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ties intérieures, foit A. B. le vuide qui reçoit l'écuelle du bain H. I. le tuyau C. F. plein de charbon qui répond au-dessous ( 1 ) & un peu à côté de l'ouverture A. B. G. forme un canal qui fe termine au vuide du fourneau : A. G. F. eft un autre canal, par lequel l'air entre fous une grille pofée au-deffous des deux vafes, ou du vuide A. B. G. les charbons tombant fur cette grille, y reftent tant qu'ils font allumés, & la cendre paffe à travers: on la retire l'ouverture F. avec un morceau de fer ou une cuillier. L'inftrument préparé en cette forte, on met le feu par l'ouverture A. B. au charbon qui eft tombé fur la grille, & on le laiffe allumer par le moyen de l'air qui le canal ouvert en F. entrant par & ne trouvant plus d'iffue, tâchera de fortir par le trou G. &

par

(1) Figure d'en haut.

entretiendra le charbon plus ou moins allumé, felon qu'on donnera plus ou moins d'iffue à l'air par l'ouverture G. Les charbons qui feront les premiers tombés du tuyau C. D. étant confumés, les autres viendront à la place, & fucceffivement le feu demeurera égal, tant qu'il y aura du charbon dans le tuyau C. D. qui doit toujours être bien fermé en C. autrement tout le charbon s'allumeroit à la fois. Les chofes ainfi difpofées, le feu fe pourra augmenter ou diminuer à la volonté, fe réglant par le moyen des trous F. & G. qui, s'ils font parfaitement bouchés, & qu'ils ne laiffent point de paffage à l'air, éteindront le feu. Cette manière eft excellente pour avoir toujours le même degré de chaleur, avec laquelle on fait une parfaite digeftion dans le vafe déjà échauffé, fans être obligé d'être continuellement présent pour entrete

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nir le feu, & faire bouillir la matière qu'on fait digérer.

On peut cuire de la même manière les huiles & les efprits de térébenthine, la poix grecque, la réfine de pin, l'huile de lin; on réuffira auffi à compofer tous les Vernis oléagieux par le même

moyen.

CHAPITRE XXII

Diverfes compofitions de couleurs, plufieurs defquelles fervent d'embelliffement au vernis

S. I.

Manière de faire un vernis, fur lequel on écrive avec une aiguille de laiton.

N apporte d'Allemagne en Italie, des petits livres compofés de feuilles couvertes d'un certain bitume ou Vernis, fur le quel on peut écrire avec une aiguille de laiton, puis avec un lin

ge mouillé on peut effacer l'écriture pour y écrire de nouveau : ces fortes de chofes fe nomment ordinairement livres de mémoire; la façon de les faire eft enfeignée dans les fecrets d'Alexis Piemontois (1) liv. 5. page 54. en la manière fuivante.

Prenez du plâtre paffé par un incorporez le

támis très fin

avec de la colle d'Allemagne ou autre chose de semblable, & couvrez-en la planche, le papier ou la toile; cela étant fec, ratiffez pour le bien unir, & recouvrez de plâtre comme la première fois: cette feconde couche étant féche, on en donnera une de cérufe bien broyée avec de l'huile de lin cuite, mais il faut donner la couche légère, & la bien unir avec le doigt, puis la laiffer fécher à l'ombre cinq ou fix jours; prenez enfuite un linge mouillé,

(1) Page 80 de l'Edit. citée ci-deffus.

avec lequel vous polirez la furface; vous y pourrez écrire au bout de vingt jours ou environ avec une aiguille de laiton, dont la pointe ne foit point aiguë, mais arrondie.

S. II. Compofition d'une couleur rouge femblable au Cinabre.

'Eft le même Alexis (1) pa

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fant: prenez une once de bréfil coupez-le en petits morceaux, broyez enfuite un quart d'once de cérufe & autant d'alun, melez le tout, & mettez-y de l'urine jufques à ce qu'elle furnage: laiffez le tout trois ou quatre jours, remuant le vaiffeau plufieurs fois le jour, puis filtrez par un linge dans un vafe de terre non vernis, & (2) l'ayant couvert

(1) Pag. 89. de l'Edition précédente. (2) L'ayant couvert (il faut que ce foir une faute) car Alexis page 81. ne dit point qu'il faille qu'il le foir, d'autant

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