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PROCLAMATION faue dans la ville de Londres, pour l'avènement de S. M. Guillaume I, le 27 juin 1830.

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Attendu qu'il a plu au Dieu toutpuissant d'appeler à sa merci notre défunt seigneur et roi Georges IV, par le décès duquel la couronne impériale du royaume-uni de la Grande-Bretagne et de l'Irlande est dévolue uniquement et légalement au haut et puissant prince Guillaume, due de Clarence : nous, lords spirituels et temporels du royaume, ici assistés des membres du conseil privé de S. M. et d'une foule de personnages de distinction, ainsi que du lord maire, des aldermen et citoyens de Londres, publions et proclamons ici d'une cominune voix et de cœur et de bouche, que le haut et puissant prince Guillaume, duc de Clarence, est, par la mort de son souverain, devenu notre seul légitime seigneur lige Guillaume IV, par la grâce de Dieu, roi de la Grande-Bretagne et d'Irlande, protecteur de la foi, auquel nous reconnaissons devoir fidélité et obeissance, et affection humble et cordiale, priant Dieu, par qui règnent les rois, de bénir Guillaume IV et de le faire réguer sur nous longues et heureuses années. Douné, etc.

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DIEU SAUVE LE ROI. »

MESSAGE de S. M. B. porté aux deux Chambres du Parlement le 29 juin.

« Guillaume R.

« Le roi est persuadé que la Chambre sent toute l'étendue de la perte que S. M. et le pays viennent de faire par la mort du frère de S. M. le feu roi, et que la Chambre partage avec S. M. la profonde affliction dans laquelle elle a été plongée par ce triste événement.

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Le roi, prenant en sérieuse considération l'époque avancée de la session et l'état des affaires publiques, ne croit pas devoir soumettre au Parlement des matières nouvelles, dont l'ajournement, devenu nécessaire plus tard, tournerait alors au détriment du service public.

«S. M. s'en est référée aux dispositions de la loi qui veulent que le Parlement soit dissous très peu de temps après la fin d'un règne, et S. M., pensant qu'il conviendra tout-à-fait à Pintérêt général du pays de convoquer dans le plus bref délai possible un nouveau Parlement,

recommande à la Chambre de faire les dispositions temporaires que peut récla mer le service public, dans l'intervalle qui peut s'écouler entre la clôture de la présente session et la réunion d'un autre Parlement.

DISCOURS du roi Guillaume I, à la clôture du Parlement britannique, le 23 juillet 1830.

<< Milords et messieurs,

« En me trouvant tei avec vous pour la première fois, je désire vous renou veler en personne mes sincères remercimens pour les assurances de sympathie véritable et d'attachement affectionné que vous m'avez données à l'occasion de la mort de mon frère, et de mon avènement au trône de mes ancêtres.

«Je monte sur ce trône avec un sentiment profond des devoirs sacrés qui me sont imposés, avec une ferme confiance dans l'affection de mes fidèles sujets, dans l'appui et la coopération du Parlement, et en adressant au ToutPuissant d'humbles et ferventes prières pour qu'il daigne favoriser mes efforts pour rendre heureux un peuple libre et fidèle.

«C'est avec la plus grande satisfaction que je me trouve en état de pouvoir vous féliciter de la tranquillité générale de l'Europe. Mes efforts tendront constamment à maintenir cette tranquillité, et les assurances que j'ai reçues de mes alliés et de toutes les puissances étrangères respirent le même esprit.

« J'ai la confiance que la bonne harmonie qui règne sur des sujets d'un intérêt commun, et l'importance que chaque Etat doit attacher à conserver la paix du monde, seront une garantie de l'arrangement satisfaisant des affaires qui restent encore à décider.

« Messieurs de la Chambre
des Communes,

«Je vous remercie des subsides que vous m'avez accordés et d'avoir pourvu à différentes branches de service publie pendant la convocation d'un nouveau Parlement. Je vous félicite cordialement de la diminution qui a eu lieu dans les dépenses du pays, de la réduction du fardeau de la dette publique, et du soulagement que vous avez donné à mon peuple en abolissant quelques-uns des

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impôts qui jusqu'ici avaient le plus pesé sur lui.

« Vous pouvez compter sur mon administration prudente et économe des subsides que vous avez placés à ma disposition, et sur ma bonne volonté de concourir à toutes les diminutions des charges publiques qu'on pourra effectuer, en ayant égard à la dignité de la couronne, à la conservation de la foi nationale et des intérêts permanens du pays.

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Milords et messieurs,

Je ne puis clore cette session et prendre congé du Parlement actuel sans exprimer mes remercimens sincères du zèle que vous avez témoigné dans tant d'occasions pour le bien-être de mon peuple.

« Vous avez sagement profité de l'heureuse coïncidence de la paix générale et de la tranquillité intérieure, pour revoir avec calme plusieurs des lois et des établissemens judiciaires du pays, et vous avez opéré des réformes prudentes et considérées comme compatibles avec l'esprit de nos vénérables institutions, et de nature à faciliter et à rendre plus prompte l'administration de la justice.

Vous avez aboli les incapacités civiles qui affectaient des classes nombreuses et importantes de mon peuple.

« Tout en déclarant dans cette occasion solennelle que mon intention fixe est de maintenir de tout mon pouvoir la religion protestante réformée, établie par la loi, permettez-moi en même temps d'exprimer ma ferme espérance de voir oublier les animosités qui ont prévalu par suite de distinctions religieuses, et que la décision du Parlement à l'égard de ces distinctions ayant été prononcée irrévocablement, mes fidèles sajets s'uniront avec moi pour avancer le grand but de la législature, et fortifier cet esprit de concorde domestique et de paix qui constitue la plus sûre base de notre force nationale et de notre bonheur. »

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Depuis la dissolution du dernier Parlement, des événemens d'un intéret profond et d'une haute importance se sont passés sur le continent.

La brauche aînée de la maison de Bourbon ne règne plus en France, et le duc d'Orléans a été appelé au trône sous le titre de Roi des Français,

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Ayant reçu du nouveau souverain l'assurance de son désir sincère d'entretenir la bonne intelligence et de maintenir inviolables tous les engagemens subsistans avec ce pays, je n'ai point hésité à continuer mes relations diplomatiques et amicales avec la cour de France.

« J'ai appris avec un profond regret la situation des affaires des Pays-Bas. Je déplore que l'administration éclairée du roi n'ait pu préserver ses domaines de la révolte, et que la sage et prudente mesure d'avoir soumis les vœux et les griefs de son peuple aux délibérations d'une assemblée extraordinaire des états-généraux n'ait pu produire de résultat satisfaisant,

« Je m'efforce, de concert avec mes alliés, d'aviser à tous les moyens compatibles avec le bien-être des Pays-Bas et la sécurité future des autres Etats, pour ramener le calme dans ce pays.

Des apparences de tumulte et de désordre ont produit du malaise dans les différentes parties de l'Europe; mais les assurances d'une disposition amicale que je continue à recevoir de toutes les puissances étrangères, justifient l'espoir que j'ai de garantir à mon peuple les bienfaits de la paix.

« Convaincu de la nécessité de respecter la foi des engagemens nationaux, je suis persuadé que ma détermination de maintenir, avec mes alliés, les traités généraux en vertu desquels le système politique de l'Europe a été établi, offrira la meilleure garantie pour le repos

du monde.

« Je n'ai pas encore accrédité mon ambassadeur à la cour de Lisbonne; mais le gouvernement portugais ayant résolu d'accomplir un grand acte de justice et d'humanité en accordant une amnistie générale, je pense que le temps. arrivera bientôt où les intérêts de mes sujets réclameront le renouvellement des relations qui ont si long-temps existé entre les deux pays.

La profonde sollicitude que j'éprouve pour le bien-être de mon peaple, me porte à recommander à votre

inmédiate considération les mesures à prendre pour assurer l'exercice de l'autorité royale, pour le cas où il plairait au Dieu tout-puissant de terminer ma vie avant que mon successcur ait atteint l'âge de majorité.

« Je serai disposé à vous prêter mon concours pour l'adoption des mesures les plus propres à maintenir inviolablement la stabilité et la dignité de la couronne, et à fortifier par-là les garanties par lesquelles les libertés civiles et religieuses de mon peuple sont assurées.

« Messieurs de la Chambre des Communes,

« J'ai ordonné que la portion dụ budget de la présente année à laquelle le dernier Parlement n'a pas entièrement pourvu, fût soumise à vos délibérations. Le budget de l'année prochaine sera établi avec cette stricte économie que je suis déterminé à introduire dans chaque branche du service public.

« Le revenu de la liste civile est expiré par le décès de mon frère, le feu roi.

« Je mets sans réserve à votre disposition mon intérêt dans les revenus héréditaires, dans les fonds qui proviennent des droits de la couronne ou de l'amirauté, dans les taxes des Indes occiden-tales, ou tout autre revenu éventuel, soit dans mes possessions étrangères, soit dans le royaume-uni.

«En vous abandonnant mes intérêts sur les revenus qui appartenaient jusque aujourd'hui à la couronne, je me réjouis de trouver l'occasion de vous fémoigner mon entière confiance dans votre fidélité et votre attachement, et l'espérance que j'ai que vous veillerez soigneusement au service matériel de l'Etat, ainsi qu'à l'honneur et à la diguité de ma couronne.

«Milords et messieurs,

«Je regrette profondément que, dans quelques districts du pays, les propriétés de mes sujets aient été compromises par des complots pour la destruction des machines, et que des pertes graves aient été le résultat des entreprises incendiaires de quelques malfaiteurs.

«

Je ne puis songer sans chagrin et sans indignation aux efforts qu'on fait pour provoquer chez mon peuple le germe du mécontentement et de la désaffection, et pour troubler la concorde qui est si nécessaire à la force d'un pays et à la prospérité générale.

« Je suis résolu à me servir de tout mon pouvoir et de tous les moyens que la loi et la constitution ont mis à ma disposition pour châtier les rebelles et pour réprimer les désordres et les excès.

« Au milieu de toutes les difficultés de la conjoncture présente, je songe avec une haute satisfaction à la loyauté et à l'attachement affectionné de la grande masse de mon peuple.

<< J'ai l'espoir qu'il sait apprécier l'immense avantage de cette heureuse forme de gouvernement sous lequel, grâce à la divine Providence, ce pays a joni depuis une longue série d'années d'une plus grande somme de paix, de prospérité commerciale, de vraie liberté, et de tout ce qui constitue le bonheur social, qu'aucun autre pays de la terre.

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Conserver ces bienfaits à mon peɛple et les transmettre à la postérité a toujours été le grand objet de ma vie, et ces devoirs sacrés qui me sont imposés, je les remplis avec satisfaction, encou ragé par la ferme confiance dans la sagesse de mon Parlement et l'appui sincère de mes fidèles et loyaux sujets. »

AMÉRIQUE.-ÉTATS-UNIS.

MESSAGE envoyé par le président des ÉtatsUnis d'Amérique, aux deux Chambres du congrès des Etats-Unis dans leur séance d'ouverture de la session du 7 décembre 1830.

«Concitoyens du sénat et de la Chambre des représentans,

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Le plaisir que j'éprouve à vous adres ser des félicitations, à l'occasion de la reprise de vos travaux constitutionnels, est encore augmenté par la satisfaction que l'état actuel de notre chère patrie inspire à si juste titre. L'auteur de tout bien nous a donné dans le cours de cette année, la santé, la paix, l'abondance et de nombreux motifs de joie dans les prodigieux succès qui suivent le déve loppement progressif de nos institutions libres.

« Avec une population dont l'accroissement est sans parallèle, dont le carac tère réunit l'audace des entreprises avec la sagesse des combinaisons; nous voyons dans tous les États de notre heureuse patrie une constante amélioration des moyens de communication sociale, produire les plus salutaires effets sur le gé

nie et les lois de cette vaste république.

«S'il a paru quelque altération dans cet aspect général d'harmonie, il ne faut l'attribuer qu'aux inévitables différences d'intérêts qui entrent dans la composition d'un Tout aussi vaste, et non pas au défaut d'attachement à l'Union; ces intérêts d'ailleurs seryent en défensive par leur collision même à fomenter l'esprit de conciliation et de patriotisme si essentiel au maintien de cette Union, dont la destinée, je l'espère bien ardemment, est impérissable.

« Au milieu de ces prospérités, nous venons d'être témoins de grands changemens dans le sort des autres nations, changemens dont les conséquences peuvent exiger de nous, au plus haut degré, la vigilance, la sagesse et l'union dans nos conseils, en même temps que mettre à l'épreuve toute la modération et le patriotisme de notre population.

«

Les importantes modifications que le peuple français a effectuées dans son gouvernement avec tant de courage et de sagesse sont un heureux présage de sa conduite future; elles ont naturellement excité dans notre nation cette sympathie, cette spontanéité universelle d'applaudissemens auxquels vous avez vous même participé. En vous félicitant, mes chers concitoyens, sur un événement si favorable aux plus chers intérêts du genre humain, je ne fais que répondre à la voix de mon pays sans violer en quoi que ce soit la salutaire maxime de l'illustre Washington qui prescrit de s'abstenir de toute intervention dans les affaires des autres nations. Un peuple qui exerce le droit illimité de se gouverner lui-même, devant à ce beau droit le bonheur dont il jouit, un peuple qui peut être fier de ses institutions libres et défier tout examen ou toute comparaison sur leurs effets, sur les fruits qu'elles produisent, sur la modération, l'intelligence et l'énergie de son administration, un tel peuple ne devait voir qu'avec la plus vive sympathie une lutte pour les principes sacrés de la liberté, soutenus dans un esprit digne en tout point d'une si belle cause et couronné par une héroïque modération qui a désarmé la révolution de ses terreurs. Malgré les assurances d'un homme ( le général Lafayette) pour qui nous avons le plus sincère attachement et la plus juste admiration, malgré ces assurances données au monde entier du haut caractère du roi actuel des Français, caractère qui,

soutenu jusqu'au bout, lui assurera le beau surnom de roi-citoyen; ce n'est pas du succès de ce prince, mais du triomphe du grand principe qui l'a porté au trône, c'est-à-dire, l'autorité souveraine de la volonté publique, que le peuple américain se réjouit.

« Je suis heureux de pouvoir vous dire que les espérances que je vous exposais à l'époque de la dernière communication que je vous ai faite, au sujet de nos affaires étrangères, ont été complétement réalisées en plusieurs occasions partieulières.

« Un arrangement a été conclu avec la Grande-Bretagne relativement au commerce entre les États-Unis et celui de l'Angleterre dans les colonies de l'Amérique du Nord et de l'Inde occidentale. Cet arrangement a résolu d'une manière favorable aux deux parties une question qui, pendant plusieurs années, a donné des sujets de litige, et n'a pas occasioné moins de six négociations.

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Le droit abstrait de la Grande-Bretagne au monopole du commerce avec ses colonies, et de nous exclure de la participation que nous pourrions y prendre, n'a jamais été nié par les Etats-Unis. Mais nous avons prétendu, et avec raison, que si, en quelque temps que ce soit, la Grande-Bretagne désire se procurer des productions de ce pays comme nécessaires à ses colonies, elles doivent être reçues sur le pied d'une juste réciprocité; et, de plus, que ce serait faire une distinction non amicale que d'ouvrir ses ports coloniaux aux vaisseaux des autres nations, et de les fermer à ceux des États-Unis.

« Avant 1794, une portion de nos productions était admise dans les îles coloniales de la Grande - Bretagne par des concessions particulières qui étaient renouvelées d'année en année pour le transport de ces productions. Cependant, nos vaisseaux ne pouvaient s'engager à le faire eux-mêmes, car c'était un privilége réservé à la marine anglaise de transporter nos produits dans les îles et de nous rapporter les leurs en retour. Les productions de Terre-Neuve et de ses possessions continentales, ainsi que nos vaisseaux étaient exclus de ce service, excepté dans certaines occasions pressantes où ils étaient admis dans les ports d'Angleterre.

«Par le traité de 1794, l'Angleterre offrit de nous accorder, pour un temps limité, le droit de transporter dans ses

possessions des Indes occidentales, jusqu'a conenrrence de soixante tonneaux,, et sur le même pied que les vaisseaux anglais, les productions des États-Unis que les vaisseaux anglais peuvent transporter de là ici. Mais ce privilége s'est trouvé mêlé avec des conditions qui l'ont fait rejeter par le sénat. D'où il suit qu'à leur retour, les vaisseaux américains ne pouvaient relâcher qu'aux États-Unis seulement, et de plus, que pendant la durée de ce privilége, il leur était interdit de transporter de la mélasse, du sucre, du café, du cacao et du coton, soit de ces iles ou des États-Unis, dans les autres parties du monde. La GrandeBretagne consentit à effacer cet article du traité. Depuis, différens essais pour concilier les intérêts du commerce, les divergences de la législation entre les deux pays, ayant échoué, le traité avait été suspendu et chacun s'en était tenu aux anciens termes de sa législation. De toutes les difficultés qui, dans ces dernières années, divisaient les deux gouvernemens, voici les principales.

Outre une restriction d'après laquelle toute importation dans les colonies anglaises par navires américains devait se borner à nos produits expédiés de nos ports. (restriction contre laquelle nous ne paraissons pas avoir jamais reclamé), l'objet capital de la part du gouverne ment britannique était de nous empêcher de devenir les courtiers de ses colonies de l'Inde occidentale en portant leurs denrées dans d'autres pays que le notre. Il a été demandé de la part des ÉtatsUnis, 1o que cet objet fût reglé par des stipulations qui modifiaient la différence de législation entre les parties; 2o que nos deurées importées dans les colonies en question ne fussent pas soumises à payer des droits plus élevés que les productions de la métropole ou des autres colonies, et 3° que nos bâtimens participassent au commerce de circulation entre les États-Unis et les différentes parties de la domination britannique.

« Le premier point, après avoir été long-temps et opiniâtrément disputé par la Grande-Bretagne, fut enfin cédé par acte du Parlement du mois de juillet 1825. Tout bâtiment admis au commerce des colonies pent y charger les marchandises dont l'exportation était .permise aux vaisseaux anglais et les condaire dans toutes les contrées, autres que la Grande-Bretagne et ses dépendances. Et de notre part, les deux autres

points réclamés furent explicitement abandonnés dans les négociations qui précédèrent celle dont le résultat nous est maintenant annoncé.

« Cet arrangement assure aux ÉtatsUnis tous les avantages qu'ils demandaient, et sur lesquels l'état des négociations nous permettait d'insister. Notre commerce sera désormais décidément plus favorable qu'il ne l'a été jusqu'ici. Il jouira ainsi que notre navigation, dans les ports des colonies anglaises, de tous les priviléges accordés aux autres na

tions.

«Que la prospérité de notre pays, en ce qui dépend de ce commerce, soit grandement favorisée par le nouvel ar rangement, cela ne peut être la matière d'un doute... Outre les avantages de communications avouées et directes, il aura dans son exécution des conséquences d'une plus haute valeur. Les communications entretenues dans l'interdit réciproque, malgré les dépensés et les inconvéniens qui en résultaient, anraient été intolérables, ou pour mieux dire impossibles, si elles n'avaient été facilitées par des dispositions mutuelles à éluder l'interdiction dans le mode adopté depuis la décharge des cargai sons dans un port neutre. Mais, ces moyens répugnent à la dignité des nations qui ont tant de raisons, non-seulement d'entretenir des sentimens d'amitié mutuelle, mais même de cultiver soigneusement toutes les relations qui peuvent porter leurs citoyens ou svjets respectifs à une émulation directe, ouverte et honorable, et les préserver de l'infinence facheuse des circonstances qui peuvent altérer la franchise et la loyauté du commerce.

Lorsqu'à la fin de la dernière session le gouvernement demanda votre intervention à ce sujet, il a fait mettre sous vos yeux copie des instructions données à M. Lane, et des notes échangées entre lui et le gouvernement britannique. Quoiqu'il n'y ait rien dans les actes des deux gouvernemens qui exige rigoureusement le secret, il a été jugé plus conve nable, dans l'état actuel des négociations, d'en faire l'objet d'une communication confidentielle. Néanmoins, dès qu'on aura reçu de la Grande-Bretagne la certitude de l'exécution complète des conventions arrêtées, le tout vous sera sonmis, et l'on verra combien étaient mal fondées les craintes soulevées par une des clauses d'un acte passé dans la der

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