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ESQUISSE

D'UNE

POLITIQUE CHRÉTIENNE

«Monsieur l'abbé,

8 mai 1869.

« Je vous remercie bien sincèrement de l'envoi de votre Esquisse de politique chrétienne. Les occupations incessantes de mon saint ministère ne me laissent pas beaucoup de loisir pour la lecture; j'ai pu lire cependant quelques chapitres de votre livre dont je suis complètement satisfait. J'y ai rencontré des pages vraiment remarquables par l'élévation des idées et la profondeur de la doctrine. Je me promets bien d'achever cette étude dans les moments de liberté dont je pourrai disposer.

« On a peu imprimé de notre temps de livres aussi sérieux et aussi solides. Continuez votre œuvre, monsieur l'abbé, elle contribuera à répandre la lumière sur une science dans laquelle les sophistes, depuis 89. ont jeté la plus grande confusion. Il est certain que tout système de politique qui ne sera pas fondé sur les principes de l'Evangile ne pourra que rendre les nations malheureuses, et ramènera parmi nous les misères et les désordres des anciennes sociétés païennes. a Agréez, etc.

«t J. HIPP., Archevêque de Tours. »

Bourges, 31 mars 18€9

« Le premier volume de votre Esquisse d'une Politique chrétienne contient de beaux aperçus. La nature, les éléments constitutifs de la société, le lien social qui devrait unir tous les membres de la grande société, tout cela est exposé avec une largeur de vues et un esprit chrétien qui dénotent tout ensemble le philosophe habitué aux spéculations élevées et le prêtre qui ramène tout à Dieu. Vous connaissez admirablement votre Bossuet sa Politique sacrée vous a plus d'une fois inspiré, mais les philosophes anciens les Pères de l'Église, et en particulier saint Augustin, ne vous sont pas moins connus; et, tout en profitant des trésors recueillis dans le passé, vous avez su donner à votre œuvre un cachet propre, qui est bien de vous et qui vous méritera de tous ceux qui vous liront de sincères félicitations. « C. A, Archevêque de Bourges.

« Monsieur l'abbé,

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La Pule, en cours de visite, 30 avril 1809.

« Si la politique est la science sur laquelle il soit le plus difficile et le plus dangereux d'écrire de nos jours, comme vous le dites, c'est aussi celle sur. laquelle il y a le plus d'opportunité et le plus de mérite à dire le mot vrai et le mot propre à l'heure où la plus lamentable confusion s'est emparée des esprits.

« Je vous félicite donc d'avoir abordé de front le grand sujet de la poitique chrétienne; et, autant que j'en ai pu juger par une lecture trop ncomplète, votre livre sera un de ceux qui jetteront de la lumière sur une question devenue, au premier chef, la question de l'heure actuelle.

« Dès que mes courses et mes occupations me rendront un moment de iberté, je serai heureux de reprendre votre livre, monsieur l'abbé; mais 'avais trop tardé déjà à vous exprimer avec mes félicitations et mes re. merciments, l'assurance de mon sincère et religieux dévouement.

« † L. E., Évêque de Poitiers. »

271.

ABBEVILLE.

IMPRIMERIE BRIEZ, C. PAILLART ET RETAUX


D'UNE

POLITIQUE CHRÉTIENNE

PAR

M. L'ABBÉ R*** DE M***

ANCIEN PROFESSEUR DE THÉOLOGIE ET DE DROIT CANON

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D'UNE

POLITIQUE CHRÉTIENNE

LIVRE IV

DE LA SOCIÉTÉ ÉTERNELLE ET INCRÉÉE

OU DE LA TRÈS-SAINTE-TRINITÉ

CHAPITRE I

Objet de ce quatrième livre

Jusqu'ici nous avons parlé le langage des hommes ; il nous faut maintenant parler, non le langage des anges, ce ne serait pas encore assez, mais le langage même de Dieu; il nous faut répéter des paroles que les trois divines personnes de la sainte Trinité s'adressent l'une à l'autre, prononcer les noms divins qu'elles se donnent, raconter l'origine, exposer l'ordre et la hiérarchie de ces augustes personnes.

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