moins se préoccuper de cet état d'hostilité permanente et tracassière, ne fût-ce qu'au point de vue du déplorable résultat qu'elle entraîne : celui d'arrêter le développement régulier et fécond de l'un des plus beaux pays du globe. Il est dans cette situation un devoir pour l'Europe, et un devoir que tous les hommes de cœur doivent la pousser à remplir c'est d'user de toute son influence pour paralyser l'effet de ces efforts incessants que la république de l'Ouest dirige contre celle de l'Est; c'est d'empêcher le retour de cette nouvelle occupation, qui serait encore plus odieuse que celle de 1822, et qui, en fait d'annexion, ne serait que celle du captif à son boulet.
Oui, disons-le à la fin de ce volume, telle est la tâche de la politique européenne, si elle a quelque respect du présent, et quelque prévision de l'avenir; et la nation qui l'accomplira en sera un jour largement payée. Déjà l'Angleterre s'en est occupée; les États-Unis s'en occupent en ce moment; et tout porte à croire que si l'Espagne n'était pas à ce point absorbée par sa politique intérieure, elle étendrait une main protectrice sur son ancienne colonie, cette terre qui porte encore les ruines du palais de Colomb.... Mais nous croyons qu'aucune nation
n'est plus que la France à même d'exercer une influence qui serait d'autant plus désirable et plus efficace, qu'elle serait plus directe et plus pacifique. En attendant que s'accomplisse une solution définitive et complète qui donne satisfaction à tous, que la France fasse agir comme un levier sur la politique du Port-au-Prince sa position de créancière bienveillante et longanime. Qu'elle rappelle au nouveau président de la république de l'Ouest, qu'il est le même homme qui, en proclamant la scission du Nord, reconnaissait à chaque partie de l'île le droit de se gouverner comme elle l'entendrait, et ordonnait << que ses concitoyens de l'Est, détenus pour cause politique, fussent immédiatement mis en liberté. »
ment avec ce qui a lieu de nos jours dans l'Orégon, 30.
limites, ib.
Réfutation, ib.·
lier quant à la date des droits légaux de la France, 34. Le premier
gouverneur général, pour le roi, des îles sous le Vent, 37. Les
comtes de Blénac, ib. — Le premier intendant, 39. — L'ancienne orga-
nisation coloniale était la même que celle de la métropole, ib. — Cause
de cette assimilation, 40. — Les îles sous le Vent, ib. — Marche progres-
sive à partir de 1725, 41. - Insurrection de 1768, 42. Situation jus-
qu'en 1790, 43. -La partie espagnole ou l'Audience, 44. — Explication
philosophique de ce mot, ib. Organisation de la colonie espagnole.
-Relations avec la partie française, 46. — Situation en 1730, 47.
Population, 48. — Répartition de cette population, et recherches, à ce
sujet, sur la législation servile des Espagnols, ib. Tendances libé-
rales unies à une grande énergie de répression, 49. De l'esclavage dans la colonie espagnole, 52. Les différentes classes y sont rappro- chées, 53. Recherches sur la situation économique de la colonie espagnole, ib. La division du livre indiquée quant à la partie espa- gnole, 55.
SITUATION ÉCONOMIQUE DE LA PARTIE FRANÇAISE DE SAINT-DOMINGUE
Des engagés, 82. — Législation
La fusion des races y était écrite, 104.
qui les régit, 83. — Sage pensée qui préside aux engagements des blanes,
en présence de l'esclavage encore mal assis des noirs, 85. - Recherches
sur l'origine de l'esclavage africain dans les Indes occidentales, 87.
Documents divers à ce sujet, 89. Actes constitutifs de la traite, go.
Abolition et actes répressifs, 92. — Législation servile des colonies fran-
çaises, 92.
- Pensée qui préside à la rédaction de l'édit de mars 1685,
appelé Code Noir, 97. Haute portée et caractère éminemment libéral
de ce corps de droit, œuvre de Colbert, 98. — Citation de ses princi-
paux articles, 99. -
La législa-
tion ultérieure vient arrêter ses effets, 105. Elle réprime la manumis-
sion, 106. La France fait du préjugé de la couleur un moyen de
gouvernement, rog. · - De l'action réciproque des mœurs sur les lois, et
des lois sur les mœurs, ib. La pensée de Colbert toujours mécon-
nue, 110.- - Recherches sur le chiffre de la population esclave dans les
colonies françaises au XVIIe siècle, 111. -Chiffre de cette population à
Saint-Domingue, 113. — Effets de la traite sur la moralité des popula-
tions esclaves, 114.
La colonie envoie spontanément des députés aux états généraux,
De la représentation directe des colonies dans la métropole, 119. - Dé-
tails sur cette représentation depuis 1789 jusqu'à l'an VIII, ib. Ma-
nière intelligente dont les colonies savaient alors composer leur repré-
sentation, 122.- Scission dans la population blanche, 124. - Formation
d'une assemblée coloniale, ib. Premiers mouvements des noirs en
juillet 1791, 125. — Les assemblées paroissiales proclament l'égalité po-
litique des hommes de couleur, 127. Lutte et dispersion de l'assem-
blée coloniale, 129. - L'insurrection est complète, ib..
prits à cet égard, 151. — Intervention de Joséphine, 152.
situation d'esprit de Toussaint, dont les généraux se préparent à rece-
voir pacifiquement Leclerc, 158. Commencement des hostilités, ib. ·
Incendies et massacres, 159. — Conquête et pacification opérée en trois
mois, 162. - Invasion de la fièvre jaune, 163. — Elle fait éclater une
nouvelle insurrection, ib. — Arrestation de Toussaint-Louverture, 164.
Mort de Leclerc, 167. Rochambeau, ib. — Derniers désastres, 169.
Les débris de l'armée française tombent au pouvoir des Anglais, 170.
- Mort de Toussaint-Louverture, ib. Un mot sur ce noir célèbre, 171.
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