» Il était surtout une grande » opération indispensable pour » rendre le desséchement entier » et complet dans toute la val»lée: c'était de procurer aux >> eaux, de tous les petits canaux » et courans, un écoulement in» dépendant du lit de la Scarpe, » dont j'ai déjà dit que le ni» veau leur était supérieur dans » beaucoup d'endroits. >> Pour ceux-là il fallait creu» ser deux grands canaux col» latéraux à cette rivière, l'un » sur la rive droite, l'autre sur » la gauche. Telle fut l'origine » des canaux dits du Décours et » de la Grande Traitoire, qui » n'ont été achevés que dans » le milieu du dix huitième 1 » siècle, sous la direction de l'in»génieur Laurent, parent de » l'auteur du projet du canal » souterrain de Saint-Quentin. » On peut dire que c'est de cette » époque seulement que date le » parfait desséchement de la val» lée de la Scarpe. Jusqu'alors » il était resté sans interruption » sous les eaux plus de 10,000 » arpens d'un terrain aujourd'hui >> très-productif. - » Dans l'état où se trouve » maintenant la vallée de la » Scarpe, elle offre un bassin » coupé de différens canaux et » courans destinés à recevoir les »eaux sauvages des éminences » circonvoisines et celles des ma» rais de la vallée, et à les con» duire duire dans la Scarpe qui ne les reçoit que médiatement yers son embouchure. » Ces canaux et courans, lant >> naturels qu'artificiels, qui se >> croisent et se reportent respec»tivement leurs eaux par diffé>> rentes vannes et écluses, sont >> en grand nombre. Je parlerai »des onze principaux.. » 1°. Le Décours, canal arti»ficiel qui prend son origine » dans les tourbières de Sir, » passe sous le Godion, sous la » Scarpe et sous la Rache par 3 » aquéducs, et va se décharger » dans la Scarpe par l'écluse » Gourdin' près Mortagne. Sa » longueur est de 28,066". Tom. LXIV. C » Ce canal n'a pas toujours eu le même développement : dans » le principe il ne commençait » qu'à Anhier. Depuis Saint>> Amand jusques vers le terri»toire de Marchiennes, il ne » consistait qu'en une multitude » de fossés se communiquant les » uns aux autres par mille sinuo»sités. La partie depuis Mar» chiennes jusqu'au pont Mouy » fut formée en 1752 et 1753, » par un redressement opéré en » 1757, il débarrassa le marais » des Six Villes des eaux qui le »couvraient, les deux tiers de » l'année. Elargi de nouveau et » approfondien 1774, il évacua la » partie supérieure vers Douay. Restait encore la partie du ter> ritoire de Saint-Amand que le » dégorgement des eaux supérieures gênait beaucoup on » avait trouvé un moyen efficace » de remédier à ce mal en prolon» geant le Décours jusqu'au point » de pente le plus bas, à une lieue au-dessous de Mortagne, » où on le jettait dans l'Escaut; >> mais comme il fallait traverser » une portion du territoire de la » Belgique, alors pays étranger, » des difficultés survenues para» lysèrent cette utile direction. Je viens de nouveau de la faire >> rouvrir (an 10) de concert avec le préfet du département » de Jemmape. >> Le canal du Décours reçoit » à droite les eaux d'une partie » des territoires de Sin, Dechy, |