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9. Si nous recevons le témoigna-parceque nous avons obtenu ce ge des hommes, le témoignage que nous lui avons demandé. de Dieu eft d'un plus grand poids; 16. Si quelqu'un voit fon frère & c'eft-là le témoignage que Dieu pécher d'un péché qui n'aille point a rendu de fon Fils. à la mort, qu'il prie, & Dieu 10. Celui qui croit au Fils de Dieu donnera la vie à cette personne; a le témoignage de Dieu en soi-savoir à ceux qui ne commettent même; celui qui ne croit point à pas des péchés qui aillent à la Dieu le fait menteur; car il n'a mort. Il y a un péché qui va à la pas cru au témoignage que Dieu mort; je ne dis pas de prier pour à rendu de son Fils. ce péché-là.

11. Et voici quel eft ce témoigna- 17. Toute iniquité eft péché; ge; c'eft que Dieu nous a donné mais il y a tel péché qui ne va la vie éternelle : & cette vie eft point à la mort.

vie.

dans fon Fils. 18. Nous favons que quiconque 12. Qui a le Fils, a la vie; qui n'a eft né de Dieu ne peche point; point le Fils de Dieu, n'a point la mais celui qui eft né de Dieu se conferve soi-même, et le malin 13. Je vous ai écrit ces chofes, ne le touche point. à vous qui croyez au nom du Fils 19. Nous favons que nous fomde Dieu, afin que vous fachiez mes de Dieu, & que tout le monde que vous avez la vie éternelle,eft plongé dans le mal. & que vous croyiez au nom du 20. Nous favons aussi que le Fils Fils de Dieu. de Dieu eft venu, & il nous a 14. Et c'eft ici la confiance que donné l'intelligence pour connoînous avons en lui, que, si nous tre le vrai Dieu; & nous fommes demandons quelque chofe felon en ce vrai Dieu, par fon Fils fa volonté, il nous exauce. Jéfus-Chrift. C'est lui qui eft le

15. Et si nous favons qu'il nous vrai Dieu, & la vie éternelle. exauce, quelque chofe que nous 21. Mes petits enfans, gardez lui demandions, nous le favons, vous des idoles. Amen!

SECONDE ÉPITRE

DE

SAINT JEAN APOTRE

ARGUMENT.

S. Jean écrit cette lettre à une dame chrétienne, et à l'Eglise qui étoit dans sa maison; il l'exhorte à persévérer dans la vérité et dans la charité, à éviter les faux docteurs, et à n'avoir aucun commerce avec eux.

L'amour de Dieu est de garder ouï dès le commencement, afin ses commandemens. On doit fuir que vous y marchiez. les séducteurs et les méchans. 7. Car plusieurs féducteurs font ancien à la dame élue & à entrés dans le monde, qui ne fes enfans, que j'aime vérita- confeffent point Jéfus-Chrift qui blement; & ce n'eft pas moi feul eft venu en chair. Un tel homme eft qui les aime, mais aussi tous ceux un féducteur & un antechrift. qui ont connu la vérité; 8. Prenez garde à vous, afin 2. Et cela, à caufe de la vérité que nous ne perdions pas le fruit qui demeure en nous, & qui sera de notre travail, mais que nous avec nous éternellement : en recevions une pleine récom

3. La grace, la miféricorde, & penfe. la paix vous foient données avec 9. Quiconque s'écarte de la docla vérité & la charité, de la part trine de Chrift, & n'y perfévère de Dieu le Pere, & de la part du pas, n'a point Dieu Celui qui Seigneur Jéfus-Chrift le Fils du perfévère dans la doctrine de Père! Chrift, a & le Père & le Fils.

:

4. J'ai été fort réjoui de ce que 10. Si quelqu'un vient à vous, j'ai trouvé quelques-uns de tes & n'apporte point cette doctrine enfans qui marchent dans la ne le recevez pas dans votre maivérité, felon le commandement fon, & ne le faluez point. que nous avons reçu du Père. 11. Car celui qui le falue parti5. Et maintenant, madame, je cipe à fes mauvaises œuvres. te prie, non pour te prefcrire un 12. Quoique j'eusse plusieurs commandement, nouveau, mais chofes à vous dire, je n'ai pas celui que nous avons reçu dès le voulu le faire avec le papier & commencement, c'eft que nous l'encre; mais j'espère de vous nous aimions les uns les autres. aller voir, & de vous entretenir 6. Et la charité consiste en ceci, de bouche, afin que notre joie c'ell que nous marchions felon foit parfaite. fes commandemens; & c'eft-là le 13. Les enfans de ta fœur élue commandement que vous avez te faluent. Amen.

TROISIÈME ÉPITRE

DE

SAINT JEAN APOTRE.

ARGUMENT.

Cette lettre s'adresse à un Chrétien nommé Gaius. S. Jean loue le zèle que ce digne serviteur de Dieu avoit pour la vérité, et sa grande charité envers les Fidèles. Il lui recommande quelques personnes qui avoient besoin de secours; il se plaint d'un certain homme nommé Diotrèphe, qui étoit apparemment évéque; et il rend un témoignage avantageux à Démétrius.

La charité de Gaius, l'ambition 9. J'ai écrit à l'Eglise, mais Diode Diotrèphe et le zèle de Dé-trèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit

métrius.

'ancien à Gaïus mon bien-aimé, point.

L

que j'aime dans la vérité. 10. C'eft pourquoi, si je vais chez 2. Mon très-cher, je fouhaite que vous, je le ferai fouvenir de ce tu te portes bien, & que tu fois à qu'il fait, en tenant des difcours tous égards en aussi bon état, que contre nous; & ne fe contentant tu l'es à l'égard de ton ame. pas de cela, non-feulement il ne re3. Car j'ai eu bien de la joie du coit pas lui-même les frères, mais témoignage que nos frères qui il empêche ceux qui voudroient les font arrivés ici ont rendu à ta recevoir, & les chaffe de l'Eglife. fidélité, & à la manière dont tu 11. Mon très-cher, n'imite pas ce marches dans la vérité. qui eft mauvais, mais imite ce qui 4. Je n'ai point de plus grande eft bon. Celui qui fait le bien, est joie, que d'apprendre que mes en-de Dieu; mais celui qui fait le mal fans marchent dans la vérité. n'a point vu Dieu.

5. Mon très-cher, tu agis fidèle- 12. Tous rendent un bon témoiment dans tout ce que tu fais àgnage à Démétrius, & la vérité l'égard des frères, & à l'égard elle-même le lui rend; nous le lui des étrangers, rendons aussi, & vous favez que 6. Qui ont rendu témoignage à notre témoignage eft véritable. ta charité, en préfence de l'Egli- 13. J'avois plusieurs chofes à te fe; tu feras bien de les faire con-dire, mais je ne veux pas le faire duire & assifter dans leur voyage, avec la plume et l'encre; d'une manière digne de Dieu. 14. Car j'espère de te voir bien7. Car ils fe font mis en chemin tôt, et nous parlerons bouche à pour fon nom, fans rien prendre bouche. des Gentils. 15. La paix foit avec toi. Les 8. Nous devons donc recevoir de amis te faluent. Salue les amis telles perfonnes, afin d'aider à chacun en particulier. l'avancement de la vérité.

ÉPITRE CATHOLIQUE

DE

SAINT JUDE APOTRE.

ARGUMENT.

Cette épitre, de même que la seconde de S. Pierre, avec laquelle elle à beaucoup de conformité, a été écrite contre des séducteurs et des profanes, qui s'étoient glissés dans l'Eglise, qui y répandoient des erreurs damnables, et qui avoient des mœurs licencieuses et déréglées. L'apótre S. Jude montre, par divers exemples, que Dieu n'épargnera pas ces gens-là. Il fait le tableau de leur conduite et de leurs sentimens, en disant que c'étoient des hommes charnels, adonnés à l'impureté et à toutes sortes d'infamies; ennemis des puissances et de l'ordre; rebelles, inquiets, superbes vains dans leurs discours, et intéressés. Pour préserver les Fidèles de la séduction de ces profanes, il les fait souvenir des prédictions des apótres, et il les exhorte à se conserver dans l'amour de Dieu, par la foi et par la prière; à se garantir de tout ce qui pourroit les souiller; et à retirer de l'erreur ceux qui y étoient engagés en employant la douceur envers les uns, et une salutaire rigueur envers les autres.

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Exhortation à la constance et à la damnation eft écrite depuis longsincérité de la foi contre les faux tems; gens fans piété, qui chandocteurs. gent la grace de notre Dieu en difJude, ferviteur de Jésus-Chrift, folution, & qui renoncent à Dieu, & frère de Jacques, à ceux qui le feul Dominateur, & à Jéfusfont appelés, qui font fanctifiés Chrift, notre Seigneur.

en Dieu le Père, & confervés par 5. Or je veux vous faire reffouJésus-Chrift: venir d'une chose que vous avez 2. La miféricorde, la paix & la déja apprife; c'est que le Seicharité vous foient multipliées! gneur ayant délivré fon peuple du 3. Mes bien-aimés, comme j'ai pays d'Egypte, détruisit ceux qui fort à cœur de vous écrire tou-ne crurent pas ; chant le falut qui nous eft com- 6. Et qu'il a réfervé dans des mun, je me fens obligé de le faire, liens éternels & dans les ténèbres, pour vous exhorter à combattre pour le jugement du grand jour, pour la foi qui a éte donnée une les anges qui n'ont pas garde leur fois aux Saints. origine, mais qui ont quitté leur 4. Car il s'eft glissé parmi vous propre demeure. eertaines perfonnes, dont la con- 7. Et comme Sodome & Gomor

A a

rhe, aussi bien que les villes voisi-pour exercer le jugement contre nes, qui s'étoient abandonnées tous les hommes, & pour convainaux mêmes impuretés, & à d'abo-cre tous les impies d'entre eux, de minables débordemens, ont été toutes les actions d'impiété qu'ils mifes pour fervir d'exemple, en ont commises, & de toutes les pafouffrant la peine d'un feu eternel: roles injurieufes que les pécheurs 8. Ceux-ci de même étant endor-impies ont proférées contre lui. mis d'un côté, fouillent leur 16. Ce font des gens qui ne font corps: & de l'autre, ils méprifent que murmurer, qui fe plaignent les puiffances & parlent mal des toujours, qui marchent suivant dignités. leurs convoitifes, qui prononcent 9. Toutefois Michel l'archange, des paroles d'orgueil, & qui admilorsqu'il conteftoit avec le diable rent, pour leur profit, les perfontouchant le corps de Moïfe, n'ofa nes qui ont de l'apparence. pas prononcer contre lui une fen- 17. Mais vous, mes bien-aimés, tence de malédiction; mais il dit fouvenez-vous des chofes qui ont seulement : Que le Seigneur te été dites ci-devant par les apôtres reprenne! de notre Seigneur Jésus-Chrift; 10. Mais ceux-ci parlent mal de 18. Qui vous difoient qu'il y autout ce qu'ils ne connoiffent pas; roit au dernier temps des mo& ils fe corrompent en tout ce queurs, qui marcheroient fuivant qu'ils favent naturellement, com-leurs convoitifes impies.

me les bêtes deftituées de raifon. 19. Ce font des hommes qui fe 11. Malheur à eux, parcequ'ils féparent eux-mêmes; ce sont des ont fuivi la voie de Caïn, & que, gens fenfuels, & en qui il n'y a féduits par le gain, comme Ba- rien de fpirituel.

laam, ils fe font abandonnés à tou- 20. Mais vous, mes bien-aimés, tes fortes de déréglemens, & vous élevant vous-mêmes comme qu'imitant la rebellion de Coré, un édifice fur votre très-fainte foi, ils périront comme lui! & priant par le Saint-Esprit,

12. Ce font des taches dans vos 21. Confervez-vous dans l'amour repas de charité, lorfqu'ils man- de Dieu, attendant la miféricorde gent avec vous, fe repaiffant de notre Seigneur Jéfus-Chrift, fans aucune retenue; ce sont des pour obtenir la vie éternelle. nuées fans eau, emportées çà & là 22. Ayez pitié des uns, en ufant par les vents; ce sont des arbres de difcernement;

pourris & fans fruit, deux fois 23. Et fauvez les autres par la morts & déracinés; frayeur, comme les arrachant du

13. Ce sont des vagues furieufes feu; haiffant jufqu'au vêtement de la mer, qui jettent l'écume de qui a été fouillé par la chair. leurs impuretés: ce sont des étoi- 24. Or à celui qui peut vous préles errantes, auxquelles l'obfcuri-ferver de toute chûte, & vous faire té des ténèbres eft réfervée pour paroître fans tache & comblés de l'éternité. joie en fa glorieufe préfence; 14. C'eft d'eux qu'Enoch, le fep- 25. A Dieu, feul fage & notre tième homme depuis Adam, a pro-Sauveur, soit gloire & magnifiphétifé, en difant: cence, force & puiffance, mainte15. Voici, le Seigneur eft venu nant & dans tous les siècles! avec des milliers de fes Saints, Amen!

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