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avaient déjà reçu l'ordre de composer trois escadrons de 450 hommes et 300 chevaux, puis d'emballer les harnachements des hommes à pied et de prendre les dispositions nécessaires pour l'embarquement.

Quelques jours avant la fin de cette année 1803, le colonel Pajol apprit que, par arrêté du Premier Consul, du 11 décembre (19 frimaire an xu), il était nommé membre de la Légion d'honneur. Il faisait partie de la sixième promotion. La première, comprenant les militaires qui avaient reçu des armes d'honneur et qui furent membres de droit, remontait au 24 septembre (1er vendémiaire); la deuxième eut lieu le 2 octobre (9 vendémiaire); la troisième, le 16 octobre (23 vendémiaire); la quatrième, le 12 novembre (20 brumaire); la cinquième, le 26 novembre (4 frimaire), et la sixième, le 11 décembre.

Dans cette dernière promotion, qui fut la plus considérable, se trouvèrent compris :

Les généraux Amey, Andréossy, Baraguey-d'Hilliers, Beaumont de la Boninière, Bellavêne, Belliard, Bertrand, Bontems, Boudet, Canclaux, Caulincourt, Chasseloup-Laubat, Compans, Daumas, Daurier, Delaborde, Delzons, Drouet, d'Erlon, Ducos, Dufour, Duhesme, Duroc, Durutte, Espagne, Fauconnet, Ferey, Ferino, Friant, Fririon, Gassendi, Gazan, Gilly, Gérard dit Vieux, Goullu, Grandjean, Gratien, Grenier, Grouchy, Gudin, Guérin d'Étoquigny, Heudelet, Hullin, Jardon, Junot, Lamarque, Lariboisière, de Lauriston, Lecourbe, Legrand, Lepic, Leval, Lorge, Marchand, Marescot, Milhaud, Miollis, Molitor, Montrichard, Morand, Moreau, Nansouty, Ordener, Osten, Pacthod, Partouneaux, Puthod, Rapp, Reille, Roguet, Savary, Sébastiani, Songis, Souham, Soult, Suchet, etc.;

Les colonels Barrois, Cacate, Cavaignac, Colbert, Darricau, Defrance, Dejean, Doumerc, Dufour, Foy, Lacuée, LatourMaubourg, Lefebvre. Desnoettes, Montbrun, Mouton (comte Lobau), Pajol, Lebrun (duc de Plaisance), Préval, etc.

Les promotions de 1803 constituèrent, en grande partie, les diverses cohortes de la Légion d'honneur. Mais les marques distinctives que devaient porter les membres de cet ordre nouveau ne furent réglées que par le décret du 11 juillet 1804.

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1804

Menées du gouvernement anglais. - Conspiration de Georges Cadoudal.

tement.

Son avor

Organisation défectueuse du camp

Châtiment des conspirateurs.

Marmont en reçoit le commandement.

Obligation de la voie hié

d'Utrecht.

rarchique pour tous les officiers de l'armée. - Grands commandements existants à Réorganisation du camp d'Utrecht.

cette époque.

font partie de la division de cavalerie. à Deventer.

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Pajol et le 6 hussards Le colonel Pajol, commandant d'armes Napoléon proclamé empereur des Français, le 18 mai. Pajol est nommé officier de la légion d'honneur, le 14 juin. L'armée de Marmont installée sous la tente au camp de Zeist. Mesures de police et de discipline. Exercices et manœuvres. - Fête anniversaire de la naissance de Napoléon, au camp de Zeist. Monument élevé par les troupes de Marmont à la gloire de l'Empereur. Distribution solennelle des décorations, par Marmont. Fête pour célébrer le tracé de la pyramide (Marmont-berg). Inscriptions de l'obélisque qui surmonte la pyramide. Le nom du colonel Pajol s'y trouve, sur la quatrième face. Inspection générale du 6 hussards, le 18 octobre. Levée du Le 6 hussards en garnison à Zutphen. - Pajol envoyé en députation au couronnement de l'Empereur. Il reste en congé à Paris, après la cérémonie.— Altercation entre Junot et Pajol, dans un diner.

camp.

Tandis que Bonaparte concentrait ses efforts sur les préparatifs de descente en Angleterre, le gouvernement de ce pays, effrayé des dangers qui le menaçaient, cherchait, par tous les moyens, à susciter des ennemis à la France.

Le continent européen, par crainte du Premier Consul, ne donnant prise à aucune tentative de coalition, le cabinet de Saint-James poussa les émigrés à reparaître dans la lutte.

De nouveaux complots royalistes s'organisèrent à Londres, sous l'inspiration des princes déchus et avec l'appui des ministres anglais. On réussit à y entraîner Pichegru, récemment revenu d'Amérique, et, par lui, on tenta de s'aboucher avec Moreau, qui, depuis quelque temps, ne dissimulait ni son mécontentement ni sa jalousie. Des émissaires s'introduisirent

en France, et parmi eux, Georges Cadoudal, qui devait être le chef d'un complot dirigé contre la vie du Premier Consul.

Dans le courant de janvier 1804, tous les membres actifs de la conspiration, y compris Pichegru, étaient réunis à Paris; mais l'impossibilité de s'entendre entre royalistes et républicains retarda l'exécution. Le complot fut découvert. La police chercha alors les conjurés avec une activité fiévreuse; dans les derniers jours de février, la plupart d'entre eux furent arrêtés, ainsi que Pichegru et Moreau. Georges avait d'abord pu se soustraire aux poursuites. Traqué dans Paris, il fut pris le 9 mars.

Irrité de ces tentatives, Bonaparte fit décréter contre les perturbateurs de l'ordre public des mesures d'exception : Moreau, Pichegru et tous leurs complices furent envoyés devant une juridiction spéciale. Le duc d'Enghien, qui résidait à Ettenheim, près Baden, fut enlevé par un détachement de dragons, amené à Vincennes, jugé par une commission militaire, et passé par armes, le 21 mars, dans les fossés de la citadelle. Ce terrible et triste exemple, qui indigna l'Europe, mit un terme aux conspirations royalistes. Pichegru se suicida, quelque temps après, dans sa prison; Georges Cadoudal porta sa tête sur l'échafaud; Moreau fut banni.

les

La composition du camp d'Utrecht ne changea pas, pendant les mois de janvier et de février: il comprenait toujours la division batave du général Dumonceau, et les deux divisions françaises Boudet et Barbou; le 6° hussards, appartenant encore à cette dernière, occupait Deventer, Zwolle, Arnheim et la Haye. Les troupes de ces trois divisions étaient installées dans des villes voisines d'Utrecht, ou à trois journées de marche tout au plus. L'insuffisance de leur établissement dans plusieurs de ces garnisons amenait beaucoup de maladies. Le Premier Consul prescrivit de changer l'organisation de ce camp, et nomma, pour le commander, le général Marmont (').

(') Viesse de Marmont (Frédéric-Louis), duc de Raguse, naquit le 20 juillet 1774, à Châtillon-sur-Seine. Il sortait d'une famille noble, dont tous les membres avaient porté les armes. Son père servit avec distinction dans le régiment de Hainaut, sous le comte de Saxe. Marmont entra dans l'artillerie, reçut le brevet de sous-lieutenant dans un corps de milice en 1789. Foy et Duroc furent, en même temps que lui, élèves sous

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