu par Affection de S. Paul envers Timo-l'imposition de mes mains. thee; exhortation à la constance. donné un efprit de timidité, mais 7. Car Dieu ne nous a point de " de Jésus-Chrift il nous a donné un la volonté de Dieu, pour an-force, de charité, & de prudence. noncer la promeffe de la vie qui est 8. N'aie donc point honte du téen Jéfus-Chrift: moignage de notre Seigneur, ni 2. A Timothée mon cher fils de moi qui fuis prifonnier à cause Grace, miféricorde, & paix de de lui; mais fouffre avec moi la part de Dieu le Père, & de pour l'évangile, par la force que Jéfus-Chrift notre Seigneur! Dieu te donne. 3. Je rends graces à Dieu, que 9. Lequel nous a fauvés, & nous je fers avec une confcience pure, a appelés par une vocation fainte, comme mes ancêtres ont fait, & non felon nos œuvres, mais feje ne ceffe de faire mention de toi lon qu'il avoit réfolu, & selon dans mes prières, nuit & jour; la grace qui nous a été donnée 4. Me fouvenant de tes larmes, en Jéfus-Chrift, avant tous les & desirant fort de te voir, afin siècles; d'être rempli de joie ; 10. Et qui a été maintenant ma5. Rappelant aussi le fouvenir nifeftée par l'avénement de notre de la foi sincère qui eft en toi, & Seigneur Jéfus-Chrift, qui a déqui a été auparavant en Lois ton truit la mort, & mis en évidence aïeule, & en Eunice ta mère, & la vie & l'immortalité par l'évanje fuis perfuadé qu'elle est aussi gile; en toi. 11. Pour lequel j'ai été établi 6. C'eft pourquoi je t'avertis de prédicateur, & apôtre & docteur rallumer le don de Dieu qui eft des Gentils. |