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nous avons demandées à messieurs » les états du Tournésis;

» Je me suis chargé de vous prier » de nouveau, monsieur, de presser » votre travail, car vous jugerez » aisément que les contestations du Tournésis devant entrer dans le système général, il ne sera point possible d'en former un, avant que » d'avoir rassemblé tous les éclair» cissemens qui doivent nous guider dans cette opération.

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» Je vous prie de me croire avec » la considération la plus distinguée, >> Monsieur,

» Votre très-humble et très

>> obéissant serviteur,

Signé, DE NÉNY. »

Monsieur Hoverlant du Carnois

envoya son travail.

C'étoit un chef-d'œuvre en raisonnement, en politique prévoyante, en administration, en finance, en topographie; il seroit superflu, et peut-être déplacé, de le transcrire.

Calonne, ministre français, parvint à en écarter le résultat par la transcendance de ses talens et le secours, assuroit on, des argumens connus sous la dénomination moderne d'irrésistibles.

L'article 9 du traité 1779 avoit déterminé le contingent que le bailliage de Mortagne devoit supporter dans le paiement des rentes créées ayant sa séparation du Tournésis, dès le traité d'Utrecht, 1713.

Monsieur Hoverlant du Carnois fut chargé de la part des états de mettre cet article du traité, pour

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la partie de Mortagne Tournésis Autrichien, en exécution.

Monsieur Fernig, greffier du bailLage de Mortagne, en écrivit à mensieur Hoverlant.

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La réponse de ce respectable conseiller est marquée au coin du génie et de cette franche loyauté, de cette véritable courtoisie, apanage d'un homme bien né, qui le rendoit à juste titre l'oracle et l'idôle de ses administrés: elle est ainsi conçue :

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» J'ai dû communiquer à messieurs » les états du Tournésis la lettre du 24 du présent mois de novembre, par laquelle vous m'informez de » la part de messieurs les baillis de

Mortagne (g) qu'ils sont prêts, » ainsi que les députés, de procéder » à la liquidation des rentes que » leur communauté rendoit

» créanciers communs.

aux

» Rien certainement n'est plus en place que le désir de connoître » la dette pour l'acquitter; mais » comme la proposition de liquider

peut porter sur un objet qui est la > démarcation des terres des diffé

(g) Par la transaction de 1774, entre les comtes de Maldeghem et de Montboisier, il fut convenu que chacun d'eux auroit et nommeroit son bailli, Beutenant et homme de loi.

Le premier avoit pour bailli le sieur Dewattines.

Le second, monsieur Dubois, père de monsieur Dubois, actuellement conseiller d'état et préfet de police de Paris.

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rentes dominations qui n'est point encore finie, et qu'il y a d'un autre

» côté des arrérages, au sujet des

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quels il n'écheoit point de liquida

tion.

» Je suis chargé de mes principaux de vous prier, monsieur, de proposer aux vôtres s'ils ne jugeroient pas à propos de députer quelqu'un » d'entr'eux avec qui je pourrois », entrer préliminairement en confé»rences, pour prévoir la forme et » les termes d'où on partiroit pour » la liquidation; au cas que cela leur » soit agréable, je vous prie de

vouloir bien m'en informer après » avoir prévenu monsieur le député, » qu'il peut choisir le jour qu'il sou» haite de la semaine, à l'exception. » du lundi, parce que si je me trouve » embarrassé la matinée du jour de

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