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a de la rivière les herbages qui
»'y croissent en si grande abon-
» dance, qu'une année d'inter
>> ruption de cette opération oc-
»casionnerait l'obstruction des
» canaux, et une inondation iné-
vitable.

L'organisation d'un dessé» chement aussi étendu que l'est celui de la vallée de la Scarpe» ne pouvait pas demeurer long» tems avec succès abandonnée » à la volonté des particuliers > intéressés. On dût sentir la né» cessité de centraliser les opéra, » tions; aussi trouve-t-on, dès la » fin du 17. siècle, un fonctiona naire créé ad hoc, sous le titre. » de bailli des eaux, inspecteur » de la navigation de la Scarpe &

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» qui existait encore à l'époque de la révolution. Il était chargé, » sous l'autorité des intendans, »de la visite et de l'entretien » du canal navigable de la Scar» pe, des détails de la police de la navigation, de l'entretien et » de la surveillance de tous les

canaux et courans de desséche»ment et de tous les ouvrages » d'art nécessaires à leur conser. vation. Ainsi, il cumulait alors » dans ses attributions tout ce » qui était relatif à la navigation » et au desséchement. Les ap> pointemens de ce fonction» naire étaient, ainsi que les frais » d'entretien, supportés par les » abbayes et communautés riveraines, d'après la répartition qui

» en était faite par les intendans. L'expérience d'une longue suis >>te d'années justifiait la sagesse >> de cette organisation, lorsqu'en * 1792, la suspension des tra >>vaux d'entretien occasionnée

par la présence de l'ennemi » les démolitions et inondations opéréés par celui-ci, vinrent re » plonger la vallée de la Scarpe dans sa primitive situation. La première pensée de l'adminis >>tration centrale, après la re« » traite des Autrichiens, fut de » remédier au mal;il était extrê *me. L'ennemi avait coupé les » ponts, détruit en partie les die »gues, détourné les eaux; il » fallait de grandes mises de fonds.

» Après avoir convoqué inu

» tilement plusieurs fois les com» munes et les acquéreurs des » biens des abbayes, intéressés >> au desséchement

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pour les » engager à délibérer entr'eux » sur les moyens de réorganiser » l'administration; elle prit sur » elle, en l'an 4, de faire une » répartition de 15,892 francs, » et nomma un préposé qui fut chargé des mêmes attributions que le bailli des eaux, mais » pour le desséchement seule »ment; la partie de la naviga◄ tion étant rentrée dans celles » des ingénieurs des ponts et » chaussées.

» Les travaux furent commen» cés de suite, mais bientôt après interrompus par le refus que

>> firent plusieurs des contribua»bles de s'exécuter. C'est en » vain que la loi vint au secours » de l'administration, en répar» tissant successivement deux » contributions sur les terres in» téressées, l'une de 20,000 fr. » en l'an 5, l'autre de 10,850 fr. » en l'an 7. Dé grandes dépenses se faisaient et ne donnaient pas d'espoir de voir de sitôt le mal » réparé. En l'an 9, encore des » milliers de mesures de terres les plus productives étaient sous » l'eau ; des inondations fréquen> tes rendaient incertaines la récolte des autres parties. Ce triste état de choses, dû à la séparation de la surveillance des travaux de desséchement

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