13. En attendant la bienheureufe par le renouvellement du Saintefpérance, & l'apparition de la Efprit, gloire du grand Dieu, & notre 6. Qu'il a répandu abondamSauveur Jélus-Chrift; ment fur nous par Jéfus - Christ 14. Qui s'eft donné foi-même notre Sauveur; pour nous, afin de nous racheter 7. Afin qu'ayant été juftifiés par de toute iniquité, & de nous pu-fa grace, nous ayons l'efpérance rifier, pour lui être un peuple d'être héritiers de la vie éternelle. particulier, & zélé pour les bonnes 8. Cette parole est certaine, & je veux que tu établiffes fortement 15. Enseigne ces chofes, exhorte, ces chofes, afin que ceux qui & reprends avec une pleine auto-ont cru en Dieu, aient foin de rité: Que perfonne ne te méprise. s'appliquer principalement à pratiquer les bonnes œuvres; voilà CHAPITRE III. les chofes qui font bonnes & œuvres. vres, en contestations. De la pratique des bonnes cu-utiles aux hommes. évitant de vaines 9. Mais réprime les queftions folles, les généalogies, les contefvertis - les d'être foumis aux tations & les difputes touchant la A princes & aux puiffances, de loi; car elles font inutiles & vaines. leur obéir, d'être prêts à faire 10. Evite l'homme hérétique, toutes sortes de bonnes œuvres; après l'avoir averti une première 2. De ne médire de perfonne,& une feconde fois ; de n'être point querelleurs, d'être 11. Sachant qu'un tel homme eft modérés, & de témoigner une perverti, & qu'il pèche, étant parfaite douceur envers tous les condamné par lui-même. hommes. 12. Lorsque je t'aurai envoyé 3. Car nous étions aussi autrefois Artémas, ou Tychique, hâte-toi nous-mêmes infenfés défobéif- de venir me voir à Nicopolis; car fans, égarés, affujettis à toutes j'ai réfolu d'y paffer l'hiver. fortes de passions & de voluptés; 13. Fais conduire avec foin Zévivant dans la malice & dans l'en-nas, docteur de la loi, & Apollos, vie, dignes d'être haïs, & nous en forte que rien ne leur manqué. haïffant les uns les autres. 14. Et que nos frères apprennent 4. Mais lorsque la bonté & l'a- aussi à s'appliquer principalement mour de Dieu notre Sauveur en-à faire de bonnes oeuvres, pour vers les hommes ont été manifef-les ufages néceffaires, afin qu'ils tés, il nous a fauvés ; ne demeurent pas fans fruit. 2 5. Non à caufe des oeuvres de 15. Tous ceux qui sont avec moi juftice que nous eussions faites,te faluent. Salue ceux qui nous mais felon fa miféricorde, par le aiment dans la foi. La grace soit baptême de la régénération, & avec vous tous. Amen. Ecrite de Nicopolis en Macédoine, à Tite, qui a été établi le premier évêque de l'Eglise de Crète. ÉPITRE DE S. PAUL APOTRE A PHILEMON. ARGUMENT. S. Paul écrivit cette épitre étant prisonnier à Rome la première fois, environ l'an 61 de Jésus-Christ, et voici quel en est le sujet. Philémon qui étoit de la ville de Colosses, et qui, après que S. Paul l'eut converti à la religion chrétienne, exerça le ministère dans cette ville avec une grande édification avoit un esclave nommé Onésime, qui le quitta, et s'enfuit de chez lui. Onésime se rendit à Rome, où il rencontra S. Paul, qui l'instruisit dans la religion, et où il se fit chrétien. Après cela l'apotre le renvoya à Philemon, avec cette lettre de recommandation, par laquelle il le prie de pardonner à Onésime, et de le recevoir comme un frère en Jésus-Christ. aul, prifonnier pour Jéfus-bien qui fe fait parmi vous, pour " à Philémon notre bien-aimé, & 7. Car, mon frère, ta charité le compagnon de nos travaux. nous a donné une grande joie & 2. Et à Appie notre chère soeur, une grande confolation, parceà Archippe, compagnon de nos que tu as réjoui les entrailles des combats, & à l'Eglife qui est dans Saints. ta maison : 8. C'eft pourquoi, bien que j'aie 3. La grace & la paix vous soient en Jésus-Chrift le pouvoir de te données par Dieu notre Père, & commander ce qui eft convenable; par le Seigneur Jésus-Chrift! 9. Etant ce que je suis, Paul, 4. Je rends graces à mon Dieu, avancé en âge, & même maintefaifant toujours mention de toi nant prifonnier pour Jéfus-Chrift; dans mes prières; cependant j'aime mieux te prier 5. Apprenant la foi que tu as par charite. au Seigneur Jéfus, & ta charité 10. Je te prie donc pour mon envers tous les Saints; fils Onésime, que j'ai engendré 6. De forte que la foi qui t'eft étant dans les chaînes; commune avec nous eft efficace, 11. Qui t'a autrefois été inutile. & fe fait connoitre par tout le mais qui te fera préfentement très-utile, aussi bien qu'à 19. C'eft moi, Paul, qui t'écris de ma propre main, je te le rendrai ; pour ne pas dire que tu te dois toi 13. J'aurois fouhaité de le retenir auprès de moi, afin qu'il même à moi. me fervit au lieu de toi, dans les 20. Oui, mon frère, que je reçoive liens où je fuis à caufe de l'é-ce plaisir de toi en notre Seigneur; vangile. réjouis mes entrailles au nom du 14. Mais je n'ai rien voulu faire Seigneur. fans ton confentement, afin que 21. Je t'écris ceci étant perfuadé le bien que tu feras ne foit pas de la déférence que tu auras pour forcé, mais qu'il soit volontaire. moi, fachant même que tu feras 15. Car peut-être que ce qu'il a plus que je ne dis. été fépare de toi pour quelque 22. Je te prie en même tems de tems, c'étoit afin que tu le recou-me préparer un logement; car vraffes pour toujours, j'efpère que je ferai rendu à vos 16. Non plus comme un efclave, prières. mais comme étant fort au-deffus 23. Epaphras, qui eft prifonnier d'un efclave, savoir comme un avec moi pour Jéfus-Christ, te frère, chéri particulièrement de falue; moi, & combien plus de toi, & 24. Ce que font aussi Marc, Ariffelon le monde, & felon le Sei- tarque, Démas, & Luc, mes comgneur ! pagnons de travaux. 17. Si donc tu me regardes com- 25. La grace de notre Seigneur me uni avec toi, reçois-le comme Jéfus-Chrift soit avec votre efsi c'étoit moi-même. prit. Amen. 18. Que s'il t'a fait quelque tort, Ecrite de Rome à Philemon, et envoyée par Onésime, esclave. moi,jou s'il te doit quelque chose, metsle fur mon compte. ÉPITRE DE S. PAUL APOTRE AUX HEBREU X. ARGUMENT. S. Paul écrivit cette épître, comme on a lieu de le croire, l'an 61 de notre Seigneur, étant prisonnier à Rome, et il l'adressa aux Hébreux, c'est-à-dire, aux Juifs qui s'étoient faits Chrétiens. Son but est de les affermir dans la profession de l'évangile, et dans la sainteté ; et d'empêcher qu'ils n'en soient détournés , par l'attachement qu'ils auroient pu conserver pour la religion et le culte des Juifs, par les persécutions que les Chrétiens enduroient, et par la séduction du péché. Pour cet effet il montre que Jésus-Christ est plus grand que Moïse, que l'évangile est plus excellent que la loi, et que les cérémonies et les sacrifices de la loi avoient eu leur accomplissement en Jésus-Christ, et étoient par conséquent abolis par sa venue et par son sacrifice. C'est ce que l'apótre traite dans les dix premiers chapitres. Dans les trois derniers il exhorte les Hébreux à la persévérance dans la foi, à la patience dans les afflictions, et aux plus importans devoirs de la piété. CHAPITRE I. Jésus-Christ, Fils de Dieu, élevé au-dessus des anges et de toutes 2 fes par fa parole puiffante après avoir fait par lui-même la purification de nos péchés, s'eft assis à la droite de la Majefté divine, dans les lieux très-hauts : les créatures. ieu ayant autrefois parlé à nos 4. Ayant été fait d'autant plus pères, en divers tems & en di-grand que les anges, qu'il a hérité verfes manières, par les prophè-d'un nom plus excellent que le leur. tes, 2. Nous a parlé en ces derniers 5. Car auquel des anges Dieu tems par son Fils, qu'il a établi hé-a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, ritier de toutes chofes; par lequel je t'ai engendré aujourd'hui ? Et aussi il a fait le monde ; dans un autre endroit: Je ferai fon 3. Et qui étant la fplendeur de fa Père, & il fera mon Fils? gloire, & l'image empreinte de fa 6. Et encore, quand il introduit perfonne, & foutenant toutes cho-dans le monde fon Fils premier-né, " il dit : Que tous les anges de Dieu 3. Comment échapperons-nous l'adorent. si nous négligeons un si grand fa7. A l'égard des anges il dit: Illut, qui, ayant été premièrement fait des vents fes anges, & des annoncé par le Seigneur, nous a flammes de feu fes miniftres. été confirmé par ceux qui l'avoient 8. Mais à l'égard du Fils il dit : appris de lui? O Dieu, ton trône demeure aux 4. Dieu même appuyant leur tésiècles des siècles, & le fceptre de moignage, par des prodiges & des ton règne eft un fceptre d'équité! miracles, par divers effets de fa 9. Tu as aimé la juftice, & tu as puiffance, & par les dons du Sainthaï l'iniquité; c'eft pourquoi, ô Efprit, qu'il a diftribués felon fa Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile volonté. de joie au-deffus de tous tes fem- 5. Car il n'a point foumis aux blables. anges le monde à venir dont nous 10. Et dans un autre endroit parlons. C'eft toi, Seigneur, qui as fondé la 6. Et quelqu'un a rendu ce téterre dès le commencement, & moignage dans un endroit de l'Eles cieux font l'ouvrage de tes criture, difant Qu'eft-ce de mains : l'homme, que tu te fouviennes de 11. Ils périront, mais tu fubsiftes lui, & du fils de l'homme, que toujours; ils vieilliront tous com-tu en prennes foin? me un vêtement; 7. Tu l'as fait un peu inférieur 12. Tu les plieras comme un ha-aux anges, tu l'as couronné de bit, & ils feront changés; mais toi, gloire & d'honneur, & tu l'as étatu es toujours le même, & tes an- bli fur les ouvrages de tes mains; nées ne finiront point. 8. Tu as mis toutes chofes fous 13. Et auquel des anges a-t-il ja-fes pieds. Or Dieu lui ayant affumais dit : Assieds-toi à ma droite, jetti toutes chofes, il n'a rien laiffé jufqu'à ce que j'aie mis tes enne-qui ne lui foit affujetti; cependant mis pour ton marchepied? nous ne voyons point, encore 14. Ne font-ils pas tous des ef-maintenant que toutes chofes lui prits destinés à fervir, & qui font foient affujetties. envoyés pour exercer leur minif 9. Mais nous voyons couronné tère en faveur de ceux qui doivent de gloire & d'honneur ce Jéfus, avoir l'héritage du falut? qui a été fait pour un peu de tems CHAPITRE II. inférieur aux anges, par la mort Exhortation à obéir à la doctrine qu'il a foufferte, afin que par la de Jésus-Christ venu pour nous grace de Dieu il fouffrit la mort pour tous. sauver. écouler. 'eft pourquoi il nous faut faire 10. Car il étoit convenable que 'une plus grande attention aux celui pour qui & par qui sont touchofes que nous avons entendues, tes chofes, voulant amener plude peur que nous ne les laissions sieurs enfans à la gloire, confacrât l'auteur de leur falut par les 2. Car, si la parole qui a été an- fouffrances. noncée par les anges a eu fon ef- 11. Car, & celui qui fanctifie, & fet, & si toute tranfgression & toute ceux qui font fanctifiés, sont tous défobéiffance a reçu une jufte pu-d'un; c'eft pourquoi il n'a point nition; honte de les appeler fes frères : |