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Son origine étimologique signifie proche d'un champ, du mot celtique Kampf, qui signifie combat, et du mot En, qui veut dire proche, contre.

Ce village appartenoit à la fin du huitième et au commencement du neuvième siècles à SaintEvrard, comte de Frioul, fondateur de l'abbaye de Cisoing; il le donna par son testament à Adelard, son troisième fils, en ées termes :

» Tertius Adelardus volumus » ut habeat corlem nostram in » Cisonio et Camphinium, cum » omnibus quæ ibi pertinent »> ; l'on croit que ce dernier le donna à ladite abbaye, où il est enterré avec sa mère.

Cette damé, du consentement de son fils Rodulphe, donna à ladite abbaye, par acte du deux avril 870, un manoir y situé et 10 bonniers de terres situés à Gruson, pour la fourniture du luminaire de son tombeau et de celui de sa fille Ingeltrude, qu'elle avoit fait placer dans une chapelle de l'église abbatiale de Cisoing.

Gérard, évêque de Tournay, par ses lettres de l'an 1184, et le Pape Eugène III, par bulle de l'an 1179, confirmèrent à l'abbaye de Cisoing la propriété de l'église (autel) et la totalité de la dîme et des hostes de Camphain; la dîme s'y levoit à la onzième gerbe.

L'on voit d'un concordat daté

du mois de mai 1 266, entre l'abbé et les religieux de l'abbaye de Cisoing, que celui d'entr'eux qui desserviroit la cure de Cisoing, tireroit une partie de ses vivres de l'abbaye qui lui fournissoit aussi ses vêtemens.

Par des lettres du mois de janvier 1284, Hellin, sire de Cisoing, consentit que Henri, bourgeois de Tournay, et Marie, sa femme, donnassent à l'église paroissiale de Saint-Quentin audit Tournay, 6 bonniers et demi de terres moins 40 verges, situés à Camphain, relevant dudit sire de Cisoing, chargés de 4 sols parisis de cens annuel et perpétuel par chaque bonnier; partie de terres que ledit Henri et sa femme

avoient acquise de Jean Hainaut de Camphain, homme lige dudit sire de Cisoing, dont 2 bonniers et demi situés à l'Epinette-le-Moine, 1 bonnier et demi situés à la Montagne, finalement 2 bonniers et demi moins 40 verges situés en la Fosse-Vielle-Femme et Goesart; ladite terre estimée valoir et donner un revenu annuel de 20 livres Tournois (faisant 359 livres Tournois de nos jours), pour la dotation et fondation d'une chapelle dans ladite église paroissiale de St.Quentin, dont le chapelain seroit à la nomination dudit Tournésien Henri, fondateur, et à charge que cette partie de terres paieroit audit seigneur de Cisoing, et à ses successeurs, 1 denier pari

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sis de cens perpétuel à la Noël: au moyen de cette redevance et reconnoissance, ledit Hellin, seigneur de Cisoing, affranchit cette partie de terres à toujours d'ost, chevauchie, hierbanc, corvée, service (1) et autres choses, et reporta celte terre entre les mains de Guy, comte de Flandre, son suzerain, qui la remit de suite entre les mains de ladite chapellenie de Saint - Quentin audit Tournay.

La même année, ledit Guy, comte de Flandre, confirma la vente faite par Wautier d'Antoing, chevalier, sire de Boulogne, à l'église cathédrale de Notre-Dame à Tournay, de 17 bonniers 600 verges de terres qui

lui

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