de Lahamaide, à Nomain, Four nes, paroisse de Genech, fief de Beuvry, à Bersée, Lys-lez-Lan noy. Les états de Lille s'y engageoient de payer en sus annuellement la somme de 2400 florins argent de Lille, aux états du Tournésis. Cet état de choses relativement à Lezenne, etc., subsista de cette manière, lorsque les deux puissances convinrent par l'article 9 du traité des limites conclu à Versailles, le 16 mai 1769: ARTICLE IX. » Qu'à l'avenir tout ce qui >> est intérieur aux villages du » Tournésis désignés pour lui » servir de frontières, dépendra de la domination de l'Impéra »trice-Reine apostolique', sans » préjudice à la mouvance des >> seigneurs particuliers, et que » de même tout ce qui est inté» rieur aux villages de la châtel»lenie de Lille nommés pour » lui servir de frontières, dépen» dra de la domination et souve» raineté du Roi très chrétien, » sans préjudice à la mouvance » des seigneurs particuliers. » Nous donnons en note lesdits articles et 9 ( 1 ). Lezennes jusqu'à l'année 1769 étoit regardé comme terre Autrichienne. L'on voit des divers écrits de monsieur Watterloope, curé de Carvin - Epinoy, qu'en 1715, l'on demanda le paréatís de l'évêque de Tournay, comme seigneur de Lezennes lez Lille pour y exécuter un ordre du gouvernement François d'arrêter quelqu'un qui s'y étoit réfugié. Depuis l'an 1320 jusqu'en 1769, Lezennes fut sous l'administration directe ou déléguée des états du Tournésis. Le traité des limites de 1769, article 9, en mettant ce village sous l'administration pleine et entière de la châtellenie de Lille, y conserva la mouvance seigneuriale de l'évêque de Tournay. L'évêque de Tournay Philippe d'Arbois 1 d'Arbois eut pour le maintien de sa juridiction en ce village un différent l'an 1358, comme on l'a vu en cet ouvrage, citation de Legroux, vol. 13, pages 22 et suivantes. Les échevins de Lille avoient banni de leur ville sous peine de mort le nommé Jacques Bosquet; ils le trouvèrent à Lezennes-lez- Lille Tournésis et le firent pendre de suite: Philippe d'Arbois l'avoit réclamé en vain comme seigneur de Lezennes, et comme pris sur dépendance du Tournésis indépendant de la châtellenie de Lille, et sans son paréatis ; ce prélat soutenoit aussi qu'il étoit clerc. Le parlement de Paris saisi C de ce conflict, par arrêt de l'an 1360, prescrivit qu'avant faire droit des commissaires se transporteroient sur les lieux pour informer du fait, Les échevins de Lille craignant que l'enquête ne prouve l'indépendance de Lezennes de la juridiction de Lille, d'après le traité de 1320, et sa dépendance d'autre part de la province du Tournésis, signèrent un compromis dressé par 4 sergens du bailliage et par 4 sergens de la prévôté ; ils s'y obligèrent à demander pardon à l'évêque de Tournay Philippe d'Arbois, et à payer 4000 réaux dor (de 70 au marc) pour les dépens, toutes choses tenant état sur la question du ressort de |