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1478 à Guillaume de Thouars, son échanson, par un arrêt du grand conseil de Malines du 18 mars 1622, par une enquête turbiaire faite sur les lieux en 1771, et finalement parce que les alleux, s'il y en avoit eu à Mortagne, séparés du fief de ce

nom,

avoient été succédés sur le marquis de Montboisier, père; la cour d'appel, séant à Bruxelles, deuxième section, adoptant les motifs du comte de Maldeghem, renvoya le comte Jean-Louis de Berlo, demeurant à Liége, de ses demandes et conclusions, et le condamna aux dépens, par arrêt du

1809.

Mortagne est en partie marécageux et inondé tant par sa po

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sition basse que par la jonction des fleuves de l'Escaut et de la rivière de Scarpe, et attenant à la vallée de la Starpe.

>> On désigne sous le nom de » Vallée de la Scarpe, ( dit M. » le préfet, Dieudonné, dans sa

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statistique du département du » Nord), l'étendue que parcourt » cette rivière sur une longueur » de 4myr. 8000m, entre Douay et »Mortagne. La largeur de cette »*vallée varie à l'infini; elle est »bornée par des terrains qui » s'élèvent d'une manière pou

sensible. Sa direction princi» pale est du sud-ouest-quart» súd, au nord-est-quart-est ; »sa pente de 7. 14c. Le sol de » cette vallée est, en beaucoup

» d'endroits, inférieur d'unet » 2 mètres au lit de la rivière » qui paraît avoir été autrefois >> détournée de sa direction'na»turelle; il ne présente encore,

tous les hivers, qu'un vaste » marais. Cette circonstance »jointe à la nature tourbeuse de

la terre, annonce assez que » cette contrée était jadis conti"»nuellement sous l'eau.

» L'accumulation sur ce poist » de cinq riches abbayes (*) » que la révolution a détruites; ≫les immenses possessions qu'elles avaient dans la vallée, ne

(*) Les abbayes de Flines, Anchin, Marchiennes, St.-Amand, » Hasnon. »

>> laissent aucun doute que les » premiers pas vers le desséche >>ment de celle-ci ne soient dûs » aux travaux des moines. Oa » sait tout ce que la France agri»cole doit, sous le rapport des » défrichemens et desséchemens," » à ces cœnobites si faborieux » dans le principe. L'étimologie » même du nom ANCHIN, Aquis cincturn, offre la preuve incon» testable que cette abbaye, qui occupait le centre de la vallée, » a été fondée au milieu des

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Quoiqu'on ne puisse pas assigner l'époque précise, qui a » rendu à l'agriculture les pre>mières terres conquises sur les il est sûr au moins que,

pereaux,

» dès le treizième siècle, le ma» rais des Six Villes, l'une des » plus basses contrées de la val»lée, était déjà en état de pro »duction, puisque dans l'acte » de donation qu'en fit la com»tesse Marguerite en 1244, il » est expressément défendu d'y » tirer de la tourbe. La fertilité » des parties desséchées, dût na>>turellement attirer l'attention » des habitans des communes

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>> voisines ; et à leur tour ils en

t

>>treprirent de dessécher.

» Cependant tous ces travaux » n'étaient encore que partiels. » A mesure qu'ils se multiplièrent » on dût sentir la nécessité de » leur donner cet ensemble sans

lequel ils se seraient contrariés.

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